"Le chomage n 'est pas le probleme c'est la solution...
Publié : 29 déc. 2005
Je viens de finir "Pas de pitié pour les gueux", ce bouquin te fait atteindre le trefond de l abject !!
Ce livre expose les doctrines liberales qui expliquent que le chomage est l'entiere faute du salarie car il serait poltron, roublard, paresseux, mechant et pas fidele à son entreprise.
Je ne resiste pas à l'envie de citer un passage, c'est une citation traduite que fait l auteur, empruntée apparemment à un economiste liberal, qui donne une justification du chômage par la paresse des salaries à leur poste de travail:
Ce livre expose les doctrines liberales qui expliquent que le chomage est l'entiere faute du salarie car il serait poltron, roublard, paresseux, mechant et pas fidele à son entreprise.
Je ne resiste pas à l'envie de citer un passage, c'est une citation traduite que fait l auteur, empruntée apparemment à un economiste liberal, qui donne une justification du chômage par la paresse des salaries à leur poste de travail:
L intuition derriere notre resultat est simple. Dans le cadre traditionnel de la concurrence, où tous les salaries perçoivent le salaire du marché et où il n'y a pas de chomage, le pire qui puisse arriver à un travailleur qui tire au flanc au travail est d'être mis à la porte. Cependant puisqu'il peut immediatement etre réemployé, il ne paye aucune amende pour sa mauvaise conduite. Avec un controle imparfait et le plein-emploi, les travailleurs choisiront donc de tirer au flanc.
Pour inciter ses travailleurs à ne pas tirer au flanc la firme essaye de payer plus que <le salaire courant>; ainsi si un travailleur est pris en train de tirer au flanc il paiera une amende (NDT: qui consiste justement en ce qu'il ne retrouvera pas un poste aussi bien payé). Cependant s'il est profitable pour une firme d'augmenter ses salaires, il sera profitable pour toutes les firmes d`augmenter leurs salaires.
Mais comme toutes les firmes augmentent leurs salaires, leur demande de travail diminue, et il en resulte du chômage.
Avec du chômage, même si toutes les firmes payent les mêmes salaires, un travailleur a une incitation à ne pas tirer au flanc. Puisque s'il est renvoyé, un individu ne trouvera pas immediatement un autre emploi. Le taux de chômage doit donc etre suffisamment élevé pour qu'il soit payant pour les travailleurs de travailler plutôt que de prendre le risque d'être pris en train de tirer au flanc.
C. Shapiro and J. Stiglitz, <<Equilibrium Unemployment as a Worker Discipline Device>>
American Economic reviews, vol 74, 1984, p 433-444[