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Merci la crise des banlieues ?!

Publié : 19 déc. 2005
par Tao59
Grace à la crise des banlieues le PIB de la France pourra espérer une belle augmentation cette année, merci les gueux des banlieues !!
C'est Patrick Viveret qui permet de nous le faire comprendre grace à un ancien rapport datant de février 2002 intitulé reconsidérer la richesse
Petit extrait :

"Nous avons en revanche la preuve permanente que notre
représentation actuelle de la richesse, et l'usage contre-productif
que nous faisons de la monnaie, aggrave les problèmes
auxquelles nos sociétés sont confrontées au lieu de nous aider à
les résoudre. Dans la plupart des dossiers qui ont été au cœur
des débats publics de ces derniers mois, de la vache folle à
l'Erika, de l'amiante aux accidents de la route, des conséquences
de la grande tempête de décembre 1999 à la crise des
carburants de l'automne 2000, il y a toujours un élément
commun que l'on oublie curieusement de rappeler : ces
catastrophes sont des bénédictions pour notre Produit Intérieur
Brut , ce chiffre magique dont la progression s'exprime par un
mot qui résume à lui seul la grande ambition de nos sociétés
matériellement développées et éthiquement sous développées :
LA CROISSANCE !
Plus de destructions = plus de PIB
Car les centaines de milliards que coûtent à la collectivité ces
destructions humaines et environnementales ne sont pas
comptabilisées comme des destructions mais comme des
apports de richesse dans la mesure où elles génèrent des
activités économiques exprimées en monnaie. Les 120 milliards
de coûts directs des accidents de la route (qui en génèrent le
triple en coûts indirects), pour ne prendre que ce seul exemple,
contribuent à la croissance de notre produit intérieur brut. A
supposer que nous n'ayons aucun accident matériel ou corporel,
ni morts ni blessés sur les routes de France l'année prochaine,
notre PIB baisserait de manière significative, la France perdrait
une ou plusieurs places dans le classement des puissances
économiques et l'on verrait nombre d' économistes nous
annoncer d'un ton grave que la crise est de retour. Et la situation
serait pire si disparaissait également de ces étonnantes additions
une part des 170 milliards induits par les effets sur la santé de la
pollution atmosphérique, les dizaines de milliards que vont
coûter la destruction des farines animales, les quelques cent
milliards qu'ont généré les destructions de la tempête de l'hiver
dernier et d'une manière générale tout le plomb des destructions
sanitaires, sociales ou environnementales qui ont cette vertu de
se changer en or par l'alchimie singulière de nos systèmes de
comptabilité.
Les activités bénévoles font baisser le PIB
Dans le même temps, toutes les activités bénévoles qui, grâce en
particulier aux associations loi 1901, dont nous nous apprêtons à
fêter le centenaire, ont permis d'éviter ou de limiter une partie
des effets de ces catastrophes, par exemple en allant nettoyer les
plages polluées ou en aidant gratuitement des handicapés, n'ont,
elles, permis aucune progression de richesse et ont même
contribué à faire baisser le produit intérieur brut en développant
des activités bénévoles plutôt que rémunérées. Autant dire que
nous marchons sur la tête et que dans le même temps où l'on va
célébrer le rôle éminent des associations, nous continuerons à
les traiter comptablement, non comme des productrices de
richesses sociales mais comme des "ponctionneuses de richesse
économiques" au titre des subventions qu'elles reçoivent.
Notre société, malgré ses déclarations de principe, facilite
beaucoup plus le " lucra-volat", la volonté lucrative, que le
bénévolat , la volonté bonne; et il arrive trop souvent que ce
que l'on pourrait appeler le "male-volat" ou volonté mauvaise,
sous ses formes diverses, bénéficie de l'argent des contribuables
comme en témoignent les exemples récents de pactes de
corruption en vue de détourner les marchés publics."

Voilà un petit aperçu de cet excellent rapport dont vous pouvez trouver l'intégralité ici http://www.freescape.eu.org/biblio/arti ... article=78

Ce rapport date de février 2002 et je ne crois pas que les choses aient évoluer depuis où alors je ne m'en suis pas rendu compte
:wink:
Il serait peut-être tant de se réveiller à moins que le but du jeu soit de tout détruire, moi qui croyait que le but était que tout le monde soit heureux, j'étais en plein délire alors
A bon entendeur..

Publié : 19 déc. 2005
par Invité
On peut poursuivre la liste sans fin:
les voitures brulees vont generer pour la plupart un nouvel achat de vehicule et un credit.

Il y'a quelques annees on a liberalise le commerce des pompes funebre qui etait le monopole d une seule societe

Une entreprise de cours particulier (en france) est cotee en bourse:
elle prospere sur la peur du chomage et les inegalites de l ecole (et de surcroit n offre qu' à ses employes que des miettes d emploi: 3 ou 4 heures par semaine sans doute pas beaucoup plus, c'est ca l avenir prometteur que nous promet l explosion des emplois de service?)

Sous d autres cieux, les americains ont utilise des millions de dollars pour detruire les infrastructures d'un (au moins) pays à coup de bombes (au moins les americains savent ou vont leur impots) et le plus cocasse dans l histoire c'est que ce sont eux qui vont etre payes pour reconstruire les infrastructures detruites.

Le nombre de boites semi-bidon chargees d'aider les sans emploi à rediger correctement un CV et à se presenter à un employeur (cela ressemble à de la reeducation)
a surement exploser.

Le nombre d agences d interrim a surement explose aussi

Les contrats de type RMA ou CNE ont surement de l avenir.

Dans notre monde capitaliste, le malheur des uns fait toujours
le bonheur de quelques uns, que personne n ose ou ne veut appeler profiteurs