Arrêtons de taper sur les conseillers anpe

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Modérateurs : superuser, Yves

lilou

Arrêtons de taper sur les conseillers anpe

Message par lilou »

Je suis à la fois surprise et triste à la lecture des différents messages de ce forum. Triste, parceque j'ai l'impression que les politiques et les medias réussissent non seulement à faire gober leurs statistiques optimistes, mais aussi à faire en sorte que les chômeurs trouvent des boucs émissaires pour soulager leur ras le bol. Tant que vous râlez après des conseillers anpe, vous râlez pas après le gouvernement. Les conseillers ne représentent pas les politiques de l'emploi, ils essaient juste de faire leur boulot. La plupart ne sont pas d'accord avec ce qu'on leur demande de faire, la plupart ont des idéaux. Certains ici réagissent de la même manière que ces recruteurs qui font de la discrimination en nous rangeant dans des boîtes. Des cons il y en a partout, dans toutes les administrations et dans le privé aussi. On ne devient pas con parcequ'on rentre à l'ANPE. Et avec le salaire qu'ils ont (1100 nets, pas de treizième mois), les contrôles du chef et les objectifs à tenir, je trouve qu'ils méritent un peu plus de compassion. Ca ne m'empêche pas de penser que certains conseillers sont ignobles: lors de mon premier entretien je suis tombée sur une femme complètement avachie, aui soupirait, qui m'a donné des conseils bidons pour mon cv et qui m'a proposé un bca, le tout en 10 minutes. Et puis de temps en temps, on tombe sur des gens bien!
La vraie problématique elle est pas là, et on est en train de perdre notre temps à en oublier les vraies luttes, qui sont dans la rue et au nom du groupe, pas d'un individu déçu par son entretien.
Cioran

Message par Cioran »

Je suis rarement ressorti d'un entretien ANPE avec le sourire, c'est en général un tissu de conneries, débité par une gueule de raie qui se prend au sérieux, et qui a compris que vous avez compris qu'il est bon à rien. Mais il faut pas généraliser, depuis un an je suis suivi par un mec vraiment bien (je te fais de la pub Olivier,çà doit pas t'arriver souvent !!!), qui prend le temps d'écouter ce que vous avez à lui dire, qui cherche à faire quelque chose de bien. Bien sur y'a pas de miracles, et les vrais solutions les politiques s'assoient dessus, mais je vomis pas sur TOUS les gens de l'ANPE, stigmatiser les branleurs d'accord (une rombiére qui vous reçoit en mangeant un yaourt, c'es trés classe.........), maintenant si y'a pas de boulot, ils peuvent pas l'inventer.
toit_de_chôme

Message par toit_de_chôme »

Oui, c'est clair.

Les conseillers ANPE sont comme tout autre être humain et il y en a des bons et agréables et d'autre qui ne sont pas du tout motivés ou polis comme des portes de prison.
Cioran

Message par Cioran »

Un de mes potes bosse à l'ANPE de Vichy, il circule 3000 personnes par jour dans son antre, avec 10 minutes à accorder à chaque cas, c'est de l'abattage pur et simple, 3 minutes pour expliquer sa situation, 3 pour entendre sa réponse, le reste occupé à attendre un papier qui veut pas sortir de cette imprimante pourrie, et adieu. Alors si en plus on tombe sur un malgracieux ou un incompétent (ou les deux à la fois).............
Monolecte

Message par Monolecte »

A l'origine, l'ANPE a été créée pour accompagner les chômeurs vers l'emploi.
Aujourd'hui, il faut prendre la mesure des changements et voir l'ANPE pour ce qu'elle est devenue : un organisme de contrôle, le bras armé de l'Etat contre le chômeur délinquant. C'est gênant pour ceux qui subissent comme pour ceux qui participent. Certains sont entrés à l'ANPE pour faire du social, ils se retrouvent à faire flic... Pas glop non plus.

Donc, on arrête de faire semblant de part et d'autre, on intégre bien la dimension purement coercitive du système et on cherche ailleurs aide et soutien pour le retour à l'emploi!
Invité

Message par Invité »

si vous voulez bénéficier d'une vraie relation de conseil, demandez à votre anpe un "accompagnement personnalisé interne" ou "externe" : ce n'est que dans ce cas où les entretiens dureront plus d'un quart d'heure, en prenant en compte la situation de la semaine et l'analyse de vos démarches.

pour le reste, la situation va s'aggraver chers amis, car dans 2 mois, les conseillers vont devoir s'organiser pour rencontrer tous les demandeurs d'emploi inscrits une fois par mois au lieu de tous les 6 mois, ce qui devrait limiter les entretiens à....3 minutes en moyenne!

un bémol sur les compétences des conseillers anpe : leur mission principale est de faire l'intermédiation entre employeurs et chercheurs d'emploi : ce ne sont ni des psychologues cliniciens, ni des juristes. de plus les conseillers assurent (pour le moment) un service public qui s'occupe aussi bien des entreprises et des demandeurs d'emploi.
or, si l'entreprise n'a pas de travail à proposer, le "chomeur" ne pourra pas l'inventer.

les mêmes conseillers qui vous recoivent le matin recoivent ou répondent aux recruteurs l'après midi après une pause déjeuner d'une heure. et là, combien de "cdd de trois mois" ont été renégocié en cdi, combien d'entrepreneurs discriminants ont été convaincus, combien de dizaines de cv ont été transmis directement sans se préoccuper de l'âge, du sexe,etc....
superuser
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Message par superuser »

Merci, lilou, pour cette mise au point.

Sophie - une animatrice du site
Invité

Là, je vais heurter les sensibilités....

Message par Invité »

Bonjour à tous,
Je suis toujours inquiet lorsque certains de mes collègues disent "faire du social" en travaillant à l'anpe. Cela peut être dangeureux pour eux et pour les demandeurs d'emploi.
Les missions de l'anpe sont de mettre en adequation offre et demande, d'aider les entreprises à recruter, d'aider les chomeurs à trouver un emploi et d'appliquer les politiques d'emploi des gouvernements. C'est difficile mais tel est notre mission. Comme le disent de nombreuses personnes sur ce site, libre à chacun d'entre nous de s'orienter dans un autre métier.
Nous ne sommes pas des assistants du service social, ni des psy, ni des sexologues, ni des medecins, ni... (je sais, je carricature !)
OUI nous devons accueillir avec courtoisie les demandeurs d'emploi - OUI nous devons écouter et être disponible - OUI, nous devons faire preuve "d'empathie" -
Mais nous ne devons pas être des "bénioui-oui".
- Un demandeur d'emploi qui refuse une offre car il n'a pas de moyen de garde pour ses enfants, n'est pas réellement à la recherche d'un emploi, donc il ne doit pas être inscrit.
- Un demandeur d'emploi qui refuse une offre car il n'a pas de moyen de locomotion et ne veux pas prendre les transports en commun, MEME TRAITEMENT.
- Un maçon qui ne veut plus exercer son métier et qui ne fait aucune démarche pour s'orienter dans un autre métier mais travaille au noir. IDEM.
- Un demandeur qui demande un salaire irréaliste par rapport au marché - IDEM
- Un demandeur qui s'inscrit uniquement pour percevoir le rmi - IDEM

Je sais, je suis un con, mais je n'ai pas de temps à perdre ( Qui n'a pas d'enfant?, de soucis financier?, de problème de transport? etc... )
Je ne préoccupe en aucun cas des conséquences financières que cela peut engendrer pour la personne sanctionnée puisque le cadre est clair.

Je pense que bientôt, je vais radier les demandeurs d'emploi qui n'ont toujours pas de cv au bout d'un mois d'inscription :!: . C'est monstrueux hein ?. :wink:


J'entends d'ici, les siflets. Mais encore une fois, un traitement trop social ne fait pas avancer. Au contraire, il endort et exclut de plus en plus ( cela peut paraitre paradoxale ).
Mais bon, Il donne bonne conscience.

Pour les mauvaises langues, je ne subis aucune pression hierarchique pour opérer à des radiations - Je n'ai pas d'objectif ni de prime à la radiation. Je ne prends aucun plaisir à radier.

Les conseillers vérifient que les demandeurs font des démarches et alors ?. Moi j n'vois pas où est le problème.
Tout travail doit être contrôlé. Je ne connais aucune système qui fonctionne sans contrôle, sans lois.

Bon, çà, c'est fait :!:


Allez, un dernier mot pour "adoucir" mes propos :?: :
Effectivement j'aimerai pouvoir aider davantage les demandeurs d'emploi et les entreprises car je considère comme vous que c'est notre mission première.
Nous faisons pour le mieux avec les moyens que l'état nous donne.
Rassurez-vous, j'ai de moins en moins de temps pour demander des radiations car je me refuse de radier sans avoir des preuves objectives.


PS: Merci à mes futurs contradicteurs de bien lire mes propos, sans interprétations fallatieuses ni extrapolation.
St Dumortier

Message par St Dumortier »

Bonjour,

Ce n'est pas parceque j'ai d'autres contraintes que je ne cherche pas un emploi.
Je n'accepte pas d'être radié de la liste des demandeurs d'emplois au motif que j'ai des contraintes familiales (ou autres).
Ce n'est pas parceque je refuse d'aller travailler à 300km d'un proche en fin de vie que je suis inemployable.
Mais on peut polémiquer sur les situations spécifiques à perte de souffle.

La liste que vous manipulez sans trops d'états d'âme,
(Encore que, si vous postez ici, c'est qu'il y a certainement quelque chose qui vous chatouille au fond de la conscience :wink: ) n'est pas seulement la liste des demandeurs d'emploi, elle est surtout la liste de l'employabilité non utilisée. Et cela ce n'est pas de mon ressort.
Aujourd'hui ce système n'utilise pas mon employabilité et prétend que je suis un fainéant qui ne mérite pas le moindre quignon de pain.

PS: pour le petit truc qui vous chatouille au fond de la conscience, je vous invite à méditer la leçon d'histoire qui suit. (c'est fort mais je vous crois assez intelligent pour ne pas le prendre comme une agression).

commentaires.com - Boris Cyrulnik

jeudi 20 janvier 2005



[ Boris Cyrulnik, psychiatre et écrivain, n’était qu’un enfant quand ses parents ont été raflés à Bordeaux. Ils ont disparu à Auschwitz. Lui-même arrêté, il a réussi à s’enfuir. Soixante ans après, cette expérience continue de nourrir sa réflexion sur le nazisme. Et sur la nature humaine... ]

J’avais 6 ans et demi quand, une nuit, j’ai été arrêté par des inspecteurs français portant des lunettes noires. Les policiers m’ont poussé vers la porte où des soldats allemands constituaient avec leurs fusils une haie qui orientait vers des camions. La rue était barrée. Le silence et l’ordre régnaient. Un inspecteur a dit qu’il fallait m’éliminer parce que plus tard je deviendrais un ennemi de la société. J’ai appris cette nuit-là que j’étais destiné à commettre une faute qui méritait une mise à mort préventive.

Soixante ans plus tard, je pense que ce policier a dû éprouver un merveilleux sentiment d’ange exterminateur. En participant avec tant de compétence à une série de coups de filet qui ont tué 1645 adultes et 239 enfants sur les 240 raflés, il a obéi à un ordre moral. On peut tuer des innocents sans éprouver de culpabilité quand l’obéissance est sacralisée par la culture. La soumission déresponsabilise le tueur puisqu’il ne fait que s’inscrire dans un système social où l’assujettissement permet le bon fonctionnement. Ce qui compte dans ce cas, c’est l’objectif et non pas la relation. Et même le mot «obéissance» désigne des sentiments différents selon le contexte où il est prononcé. Quand deux personnes s’affrontent, celui qui obéit éprouve un sentiment de défaite. Tandis que le simple fait d’appartenir à un groupe ennoblit l’obéissance, puisque celui qui se soumet donne le pouvoir à sa communauté grâce à sa subordination. Quand l’âme du groupe, un dieu, un demi-dieu, un chef ou un philosophe, propose un merveilleux projet d’épuration, c’est au nom de l’humanité que la personne obéissante participe au crime contre l’humanité.

Dès l’âge de 6 ans, il m’a fallu comprendre que ce qui gouverne un groupe ne correspond pas toujours à ce qui gouverne les individus qui composent ce groupe. Chaque soir, dans la synagogue de Bordeaux transformée en prison, un soldat venait s’asseoir près de moi pour me montrer une photo de sa famille. Je ne comprenais pas ses mots mais je sentais clairement qu’il avait besoin de parler de ses proches et de son petit garçon qui, d’après ses gestes, avait mon âge et me ressemblait. Plus tard, j’ai vu ce gentil papa frapper à coups de crosse les enfants qui ne se dirigeaient pas assez vite vers les wagons à bestiaux de la gare Saint-Jean. Quand cet homme venait, le soir, me parler de son fils, il répondait à un besoin d’affection. Quand ce soldat poussait les enfants vers les wagons scellés, il obéissait à une représentation théorique qui récitait les slogans du demi-dieu que sa collectivité vénérait.

Depuis ce jour, la récitation des certitudes m’alarme et la vulnérabilité des hommes m’attendrit. Dès l’âge de 6 ans, il m’a fallu comprendre que mes geôliers se soumettaient avec ravissement, afin de participer à un triomphe.
Aujourd’hui, je pense que peu de personnalités sont capables d’échapper à une pression culturelle qui apporte tant de bénéfices: l’affection des siens, l’estime de soi, la griserie de l’appartenance et la noblesse d’un projet moral épurateur fondé sur une croyance en une surhumanité. C’est délicieux d’être gouverné par un demi-dieu, ça déresponsabilise, ça supprime l’angoisse. Quand le «moi» est fragile, le «nous» sert de prothèse et les hommes d’appareil aiment grimper l’échelle des valeurs qui leur sont imposées. Leur facilité à apprendre les récitations, leur aptitude à faire marcher le système et leur art de la relation les placent rapidement en haut de l’échelle, quelle qu’elle soit. Ce qui compte pour eux et provoque leur bonheur, c’est de grimper. Le moindre doute briserait leur rêve d’une société épurée. Seul un traître peut remettre en cause un si beau projet.

Cette heureuse affiliation engage les personnalités conformistes dans une relation perverse, où l’emprise sur l’autre et sa disparition se programment au nom du Bien. Dans tout génocide, le tueur se sent innocent puisqu’il transcende le massacre et, en cas de défaite, explique qu’il n’a fait qu’obéir. Le soumis-triomphant ne se pense pas comme une personne, mais comme un rouage, ce qui provoque sa fierté.

A la Libération, de Gaulle a été accueilli au Grand Hôtel à Bordeaux. On m’a demandé de lui offrir un bouquet de fleurs. La nuit, un milicien s’est infiltré afin d’assassiner le Général. L’homme a été attrapé et lentement lynché, un coup de poing par-ci, un coup de crosse par-là. Il est mort, tué par mes libérateurs, des hommes que j’admirais. Ce jour-là, il m’a fallu comprendre que l’ambivalence est au cœur de la condition humaine et que la vengeance aussi est une soumission au passé.

Le processus qui permet d’exterminer un peuple sans éprouver de sentiment de crime est toujours le même. En voici la recette: d’abord, il faut le désocialiser afin de le rendre vulnérable. Personne n’a protesté quand une des premières lois de Pétain a décrété la réquisition des vélos des avocats juifs. Ce n’est pas grave, entendait-on, tant qu’on respecte les personnes. Mais dans une société dépourvue d’essence et de voiture, un homme sans vélo ne peut plus travailler. Puis il convient de parler de ce groupe humain en employant des métaphores animales: «des rats qui polluent notre société», «des vipères qui mordent le sein qui les a nourries»… Quand on arrive enfin à la démarche administrative signée par un représentant du demi-dieu ou énoncée à la radio par un porte-parole du maître, il devient possible de mettre à mort ce peuple sans éprouver de culpabilité car «ce n’est pas un crime tout de même d’éliminer des rats»!

Surhommes dérisoires soumis à des demi-dieux absurdes, les nazis ont provoqué une déflagration mondiale, un massacre inouï pour une bagatelle idéologique, une théorie navrante. Ils ont cru à une représentation incroyable, ils ont récité des fables riquiqui où ils se sont donné un rôle grandiose. Le panurgisme de ces moutons intellectuels leur a offert une brève illusion de grandeur. Ils avaient besoin de haine pour légitimer et exalter leur programme délirant, car dans le quotidien c’est la banalité et la soumission qui caractérisaient leur projet.

Mais, n’y a-t-il que les nazis pour fonctionner ainsi?


Copyright Le Nouvel Observateur
St Dumortier

Message par St Dumortier »

Et aussi,
Effectivement j'aimerai pouvoir aider davantage les demandeurs d'emploi et les entreprises car je considère comme vous que c'est notre mission première.
Nous faisons pour le mieux avec les moyens que l'état nous donne.
Rassurez-vous, j'ai de moins en moins de temps pour demander des radiations car je me refuse de radier sans avoir des preuves objectives.
Sans vous demander votre avis ce gouvernement vous a armé pour exercer un pouvoir qui n'est pas de votre compétence.
C'est vous qui devez refuser:
et l'exercice de ce pouvoir,
et l'arme dont vous ne maitrisez pas les effets dévastateurs.
tranquilledeuz

Message par tranquilledeuz »

Il se trouve même que si l'un dans l'équipe ose dire que son travail n'est pas la sanction, mais l'aide, le conseil et l'accompagnement (il y a des institutions prévues pour la vérification et la sanction), plusieurs de ses collègues se manifesteront et soutiendront cette voie. Le gouvernement s'est plusieurs trompé, a reculé dans quelques-unes de certaines procédures empreintes d'inhumanité (et injustes car souvent subjectives ; un directeur disant si celui-ci ou celle-là est un "bon ou un mauvais" DE : le faire savoir et ne pas obéir les arrêteront, forcément. C'est un choix (déjà) personnel qui peut devenir collectif.
pavlov

Là, je vais heurter les sensibilités....

Message par pavlov »

- Un demandeur d'emploi qui refuse une offre car il n'a pas de moyen de garde pour ses enfants, n'est pas réellement à la recherche d'un emploi, donc il ne doit pas être inscrit.

"il ne doit pas être inscrit" (ou plutôt "elle", car c'est souvent des femmes qui ont des problèmes de garde) où t'as trouvé ça ? Si tu te réfères à la fameuse "instruction pour la gestion de la liste", la bible des radieurs, je te suggère vivement de la relire en détail... et de constater que l'ANPE elle-même ne respecte pas ses propres règles.

- Un demandeur d'emploi qui refuse une offre car il n'a pas de moyen de locomotion et ne veux pas prendre les transports en commun, MEME TRAITEMENT.

Et le demandeur d'emploi qui NE PEUT PAS répondre à une offre justement parcequ'il n'a pas de moyen de locomotion et qu'il n'y a pas de transports en commun, tu lui donnes un peu de ta prime ?

- Un maçon qui ne veut plus exercer son métier et qui ne fait aucune démarche pour s'orienter dans un autre métier mais travaille au noir. IDEM.

S'il bosse au noir et que tu as des preuves, fais ton boulot et appelle l'inspection du travail. Quant à la "démarche pour s'orienter vers un autre métier", sois honnête, les OPI ou OPG (prestations d'aide au projet professionnel) aboutissent souvent sur des projets de formations impossibles à mettre en oeuvre.

- Un demandeur qui demande un salaire irréaliste par rapport au marché - IDEM

Tu ne peux pas radier pour ça, ce n'est pas légal. Obliger les gens à accepter d'être payés au dessous de ce qu'ils valent ça va aboutir à un rabotage de tous les salaires, même du tien.

- Un demandeur qui s'inscrit uniquement pour percevoir le rmi - IDEM

Tu ferais mieux de lui dire qu'il est mal renseigné, il n'est pas obligé d'être inscrit pour demander le RMI. Il doit seulement passer par la case "ASSEDIC" pour vérifier ses droits (ou ses non-droits) à l'assurance-chômage.

La radiation est un acte grave, qui peut avoir des conséquences dramatiques. Collègues de l'ANPE, faites la GREVE DES RADIATIONS, pour une fois vous serez entendus et soutenus !

PAVLOV
POUR ABROGER VITE LES ORDONNANCES VILLEPIN
Invité

Message par Invité »

Je sais, je suis méchant, voire un peu con mais tu ne me feras pas changer d'avis.
Mon métier, c'est de proposer du travail aux demandeurs d'emploi et de satisfaire les entreprises. Moins d'entreprises clientes, c'est moins d'offres à proposer.
Certains DE se mettent eux-même en situation d'exclusion (pas de garde d'enfant, pas de travail à plus d'un km de la maison etc...).
Encore une fois, je peux comprendre certaines difficultés mais dire Amen à tout n'est pas aider les personnes. Au contraire, le conseiller se positionne comme co-responsable du risque d'exclusion.
Combien de personnes viennent pleurer sur nos bureaux le jour où elles n'ont plus d'assedic ? Combien d'entre-elles ont refusé des offres d'emploi au pretexte qu'elles voulaient un salaire plus important (entre-autres) ?
Il faut être réaliste, certains DE ne connaissent pas la réalité du marché et s'enfonce de jour en jour car leurs exigences ne sont pas réalistes.
Bien faire son travail, ce n'est pas uniquement comprendre.
Il est plus "pervers" de laisser les DE aller dans le mur que de leur donner une sanction "graduée" pour faire réagir.
(Pour mémoire, c'est l'anpe qui la main sur la gestion de la liste et non pas la ddtefp.)

Et puis arrêtons de cocooner, il faut parfois faire des sacrifices pour s'en sortir. N'as tu jamais travaillé pendant tes études ? As-tu toujours travaillé à la porte de chez toi ?
Combien de temps de transport devais-tu faire pour te rendre à l'école ? Les jeunes seraient-t-ils plus courageux que leurs parents ??? Peut-être font-ils l'effort car l'école est obligatoire ou que les parents les obligent !!!! Est-ce injuste?

Moi aussi, j'aimerai travailler à la porte de chez moi, avoir un indemnité de transport, voir mon salaire multiplié par 2 car telle est ma valeur etc... :wink:

On sait parfaitement qu'au delà de 4 mois de chomage, il est plus difficile de retrouver un emploi. D'autre part, beaucoup d'entreprises se méfient des personnes qui sont au chomage depuis longtemps. Si les DE campent sur leurs exigences, le risque de chomâge très longue durée est important. Si tel est le cas, quelles est la solution ? Attendre le dégel ?, Aller prier à Lourdes ??, Ecrire au père Noel ???
Collègues de l'ANPE, faites la GREVE DES RADIATIONS, pour une fois vous serez entendus et soutenus !
N'inversons pas les rôles, c'est aux conseillers de soutenir les DE et non pas l'inverse :shock:
Je ne m'appelle pas Narcisse :!:
I just do my job. :wink:


Message à St Dumoutier :
Contrairement à ce que vous semblez penser, je suis serein. Les devoirs des demandeurs d'emploi sont clairs. Les sanctions éventuelles ne font apparaître aucune discrimation et s'appliquent sur des faits objectifs et concrets. La France n'est pas une Anarchie. Les législateurs, élus démocratiquement définissent les lois. Ce n'est pas à moi, petit conseiller de changer les lois. De quel droit, je déciderai de ne pas les appliquer ? ( Ou pourquoi pas d'en inventer :?: ). Les huissiers, les juges, les flics, le fisc appliquent ou font respecter les lois. Ils ne sont pas "collabos" de l'état de loin ou de prêt. Ils sont les garants de l'application des règles qui organisent la société.
Je peux tout au plus voter aux élections pour élir d'autres législateurs ou me porter candidat :P

Nous ne sommes plus sous Vichy ... Et pourtant, les séquelles sont toujours présentes :
"St. Dumoutier, vous êtes le témoin d'un vol ou d'un autre acte délictueux. Personne ne connais l'auteur sauf vous. Vous connais son nom, son prénom et où il habite. Que faites-vous ?
Allez-vous dénoncer cet acte illégal et "le coupable" à la gendarmerie ou à la police ?- Dans quel camp êtes-vous ?- A qui préfèrez-vous porter atteinte ?"

La question est simple, votre réponse le sera-t-elle :mrgreen:
St Dumortier

Message par St Dumortier »

Bonjour,

En premier lieu,
je m'informe pour savoir qui du présumé voleur ou du présumé volé paie la force de l'ordre en question.

:roll: Articles 23 et 25
pavlov

LES CHOMEURS NE SONT PAS DES PLAYMOBILS

Message par pavlov »

"Mon métier, c'est de proposer du travail aux demandeurs d'emploi et de satisfaire les entreprise"

Quelle chance tu as ! Tu vis dans un monde de rêve. Un monde où il y a "du travail à proposer" (chez moi il y a 4 inscriptions au chômage pour 1 offre recueillie) et des entreprises "satisfaites", par exemple quand tu leur trouves des candidats compétents qui acceptent n'importe quelles conditions de travail pour pas cher, et que tu leur proposes en prime une petite "mesure pour l'emploi". Les entreprises auraient tort de se gèner.

"Certains DE se mettent eux-même en situation d'exclusion (pas de garde d'enfant, pas de travail à plus d'un km de la maison etc...)".

Beaucoup de DE SONT en situation d'exclusion. Chez moi les transports en commun ne fonctionnent qu'aux heures et périodes scolaires. Les places en crêches ou halte-garderie sont rarissimes. Les mères de famille à la maison ???? Et les femmes seules avec enfants ? Connais-tu le montant du RMI ou de l'API ? On ne peut pas vivre décemment avec les minima sociaux.

"le conseiller se positionne comme co-responsable du risque d'exclusion"

Le conseiller qui radie un DE indemnisé au nom de sa vision personnelle de la gestion de la liste CREE de l'exclusion.

"Il faut être réaliste, certains DE ne connaissent pas la réalité du marché et s'enfonce de jour en jour car leurs exigences ne sont pas réalistes".

Chez moi beaucoup de DE ne connaissent pas la réalité du marché et s'enfoncent de jour en jour CAR IL N Y A PAS D EMPLOI POUR EUX, même dur, même mal payé, même loin. Les DE qui "refusent" un emploi sont une infime minorité.

Les agents de l'ANPE sont empoisonnés par le mythe de de "la sanction rédemptrice", voire "pédagogique"... Je ne voudrais pas être DE et tomber dans tes pattes.

"Si les DE campent sur leurs exigences..." Est-ce une exigence démesurée que de vouloir être respecté ?

Ton couplet sur la loi : va voir dans ton agence si les règles de la "gestion de la liste", qu'on applique avec zèle aux DE, sont respectées : envoi des avis de radiations en recommandé, par exemple...

"Nous ne sommes plus sous Vichy ... "
Hélas c'est bien pire. A quand l'étoile jaune pour les chômeurs ?
Sous Vichy, des fonctionnaires ont refusé d'appliquer des lois iniques. Les politiques comptent sur des agents comme toi pour faire baisser les chiffres du chomage.

Moi je refuse.

PAVLOV
Pour Abolir Vite les Ordonnances Villepin
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