Inflation basse mais immobilier haut: le pourquoi...
Publié : 14 janv. 2006
De plus en plus de personnes ont du mal à se loger non seulement parce que les logements manqueraient mais aussi parce que le budget "habitation" devient de plus en plus lourd, avec en arrière plan bien sûr la hausse faramineuse de l'immobilier et des loyers ces dernières années (et ce au niveau mondial), et désormais celle de l'énergie.
Mais comment se fait-il qu'avec un poste de dépense aussi important pour les ménages que le logement, les "chiffres officiels de l'inflation" restent si bas (1,5%/an actuellement)?
Cette petite énigme m'amène à préciser ici un point fort peu connu sur le mode de calcul de l'inflation.
D'après vous, quel poids (en pourcentage des dépenses totales des ménages) représente le poste "Logement, eau, gaz, électricité", tout ça, dans le calcul de l'Indice des Prix à la Consommation (IPC, dont le chiffre est communiqué en permanence dans les médias), indice sensé évaluer "l'inflation"?
Allez voir la réponse sur le site de l'INSEE, ici:
http://www.insee.fr/fr/indicateur/indic ... fo_ipc.htm
et regardez la portion verte du camembert de répartition des postes de dépenses.
Eh oui 13,4% du total des dépenses des ménages sont supposés couvrir les frais de logement (loyers entre autres, ou remboursements de prêts) additionnés des dépenses d'eau de gaz et d'électricité!!!
Si dans votre budget, le tout venait à représenter plus que cela, considérez que vous êtes très mal représenté par le "chiffre de l'inflation officielle"...
Ceci explique sans doute cela... et mérite d'être connu, et dénoncé.
Mais me direz vous, pourquoi donc un chiffre si bas dans la pondération de l'indice? Très simple, l'IPC ne prend pas en compte les prix (achat et vente) de l'immobilier! Or 55% des français sont "propriétaires" de leur logement (même si quand même pas mal sont en fait locataires de leur banque!), et par conséquent, la hausse de l'immobilier n'apparaît que marginalement dans l'indice! Et pourquoi ne sont-ils pas pris en compte? Ah mais monsieur, l'immobilier, c'est de "l'investissement", et pas de la "consommation". Donc ouste, pas dans l'indice...
On pourrait évidemment rétorquer que dans ce cas, l'IPC ne mesure que bien mal l'Inflation (avec un grand I) qui se définit par la hausse générale du niveau des prix de TOUS les biens échangés. Et évidemment on aurait parfaitement raison...
Et que peut-être même, ceci pourrait être un peu délibéré?
Il paraît que ce point fait débat entre les économistes. Mais apparemment le débat n'est pas très bruyant, à moins que ce ne soit le microcosme économico-médiatique qui ne soit bien insonorisé?
Comme écouter aux portes n'est pas toujours un vilain défaut, vous aurez plus d'infos sur ce point de l'inflation et sur le contexte qui l'entoure, sur la page que je consacre à ce sujet:
http://linflation.free.fr/pages/lenairuvitepag.html
GdB
Mais comment se fait-il qu'avec un poste de dépense aussi important pour les ménages que le logement, les "chiffres officiels de l'inflation" restent si bas (1,5%/an actuellement)?
Cette petite énigme m'amène à préciser ici un point fort peu connu sur le mode de calcul de l'inflation.
D'après vous, quel poids (en pourcentage des dépenses totales des ménages) représente le poste "Logement, eau, gaz, électricité", tout ça, dans le calcul de l'Indice des Prix à la Consommation (IPC, dont le chiffre est communiqué en permanence dans les médias), indice sensé évaluer "l'inflation"?
Allez voir la réponse sur le site de l'INSEE, ici:
http://www.insee.fr/fr/indicateur/indic ... fo_ipc.htm
et regardez la portion verte du camembert de répartition des postes de dépenses.
Eh oui 13,4% du total des dépenses des ménages sont supposés couvrir les frais de logement (loyers entre autres, ou remboursements de prêts) additionnés des dépenses d'eau de gaz et d'électricité!!!
Si dans votre budget, le tout venait à représenter plus que cela, considérez que vous êtes très mal représenté par le "chiffre de l'inflation officielle"...
Ceci explique sans doute cela... et mérite d'être connu, et dénoncé.
Mais me direz vous, pourquoi donc un chiffre si bas dans la pondération de l'indice? Très simple, l'IPC ne prend pas en compte les prix (achat et vente) de l'immobilier! Or 55% des français sont "propriétaires" de leur logement (même si quand même pas mal sont en fait locataires de leur banque!), et par conséquent, la hausse de l'immobilier n'apparaît que marginalement dans l'indice! Et pourquoi ne sont-ils pas pris en compte? Ah mais monsieur, l'immobilier, c'est de "l'investissement", et pas de la "consommation". Donc ouste, pas dans l'indice...
On pourrait évidemment rétorquer que dans ce cas, l'IPC ne mesure que bien mal l'Inflation (avec un grand I) qui se définit par la hausse générale du niveau des prix de TOUS les biens échangés. Et évidemment on aurait parfaitement raison...
Et que peut-être même, ceci pourrait être un peu délibéré?
Il paraît que ce point fait débat entre les économistes. Mais apparemment le débat n'est pas très bruyant, à moins que ce ne soit le microcosme économico-médiatique qui ne soit bien insonorisé?
Comme écouter aux portes n'est pas toujours un vilain défaut, vous aurez plus d'infos sur ce point de l'inflation et sur le contexte qui l'entoure, sur la page que je consacre à ce sujet:
http://linflation.free.fr/pages/lenairuvitepag.html
GdB