L'Emploi et le Chômage en Débats

http://eco.rue89.com/2010/02/13/la-fin- ... 015-138287

Article fort interessant à lire, mais seulement si vous n'êtes pas en pleine dépression nerveuse parce que ça fait peur tout de même. En même temps, pour qui a les pieds sur terre, et s'interesse un peu à l'économique et la politique, les données de cet article ne sont pas une surprise. Nous sommes nombreux à le savoir que cette crise est systémique, que la mondialisation nous tue à petit feu (euh... depuis quelques temps à grands brasiers même!). Mais comme d'habitude les politiques font la sourde oreille, tapent sur les plus faibles en attendant que l'orage passe. Mais il n'est pas certain qu'il passe l'orage cette fois-ci; la misère ici et ailleurs et trop grande, trop criante. Quand l'être humain n'a plus rien à perdre, quand sa vie est un champ de ruine, il hésite beaucoup moins à se tourner vers des solutions radicales pour retrouver un peu de dignité. Et malheureusement l'histoire est là pour nous le rappeler.

Marc Dufumier est inconnu du grand public, mais cet agronome est une référence en matière de rapports Nord-Sud.

Marc Dufumier, agronome, ce n'est pas possible, c'est un pseudonyme?

Je suis en train de lire un article, auquel renvoie la page évoquée dans le post ci-dessus
http://www.lautrecampagne.org/article.php?id=34
qui est bien intéressant.

Quand l'être humain n'a plus rien à perdre, quand sa vie est un champ de ruine, il hésite beaucoup moins à se tourner vers des solutions radicales pour retrouver un peu de dignité. Et malheureusement l'histoire est là pour nous le rappeler

L'être humain a toujours quelque chose à perdre: sa vie.

J'aimerai bien savoir ce que solutions radicales signifient?
La répartition des richesses de façon égalitaire c'est une solution radicale?

tristesir a écrit :

Quand l'être humain n'a plus rien à perdre, quand sa vie est un champ de ruine, il hésite beaucoup moins à se tourner vers des solutions radicales pour retrouver un peu de dignité. Et malheureusement l'histoire est là pour nous le rappeler

L'être humain a toujours quelque chose à perdre: sa vie.

J'aimerai bien savoir ce que solutions radicales signifient?
La répartition des richesses de façon égalitaire c'est une solution radicale?

Solutions radicales = révolution armée (1789 en France... 1917 en Russie)
Répartion des richesse = justice

ce simple mot de "crise" me file de l'urticaire !
j'ai 35 ans et je n'ai jamais connu autre chose ! dans ma génération c'est quand même un peu la norme, il me semble, la galère...

les seuls qui s'en sortent ont des parents à compte en banque bien garni (tant mieux pour eux, d'ailleurs, hein, je ne critique pas, je suis juste jalouse ) .

alors la "crise" comme phénomène subit... subi, oui, subit, non !

merci de nous rappeler ça.
mais le plus grand nombre continue hélas de penser :
1- rien
2- que c'est la faute aux arabes, noirs, juifs (cocher la case correspondante)
3- que sarko va nous en sortir

si j'étais totalement cynique je dirais que, la crise va durer aussi longtemps que nécessaire pour qu'ils nous imposent leur réformes rétrogrades: recul de l'âge de la retraite, privatisation de tout, casse du code du travail... Les capitalistes nous feront payer leurs erreurs, d'ailleurs ils ont déjà largement commencés... et si nous protestons trop fort, jamais il n'y a eu autant de flicage, surveillance, fichage

Les capitalistes nous feront payer leurs erreurs,

Ce ne sont pas des erreurs.

Ce ne sont pas des erreurs.

Tu me l'enlèves de la bouche

ce simple mot de "crise" me file de l'urticaire !

A moi aussi, pourtant j'ai 20 ans de plus. Ah la criiiiiise !

Comme si c'était un sale moment à passer et qu'on a qu'à courber le dos et attendre une embellie...

S'il faut attendre 2015, je propose qu'on nous foute la paix pendant les 5 années qui viennent.
On ferme Pôle, on forme tranquillement les salariés pour qu'ils prennent enfin le temps de connaître le tissu économique de leur région, qu'ils nouent des liens avec les boîtes et tout ; on ne paie plus de prestataires privés, on arrête les ateliers à la con.
D'où grosse économie, ce qui, au passage permettrait de mieux indemniser tout le monde...
euh...Faut que j'arrête de prendre un p'tit apéritif le dimanche.

serabeth a écrit :S'il faut attendre 2015, je propose qu'on nous foute la paix pendant les 5 années qui viennent.
On ferme Pôle, on forme tranquillement les salariés pour qu'ils prennent enfin le temps de connaître le tissu économique de leur région, qu'ils nouent des liens avec les boîtes et tout ; on ne paie plus de prestataires privés, on arrête les ateliers à la con.
D'où grosse économie, ce qui, au passage permettrait de mieux indemniser tout le monde...
euh...Faut que j'arrête de prendre un p'tit apéritif le dimanche.

Non, non Serabeth, garde l'apéritif du dimanche! Tu as raison. La politique de nos dirigeants c'est celle de l'autruche. Ils se moquent pas mal que des millions de personnes vivent avec rien. Tous les dispositifs bidons qui sont mis en place par le pôle emploi et ses partenaires privés n'ont qu'un but : pousser les privés d'emploi à bout, les faire craquer à force d'humiliation, d'infantilisation, de flicage permanent, et radier à tour de bras !

Non seulement les radier de popol, mais également les cotisations ne suivant plus, on en sera réduit à la retraite au minimum vieillesse, s'il existe encore.

La politique de nos dirigeants c'est celle de l'autruche

Moi, j'appellerais ça la politique de hyène, ce n'est pas qu'ils font semblant de ne pas le voir, c'est voulu, calculé.

Les copains assureurs du privé vont se faire des heuuu trucs en or, sans la garantie de l'état. Si une assurance se ramasse, de façon plus ou moins frauduleuse, nous n'aurons plus que nos yeux pour pleurer.

Solutions radicales = révolution armée (1789 en France... 1917 en Russie)
Répartion des richesse = justice

Et tu crois qu'il suffit d'aller demander poliment à ceux qui sont aux manettes la justice sociale pour qu'ils l'appliquent enfin?

La lutte des classes on peut la nier, elle existe néanmoins. Patrons et nantis sont à l'offensive, les salariés n'ont qu'une position défensive, le rapport de force n'est pas en leur faveur pour le moment et ce n'est pas seulement avec un bulletin de vote que les choses vont changer.

tristesir a écrit : Et tu crois qu'il suffit d'aller demander poliment à ceux qui sont aux manettes la justice sociale pour qu'ils l'appliquent enfin?

La lutte des classes on peut la nier, elle existe néanmoins. Patrons et nantis sont à l'offensive, les salariés n'ont qu'une position défensive, le rapport de force n'est pas en leur faveur pour le moment et ce n'est pas seulement avec un bulletin de vote que les choses vont changer.

Et de plus ils sont pleinement conscients, contrairement à la majorité des salariés, d'appartenir à une classe et d'être en guerre... Pour les sceptiques, il suffit de lire les déclarations de Warren Buffett (une des plus grosses fortunes mondiales), du genre de celle-ci par exemple :

La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, celle des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la remporter.

Ça calme, hein ?

S'il faut attendre 2015, je propose qu'on nous foute la paix pendant les 5 années qui viennent.

Je veux signer C'est où ?

tristesir a écrit :

Solutions radicales = révolution armée (1789 en France... 1917 en Russie)
Répartion des richesse = justice

Et tu crois qu'il suffit d'aller demander poliment à ceux qui sont aux manettes la justice sociale pour qu'ils l'appliquent enfin?

La lutte des classes on peut la nier, elle existe néanmoins. Patrons et nantis sont à l'offensive, les salariés n'ont qu'une position défensive, le rapport de force n'est pas en leur faveur pour le moment et ce n'est pas seulement avec un bulletin de vote que les choses vont changer.

Est-ce encore un brin de provoc ?? Sincèrement, honnêtement, et même si on ne se connait pas, me crois-tu assez stupide pour penser "qu'il suffit d'aller demander poliment", ou "qu'il suffit d'utiliser son bulletin de vote", comme tu dis, pour que la justice soit faite ?! Bien sûr que non.
En revanche, je pense que la société civile peut inverser le rapport de force que tu évoques, à condition qu'elle s'en donne les moyens. Il fut un temps, un certain Raffarin avait dit : "ce n'est pas la rue qui gouverne". Eh bien je crois que si ! La rue (la société civile donc) si elle le décide, si elle se mobilise, peut faire plier les politiques.
Alors pourquoi la société civile reste t-elle désespérément immobile ? Entre autre parce que chacun passe son temps à envier les privilèges de son voisin, le salarié du privé envie les privilèges du fonctionnaire, le demandeur d'emploi envie le salarié, le bénéficiaire du RSA envie le bénéficiaire de l'ARE ...etc ... Mais ils ne sont pas là les privilèges. Les privilèges, ils sont dans ces sommets internationnaux où des sommes extravagantes sont balancées par la fenêtre pour recevoir quelques chefs d'état. Les privilèges, ils sont dans les salaires indécents que s'octroient les grands patrons. Les privilèges, ils sont dans les parachutes dorés offerts aux dirigeants qui quittent des navires qui coulent. Les privilèges, ils sont dans les bonus des traders qui sont responsables de la crise financière. Les privilèges, ils sont dans les indemnités que se votent les députés (et là ils sont tous d'accord, de la droite à la gauche de l'hémicycle !!) pour assurer leurs vieux jours une fois leur vie politique terminée. Bien évidemment ceci n'est pas une liste exhaustive.

La lutte des classes existe, oui, evidemment, bien sûr ! Mais si nous cessions de nous opposer les uns aux autres, sans doute avancerions-nous plus vite. La classe des nantis, elle, sait très bien se serrer les coudes, et faire fi de ses querelles intestines quand il s'agit d'écraser le peuple pour en croquer encore un peu plus.