Le CAE bien compris
Publié : 27 oct. 2009
Le maire d’une commune du Doubs assure avoir reçu une lettre de la préfecture dont il trouve les termes " scandaleux ".
Le serviteur de l’État aura certainement droit à des encouragements de son maître en faisant la promotion des CAE en ces termes : " Ce type d’emploi aidé est particulièrement avantageux pour une commune ou une association. Pendant 12 mois, l’État prend en charge 90 % du SMIC jeune, et il exonère les charges, le tout pour un travail hebdomadaire de 23 heures (…) Le coût mensuel à la charge de la collectivité est de seulement 180 €". Jusque là, pas grand-chose à dire sinon que le préfet donne un sérieux coup de main aux agents de Pôle-Emploi.
La suite est un peu plus enrichissante et vaudra certainement à son auteur des félicitations car si le jeune manifeste la volonté de s’accrocher à son emploi, le préfet rassure en précisant : " Ces jeunes ne sont pas destinés à rester dans la fonction publique territoriale. Vous n’avez à leur endroit aucune obligation d’embauche". Nous avons donc là la preuve vivante de la nature des CAE qui instaure officiellement le salarié jetable.
Enfin, pour couronner le tout et afin de décrocher une médaille, le préfet conclut ainsi : « vous contribuerez à la lutte contre le chômage des jeunes ». Nous voyons donc bien qu’il s’agit avant tout de manipuler les statistiques de l’emploi et non d’améliorer en quoi que se soit les conditions d’existence de notre jeunesse quelque soit leur qualification. Eh oui, tout le monde ne se prénomme pas Jean.
Le serviteur de l’État aura certainement droit à des encouragements de son maître en faisant la promotion des CAE en ces termes : " Ce type d’emploi aidé est particulièrement avantageux pour une commune ou une association. Pendant 12 mois, l’État prend en charge 90 % du SMIC jeune, et il exonère les charges, le tout pour un travail hebdomadaire de 23 heures (…) Le coût mensuel à la charge de la collectivité est de seulement 180 €". Jusque là, pas grand-chose à dire sinon que le préfet donne un sérieux coup de main aux agents de Pôle-Emploi.
La suite est un peu plus enrichissante et vaudra certainement à son auteur des félicitations car si le jeune manifeste la volonté de s’accrocher à son emploi, le préfet rassure en précisant : " Ces jeunes ne sont pas destinés à rester dans la fonction publique territoriale. Vous n’avez à leur endroit aucune obligation d’embauche". Nous avons donc là la preuve vivante de la nature des CAE qui instaure officiellement le salarié jetable.
Enfin, pour couronner le tout et afin de décrocher une médaille, le préfet conclut ainsi : « vous contribuerez à la lutte contre le chômage des jeunes ». Nous voyons donc bien qu’il s’agit avant tout de manipuler les statistiques de l’emploi et non d’améliorer en quoi que se soit les conditions d’existence de notre jeunesse quelque soit leur qualification. Eh oui, tout le monde ne se prénomme pas Jean.