Taxe Emmaüs: supprimé dans la plus totale indifférence
Publié : 15 déc. 2005
Source de l'article
Taxe Emmaüs : Martin Hirsch fustige le volte-face du Sénat [ 13/12/05 - 17H26 ]
Le président d'Emmaüs France a qualifié de «coup de poignard dans le dos» la suppression par le Sénat dans la nuit de lundi à mardi de la taxe destinée à financer le recyclage des vêtements
Alors que la première délibération avait été favorable à la «taxe Emmaüs», le Sénat a finalement supprimé le dispositif en deuxième lecture, rejoignant ainsi l'avis du gouvernement et des élus (cf ci-dessous).
«C'est un coup de poignard dans le dos, d'autant que l'on avait écrit à sept ministres sur le sujet, et qu'aucun d'entre eux ne nous a répondu. On ne comprend pas le mépris avec lequel cette affaire a été traitée», s'est insurgé Martin Hirsch, président d'Emmaüs France. «Nous demandons à être reçus en urgence par le gouvernement. Nous sommes prêts à avancer, à partir du moment où le dispositif retenu répond à une logique économique», a-t-il ajouté.
La «taxe Emmaüs» repose sur le principe que toute personne qui met sur le marché des produits textiles destinés à l'habillement, du linge de maison et des chaussures doit contribuer à la collecte, au réemploi et au recyclage. Cette contribution, correspondant entre 0,1 % et 0,2 % du chiffre d'affaires du secteur, devait être collectée par un organisme chargé de répartir les fonds aux structures de l'économie sociale et aux entreprises assurant la collecte et le réemploi et principalement à Emmaüs France, qui collecte plus de 55.000 tonnes de textile par an sur un total de 100.000 en France.
Cette «taxe Emmaüs» représente environ 40 à 50 millions d'euros et permettrait d'aider au maintien de 3.000 emplois, dont la survie est menacée par la difficulté de prendre en charge les coûts d'élimination des vêtements inutilisables.
A l'Assemblée, la «taxe Emmaüs», avait été votée le 8 novembre par l'UMP, le PS, l'UDF, et le PCF, à l'initiative du député UMP Yves Jégo, malgré l'opposition du gouvernement.
Entre 0,1 % et 0,2 %: c'était encore trop pour le capital ?
Personne n'a manifesté, tout le monde s'en moque.
Bienvenue dans le monde de l'égoïsme et du chacun pour soi.
Heureusement, bientot le temps de la moisson. Chacun devra rendre des comptes.
Taxe Emmaüs : Martin Hirsch fustige le volte-face du Sénat [ 13/12/05 - 17H26 ]
Le président d'Emmaüs France a qualifié de «coup de poignard dans le dos» la suppression par le Sénat dans la nuit de lundi à mardi de la taxe destinée à financer le recyclage des vêtements
Alors que la première délibération avait été favorable à la «taxe Emmaüs», le Sénat a finalement supprimé le dispositif en deuxième lecture, rejoignant ainsi l'avis du gouvernement et des élus (cf ci-dessous).
«C'est un coup de poignard dans le dos, d'autant que l'on avait écrit à sept ministres sur le sujet, et qu'aucun d'entre eux ne nous a répondu. On ne comprend pas le mépris avec lequel cette affaire a été traitée», s'est insurgé Martin Hirsch, président d'Emmaüs France. «Nous demandons à être reçus en urgence par le gouvernement. Nous sommes prêts à avancer, à partir du moment où le dispositif retenu répond à une logique économique», a-t-il ajouté.
La «taxe Emmaüs» repose sur le principe que toute personne qui met sur le marché des produits textiles destinés à l'habillement, du linge de maison et des chaussures doit contribuer à la collecte, au réemploi et au recyclage. Cette contribution, correspondant entre 0,1 % et 0,2 % du chiffre d'affaires du secteur, devait être collectée par un organisme chargé de répartir les fonds aux structures de l'économie sociale et aux entreprises assurant la collecte et le réemploi et principalement à Emmaüs France, qui collecte plus de 55.000 tonnes de textile par an sur un total de 100.000 en France.
Cette «taxe Emmaüs» représente environ 40 à 50 millions d'euros et permettrait d'aider au maintien de 3.000 emplois, dont la survie est menacée par la difficulté de prendre en charge les coûts d'élimination des vêtements inutilisables.
A l'Assemblée, la «taxe Emmaüs», avait été votée le 8 novembre par l'UMP, le PS, l'UDF, et le PCF, à l'initiative du député UMP Yves Jégo, malgré l'opposition du gouvernement.
Entre 0,1 % et 0,2 %: c'était encore trop pour le capital ?
Personne n'a manifesté, tout le monde s'en moque.
Bienvenue dans le monde de l'égoïsme et du chacun pour soi.
Heureusement, bientot le temps de la moisson. Chacun devra rendre des comptes.