victorine83 a écrit :Supprimer le chômage est une pure utopie (je ne suis pas sûre) mais, en même temps, ce sont les grandes idées qui font avancer le schmilblick...
Comme vous dites, si cela peut faire au moins diminuer le chômage...
Vous avez évoqué 3 débats distincts :
- Niveau de vie des chômeurs
- Niveau de vie des salariés
- Diminution du chômage
Il me semble que ces 3 revendications ne sont pas incompatibles entre elles et qu'en plus, leur aboutissement permettrait de plus consommer et donc de relancer l'économie.
Le principal problème que nous avons, à mon avis, c'est que les richesses générées par le travail ne sont pas redistribuées équitablement. Ce sont toujours les mêmes qui veulent tout garder. De l'argent en France, il y en a et même beaucoup.
Les chômeurs sont des salariés dont le contrat a été rompu par l'employeur.
Le contrat de travail à vie avec déroulement de carrière professionnelle pour tous, c'est fini.
Le salarié licencié reste un salarié (il continue d'être affilié au régime général), sauf si à ce moment-là il a acquis suffisamment de droits pour prendre sa retraite.
Le sort des salariés en poste et des salariés licenciés n'est pas à mettre en opposition, bien au contraire.
Il y a ceendant des circonstances où l'entreprise n'a le choix qu'entre déposer le bilan, licencier une partie de son personnel ou réduire le salaire de ses employés, puisqu'en pareil cas la survie de l'entreprise passe par une diminution de la masse salariale.
Le rôle d'une entreprise est de gagner de l'argent, par le produit du travail de ses dirigeants et de ses salariés.
L'entreprise existe grâce à l'investissement de ses actionnaires.
Dans notre pays, le problème qui se pose est le niveau trop élevé des charges qui pèsent sur le coût du travail, compte tenu que par ailleurs le niveau de la concurrence s'est considérablement élargi.
C'est une des raisons pour laquelle une partie des salariés paient les pensions de retraite d'une partie des salariés de pays anglo-saxons.
Le vrai problème est l'écart entre le chiffre d'affaires et ce qu'il reste à pouvoir distribuer, entre les actionnaires et les salariés, une fois que toutes les charges de l'entreprise ont été payées.
Si la France était dans la même configuration qu'en 1981, le problème se poserait moins.
Je connais des jeunes ingénieurs qui débutent, leurs salaires est de 1000 euros par mois.
Il faut que tout notre système soit remis à plat pour être réformé par nos futurs gouvernants, sinon se produira une catastrope sociale.
Actuellement, nous avons des salariés licenciés qui ne retrouvent pas de nouvel emploi parce que le système ne permets pas de les ré-intégrer à leur niveau de salaire antérieur, et se trouvent de fait très rapidement en situation de faillitte personnelle.
Et de plus en plus de salariés toujours en poste en arrivent à la même situation.
C'est tout cela qu'il faut revoir, car le système de concurrence au niveau européen et mondial dans lequel nous sommes placés contribuera à réduire notre position, que nous le voulions ou non, car il est trop tard pour revenir en arrière.
C'est le résultat de la pression du capital et du niveau élevé de nos charges et impôts qui font le chômage et la précarité des salariés d'aujourd'hui.
Pour le reste, la rémunération des salariés dans une entreprise sera toujours ce qu'elle est, pyramidale et inégalitaire.
La solution du problme doit être trouvée rapidement, pas dans 10 ans, car sinon le salaire sera insuffisant pour faire face au coût de la vie (loyer, impôts, crédits, nourriture, habillement, etc ) pour un nombre de plus en plus élevé d'entre nous.
A noter que l'introduction des 35 heures et des RTT a sans doute pesé.
Préparant la création de mon entreprise, je ne puis qu'affirmer que le coût du travail doit baisser pour que le niveau des salaires (et des retraites) remonte.