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La crise économique a aggravé le «mal-logement»
Publié : 01 févr. 2010
par conundrum
SOCIETE - 10,1 millions de personnes concernées en France...
La crise économique a aggravé en 2009 la crise du logement, devenu lui-même un «creuset des inégalités» pour des millions de personnes en proie à ce «grave problème de société», alerte la Fondation Abbé Pierre dans son 15e rapport annuel publié ce lundi.
Des personnes sans abri à celles logées chez des tiers ou croulant sous les loyers impayés, le mal-logement recouvre des situations très diverses qui concernaient 10,1 millions de personnes en 2009, dont près de 600.000 enfants. Sur ce total, 3,5 millions de personnes, «non» ou «très mal logées», sont dans des situations particulièrement difficiles (+15.000 par rapport à 2008)
http://www.20minutes.fr/article/380585/ ... gement.php
600.000 enfants mal-logés en France, selon la Fondation Abbé Pierre
Les enfants, victimes collatérales du mal-logement ! La Fondation Abbé Pierre qui rend aujourd’hui son 15ème rapport annuel sur le mal-logement, s’alarme du sort de ces mineurs, "victimes silencieuses" de la crise du logement. Celle-ci s’est encore aggravée l’année dernière, touchant dix millions de personnes, dont 3,5 millions franchement mal-logées et plus d’un million se contentant de véritables taudis. Dans cette foule, beaucoup d’enfants : 600.000, selon les estimations de la Fondation.
http://www.france-info.com/france-socia ... -9-44.html
3,5 millions de personnes en mal ou non logement en France
La fondation Abbé Pierre a rendu public aujourd'hui son rapport 2010 sur la situation des mal logés en France. Le rapport a décidé de pointer du doigt cette année les "victimes collatérales du mal-logement" : les enfants.
Un mal-logé sur six est mineur, indique ce rapport. Sur les 3,5 millions en France, cela représente 600 000 enfants ne vivant pas dans de conditions décentes. Cela induit chez ces jeunes une vie sociale moins équilibrée et de moindre qualité. Aux problèmes de nutrition s'ajoutent des problèmes de scolarité, prévient le délégué général adjoint de l'association Christophe Robert. "C'est une double peine et une injustice sociale intolérable", s'insurge-t-il.
Il y a en France 100 000 personnes n'ayant pas de toit, 500 000 n'ayant pas de logement personnel, deux millions étant en situation de surpeuplement ou dans des logements dégradés et 860 000 dans une précarité extrême.
http://www.lesindiscrets.com/article-84 ... rance.html
le mal-logement
Publié : 02 févr. 2010
par MEmmanuelle
Témoignages à lire sur le site en ligne du monde...
Pour ma part j'ai été particulièrement touchée par celui-ci :
"A Paris, c'est le déclassement à tous les étages ! par Sophie P.
Seule, sans famille ni enfant, je suis censée vivre à Paris, ma ville natale, grâce à l'Allocation de solidarité spécifique (450 euros par mois) depuis cinq ans. J'ai du vendre mon appartement pour échapper à la rue et j'engraisse maintenant une famille de rentiers pour un loyer de... 800 euros. La loi du marché "parisien" dopé par les bobos de province venus faire carrière à Paris avec l'aval financier de papa/maman... Je refuse de quitter ma ville sous prétexte que j'ai perdu mon travail.
Comme tout le monde accepte de bosser pour le SMIC, comment payer un loyer parisien autrement qu'en dilapidant son maigre capital ? Dossier HLM sans évidemment sans aucune réponse depuis des années. Car le logement "social" est géré comme un parc pour rentiers : on garde le peu de logements pour les amis, les véritables demandeurs n'ont qu'à dégager de la capitale.
Des salariés modestes acceptent sans broncher de se délocaliser et ont des vies d'enfer avec 4 heures de trajet par jour... Une aubaine pour les patrons qui tiennent à leur merci une main d'oeuvre complètement soumise. Des centaines de milliers de m2 vides, des "grandes" familles qui se gavent... et nous crevons !"
Re: le mal-logement
Publié : 02 févr. 2010
par Maxerem
Le mal logement a commencé après guerre - et malheureusement - les politiques suivies depuis n'ont fait qu 'amplifier le phénomène. La gauche autant que la droite en sont responsables par lâcheté politique. Il y a 2 causes qui me semblent fondamentales, mais jamais mises en avant:
- Le centralisme parisien, ou les gens s'entassent parce que s'y concentrent les emplois, les universités, les administrations "centrales", les sièges sociaux des grandes entreprises etc, etc.
Essayez donc de progresser dans une carrière professionnelle sans passer par Paris ...
- Longtemps, le blocage des loyers a découragé l'investissement locatif, pour en rajouter une couche, la protection absurde des locataires de mauvaise foi oblige les (petits) propriétaires à exiger un max de garanties, normal quand on sait que même un squatteur sans titre peut se maintenir dans les lieux pendant des années ...
Aujourd'hui, avec la "loi du marché" ce système se retourne contre les plus fragiles des locataires, étudiants, petits salaires, précaires ... et contre l'État qui ne peut assumer la construction de suffisamment de HLM.
J'ai un ami doublement victime: pour retrouver du boulot, il a quitté Paris et loué son 2 pièces, aujourd'hui ses enfants devraient continuer leurs études à Paris. Mais le 2 pièces est occupé par un sous-locataire sans titre qui ne paie rien depuis 2 ans ...
Ne pouvant payer un loyer parisien, ces jeunes vont donc devenir squatteurs ...
Propriétaire et squatteur en même temps, la boucle est bouclée ...
Re: le mal-logement
Publié : 02 févr. 2010
par maguy
Ne pas oublier non plus le détournement du livret A ou du 1% patronal, par exemple, qui à l'origine étaient prévus pour financer la construction de logements sociaux.
Pour habiter Paris en ASS je sais pertinemmant que 85% de mes revenus sont pour me loger et me chauffer, faut faire avec.
Par contre cette dame que cite MEmmanuelle peut demander l'APL, d'ailleurs les proprios le savent bien, y compris les logements dits "sociaux". Mon appart a dû augmenter en quelques 5 années de 50%, pourtant il appartient en partie à la ville de Paris !
Re: le mal-logement
Publié : 02 févr. 2010
par tristesir
Longtemps, le blocage des loyers a découragé l'investissement locatif,
Spéculation à tous les étages?
normal quand on sait que même un squatteur sans titre peut se maintenir dans les lieux pendant des années
Va expliquer cela au collectif "jeudi noir" qui squatte une maison vide depuis 1965 et qui est sous le coup d'un avis d'expulsion, (en moins de deux mois l'expulsion était prononcée) malgré la trêve hivernale qui ne concerne que les locataires qui ont un titre sauf erreur.
Si cette expulsion n'a pas été encore exécutée c'est seulement pour des raisons politiques, ils ont su médiatiser leur combat ce qui les protège dans une certaine mesure mais sans plus.
Après les régionales, ce délai de grâce sera terminé et ils risquent fort de se retrouver à la rue.
Mais le 2 pièces est occupé par un sous-locataire sans titre qui ne paie rien depuis 2 ans
Ton ami a sans doute tardé à consulter un avocat et a sans doute accumulé erreur sur erreur.
Bien conseillé par un avocat, ce genre de dossier est vide expédié. D'ailleurs, on s'en rend compte à la fin (et juste avant) de la trêve hivernale qui ne concerne que les locataires qui ont un titre, quand les expulsions interviennent en masse.
Re: le mal-logement
Publié : 02 févr. 2010
par romain23
Bien conseillé par un avocat, ce genre de dossier est vide expédié. D'ailleurs, on s'en rend compte à la fin (et juste avant) de la trêve hivernale qui ne concerne que les locataires qui ont un titre, quand les expulsions interviennent en masse.(quote Triste sir)
Quelquefois, il n'y a meme pas besoin de la force publique pour expulser, ni meme des " hommes de main"!
L'hiver dernier, mon proprio a fait changer la serrure , dans la matinée , d'un de mes jeunes voisins, parti en stage. Ce dernier avait seulement 2 mois de loyer de retard! Il rentre de stage et ne peut plus rentrer chez lui. Nous etions quand meme fin novembre, et la treve hivernale, tout le monde "s'en tape". Après, on est allé voir les services sociaux et toute la machine! On lui a dit " votre propriétaire n'avait pas le droit". Et s'en est resté là!
Les lois , elles ne servent à rien quand elles ne sont pas appliquées!
( on a reussi quand meme à le faire reloger dans le studio voisin qui était libre et moins cher que le F3, mais non sans bataille et multiples démarches)
Re: le mal-logement
Publié : 02 févr. 2010
par tristesir
L'hiver dernier, mon proprio a fait changer la serrure , dans la matinée , d'un de mes jeunes voisins, parti en stage.
Ton voisin aurait pu intenter une action en justice, ce sont des méthodes de voyou.
D'un autre côté, quand tu es à la rue, tu as du mal à faire les démarches pour trouver un avocat et faire valoir tes droits.
Ceci dit, j'ignore ce qui se serait passé si la justice lui avait donné raison.
Re: le mal-logement
Publié : 02 févr. 2010
par romain23
tristesir a écrit :L'hiver dernier, mon proprio a fait changer la serrure , dans la matinée , d'un de mes jeunes voisins, parti en stage.
Ton voisin aurait pu intenter une action en justice, ce sont des méthodes de voyou.
D'un autre côté, quand tu es à la rue, tu as du mal à faire les démarches pour trouver un avocat et faire valoir tes droits.
Ceci dit, j'ignore ce qui se serait passé si la justice lui avait donné raison.
Dans certains coins de notre " Liberté, egalité, fraternité" beaucoup de gens ne sont pas au courant de leurs droits. De surcroit, ces derniers temps, on a plus habitué les gens à la notion de DEVOIRS, que de les informer sur leurs Droits réels! Et, nous les vieux , vieux par age , ou par expérience de longue durée du chomage, quand on essaie d'expliquer , on passe pour " de dangereux gauchistes" ! Alors, l'individualisme fait que beaucoup de gens se retrouve aussi à la rue , alors que souvent cela aurait pu etre évité!
Dans le cas du jeune en question, on a demandé un FSL maintien dans les lieux qui a été refusé par le conseil général du coin! Ensuite, on a negocié avec le proprio qui l'a relogé dans un de ces studios, moins chers pour lui! Donc, il rembourse mensuellement sa dette pour l'ancien logement et maintenant paie en plus le loyer du studio.
Comment voulez vous après cela qu'il aille porter plainte dans la mesure où la seule chose qui l'interessait était de "d'avoir un toit sur la tete"
Et comment allez porter plainte , quand les marchands de sommeil locaux ont " dejà acheté les avocats , les elu locaux ou autres pontes locaux"
Le prorio a foutu ses immeubles dernièrement à un administrateur de biens! Ce dernier fait payer les quittances, alors que selon l'art. 700 du NCPC les quittances doivent etre remise gracieusement! Et bien, je suis la seule à m'evertuer pour dire que les quittances sont gratuites. Et tout le monde de s'écraser! Ce qui se passe en matière de logement est le meme problème en matièren de droits des chomeurs, rare désormais, ceux qui continuent à se battre pour une application réellle de leurs droits.
Re: le mal-logement
Publié : 02 févr. 2010
par tristesir
rare désormais, ceux qui continuent à se battre pour une application réellle de leurs droits.
Quand tu es saturé par les problèmes tu baisses tout doucement les bras
[Je crois que la semaine prochaine c'est la semaine de refus du suicide (c'est surement pas l'intitulé exact)
le suicide ne touche pas que les jeunes, même s'il fait des ravages parmi eux.]
Re: le mal-logement
Publié : 20 juil. 2010
par romain23
Discrimination envers les demandeurs d'emploi pour obtenir un logement!
Ce matin, j'appelle un des offices HLM pour savoir ou en est ma demande de logement! J'apprends que mon dossier est bien passé en Comission le 4 mars , mais qu'il a été rejeté sous pretexte que je n'ai aucune raison professionnelle pour venir sur Limoges! Je retorque que mon fils rentre à L'IUT le 1 er septembre et la conseillère HLM me réponds:
-On arrive pas à loger les gens qui travaillent alors ceux qui ne travaillent pas!
Je lui réponds que c'est de la discrimination!Elle me rétorque qu'avec 4500 dossier , "on ne peut pas loger tout le monde"! sous entendu pas ces faignéant de chomeurs!
Elle me dit " Oh écoutez , ecrivez au directeur!
Je lui signale déjà que je n'ai reçu aucun courrier depuis le 4 mars m'informant du rejet de mon dossier !
Quoiqu'il en soit je lui rétorque que je saisirais la prefecture à la date anniversaire de ma demande, conformément au loi Dallo!
Sous entendu : "les chomeurs , on en veux pas! Je lui demande si la population qu'elle a sur certains quartiers travaillent...... avec un taux de chomage à 14 % .
Cela signifie que certains offices HLM ne traitent meme plus les dossiers de demandeurs d'emploi, d'autant plus que je n'ai aucune lettre m'informant de ce rejet!
Quoiqu'il en soit, j'ecrirais quand meme une lettre bien salée au Directeur, car, est-il normal qu'on refuse un logement PUBLIC à des gens qui sont au chomage?
Re: le mal-logement
Publié : 20 juil. 2010
par superuser
maguy a écrit :Par contre cette dame que cite MEmmanuelle peut demander l'APL
C'est 295 € maxi.
SOS Loyers impayés
Publié : 20 juil. 2010
par superuser
0805 16 00 75
Les renseignements sur les procédures sont donnés gratuitement au téléphone.
Le coût du logement devient un problème
Publié : 16 sept. 2010
par superuser
Le Crédoc enfonce une porte ouverte, mais il faut bien que quelqu'un le fasse régulièrement...
Les conclusions du Crédoc dans sa dernière étude sur les difficultés de logement des classes moyennes sont alarmantes : jamais les Français n'ont ressenti une telle pression sur leur pouvoir d'achat. En 2010, 50% de la population estiment que leur niveau de vie s'est dégradé depuis une dizaine d'année.
Bien entendu, la crise économique et financière est passée par là. Jamais l'économie française n'avait connu autant de destructions d'emplois en si peu de temps, affirment les experts de l'étude. Cette spectaculaire augmentation du chômage depuis l'automne 2008 (de 7,2% à 10,2%) explique en partie ce ressentiment. Mais la conjoncture n'explique pas tout.
Depuis 2001, les Français ont le sentiment que leurs conditions de vie sont de plus en plus difficiles. Et ils n'ont pas tord : en valeur absolue, le niveau de vie des classes moyennes et inférieures n'augmente que de 14 € par an ! C'est-à-dire presque rien, alors que dans le même temps les dépenses contraintes se sont, elles, envolées. Elles représentaient, toutes catégories socio-professionnelles confondues, 13% des dépenses du foyer au début des années 1960 contre presque 30% aujourd'hui.
Et pour les classes moyennes, c'est la douche froide. Elles ont quasiment doublé sur la période (21% à 38%). L'explication : l'envolée des prix des logements. Non seulement les prix du marché immobilier ont été multipliés par 2,5 depuis 1995, mais les loyers ont également progressé deux fois plus vite que l'inflation depuis 1960. Résultat, les dépenses des ménages augmentent plus vite que leurs revenus, les contraignant à des arbitrages pénibles : moins de vacances et moins de culture.
http://www.lexpansion.com/economie/actu ... 39071.html
Re: le mal-logement
Publié : 17 sept. 2010
par maguy
Et le passage à l'euro n'y est pour rien dans l'envolée des prix, mmmmm ? Ni l'explosion des prix de basiques, comme la nourriture, l'énergie, l'eau, les transports, les assurances, grâce à ces fantoches qui bradent au privé ce qui devrait être régulé.
Alors, les vacances et la culture, cela passe nettement après !