L'Emploi et le Chômage en Débats

bonjour,

Voilà je suis en colocation avec un jeune homme( nous sommes du meme sexe) et je beneficie du rmi et de la caf .
ce jeune homme travaille et paie la moitié du loyer.
Le bail et le factures sont a mon nom, seulement si je le déclare j'ai tres tres peur de ne plus avoir droit a l'alloc logement et SURTOUT au rmi qui me permet de survivre.
comment faire dans ce cas.
cette question est vitale pour moi , si la caf decidait de tout me supprimer alors je pourrai oublier avec grand désaroi mon projet réel de reconvertion et retourner travailler au plus vite pour survivre.
Merci de votre aide

Bonjour,

Votre situation n'est pas clairement décrite:
Vous diters être en colocation et en même temps vous dites que le bail est à votre nom ainsi que les factures. Ce qui ne va pas ensemble.

En colocation, le bail doit mentionner le nom des deux colocataires, vous n'êtes pas "sensés" vivre ensemble et de ce fait, les droits de chacun sont (devraient) êtres indépendants.

Si vous hébergez votre ami à titre gratuit ou tout simplement vivez, de fait, en concubinage (déclaré ou pas) vous devez (devriez) faire une déclaration commune.
Effectivement, les revenus de votre ami seront pris en compte et il y a de fortes (mal)chances que vous n'ayez plus droit au rmi.

En l'absence de colocation prouvée par le contenu du bail, vous risquez d'être soupçonné de concubinage et de perdre votre droit au rmi.

C'est un risque à prendre mais à ta place, je ne le déclarerais pas. Tout est à ton nom : ils ne peuvent rien soupçonner. En cas de soupçon, la CAF peut faire envoyer un contrôleur (et c'est comme à l'Inspection du travail, ils sont peut nombreux), mais si elle n'a aucun motif de douter de ta situation => motus et bouche cousue.

Pourquoi te crois-tu obliger de déclarer ton ami ? D'où vient ton inquiétude ?

Oh, je ne suis pas tout à fait d'accord avec la réponse précédente, les contrôles de la CAF sont assez drastiques.
Ils se font vraiment arnaquer !
Attention aussi si l'ami perçoit à titre personnel des aides de la CAF, ils auront vite fait de faire le rapprochement.
Prudence donc à ne pas le mentionner comme co-locataire.

Oui, Framboise, mais si son ami n'a aucun lien avec la CAF, aucun rapprochement ne peut être fait.

Risquer de perdre son RMI pour ça, ça fait mal au cœur.

Laurent, répond-nous : pourquoi ces inquiétudes ? Qu'est-ce qui te chiffonne exactement ?

Merci beaucoup à tous de vos réponses et aides.

ce qui me "chiffonne" c'est que j'aime être dans les règles par peur comme tout le monde d'avoir à rembourser voir payer une ammende s'il etait consideré comme mon concubin par la caf .
le risque ( tres injuste ) de tout perdre est apparemment réel.
La personne vivant avec moi n'est donc pas collocataire officiel dans le bail (ni les factures)mais partage les frais de loyer et factures.
il percoit un salaire et n'a AUCUN lien avec la caf.
apparemment vous accordez tous vos violons a me conseiller de ne pas le déclarer.

On voudrait tous vivre normalement, avoir un emploi décent, payer des impôts, ne pas avoir à dépendre de la charité publique et rester en toutes circonstances d'une honnêteté scrupuleuse.

Malheureusement, avec 400 euros par mois et au risque que tout perdre, c'est impossible.

Truander la CAF pour sauver son RMI, c'est moins pire que palper des allocs quand on gagne largement de quoi vivre.

Si tu crains vraiment un contrôle, faites tous les deux en sorte que vos échanges financiers soient indétectables : pas de chèques ou de virements réguliers, plutôt du cash.

Bon courage !

Bonjour,

apparemment vous accordez tous vos violons a me conseiller de ne pas le déclarer.

Presque tous!, je ne vous ai pas donné un tel conseil.
Bien que vous n'affirmiez pas clairement un lien affectif entre votre ami et vous même, je crois comprendre que celui ci existe.
Il est vrai que la situation est toujours difficile et j'ai déjà mentionné l'ingérence dans la vie privée que représente le rmi familial ainsi que la nécessité d'un rmi individuel ( ou dividende individuel).
Dans ce cas, même si la situation vous parait injuste, vous devez moralement renoncer à un rmi qui ne vous est pas du.
(Couple un salaire, comme beaucoup de personnes qui souhaitent officialiser leur union.)
Evidemment, entre le moment de la rencontre et le mariage officiel ou le pacs, il se déroule toujours un temps d'incertitudes durant lequel, il n'est pas raisonnable que l'un ou l'autre des "futurs" se démunisse de son autonomie financière et se mette ainsi en situation de dépendance.

En fait de conseil à vous donner aujourd'hui, tout dépend de ce vous souhaitez revendiquer comme situation et statut, pour vous même, votre ami, et la cohabitation de personnes dans le même logement.
Ce sont ces trois questions que vous devez poser, avant d'agir.

Je partage assez l'avis de St Dumortier même si cela parait bien injuste (et que ca l'est un peu, au demeurant, puisque cette pratique entraine forcément une dépendance financière de l'un envers l'autre)
Mais néanmoins, gare aux controles de la CAF, ils viennent des fois sans prévenir....mais de toutes facons, il n'y a que vous qui pouvez savoir ce que vous voulez faire!

Bon courage!

Si vous décidiez de ne pas déclarer, attention au moindre indice....... ne serait-ce que les deux noms sur la boîte aux lettres. Eh oui, il faut penser à tout.

Perso, je tenterais le coup en prenant toutes les précautions. Aucun courrier du co-locataire à cette adresse pour commencer mais le risque 0 n'existe pas.

Bonjour,

Aucun courrier du co-locataire à cette adresse pour commencer mais le risque 0 n'existe pas

L'ami en question est salarié, donc il donne une adresse (employeur, impôts, etc...).
Ou alors il a une adresse ailleurs (parents, etc...).
Parfois il est malade (carte vitale), adresse......
Etc, Etc, ......ou alors, il n'as pas de logement mais il en cherche (demandes en cours)....... et peut éventuellement être logé à titre gratuit. Mais on revient alors à la déclaration des revenus de "autres personnes vivant au foyer". (avec ou sans lien de parenté).

Et on se retrouve à l'interrogation de savoir:
Quels statuts et situations sont revendiquées dans cette demande.

de toutes manières : colocation = 1/2 loyer par personne dans le cas présent.
Donc LaurentL aura son rmi et une aide au logement sur 1/2 loyer, l'ami colocataire aura peut être droit à l'aide au logement sur l'autre 1/2 loyer.

attention en cas de contrôle de la caf, si les factures de laurentL sont payées par l'ami, il y a risque évident de passer de simple colocataires à concubins notoire et la, effectivement les revenus des 2 personnes sont comptés pour évaluer les ressources, donc les aides.

comme je ne cesse de le répéter : du liquide au maximum pour payer ce qui peut l'être et n'est pas quantifiable, le reste (edf, eau..) avec une trace bancaire sur le compte de celui qui reçoit les factures.

Bonjour,

La colocation entrainera bien une allocation logement sur un demi loyer.
Autre inconvénient de la colocation: chacun est solidaire du loyer complet. Ce qui veut dire que si l'un des colocataires se retrouve seul dans le logement, il est tenu de payer la totalité du loyer.

Je ne suis pas partisan de la "tricherie" et de la "planque", en cela qu'elle ne permet pas de vivre son "amour" au grand jour.
Trés mauvais pour l'Amour.!

Revendiquons plutot un rmi individuel et indépendant de la situation affective en cours.
Parcequ'il est anormal de m'interdire d'aimer sous prétexte que je n'ai pas de logement ou d'emploi.

pourtant St, tu as suivi le fil sur la misère sexuelle du chômeur (on peut extrapoler sur le rmiste...)

mais je te rejoins, je n'encourage nullement la fraude massive et organisée mais plutôt les petits arrangements qui aident à passer un mauvais moment, tant que ca dure pas ad vitam eternam...

Bonjour,

Ne nous trompons pas de motivation.
Ce qui m'énerve dans les petits arrangements c'est qu'ils font de vous un coupable qui doit se cacher et non le fait d'un acte apparemment malhonnête.
Non seulement, je suis volé dans mon "dividende universel", mais en plus, je suis forcé à me mettre "hors leur loi". (mais aussi la mienne).
Pouvoir me condanner, est un plaisir que je ne veux pas laisser à cette loi.
Que cette loi m'oblige à enfreindre la mienne, certainement pas.
Conclusion, y'a pas d'issue autre que l'honnêteté, chaque fois qu'on n'est pas obligé de faire le contraire.