St Nazaire, le pays où la vie est moins chère...
Publié : 31 janv. 2006
Bonjour,
Je termine votre article sur le 'Blues du Chomeur" et suis doublement sous le coup de l'émotion.
Au fil de vos mots, j'ai vu mon quotidien défiler et jamais n'a été décrit avec tant d'exactitude tout ce qui nous empli matin après matin. Notre résignation, nos parcours du combattant, nos états d'âme qui valsent entre l'espoir déçu et la colère qui gronde, le monde qui se referme autour de nous mais aussi ce temps libre qui nous permet de nous informer et de réfléchir aux vraies racines de notre précarité. Il nous met en contact direct avec la détresse de ceux, de plus en plus nombreux, qui n'en peuvent plus d'angoisses et de misère, il nous fait palper la colère et l'"énervement" qui saisit chaque jour davantage "le petit peuple", il nous ouvre enfin aux réalités que les médias et notamment les sondages s'empressent de maquiller cyniquement. Mille fois Merci.
Votre article devait être une circulaire afin que chaque employé des Anpe, Assedic et autres instances concernées prennent conscience qu'il faudra tôt ou tard assumer la responsabilité des conséquences de cette politique dont l'ignominie dépasse les limites de la raison.
Doublement sous le coup de l'émotion car la presse ce matin m'informe qu'un employé Anpe, syndicaliste de surcroît, s'apprête à vivre l'enfer en raison de l'expression publique de ses idées.
Mais que fait t'il de plus que traduire le sentiment des millions d'hommes, de femmes et d'enfants (3 millions de nos mômes vivent en dessous du seuil de pauvreté estimé à 600 euros mensuels !) , que fait t'il de plus qu'afficher notre impuissance face à des radiations de masse, infondées, injustifiées, préméditées ? Que fait t'il de plus que traduire la conscience d'un homme, mieux placé que quiconque, qui craque alors que ses collègues manifestaient deux jours avant devant Matignon ? Que fait t'il de plus que réclamer de faire son travail et non devoir suivre des directives visant à l'éradication des numéros que nous sommes..? Pour finir, pensez vous honnêtement qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter de l'actualité de notre planète ?
S'il devait être "prié de s'expliquer" au tribunal, alors nous devrions être des milliers à la barre.
Et, à n'en pas douter, les mamans précaires qui connaissent cette vie d'enfer avec leurs mômes ne peuvent que lui témoigner leur solidarité pour son geste qui est avant tout un geste de courage par les temps qui courent.
Et rappeler aux dénonciateurs anonymes, les mêmes qui en 1940 fréquentaient la Kommandentur, un principe ancestral qui veut que lorsqu'une une mère n'a plus rien à donner à manger à son gosse, rien ne saurait l'arrêter. En leur temps, les mères de Paris qui marchèrent sur Versailles en firent une brillante démonstration.
Et encore Merci d'exister. Je découvre votre site et.. ça réchauffe le coeur (aucune allusion, lol...)
Je termine votre article sur le 'Blues du Chomeur" et suis doublement sous le coup de l'émotion.
Au fil de vos mots, j'ai vu mon quotidien défiler et jamais n'a été décrit avec tant d'exactitude tout ce qui nous empli matin après matin. Notre résignation, nos parcours du combattant, nos états d'âme qui valsent entre l'espoir déçu et la colère qui gronde, le monde qui se referme autour de nous mais aussi ce temps libre qui nous permet de nous informer et de réfléchir aux vraies racines de notre précarité. Il nous met en contact direct avec la détresse de ceux, de plus en plus nombreux, qui n'en peuvent plus d'angoisses et de misère, il nous fait palper la colère et l'"énervement" qui saisit chaque jour davantage "le petit peuple", il nous ouvre enfin aux réalités que les médias et notamment les sondages s'empressent de maquiller cyniquement. Mille fois Merci.
Votre article devait être une circulaire afin que chaque employé des Anpe, Assedic et autres instances concernées prennent conscience qu'il faudra tôt ou tard assumer la responsabilité des conséquences de cette politique dont l'ignominie dépasse les limites de la raison.
Doublement sous le coup de l'émotion car la presse ce matin m'informe qu'un employé Anpe, syndicaliste de surcroît, s'apprête à vivre l'enfer en raison de l'expression publique de ses idées.
Mais que fait t'il de plus que traduire le sentiment des millions d'hommes, de femmes et d'enfants (3 millions de nos mômes vivent en dessous du seuil de pauvreté estimé à 600 euros mensuels !) , que fait t'il de plus qu'afficher notre impuissance face à des radiations de masse, infondées, injustifiées, préméditées ? Que fait t'il de plus que traduire la conscience d'un homme, mieux placé que quiconque, qui craque alors que ses collègues manifestaient deux jours avant devant Matignon ? Que fait t'il de plus que réclamer de faire son travail et non devoir suivre des directives visant à l'éradication des numéros que nous sommes..? Pour finir, pensez vous honnêtement qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter de l'actualité de notre planète ?
S'il devait être "prié de s'expliquer" au tribunal, alors nous devrions être des milliers à la barre.
Et, à n'en pas douter, les mamans précaires qui connaissent cette vie d'enfer avec leurs mômes ne peuvent que lui témoigner leur solidarité pour son geste qui est avant tout un geste de courage par les temps qui courent.
Et rappeler aux dénonciateurs anonymes, les mêmes qui en 1940 fréquentaient la Kommandentur, un principe ancestral qui veut que lorsqu'une une mère n'a plus rien à donner à manger à son gosse, rien ne saurait l'arrêter. En leur temps, les mères de Paris qui marchèrent sur Versailles en firent une brillante démonstration.
Et encore Merci d'exister. Je découvre votre site et.. ça réchauffe le coeur (aucune allusion, lol...)