Les économistes dans le brouillard
Publié : 24 févr. 2010
Les économistes ont été surpris par les statistiques de la consommation des ménages en janvier, qu'ils attendaient bien meilleures. Un écart entre prévisions et réalité qui révèle l'incertitude dans laquelle se trouvent souvent les analystes.
Les Français ont largement moins dépensé en janvier que prévu par les économistes. Ces derniers tablaient sur une baisse de 1,1% de la consommation, d'après le consensus calculé par l'agence Bloomberg. Ils ont découvert mardi matin qu'elle avait chuté de 2,7% par rapport à décembre. Alors, les économistes sont-ils perdus dans le brouillard d'après crise ?
Signe des temps, les différents consensus calculés par les agences spécialisées, d'habitude peu éloignés, étaient eux-mêmes très écartés à propos de la consommation des ménages: Bloomberg calculait -1,1%, sa concurrente Reuters -0,6%.
«Les échantillons des agences sont différents et traitent de chiffres mensuels, par définition très volatils», nuance Michala Marcussen, économiste en chef à Société Générale CIB. «Et puis, les chiffres publiés par l'Insee sont révisés après coup. Un économiste peut donc avoir un jour raison et tort le lendemain.»
Les analystes baignent donc dans l'incertitude. «Cela s'est traduit au sein du consensus par le doublement sur un an de l'amplitude entre la plus basse et la plus haute des prévisions», relève Jean-Christophe Caffet, économiste zone euro chez Natixis. En clair, il était plus facile de prévoir la crise que de deviner la façon d'en sortir.
la suite:
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010 ... llard-.php
Les Français ont largement moins dépensé en janvier que prévu par les économistes. Ces derniers tablaient sur une baisse de 1,1% de la consommation, d'après le consensus calculé par l'agence Bloomberg. Ils ont découvert mardi matin qu'elle avait chuté de 2,7% par rapport à décembre. Alors, les économistes sont-ils perdus dans le brouillard d'après crise ?
Signe des temps, les différents consensus calculés par les agences spécialisées, d'habitude peu éloignés, étaient eux-mêmes très écartés à propos de la consommation des ménages: Bloomberg calculait -1,1%, sa concurrente Reuters -0,6%.
«Les échantillons des agences sont différents et traitent de chiffres mensuels, par définition très volatils», nuance Michala Marcussen, économiste en chef à Société Générale CIB. «Et puis, les chiffres publiés par l'Insee sont révisés après coup. Un économiste peut donc avoir un jour raison et tort le lendemain.»
Les analystes baignent donc dans l'incertitude. «Cela s'est traduit au sein du consensus par le doublement sur un an de l'amplitude entre la plus basse et la plus haute des prévisions», relève Jean-Christophe Caffet, économiste zone euro chez Natixis. En clair, il était plus facile de prévoir la crise que de deviner la façon d'en sortir.
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