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LUTTER CONTRE LE CHOMAGE, priorité ou absence de projet ?
Publié : 07 avr. 2010
par LILAS91
Comment lutter contre le chômage, si ce thème ne figure pas dans l'une des priorités de notre gouvernement ?
Comment lutter contre le non-emploi, lorsque l'ETAT ferme tous ces postes, par milliers ?
Comment lutter contre le chômage, si l'ETAT fait priorité nationale : exterminer l'emploi SALARIE ?
Comment lutter contre le non-emploi, si l'ETAT créé des outils pour ne plus le comptabiliser ?
Ce site, dédié à la "créativité collective" pour sortir de cette situation : du chômage. Je cherche déespérément, déjà pour moi, comment sortir de cette galère. Chaque nouvelle solution aurait pu finir en un nouveau problème : entreprise à 1 euro, auto-entreprise qui explose la banque du foyer... L'ETAT, en la personne de NOVELLI, ont été très "créateurs" de problèmes.
L'AVENIR, à venir ? Comment devons-nous l'envisager à 3, 6, 9 mois ? à 12 mois ? 5 ans, 10 ans ? Où vous voyez-vous dans 10, 15 ans ? Comme je me vois..... comme je me voyais, comme je me suis vue....
Rien à voir avec cette réalité ? J'ai construit une vie de travail, de projets. Ils sont restés dans les souvenirs de ce que nous "voulions".
Aujourd'hui, qui peut me dire où nous allons tous, collectivement en FRANCE ? (question à ne pas poser à un chômeur mais à un politique) (politique qui ne soit pas une langue de bois !).
Le chômage est voulu
Publié : 07 avr. 2010
par superuser
C'est un outil économique indispensable au bon fonctionnement du libéralisme mondialisé.
Il permet deux choses (et pas des moindres) :
• faire pression à la baisse sur les salaires et ainsi
contenir l'inflation,
• affaiblir le salariat grâce à la peur qu'il suscite, l'obligeant à accepter des conditions de travail et des emplois dégradés, etc… son but réel étant de
dérèglementer le travail.
Lire ceci :
Le NAIRU, qu'est ce que c'est ?
Si on veut éradiquer le chômage, deux solutions :
• soit on éradique le système économique dans lequel nous évoluons,
• soit on instaure
un Revenu universel...
Dans les deux cas, on peut se souhaiter BON COURAGE.

Re: LUTTER CONTRE LE CHOMAGE, priorité ou absence de projet ?
Publié : 07 avr. 2010
par LILAS91
Merci pour notre "instruction". Articles très intéressants.
Vous avez raison, il nous faudra être plus que courageux, parce que je pense que les TRES RICHES ne voudront aucune des deux solutions.
Mais quand l'humanité sera à bout de souffle (ceux d'en-bas), les combats seront probablement menés autrement (ATTALI le prévoit,.... 2030.... Nul ne sait, mais cela nous semble inévitable si l'argent ne circule plus, au qu'au niveau très supérieur de la hiérarchie financière).
Re: Le chômage est voulu
Publié : 08 avr. 2010
par superuser
LILAS91 a écrit :il nous faudra être plus que courageux, parce que je pense que les TRÈS RICHES ne voudront aucune des deux solutions.
Exact !!!
La première, n'en parlons pas... On le voit aujourd'hui malgré la crise : personne ne compte changer quoi que ce soit à ce système pourri jusqu'à la moelle. Au contraire, les crises servent à asseoir un peu plus le capitalisme antisalarial (cf
La stratégie du choc de Naomi Klein).
La seconde est aussi inenvisageable à moyen terme parce qu'elle éradiquera la peur - cet autre outil de domination indispensable - chez les individus et fera à nouveau pencher la balance en faveur du salariat puisque, pour trouver des candidats au travail, le patronat devra rendre l'emploi plus attractif.
Pour répondre au titre de ton topic, la lutte contre le chômage n'est donc pas une priorité. Et elle est, sciemment, une absence de projet : tout ce que nos gouvernants prétendent faire contre le chômage n'est que du vent (au contraire, leurs "mesures" ne visent qu'à lutter… contre les chômeurs et accentuer la précarité et la dégradation de l'emploi).
Je sais, c'est désespérant mais je crois qu'il faut rester lucides : la lutte contre le chômage est un miroir aux alouettes.
Re: LUTTER CONTRE LE CHOMAGE, priorité ou absence de projet ?
Publié : 08 avr. 2010
par diety
Il (le chômage) permet deux choses (et pas des moindres) :
• faire pression à la baisse sur les salaires et ainsi contenir l'inflation,
• affaiblir le salariat grâce à la peur qu'il suscite, l'obligeant à accepter des conditions de travail et des emplois dégradés, etc… son but réel étant de dérèglementer le travail.
Je pensais à une troisième chose : il permet de justifier des cadeaux de plus en plus gros aux entreprises pour les "encourager" d'entreprendre et d'embaucher, pour investir pour "rester compétitives", des cadeaux en forme d'exonération de cotisations sociales et d'impôts, de subventions pour investir, de "graisse-pattes" pour arracher une promesse temporaire de ne pas délocaliser.
Non seulement les salaires baissent, il faut aussi donner du fric aux entreprises pour qu'elles aient l'infinie bonté d'embaucher des gens qui coûtent "horriblement cher". Le salarié n'est plus considéré comme une personne qui apporte son expérience, ses connaissances et compétences. Le salarié est devenu une charge de l'entreprise que l'Etat "se doit" de soulager. Ces cadeaux mettent encore davantage le système social par terre, on le voit bien avec l'exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires.
Une fois les coûts baissés par l'argent des contribuables, les entreprises dégagent des marges plus importantes pour les actionnaires copains ou donneurs d'ordre du gouvernement. Qu'en pensez-vous ?
Re: LUTTER CONTRE LE CHOMAGE, priorité ou absence de projet ?
Publié : 08 avr. 2010
par LILAS91
DE DIETY :
"Une fois les coûts baissés par l'argent des contribuables, les entreprises dégagent des marges plus importantes pour les actionnaires copains ou donneurs d'ordre du gouvernement. Qu'en pensez-vous ?"
Plus que probable. De toute manière, il ne faut pas oublier que les "marchés publics" sont toujours aussi "bidouillés". Les entreprises qui proposent de la main-d'oeuvre pour effectuer les travaux dans les établissements publics "disent casser les prix" pour obtenir le marché. Le patron se prend la bonne part de la galette, ceux qui font les travaux se contentent du plus maigre. On exige dit-on que le personnel soit stable ! Drôle : le chef d'équipe et le second sont partie intégrante du noyau dure, les autres sont des précaires. Ni vu, ni connu.
On baisse les charges par tous les moyens possibles.
Les actionnaires sont toujours plus riches en ne faisant rien. Mais ils touchent de plus en plus. Bien. Nous sommes donc très compétitifs, très performants.
Mais il ne faut pas oublier que si une grande partie de la population ne peut plus payer ses charges, ni consommer, comment les entreprises vont vendre ? Le commerce extérieur suffira-t-il ? Il faut déjà observer que le troc s'est très développé. Pour s'en sortir, c'est une forme de commerce invisible qui rend bien des services.
Tout le monde y trouve son compte. Tout le monde, pas forcément : puisque les comptes de l'ETAT sont aux abois.
Vrai, pas vrai ? En tout cas, il s'agit bien d'une stratégie pour casser le système social de protection. Nul doute.
Par ailleurs, SI NOUS avons besoin de percevoir un minimum social pour survivre, qui les paiera ? Qui voudra les payer ?
Donc, à un moment donné, le système bloquera. Failles ? Désirs de destructions depuis des lustres pour ne plus payer de charges. IL faut dire qu'au début de mon salariat, les charges étaient moins élevées. Conséquences directes pour ne plus payer ? Les cadeaux : j'ai toujours connu ce genre de pratique pour envoyer travailler les gens à moins prix. Depuis que le monde est monde, des gens sont livrés en pature !
Faire peur : "management par la peur", "maintien de la peur sur les populations en détresse".... Les chefs d'entreprises et les politiques connaissent ces techniques. Ils rendent malades les populations et veulent supprimer l'accès au soin !
Le POUVOIR. Voilà ce que nous donnons à chacun de nos votes. POUVOIR - CONTRE-POUVOIR - GUERRE POUR S'APPROPRIER A NOUVEAU DU POUVOIR... ALTERNANCES, etc...
Moi,je n'aurais pas donné tous les pouvoirs dans le même panier, lors des dernières élections présidentielles et parlementaires. AVEC NS, la co-habitation était plus drôle et plus sanctionnante pour lui, qui aime tout décider tout seul "c'est moi qui décide !".