L'Emploi et le Chômage en Débats

Le travail dans tous ses états

par Dominique Méda [03-05-2010]

Le travail est-il un mal en soi ? Nullement, selon Michel Lallement qui brosse un tableau nuancé, libre de toute idéologie, des divers aspects que prend aujourd’hui le travail en fonction des mutations économiques et des stratégies gestionnaire

Trois interrogations subsistent à la fin de la lecture de cet incontournable. D’abord, quel est finalement le diagnostic que l’auteur porte sur les mondes du travail aujourd’hui ? Le propos général n’est-il pas, à force de nuances, trop indécis, voire même parfois trop optimiste ? Je n’ai pas compté le nombre de fois où après avoir décrit une situation considérée par certains analystes comme peu favorable aux salariés, l’auteur conteste ce point de vue –tenu pour trop général, trop simpliste ou trop caricatural, ne faisant pas assez droit à la diversité des situations – pour le nuancer et montrer, par exemple, que certes, la mondialisation s’est accompagnée d’inégalités croissantes mais qu’elle n’est pas si défavorable aux salariés et a conduit à des délocalisations somme toute peu nombreuses ;

La dernière phrase citée me parait pleine de bon sens et souligne une fois de plus le décalage entre "expert" et "ressenti vrai".
La chronique de ce livre par D. Meda est bien fouillée.

article complet et source sur la vie des idées

la mondialisation s’est accompagnée d’inégalités croissantes mais qu’elle n’est pas si défavorable aux salariés et a conduit à des délocalisations somme toute peu nombreuses ;

Ben voyons !

Les travailleurs de la sidérurgie, de l'industrie textile, de l'industrie informatique et bientôt de l'industrie automobile, en attendant la destruction d'autres secteurs, savent ce que veut dire la mondialisation.

Exact Tristesir, c'est ce que je voulais dire en parlant de "décalage"... ne pas oublier non plus les mines de charbon et même des diagnostics médicaux et autres prothèses fabriquées à l'étranger.

Faudrait les sortir de leurs tours d'ivoire ou de leurs bocaux, les essperts

Les "experts" appellent délocalisation le déménagement d'un moyen de production vers un autres pays. Cette définition permet de cacher la plus part des délocalisations. En effet il est beaucoup plus rentable de construire une nouvelle usine, adapté à ce pays, sa main d'œuvre, sa réglementation, aux nouveaux produits, que de déménager une usine qui serait inadaptée. L'usine locale, ne bénéficiant plus des investissements indispensables pour rester compétitive, devient obsolète. La fatalité s'abat sur les salariés de cette usine locale : impossible d'éviter la fermeture, vous n'êtes plus rentable ! Et pas de délocalisation !
Nota 1 : Les échecs de délocalisation sont souvent des déménagements d'usines.

Je me demande... est-ce plus rentable de fabriquer des produits de qualité moindre, d'y ajouter des frais de transport très chers ?

Est-ce plus rentable pour les actionnaires français d'avoir tous ces chômeurs dont ils paieront aussi une partie des allocations ?

Est-ce plus rentable pour le pays accueillant, de devenir le synonyme de fabrication de piètre qualité comme la Chine ou même de danger ou malfaçons pour le consommateur ?
Vous remarquerez que sur beaucoup de produits, ils n'osent même plus écrire "made in..." mais "distribué par..."

C'est bien beau, le profit à court terme, la braderie de notre savoir-faire ou le pillage des brevets, mais à moyen terme ça revient dans la figure comme un boomerang.

C'est bien beau, le profit à court terme, la braderie de notre savoir-faire ou le pillage des brevets, mais à moyen terme ça revient dans la figure comme un boomerang.

Je crois que l'écrasante majorité des consommateurs français s'en moque. Il paraît que notre principal moteur pour acheter c'est le prix. On achète absolument n'importe quoi du moment que ce n'est pas cher. "ça vaut pas l'coup d's'en priver" est une phrase que j'entends souvent dans les magasins-solderies où l'Asie nous inonde de camelote.
Ce sont les mêmes personnes qui sont privées d'emploi correctement rémunéré, et qui achètent les produits pas chers et de mauvaise qualité fabriqués à l'étranger.
Et tous nous payons fort cher pour le ramassage et le traitement des ordures. Et on ne sait plus qu'en faire. Ordures qui n'en sont plus vraiment : on jette tellement de choses en état, et d'autres qu'on n'aurait jamais dû acheter.

Et tous nous payons fort cher pour le ramassage et le traitement des ordures. Et on ne sait plus qu'en faire. Ordures qui n'en sont plus vraiment : on jette tellement de choses en état, et d'autres qu'on n'aurait jamais dû acheter.serabeth

Et on s'en aperçoit dans les demenagements quand il faut alléger les mètres cubes!

Et on s'en aperçoit dans les déménagements quand il faut alléger les mètres cubes!

ça sent le vécu
Il vaut mieux que je ne déménage plus jamais (sauf du chapeau, ça je peux), tout ce bazar c'est traumatisant.

serabeth a écrit :

Et on s'en aperçoit dans les déménagements quand il faut alléger les mètres cubes!

ça sent le vécu
Il vaut mieux que je ne déménage plus jamais (sauf du chapeau, ça je peux), tout ce bazar c'est traumatisant.

Repartir à Zéro!
( nouvel album d'erikel)

et lacher la camisole
(a télécharger gratuitement! )
http://gigistudio.over-blog.com/article ... 42350.html

Est-ce plus rentable pour les actionnaires français d'avoir tous ces chômeurs dont ils paieront aussi une partie des allocations ?

L'assurance chômage est une assurance qui est supportée aussi par les travailleurs. Pourtant ce ne sont pas les salariés qui licencient
Cela devraient être ceux qui utilisent les licenciements pour augmenter leur bénéfices qui devraient payer.

D'autre part, beaucoup de victimes du chômage ne sont pas, ou plus, indemnisées par Pôle emploi (unedic?) mais par le gouvernement ou les conseils généraux, c'est à dire les impôts de tout le monde, même ceux qui n'ont pas d'emploi, à travers la tva. Les licencieurs licencient à bon compte, en se défaussant de leur responsabilité sociale sur la collectivité.

Et tous nous payons fort cher pour le ramassage et le traitement des ordures.

Taxe qui est payée par tout le monde qui a un toit sur la tête, pas de modulation suivant vos revenus, et les entreprises ne participent pas au retraitement des cochonneries qu'elles nous refourguent.
Rappelez-vous que même pour le soi-disant recyclage des appareils électroniques et autres, c'est le consommateur qui paie, par un surcoût ridicule, et non les entreprises.

d'y ajouter des frais de transport très chers ?

Je crois que le coût du transport ne participe qu'au niveau de 1% du prix final !

Et tous nous payons fort cher pour le ramassage et le traitement des ordures.

Alors, on trie ses ordures, ce qui, au dire des politiques devait baisser la facture, quelle ânerie ! Il faut bien payer les gens qui trient. D'ailleurs, si on jette ce qu'il ne faut pas et qu'on laisse une enveloppe à son nom c'est l'amende assurée.
A Paris, ils râlent contre les encombrants posés sur les trottoirs, mais il n'y a aucun jour prévu de ramassage d'encombrants. Il m'est arrivé d'en laisser, mais j'appelais le numéro dédié pour faire enlever, ceci dit si un flic passe je ne peux pas prouver que je viens d'appeler...

J'ai trouvé un moyen : je trie mes achats un maximum et tant pis pour leurs yaourts et autres crèmes dessert industriels.
Et j'essaie de trouver les fruits de saison que j'achète plutôt dans les supérettes, pas forcément plus cher mais quand ce n'est pas bon, je peux râler et marchander.

L'assurance chômage est une assurance qui est supportée aussi par les travailleurs. Pourtant ce ne sont pas les salariés qui licencient
Cela devraient être ceux qui utilisent les licenciements pour augmenter leur bénéfices qui devraient payer

Je sais bien mais encore plus dég... sont ces boîtes qui ont profité de la manne gouvernementales avec leurs emplois payés par la communauté, sans devoir justifier de leur mauvais résultats. C'est ignoble, celui qui a un RSA doit justifier de TOUT, s'expliquer sur tout, avoir ses allocs coupées dès le moindre soupçon et ces employeurs, non