L'Emploi et le Chômage en Débats

AFP a écrit :Le Pen se voit au second tour de la présidentielle face à Jospin

Le président du Front National Jean-Marie Le Pen a affirmé vendredi sa volonté de mobiliser "les 5 millions de voix agricoles et rurales" pour l'aider à accéder au second tour de l'élection présidentielle de 2007, où il se voit face à l'ancien Premier ministre PS Lionel Jospin.

Affirmant que "la fin de l'agriculture française, et même européenne, est programmée", M. Le Pen a estimé qu'"un espoir subsiste, car les 5 millions de voix agricoles et rurales peuvent peser d'un poids décisif en 2007", lors d'une visite au salon de l'Agriculture.

Afin de mobiliser cet électorat, il a annoncé qu'un bus "JMLP" sillonnerait les régions viticoles méridionales pendant un mois à partir du mois d'avril, et un autre les régions agricoles, notamment du massif central, en octobre-novembre.

"Normalement, ce qui va se produire en 2007, c'est ce qui aurait dû se produire en 2002, s'il n'y avait pas eu les magouilles de l'Elysée qui ont fait arriver M. Chirac en première position", a affirmé le président du parti d'extrême droite, qui avait battu la gauche au premier tour de l'élection présidentielle de 2002.

Il a rappelé avoir dit "il y a trois ans" que Ségolène Royal, la présidente PS de Poitou-Charentes, qui connaît actuellement une envolée dans les sondages, "était probablement la meilleure candidate du Parti socialiste".
"Connaissant ce parti et son machisme, je suis à peu près sûr que les éléphants vont lui piétiner les souliers, et je pense que le deuxième tour de l'élection présidentielle sera un deuxième tour significatif, Le Pen/Jospin", a-t-il ajouté.

Selon lui, c'est "celui qui aurait dû avoir lieu en 2002, opposant en quelque sorte une espèce d'archéo-marxisme moderne et un alter-nationalisme nouveau".

Interrogé sur un éventuel second tour face au président de l'UMP Nicolas Sarkozy, M. Le Pen a répondu : "je ne crois pas beaucoup en ses chances".

Accompagné de son épouse Jany, de sa fille Marine et de plusieurs élus et responsables du FN, M. Le Pen a parcouru les allées du salon pendant près de trois heures.

Le président de la FNSEA, Philippe Lemétayer, n'était pas là pour l'accueillir sur le stand du syndicat agricole, officiellement retenu pour la signature d'une convention sur la formation au ministère de l'Emploi.

Approché par de nombreux sympathisants, M. Le Pen a aussi essuyé quelques huées vite couvertes par des cris de "Le Pen, président". "J'ai vu qu'il y avait un poilu qui avait 107 ans, après tout ce qu'ils ont vécu, je me dis que j'ai peut-être mes chances encore d'aller plus loin", a lancé M. Le Pen, 77 ans.

AFP a écrit :Ségolène Royal loue à nouveau Blair dans un journal britannique

La députée socialiste française Ségolène Royal a rendu à nouveau hommage à Tony Blair dans le Guardian vendredi, un mois après avoir loué le Premier ministre britannique dans une interview à un autre quotidien londonien.

"Il faut avoir la capacité à regarder ce qui est positif dans l'ensemble des autres pays et dire en même temps que l'on ne partage pas tout. Il y a des options que je ne partage pas sur les politiques pénales, sur la guerre en Irak (...)", déclare au Guardian la personnalité de gauche la mieux placée, selon les sondages, pour la prochaine présidentielle en France. "Ce n'est pas une question d'admiration, c'est une question de reconnaître qu'il (Tony Blair) a donné à son pays un formidable coup d'accélérateur et de dynamique (...), il a poussé en avant son pays", ajoute-t-elle.

Mme Royal s'était attiré des reproches au sein du PS en déclarant le 2 février au Financial Times son adhésion à certains aspects de la politique de Tony Blair, dont l'investissement dans les services publics ou les mesures contre le chômage des jeunes.

La présidente de la région Poitou-Charentes (ouest de la France) se décrit dans le Guardian comme une "socialiste dans le courant majoritaire" et appelle à "des solutions novatrices qui concilient progrès social, réduction des inégalités et efficacité économique". Elle s'en prend également, sans les citer, à ceux qui mettent en cause la "légitimité" de son éventuelle candidature. "Si un homme avait été sept ans conseiller du président de la République comme je l'ai été pour le président Mitterrand, s'il avait été ministre trois fois et député sans discontinuer à l'Assemblée nationale depuis quatre mandats (...) s'il avait battu lors des dernières élections régionales le Premier ministre par candidat interposé dans sa région, verrait-il sa légitimité contestée à être éventuellement prêt à une investiture et sa capacité à gouverner" mise en cause ?, demande la députée socialiste, avant de répondre elle-même : "Non".

Refusant de commenter son succès dans les sondages - "je ne cherche pas à l'expliquer, je le constate", dit-elle, Ségolène Royal assure également travailler "pour être prête éventuellement le moment venu".

Il faut avoir la capacité à regarder ce qui est positif dans l'ensemble des autres pays et dire en même temps que l'on ne partage pas tout. Il y a des options que je ne partage pas sur les politiques pénales, sur la guerre en Irak (...)", déclare au Guardian la personnalité de gauche la mieux placée, selon les sondages, pour la prochaine présidentielle en France. "Ce n'est pas une question d'admiration, c'est une question de reconnaître qu'il (Tony Blair) a donné à son pays un formidable coup d'accélérateur et de dynamique (...), il a poussé en avant son pays", ajoute-t-elle.

Le conseil de prud'hommes de Niort a condamné Ségolène Royal à un rappel de salaires de près de trois semaines 1999 pour avoir employé, sans les rémunérer, durant sa campagne de 1997 (élections législatives) plusieurs collaboratrices. La ministre avait en effet refusé de régler le salaire de mai, juin et juillet, à quatre collaboratrices. Trois d'entres elles avaient attaqué Ségolène Royal aux prud'hommes de Niort. Elles ont ensuite porté plainte au pénal pour obtenir une mise en examen de l'ex-ministre, pour recours au travail clandestin. La juge d'instruction de Poitiers a rendu un non-lieu, estimant qu'«aucune charge sérieuse» ne pèsait contre Ségolène Royal «de s'être intentionnellement soustraite à ses obligations»."

Libération, 3 mai 2003