Notre ami Copé…
Publié : 08 janv. 2010
Dès le matin devant son café, le genre d'info qui met de bonne humeur pour la journée :
[…]
Copé et l'argent
"Quand il est nommé ministre en 2002, Jean-François Copé cède son siège de député à son suppléant Roger Boulonnois. […] En tant que député, Boulonnois peut prétendre à trois enveloppes financières distinctes : son indemnité mensuelle (5 219 euros), l'enveloppe forfaitaire pour frais de mandat (5 837 euros) et 9 021 euros de crédits destinés à rémunérer ses collaborateurs. De ces trois enveloppes, il ne touchera qu'une seule : son indemnité. C'est Copé, pourtant devenu ministre, qui continue de tenir les cordons des deux autres bourses"
Copé et le contribuable
Chaque année, Copé a coutume d'inviter ses amis à dîner dans les palais nationaux. Ainsi, lorsqu'il était ministre du Budget recevait-il au ministère de l'Économie et des Finances aux frais du contribuable :
"Le dîner, donné dans l'immense salle à manger de Bercy située au septième étage, est particulièrement fastueux. Il reste en tout cas gravé dans la mémoire de la centaine de convives qui y participent. Un dîner assis, servi par une armada en grande tenue. Champagne. Et feux d'artifice du 13 juillet en prime, derrière les larges baies vitrées offrant une vue imprenable sur Paris. Ce soir-là, Copé se montre enjoué, il passe de table en table, un mot pour chacun. Le ministre du Budget lève son verre : À la santé du contribuable !
(Les passages en vert sont extraits de l'ouvrage de Solenn de Royer et Frédéric Dumoulin, Copé, l'homme pressé – Enquête sur celui qui veut la place de Sarkozy, L'Archipel, 18,95 euros, cité par Nathalie Segaunes dans le Parisien, 07 / 01/ 2010).
Dans ce même journal, du même jour, par Frédéric Gerschel :
Un gros salaire d'avocat
Depuis 2007, Jean-François Copé cumule ses fonctions de patron du groupe UMP à l'Assemblée avec celles d'avocat au prestigieux cabinet Gide-Loyrette-Nouel. Une double casquette qui, à l'époque, avait fait tousser certains de ses collègues, à droite comme à gauche. Combien gagne Copé pour cette activité en marge de sa carrière politique ? Environ 200 000 euros par an, selon les auteurs de "Copé, l'homme pressé", pour seulement "trois à quatre demi-journées de travail" par semaine (1). Si l'on ajoute ses indemnités d'élu, Jean-François Copé toucherait donc environ 30 000 euros par mois, soit 10 000 de plus que le chef de l'État. Interrogé hier, l'intéressé ne confirme pas, mais ne dément pas non plus. "Ce sont leurs chiffres, je ne communique pas sur cette activité privée".
Que fait-il exactement pour le cabinet d'avocats ? Citant de nombreux témoignages, les journalistes laissent entendre qu'il s'agirait d'une activité de lobbying à la limite du conflit d'intérêts (Gide utiliserait le carnet d'adresses de l'ancien ministre du Budget pour appuyer tel ou tel dossier). Faux, répond Copé : "Je n'ai jamais fait de lobbying, ce n'est pas pour ça que je suis chez eux." Pour finir, les auteurs expliquent qu'en 2008, Copé serait intervenu – en vain – auprès de la ministre de la Justice, Rachida Dati, pour freiner l'adoption d'un texte de loi pouvant nuire aux activités du cabinet Gide. Copé botte en touche : "Je ne suis pas assez bête pour porter des amendements et empêcher une loi. Mes deux activités sont clairement cloisonnées."
(1) Travailler plus pour gagner plus…
[…]
Copé et l'argent
"Quand il est nommé ministre en 2002, Jean-François Copé cède son siège de député à son suppléant Roger Boulonnois. […] En tant que député, Boulonnois peut prétendre à trois enveloppes financières distinctes : son indemnité mensuelle (5 219 euros), l'enveloppe forfaitaire pour frais de mandat (5 837 euros) et 9 021 euros de crédits destinés à rémunérer ses collaborateurs. De ces trois enveloppes, il ne touchera qu'une seule : son indemnité. C'est Copé, pourtant devenu ministre, qui continue de tenir les cordons des deux autres bourses"
Copé et le contribuable
Chaque année, Copé a coutume d'inviter ses amis à dîner dans les palais nationaux. Ainsi, lorsqu'il était ministre du Budget recevait-il au ministère de l'Économie et des Finances aux frais du contribuable :
"Le dîner, donné dans l'immense salle à manger de Bercy située au septième étage, est particulièrement fastueux. Il reste en tout cas gravé dans la mémoire de la centaine de convives qui y participent. Un dîner assis, servi par une armada en grande tenue. Champagne. Et feux d'artifice du 13 juillet en prime, derrière les larges baies vitrées offrant une vue imprenable sur Paris. Ce soir-là, Copé se montre enjoué, il passe de table en table, un mot pour chacun. Le ministre du Budget lève son verre : À la santé du contribuable !
(Les passages en vert sont extraits de l'ouvrage de Solenn de Royer et Frédéric Dumoulin, Copé, l'homme pressé – Enquête sur celui qui veut la place de Sarkozy, L'Archipel, 18,95 euros, cité par Nathalie Segaunes dans le Parisien, 07 / 01/ 2010).
Dans ce même journal, du même jour, par Frédéric Gerschel :
Un gros salaire d'avocat
Depuis 2007, Jean-François Copé cumule ses fonctions de patron du groupe UMP à l'Assemblée avec celles d'avocat au prestigieux cabinet Gide-Loyrette-Nouel. Une double casquette qui, à l'époque, avait fait tousser certains de ses collègues, à droite comme à gauche. Combien gagne Copé pour cette activité en marge de sa carrière politique ? Environ 200 000 euros par an, selon les auteurs de "Copé, l'homme pressé", pour seulement "trois à quatre demi-journées de travail" par semaine (1). Si l'on ajoute ses indemnités d'élu, Jean-François Copé toucherait donc environ 30 000 euros par mois, soit 10 000 de plus que le chef de l'État. Interrogé hier, l'intéressé ne confirme pas, mais ne dément pas non plus. "Ce sont leurs chiffres, je ne communique pas sur cette activité privée".
Que fait-il exactement pour le cabinet d'avocats ? Citant de nombreux témoignages, les journalistes laissent entendre qu'il s'agirait d'une activité de lobbying à la limite du conflit d'intérêts (Gide utiliserait le carnet d'adresses de l'ancien ministre du Budget pour appuyer tel ou tel dossier). Faux, répond Copé : "Je n'ai jamais fait de lobbying, ce n'est pas pour ça que je suis chez eux." Pour finir, les auteurs expliquent qu'en 2008, Copé serait intervenu – en vain – auprès de la ministre de la Justice, Rachida Dati, pour freiner l'adoption d'un texte de loi pouvant nuire aux activités du cabinet Gide. Copé botte en touche : "Je ne suis pas assez bête pour porter des amendements et empêcher une loi. Mes deux activités sont clairement cloisonnées."
(1) Travailler plus pour gagner plus…
