Salaires, retraite: la grogne sociale grandit en Algérie
Publié : 09 janv. 2010
En décembre dernier, le gouvernement d’Ahmed Ouyahia a décidé de supprimer le droit à la retraite anticipée après 30 ans de cotisations et de fixer unilatéralement l’âge de départ à 60 ans pour tous. Jusqu’ici, les ouvriers de Rouïba - dont beaucoup ont commencé à travailler à l’âge de 17 ans - pouvaient s’arrêter après 30 années de cotisations. Ils sont en grève depuis lundi.
Les forces anti-émeutes algériennes ont échoué, jeudi, à maitriser la grogne sociale qui secoue la zone industrielle de Rouïba. Les quelques 50.000 travailleurs de ce complexe, situé à 15 kilomètres à l'est d’Alger, en étaient à leur 3e jour de grève lorsque des échauffourées ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, faisant 5 blessés.
Les grévistes de la SNVI, la Société nationale de véhicules industriels, réclament une augmentation de salaire et rejettent la réforme des retraites voulue par le Premier ministre Ahmed Ouyahia. “Nous ne reprendrons le travail que lorsque nous aurons obtenu ce que nous demandons. Premièrement, nous exigeons une augmentation. Deuxièmement, nous voulons garder nos retraites intactes parce que nous faisons un travail difficile. Les employés ne peuvent pas travailler jusqu’à 60 ans. La question de la retraite ne concerne pas uniquement les salariés de la SNVI mais tous les Algériens”, explique Zetoto Mustapha, syndicaliste de 55 ans.
La SNVI dispose d’un poids syndical important. Le mouvement pourrait donc perdurer, au grand dam des autorités...
D'autant plus qu'il s’est étendu en 24 heures à d’autres unités de ce groupe du secteur de la mécanique situées à Hussein-Dey (Alger) et dans d’autres villes du pays comme Annaba (Est) et Tiaret (Sud ouest). Mais, plus important encore, la grève a fait tâche d’huile : les ouvriers d’autres entreprises comme Anabib, Mobsco, Tameg, Hydroaménagement ou Enad ont rejoint le mouvement.
Depuis des semaines, l’Algérie est en proie à une colère sociale grandissante qui touche non seulement le secteur industriel, mais aussi les médecins de santé publique et les enseignants, tous revendiquant des augmentations de salaires. Le peuple algérien ne supporte plus d'être dans la misère alors que son pays dispose de richesses comme le gaz et le pétrole.
Les forces anti-émeutes algériennes ont échoué, jeudi, à maitriser la grogne sociale qui secoue la zone industrielle de Rouïba. Les quelques 50.000 travailleurs de ce complexe, situé à 15 kilomètres à l'est d’Alger, en étaient à leur 3e jour de grève lorsque des échauffourées ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, faisant 5 blessés.
Les grévistes de la SNVI, la Société nationale de véhicules industriels, réclament une augmentation de salaire et rejettent la réforme des retraites voulue par le Premier ministre Ahmed Ouyahia. “Nous ne reprendrons le travail que lorsque nous aurons obtenu ce que nous demandons. Premièrement, nous exigeons une augmentation. Deuxièmement, nous voulons garder nos retraites intactes parce que nous faisons un travail difficile. Les employés ne peuvent pas travailler jusqu’à 60 ans. La question de la retraite ne concerne pas uniquement les salariés de la SNVI mais tous les Algériens”, explique Zetoto Mustapha, syndicaliste de 55 ans.
La SNVI dispose d’un poids syndical important. Le mouvement pourrait donc perdurer, au grand dam des autorités...
D'autant plus qu'il s’est étendu en 24 heures à d’autres unités de ce groupe du secteur de la mécanique situées à Hussein-Dey (Alger) et dans d’autres villes du pays comme Annaba (Est) et Tiaret (Sud ouest). Mais, plus important encore, la grève a fait tâche d’huile : les ouvriers d’autres entreprises comme Anabib, Mobsco, Tameg, Hydroaménagement ou Enad ont rejoint le mouvement.
Depuis des semaines, l’Algérie est en proie à une colère sociale grandissante qui touche non seulement le secteur industriel, mais aussi les médecins de santé publique et les enseignants, tous revendiquant des augmentations de salaires. Le peuple algérien ne supporte plus d'être dans la misère alors que son pays dispose de richesses comme le gaz et le pétrole.