Borloo nous le dit : il n'y a pas de radiations !!!
Publié : 29 déc. 2005
Le taux de chômage en baisse pour le huitième mois consécutif
LEMONDE.FR | 29.12.05 | 21h18 • Mis à jour le 29.12.05 | 21h25
Le chômage a reculé en novembre, avec 28 200 demandeurs d'emploi en moins. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) étant désormais de 9,6 % de la population active, selon les données du ministère de l'emploi. Il s'agit du huitième mois de baisse consécutive depuis avril, la courbe du chômage étant passée pour la première fois depuis octobre 2003 sous la barre des 10 % en juillet.
En novembre, le nombre de chômeurs de catégorie 1 – immédiatement disponibles à la recherche d'un CDI à temps plein –, qui sert de baromètre officiel, a enregistré une baisse de 1,2 % par rapport à octobre, et représente désormais 2 329 900 personnes. Sur un an, la baisse est de 4,6 %.
"IL N'Y A PAS DE RADIATIONS" POUR M. BORLOO
"C'est pile ce que j'avais annoncé, je pense qu'on est maintenant à un bon régime de croisière", s'est félicité le ministre de l'emploi, Jean-Louis Borloo, ajoutant qu'on était en 2005 "sur un vrai retournement de tendance"."Je pense qu'on sera dans un cercle vertueux, avec un pays qui reprendra confiance en lui, en dessous de 9 %", a-t-il estimé, ajoutant qu'il commencerait "à respirer à 8,9". Le ministre s'est toutefois refusé à fixer une date pour atteindre cet objectif.
M. Borloo a expliqué que la baisse du chômage ne pouvait s'expliquer par une "seule raison" mais par toute une "panoplie", citant les mesures de son plan de cohésion sociale, la hausse des emplois de services à la personne et de l'apprentissage, la bonne santé du bâtiment, et les premiers effets de la réorganisation du service public de l'emploi.
Le ministre a fermement démenti l'explication selon laquelle les radiations de demandeurs d'emploi expliquerait ces chiffres à la baisse, comme l'affirment certains syndicats. "Il n'y a pas plus de radiations, c'est faux", a-t-il insisté, préférant évoquer des régularisations administratives, concernant des personnes qui ont retrouvé un travail et ne qui ne l'auraient pas signalé. Il a réfuté aussi un lien entre baisse du chômage et renforcement du contrôle des chômeurs, "puisque aucune des mesures n'est entrée en application". Pour autant, le ministre a défendu les nouvelles règles de gradation des sanctions pour les chômeurs en affirmant : "Un système qui ne serait pas du tout contrôlé serait un système un peu stupéfiant."
Les syndicats et la gauche contestent généralement la validité de ces chiffres, qui ne prennent pas en compte les personnes radiées, pour diverses raisons, de l'Agence nationale pour l'emploi, et les personnes qui touchent les minimas sociaux – au total, plus de 3,4 millions –, en particulier le revenu minimum d'insertion (RMI).
Ainsi, durant le mois de novembre, la secrétaire nationale du PS à l'emploi et aux affaires sociales, Martine Aubry, avait estimé que la baisse du nombre de demandeurs d'emploi depuis avril résultait d'un "maquillage artificiel". "Le gouvernement poursuit la baisse du chômage par ordonnance, grâce à un cocktail de radiations administratives et de créations d'emplois aidés, le plus souvent très précaires", avait-elle affirmé.[/b]
LEMONDE.FR | 29.12.05 | 21h18 • Mis à jour le 29.12.05 | 21h25
Le chômage a reculé en novembre, avec 28 200 demandeurs d'emploi en moins. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) étant désormais de 9,6 % de la population active, selon les données du ministère de l'emploi. Il s'agit du huitième mois de baisse consécutive depuis avril, la courbe du chômage étant passée pour la première fois depuis octobre 2003 sous la barre des 10 % en juillet.
En novembre, le nombre de chômeurs de catégorie 1 – immédiatement disponibles à la recherche d'un CDI à temps plein –, qui sert de baromètre officiel, a enregistré une baisse de 1,2 % par rapport à octobre, et représente désormais 2 329 900 personnes. Sur un an, la baisse est de 4,6 %.
"IL N'Y A PAS DE RADIATIONS" POUR M. BORLOO
"C'est pile ce que j'avais annoncé, je pense qu'on est maintenant à un bon régime de croisière", s'est félicité le ministre de l'emploi, Jean-Louis Borloo, ajoutant qu'on était en 2005 "sur un vrai retournement de tendance"."Je pense qu'on sera dans un cercle vertueux, avec un pays qui reprendra confiance en lui, en dessous de 9 %", a-t-il estimé, ajoutant qu'il commencerait "à respirer à 8,9". Le ministre s'est toutefois refusé à fixer une date pour atteindre cet objectif.
M. Borloo a expliqué que la baisse du chômage ne pouvait s'expliquer par une "seule raison" mais par toute une "panoplie", citant les mesures de son plan de cohésion sociale, la hausse des emplois de services à la personne et de l'apprentissage, la bonne santé du bâtiment, et les premiers effets de la réorganisation du service public de l'emploi.
Le ministre a fermement démenti l'explication selon laquelle les radiations de demandeurs d'emploi expliquerait ces chiffres à la baisse, comme l'affirment certains syndicats. "Il n'y a pas plus de radiations, c'est faux", a-t-il insisté, préférant évoquer des régularisations administratives, concernant des personnes qui ont retrouvé un travail et ne qui ne l'auraient pas signalé. Il a réfuté aussi un lien entre baisse du chômage et renforcement du contrôle des chômeurs, "puisque aucune des mesures n'est entrée en application". Pour autant, le ministre a défendu les nouvelles règles de gradation des sanctions pour les chômeurs en affirmant : "Un système qui ne serait pas du tout contrôlé serait un système un peu stupéfiant."
Les syndicats et la gauche contestent généralement la validité de ces chiffres, qui ne prennent pas en compte les personnes radiées, pour diverses raisons, de l'Agence nationale pour l'emploi, et les personnes qui touchent les minimas sociaux – au total, plus de 3,4 millions –, en particulier le revenu minimum d'insertion (RMI).
Ainsi, durant le mois de novembre, la secrétaire nationale du PS à l'emploi et aux affaires sociales, Martine Aubry, avait estimé que la baisse du nombre de demandeurs d'emploi depuis avril résultait d'un "maquillage artificiel". "Le gouvernement poursuit la baisse du chômage par ordonnance, grâce à un cocktail de radiations administratives et de créations d'emplois aidés, le plus souvent très précaires", avait-elle affirmé.[/b]