L'Emploi et le Chômage en Débats

http://www.liberation.fr/page.php?Article=355879
"«Je suis passée par une agence pour trouver un logement. J'ai bien vu que même si je gagnais ma vie (1 200 euros, ndlr), ce sont les trois dernières fiches de paie de mon père qui ont compté.» D'autres jeunes témoignent de parcours résidentiels cahoteux : colocation, sous-location, squat, recours à des chambres d'hôtel, des mobile homes ou retour au bercail familial après des tentatives avortées d'autonomie. «A mon boulot, on est beaucoup en CDI, mais je ne connais personne qui ait un appartement vraiment à lui : soit les gens sont chez leurs parents, soit ils sont en colocation, raconte un jeune informaticien en CDI gagnant 1 400 euros par mois. On a embauché quelqu'un de Rouen. Il cherche quelque chose sur Paris mais ne trouve pas.» Il a trois heures de transport par jour. Souvent, l'accès à un logement est compromis par l'incapacité à présenter un garant disposant de revenus cinq fois supérieurs au loyer."

Que répondrez villepin à ceci?

5 fois...
Il y a 10 ans, c'était 3 fois, et les loyers étaient deux fois moins chers sur Paris... tout en restant très coûteux.
Donc, si on résume, aujourd'hui, il faut gagner 10 fois le montant du loyer d'il y a 10 ans pour prétendre avoir un toit sur la tête!
Nous, c'était déjà l'équivalent de 550 € pour un 36 mètre carré dans le 18ème... soit un loyer actuel de 1100 euro pour un salaire de... 5500 €!!!!!!

Hummmm! C'est vraiment trop cool la main invisible du marché, non? la crise du logement, elle est pas un peu voulue, elle aussi?

et pourtant....

pour avoir pas mal de connaissances qui ont des appartements à louer, je les interroge et il se dégage une constante : ce sont les locataires avec de petits revenus qui paient le mieux leur loyer. Même un chômeur !!!

Les pauvres sont toujours de bons clients. Ils sanvent qu'ils n'ont aucune marge de manoeuvre et ils ont la trouille de l'huissier : donc ils paient tout, loyer, remboursement de crédit, des fois jusqu'à l'asphyxie. Alors qu'un mec blindé, il se dit qu'il pourra toujour retomber sur ses pattes.

Mon beau-père qui est assez pourri de thunes, a loué sa maison très "miami vice" à un gars type wonder commercial : sourire agressif, la merco, la grosse montre... une caricature, ce gars. Il a banqué en liquide la caution et le premier mois de loyer... et plus jamais rien. Il a fallu plus d'un an pour le virer. Le gars utilisait toutes les ficelles légales pour loger à l'oeil. Au final, il s'est tiré un beau jour en laissant la baraque dans un état que vous devinez tous.
Un pauvre, ça nettoie a fond, en espérant récupérer la caution (qui est pourtant devenue une sorte de sur-taxe locative, tant il est quasi impossible de la récupérer!)

ouai , pas faux tout ca !
la merco , excellent , finallement c est les proprios qui la financait !
comme quoi , y a plus que les pauvres pour etre honnetes , que des escrocs , je vous dis !
de plus en plus ,en tout cas , pis on leur fait memes des lois pour escroquer plus facile , CPE ? CNE , tout ca !!!

bin oui, le pauvre il sait qu'il ne pourra jamais se payer un avocat digne de ce nom pour se défendre, donc faute de conseils sur les failles du système, il se fait bouffer vivant.
le nanti, il connaît les astuces pour dépenser moins, pour magouiller en paix, et se gaver encore plus.

Les vieux dans mon village ils disent que de toutes manières, sur un oeuf il n'y a pas de poils....

Bonjour,

Hé oui chris,
tout le problème est là:
Sont tellement pourris entre eux qu'ils s'imaginent que c'est la normalité.

Je me replonge dans un article de capital qui donne certains loyers dans de nombreuses villes. L'exemple donné au début de l'article me fait sourire :
c'est la mine réjouie qu'anne et christophe, jeune couple de cadres parisiens ont ouvert la porte de leur nouvel appartement. Il y avait de quoi : 61 mètres carrés refaits à neuf, avec cuisine équipée, dans une copropriété soignée du boulevard Montparnasse, à dix minutes en métro de leur job. Le tout pour 1200 euros de loyer mensuel, charges comprises. Soit près de 180 euros de moins que ce qu'ils payaient auparavant pour une surface identique dans le même quartier.
Le mag annonce un recul des loyers jusqu'en 2008.
Mais les bailleurs conservent la main sur les conditions de sélections de leur locataire qui demeurent draconniennes :
- un an d'ancienneté chez son employeur
- double caution
- salaire trois a quatre fois supérieur au loyer

exemple pour les loyers :
centre rive droite :
studio (20m2) : de 450 à 680 euros
2 pièces : de 850 à 1050 euros
ouest ( VII XVI XVII arrondissement) :
studio : 430 à 880 euros
2 pièces : 700 à 1150 euros
IVRY :
studio : 330 à 470 euros
2 pièces : 560 à 710 euros
NEUILLY :
studio ( 30m2) : 750 à 850 euros
2 pièces : 980 à 1100 euros

extrait du dossier de CAPITAL n°171

... ça vient d'où "les chômeurs fraudeurs" ?

On m'a toujours dit qu'il n'y avait que les voleurs qui avaient peur d'être volés !