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Marcel Gauchet " Les effets paradoxaux de la crise"

Publié : 25 janv. 2010
par kerala
bonjour, je vous invite à lire ce billet du blog de Marcel Gauchet :
Extrait :
" On est aux antipodes absolus de ce qu’est l’espérance révolutionnaire : la désespérance individuelle transportée dans l’espace public. J’en viens à ce qu’on peut discerner des effets de la crise. Je retiendrais trois points.
- Le légitimisme des opinions. Le premier effet paradoxal de la crise est le renforcement inattendu des pouvoirs en place.
- La délégitimation des élites et le repli sur le privé: 1) désaffectation à l’égard non seulement de l’engagement politique mais aussi de l’implication politique la plus élémentaire; 2) scepticisme à l’égard de l’offre politique et repli massif sur les valeurs du privé. Là, on peut observer cette évolution vers la valorisation du domaine privé, qui s’effectue même de manière acritique vis-à-vis des valeurs publiques mais qui les désaffecte de l’intérieur. Cette délégitimation, du point de vue des comportements politique a plutôt tendance à se traduire par le retrait. Mais il faut faire très attention : c’est un facteur par définition instable. Il peut être aussi bien l’occasion d’une protestation violente. Rien n’est plus envisageable, du point de vue des logiques des comportements, que la transformation quasi-immédiate, à la faveur d’une conjoncture qui le permet, de la désaffection en comportement de rupture, sans dessein politique affirmé, mais avec des effets importants.
- La distance vis-à-vis des solutions alternatives ....."

analyse complète et suite : http://gauchet.blogspot.com/2009/10/les ... crise.html

Re: Marcel Gauchet " Les effets paradoxaux de la crise"

Publié : 25 janv. 2010
par tristesir
Rien de pareil dans notre contexte. Nous vivons le crépuscule ou l’éclipse de l’idée de révolution. Nous sommes dans le moment de clôture d’un grand cycle historique - qui se confond en gros avec le vingtième siècle - où ce dessein révolutionnaire, qui a été organisateur du champ politique sur le plan idéologique, est en repli. L’offre idéologique par rapport à la crise que nous vivons est a peu près nulle. En fait, elle se résume à des succédanés d’idéologies du passé dont les adeptes eux-mêmes mesurent bien le caractère peu adéquat à la situation, et qu’ils brandissent plutôt comme des symboles que comme des doctrines opératoires.
Encore un propagandiste du renoncement et de la soumission?

Re: Marcel Gauchet " Les effets paradoxaux de la crise"

Publié : 25 janv. 2010
par superuser
Je trouve qu'il n'a pas tort...

Re: Marcel Gauchet " Les effets paradoxaux de la crise"

Publié : 25 janv. 2010
par tristesir
Je trouve qu'il n'a pas tort
Il faut dépasser ce genre de constat qui n'apporte rien à mon humble avis.

Les choses peuvent changer très vite nous vivons une époque incertaine.

Pour reprendre une expression que j'ai entendu récemment, il faut cultiver une lente impatience 8)