Femmes précaires : le 12 janvier sur France 2

Vous pouvez poster ici vos articles de presse, communiqués, bons plans, etc... et réagir à ceux des autres.

Modérateurs : superuser, Yves

Yves
Messages : 10834
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Femmes précaires : le 12 janvier sur France 2

Message par Yves »

Le quotidien de cinq "Femmes précaires", héroïnes d'un documentaire sur la 2

Elles s'appellent Jo, Agnès, Danielle, Zounika et Muriel, cinq femmes dont le quotidien difficile a été filmé avec pudeur et respect par Marcel Trillat, journaliste de France 2, dont le documentaire "Femmes précaires" sera diffusé sur cette chaîne le jeudi 12 janvier à 23H00.

Ces cinq femmes de la région bordelaise travaillent toutes à temps partiel et gagnent moins que le Smic. "Les salariés qui gagnent moins que le Smic sont à 80% des femmes", a souligné Marcel Trillat lors d'une conférence de presse.

"Femmes précaires" clôt sa trilogie de documentaires sur le monde du travail, après "300 jours de colère" et "Les prolos".

Avant de retenir les cinq héroïnes de ce dernier volet, Marcel Trillat a "rencontré beaucoup de femmes combatives (...), qui voulaient travailler, même avec un boulot peu gratifiant" car si cet emploi leur "apporte à peine de quoi vivre", il leur procure aussi "la sociabilité, le sentiment d'être utile".

L'une de ces "Femmes précaires", Jo, 34 ans, élève seule ses trois jeunes garçons. Elle voulait devenir institutrice mais sa première grossesse l'a contrainte à abandonner ses études. Avec son emploi de femme de ménage, elle gagne 770 euros par mois. Tôt le matin, tard le soir, "ce métier n'est pas fatigant", mais ramasser la saleté des gens, "ce n'est pas forcément très plaisant", déclare-t-elle face à la caméra de Marcel Trillat. "Actuellement, les horaires me permettent de ne pas faire garder" les enfants, précise Jo, qui sinon "s'organise avec les copines".

Il y a une dizaine d'années, après un mariage malheureux et une enfance dans une famille plutôt aisée, Agnès est devenue ouvrière agricole chez deux viticulteurs. Agée
aujourd'hui de 40 ans, elle élève ses deux filles, tandis que son fils a intégré l'armée. "On se contente de ce qu'on a (...) Certains mois où c'est très dur, on mange différemment", explique-t-elle sobrement. Souriante malgré les fins de mois difficiles et une hernie discale, Agnès rêve d'un monde sans
soucis d'argent et aime son travail dans les vignes qui risque pourtant de la clouer dans un fauteuil roulant.

Zounika, 45 ans, trois enfants, est veuve depuis 2000. Elle devra attendre ses 55 ans pour pouvoir toucher la pension de reversion de son mari décédé à quelques mois de la retraite. Rémunéré 550 euros par mois, son contrat emploi solidarité s'achève. Sa fille aînée vient d'avoir 21 ans et cet anniversaire a entraîné une baisse des aides sociales. Etudiante à l'université après un BTS, la jeune fille
surveille les devoirs de ses deux jeunes frères et travaille comme caissière dans une grande surface.

Caissière, c'est le métier de Muriel, 44 ans, qui voulait être assistante sociale. Avec ses 800 euros mensuels, elle finit "souvent à 22H30" et se plaint de ce "boulot qui (lui) bouffe la vie", avec "des chefs qui espionnent du matin au soir" et des "clients pas tous marrants". Mariée avec trois enfants, elle rêve de "faire de l'humanitaire" en Afrique une fois à la retraite.

Danielle, 50 ans, célibataire sans enfant, regrette amèrement son ancien poste d'employée administrative dans un grand garage de Périgueux, fermé pour des raisons économiques et où, pendant 28 ans, elle allait travailler "en chantant". Depuis six ans, elle alterne chômage et remplacements au centre de tri postal de Périgueux, espérant y être embauchée en contrat à durée indéterminée. "Je suis très mal", confie Danielle qui a dû retourner vivre chez sa mère et souffre de son statut de chômeuse à répétition parce que "dès qu'on n'est plus dans la norme, on le ressent ou on nous le fait ressentir".
Répondre