Pièces à conviction : Couleur correcte exigée
Publié : 28 févr. 2006
Pour ceux/celles qui ne l'ont pas regardée dimanche soir sur France 3. Je l'avais enregistrée, puis je l'ai visionnée ce matin.
Excellente émission (je suis agréablement surprise de la bonne tenue de ces magazines, j'ai même été étonnée par le dernier Zone interdite : si ça peut contribuer à relever le niveau de pensée de M. et Mme Michu…). Dans l'orchestration des débats, Elise Lucet était parfaite.
La première partie était consacrée à la discrimination à l'embauche.
Tout ce que nous développons ici sur Actuchomage y a été justement brassé, notamment par le témoignage de Marie-Flore, jeune française de couleur, bac+5, un vrai cas d'école. Elle a raconté son parcours puis exprimé son sentiment d'injustice et son découragement avec beaucoup de dignité, parlant même d'extermination sociale. Ses propos, ciblés sur les candidats "d'origine étrangère", pouvaient se calquer sur tous les chômeurs qui subissent une discrimination en cette période de pénurie sciemment organisée, qu'ils soient trop gros, trop laids, trop vieux ou trop jeunes, trop diplômés ou pas assez, ou tout simplement femmes.
L'extermination sociale est bien le mot qui correspond au chômage de masse que nous connaissons, avec ses dérives dont nous parlons quotidiennement ici.
Etait également présent notre ami Louis Schweitzer pour représenter la HALDE. Consensuel voire fuyant, je ne m'attendait pas à une autre attitude de sa part. Surtout qu'il a lui-même été mêlé, en tant que Pdg de Renault, à une affaire de discrimination sur un cadre d’origine tchadienne en 1986 (Laurent Gabaroum, aujourd'hui au placard : Renault a été condamné à lui verser 120.000 euros de dommages et intérêts mais le Conseil des Prud’hommes n’a pas reconnu la discrimination raciale. Il a donc fait appel)...
La deuxième partie traitait de la discrimination au logement. C'était encore plus édifiant.
J'ai relevé dans le reportage le comportement du maire UMP de Charvieu-Chavagneux ( 38 ) Gérard DEZEMPTE, qui parque sa population d'origine étrangère dans des quartiers spécifiques, et sous prétexte de quotas a réussi à faire baisser de moitié cette population dans sa ville depuis son élection. Il a même fait raser la mosquée. Toute la ville de Charvieu-Chavagneux est d'ailleurs équipée de caméras de surveillance (ça vous rappelle quelque chose ?). Et pour revenir sur ses "quotas", je n'ai pas pu m'empêcher de penser au principe de la "discrimination positive"...
Aussi, la présence du président de l'UNPI (union nationale de la propriété immobilière), un certain Jean PERRIN qui a déclaré que le propriétaire devait avoir la liberté de choisir ses locataires, tout comme les locataires ont le droit de choisir leur appartement (sic). Il a suggéré qu'on créé un "bail d'essai" pour cette population : selon le comportement du locataire, on le garde !!!!!
Même Louis Schweitzer s'est insurgé contre cette idée de mettre les locataires "en stage" ou en période d'essai... Moi, ça m'a carrément fait penser au CNE !!! N'est-ce pas le même principe ?
Pour finir, le testing en discothèques : et là de constater qu'on condamne les videurs, et pas les patrons de clubs !
It's a wonderful world.
Excellente émission (je suis agréablement surprise de la bonne tenue de ces magazines, j'ai même été étonnée par le dernier Zone interdite : si ça peut contribuer à relever le niveau de pensée de M. et Mme Michu…). Dans l'orchestration des débats, Elise Lucet était parfaite.
La première partie était consacrée à la discrimination à l'embauche.
Tout ce que nous développons ici sur Actuchomage y a été justement brassé, notamment par le témoignage de Marie-Flore, jeune française de couleur, bac+5, un vrai cas d'école. Elle a raconté son parcours puis exprimé son sentiment d'injustice et son découragement avec beaucoup de dignité, parlant même d'extermination sociale. Ses propos, ciblés sur les candidats "d'origine étrangère", pouvaient se calquer sur tous les chômeurs qui subissent une discrimination en cette période de pénurie sciemment organisée, qu'ils soient trop gros, trop laids, trop vieux ou trop jeunes, trop diplômés ou pas assez, ou tout simplement femmes.
L'extermination sociale est bien le mot qui correspond au chômage de masse que nous connaissons, avec ses dérives dont nous parlons quotidiennement ici.
Etait également présent notre ami Louis Schweitzer pour représenter la HALDE. Consensuel voire fuyant, je ne m'attendait pas à une autre attitude de sa part. Surtout qu'il a lui-même été mêlé, en tant que Pdg de Renault, à une affaire de discrimination sur un cadre d’origine tchadienne en 1986 (Laurent Gabaroum, aujourd'hui au placard : Renault a été condamné à lui verser 120.000 euros de dommages et intérêts mais le Conseil des Prud’hommes n’a pas reconnu la discrimination raciale. Il a donc fait appel)...
La deuxième partie traitait de la discrimination au logement. C'était encore plus édifiant.
J'ai relevé dans le reportage le comportement du maire UMP de Charvieu-Chavagneux ( 38 ) Gérard DEZEMPTE, qui parque sa population d'origine étrangère dans des quartiers spécifiques, et sous prétexte de quotas a réussi à faire baisser de moitié cette population dans sa ville depuis son élection. Il a même fait raser la mosquée. Toute la ville de Charvieu-Chavagneux est d'ailleurs équipée de caméras de surveillance (ça vous rappelle quelque chose ?). Et pour revenir sur ses "quotas", je n'ai pas pu m'empêcher de penser au principe de la "discrimination positive"...
Aussi, la présence du président de l'UNPI (union nationale de la propriété immobilière), un certain Jean PERRIN qui a déclaré que le propriétaire devait avoir la liberté de choisir ses locataires, tout comme les locataires ont le droit de choisir leur appartement (sic). Il a suggéré qu'on créé un "bail d'essai" pour cette population : selon le comportement du locataire, on le garde !!!!!
Même Louis Schweitzer s'est insurgé contre cette idée de mettre les locataires "en stage" ou en période d'essai... Moi, ça m'a carrément fait penser au CNE !!! N'est-ce pas le même principe ?
Pour finir, le testing en discothèques : et là de constater qu'on condamne les videurs, et pas les patrons de clubs !
It's a wonderful world.