Le gouvernement étudie une hausse du forfait hospitalier
Publié : 06 sept. 2009
(lefigaro.fr)
Pour faire face au déficit grandissant de la Sécurité sociale, le tarif d'une journée d'hospitalisation pourrait passer de 16 à 20 euros. Autre mesure évoquée, la baisse du remboursement des médicaments à «prescription médicale facultative» comme l'aspirine.
Pour faire face à un déficit de la Sécurité sociale, qui devrait atteindre à cause de la crise le niveau record de 20 milliards d'euros en 2009, le gouvernement envisage des mesures choc. Selon le Journal du Dimanche qui s'est procuré une note circulant entre le ministère des Finances et celui de la Santé, le gouvernement réfléchit à à augmenter de 25% le forfait hospitalier. Du jamais vu. Le tarif d'une journée d'hospitalisation passerait ainsi de 16 à 20 euros. Par exemple, note le JDD, un patient hospitalisé sept jours pour un infarctus devrait s'acquitter d'une facture de 140 euros et non plus 112.
Pour défendre cette mesure qui va faire grincer des dents, le gouvernement fera remarquer que le forfait hospitalier, créé en 1983 et fixé à 3,05 euros par jour, n'a pas augmenté depuis 2007. En outre cette hausse ne concernera pas les catégories les plus pauvres de la population. En effet les 4.2 millions de titulaires de la Couverture maladie universelle sont exonérés du forfait. Par ailleurs la durée des hospitalisations ayant diminué ces dernières années, cette hausse du forfait devrait être compensée par un séjour hospitalier raccourci. Cette hausse pourrait apporter dans les caisses de l'Assurance maladie, qui pèse pour moitié dans le déficit de la Sécurité sociale soit 10 milliards d'euros, près de 400 millions d'euros, selon le JDD. En cas de blocage dans les négociations, la hausse pourrait être étalée dans le temps ou revue à la baisse.
Le gouvernement voudrait éviter d'augmenter la CSG
Deuxième piste étudiée par le gouvernement pour freiner le dérapage de l'assurance-maladie, la baisse du niveau de remboursement de certains médicaments à «prescription médicale facultative». Il s'agit des médicaments, comme les produits homéopathiques, , contre la toux ou le rhume, l'aspirine ou le paracétamol, disponibles sans ordonnance mais qui peuvent être partiellement remboursés s'ils sont prescrits par un médecin. Leur barème de remboursement pourrait passer de 35% à 15%. Roselyne Bachelot devrait recevoir les associations de patients et les mutuelles cette semaine.
Le Journal du Dimanche n'exclut pas non plus des mesures supplémentaires. L'assurance-maladie aurait proposé au gouvernement un plan d'économies de 2 milliards d'euros, affirme l'hebdomadaire. L'organicisme suggérerait de réduire le prix de certains médicaments, de limiter les transports en ambulance ou de développer la chirurgie en dehors des hôpitaux. La Sécurité sociale voudrait aussi baisser les aides qu'elle verse aux médecins pour leur couverture sociale et intensifier la lutte contre les arrêts maladie injustifiés.
Interrogée dimanche au microdu «Grand Rendez-Vous» d'Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, la ministre de l'Economie et des Finances n'a pas confirmé ces pistes. «C'est tout à fait prématuré, il n'y a pas un seul arbitrage rendu», a souligné Christine Lagarde. «Ce sont des travaux en cours. La commission qui va statuer sur ces questions-là se réunira à la fin du mois de septembre». Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2010 sera discuté à l'automne au Parlement. Le déficit de l'ensemble des branches (retraite, famille, maladie et accidents du travail) pourrait atteindre 30 milliards d'euros en 2010 pour des recettes dépassant les 300 milliards.
Pour faire face au déficit grandissant de la Sécurité sociale, le tarif d'une journée d'hospitalisation pourrait passer de 16 à 20 euros. Autre mesure évoquée, la baisse du remboursement des médicaments à «prescription médicale facultative» comme l'aspirine.
Pour faire face à un déficit de la Sécurité sociale, qui devrait atteindre à cause de la crise le niveau record de 20 milliards d'euros en 2009, le gouvernement envisage des mesures choc. Selon le Journal du Dimanche qui s'est procuré une note circulant entre le ministère des Finances et celui de la Santé, le gouvernement réfléchit à à augmenter de 25% le forfait hospitalier. Du jamais vu. Le tarif d'une journée d'hospitalisation passerait ainsi de 16 à 20 euros. Par exemple, note le JDD, un patient hospitalisé sept jours pour un infarctus devrait s'acquitter d'une facture de 140 euros et non plus 112.
Pour défendre cette mesure qui va faire grincer des dents, le gouvernement fera remarquer que le forfait hospitalier, créé en 1983 et fixé à 3,05 euros par jour, n'a pas augmenté depuis 2007. En outre cette hausse ne concernera pas les catégories les plus pauvres de la population. En effet les 4.2 millions de titulaires de la Couverture maladie universelle sont exonérés du forfait. Par ailleurs la durée des hospitalisations ayant diminué ces dernières années, cette hausse du forfait devrait être compensée par un séjour hospitalier raccourci. Cette hausse pourrait apporter dans les caisses de l'Assurance maladie, qui pèse pour moitié dans le déficit de la Sécurité sociale soit 10 milliards d'euros, près de 400 millions d'euros, selon le JDD. En cas de blocage dans les négociations, la hausse pourrait être étalée dans le temps ou revue à la baisse.
Le gouvernement voudrait éviter d'augmenter la CSG
Deuxième piste étudiée par le gouvernement pour freiner le dérapage de l'assurance-maladie, la baisse du niveau de remboursement de certains médicaments à «prescription médicale facultative». Il s'agit des médicaments, comme les produits homéopathiques, , contre la toux ou le rhume, l'aspirine ou le paracétamol, disponibles sans ordonnance mais qui peuvent être partiellement remboursés s'ils sont prescrits par un médecin. Leur barème de remboursement pourrait passer de 35% à 15%. Roselyne Bachelot devrait recevoir les associations de patients et les mutuelles cette semaine.
Le Journal du Dimanche n'exclut pas non plus des mesures supplémentaires. L'assurance-maladie aurait proposé au gouvernement un plan d'économies de 2 milliards d'euros, affirme l'hebdomadaire. L'organicisme suggérerait de réduire le prix de certains médicaments, de limiter les transports en ambulance ou de développer la chirurgie en dehors des hôpitaux. La Sécurité sociale voudrait aussi baisser les aides qu'elle verse aux médecins pour leur couverture sociale et intensifier la lutte contre les arrêts maladie injustifiés.
Interrogée dimanche au microdu «Grand Rendez-Vous» d'Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, la ministre de l'Economie et des Finances n'a pas confirmé ces pistes. «C'est tout à fait prématuré, il n'y a pas un seul arbitrage rendu», a souligné Christine Lagarde. «Ce sont des travaux en cours. La commission qui va statuer sur ces questions-là se réunira à la fin du mois de septembre». Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2010 sera discuté à l'automne au Parlement. Le déficit de l'ensemble des branches (retraite, famille, maladie et accidents du travail) pourrait atteindre 30 milliards d'euros en 2010 pour des recettes dépassant les 300 milliards.
