Bonjour
Je tiens a féliciter les personnes qui ont construit ce site...
Je l'ai découvert en regardant TF1 hier soir. L'intervention de Sophie était très courageuse. 4 ans de chômage cela ne doit pas être évident... Et j'ai trouvé le moral de Sophie super... Une super petite Nanan avec un coeur gros comme ça, du peps et des valeurs superbes.
Je suis à 6 mois de chômage et je dois dire que ça va pas tous les jours très fort....Surtout après les entretiens qui se passent assez mal.... qu'un entretien ne donne pas de suite c'est une chose.... mais les entretiens ou l'on est rabessé et méprisé.... c'en est une autre....
Alors je suis contente d'avoir découvert ce site ou du coup ben j'ai l'impression de ne plus être la seule à penser ce que je pense et je dois dire que cela me fait chaud au coeur... Et rien que pour ça merci
Sinon pour parler du reportage et des manquements qu'il y a pu y avoir.... Je pense que c'est bien que par rapport au fait que tu ne puisses pas aller travailler pour un salaire inférieur ( ce que je comprends tout à fait) à 1400 euros, ce n'est pas été diffusé... parce que la les gens ( les moutons comme une personne la si bien dit) auraient sauté au plafond..... et trouveraient cela scandaleux... j'ai déjà essayé d'expliquer ça à des gens qui ont eu la chance de ne pas être au chômage et ils m'ont regardé avec des yeux d'incompréhension... Oui ils n'arrivent pas à comprendre que je ne veux pas aller travailler pour le smic pour des raisons similaires aux tiennes...
Sophie je tiens à te féliciter pour ta force de caractére, je trouve que ton moral et très bon pour les circonstances et ça me donne du courage....
En ce qui concerne ton discours sur les jeunes par rapport au fait qu'il soit plus maléables est aussi facilement moins bien payable je suis d'accord avec toi ...
Mais ce qu'il est important de rajouter ( étant une chômeuse de 24 ans et je suis confrontée aux jeunes tout les jours et à leurs préoccupations....) c'est qu'il n'ont pas les mêmes valeurs que la génération antérieur ( enfin il me semble et peut être je me trompe) et du coup ils n'ont pratiquement aucune exigences par rapport aux salaires, comment l'on doit être "traités", et comment séparer la vie professionnelle et privée.... Du coup ben voilà on en arrive à des situations d'emploi de plus en plus précaire parce que les jeunes ( pas tous je sais bien mais une grosse partie) ne posent pas d'exigences et ne pensent qu'au jour le jour .... Et voilà donc j'essaye comme je peux de résister et de refuser toutes conditions de travail indécentes et forcément en entretien ça ressort et ça ne plait pas..... forcement.....
Et oui à ce qui répondront qu'ils ont un loyer a payer qu'ils ne peuvent pas résister parce qu'ils on des crédits à payer des sorties à faire des meubles à acheter.... Je dirais que je les mêmes besoins qu'eux ...enfin surtout pour le loyer.... mais qu'il est important aussi que mon boulot soit en accord avec mes idées et que si déjà ont commencé par ça il y aurait peut être moins de discrémination..... Puis quand on a autour de 25 ans on a souvent pas encore d'enfant donc nos choix n'engagent que nous.... Plus tôt la révolte aura lieu, plus vite on sortira de cet engrenage vissieux....
Bonne journée à tous
Gathou ( qui ne perd pas espoir)
TF1
le message de Sabrina
Merci Gathou !
Je poste à la suite de ta réaction celle de Sabrina, qui est aussi très intéressante.
Bonjour,
J'ai regardé avec beaucoup d'intérêt votre intervention dans le magazine d'information Sept à Huit. En effet, même si je ne suis pas une "senior" mais une "junior" ou plus précisément une "sans expérience", je souffre des mêmes maux que vous. Je me suis totalement reconnue dans le récit de votre quotidien.
J'ai, pour ma part, un troisième cycle en commerce international, j'ai vécu trois ans à l'étranger (Canada, Etats-unis et Japon), j'ai effectué deux stages dans l'industrie du disque, un en tant que commerciale chez Sony music, et l'autre, en tant qu'assistante export au bureau export de la musique française à Tokyo.
Mon diplôme en poche et un projet professionnel cohérent et solidement ficelé, je me suis lancée dans ma première recherche d'emploi. Je recherchais avant tout un poste au sein de l'industrie du disque (voeu pieux), en espérant par la suite évoluer vers un poste en relation avec l'international. J'ai cherché en vain pendant plusieurs mois. Et ne voyant pas d'issue dans ce domaine, j'ai donc ouvert ma recherche d'emploi à d'autres secteurs. En six mois, j'ai passé une trentaine d'entretiens, très souvent je faisais partie des finalistes et puis au dernier moment, on rejetait ma candidature pour manque d'expérience... Le monde est vraiment mal fait, vous avez trop d'expérience et moi, pas assez!
J'ai finalement décroché un poste de commerciale dans une
entreprise, qui me sort par les yeux maintenant. Le milieu de l'agroalimentaire n'a décidément rien à voir avec l'industrie du disque (même si Corinne Rousset ne serait pas d'accord avec ça).
Mon expérience fut de courte durée puisque suite à un accident de voiture et des problèmes de dos m'empêchant d'assumer mes fonctions de commerciale, je fus gentiment remerciée. Cet accident est survenu dans le cadre de mes fonctions et fut reconnu comme accident de travail par la sécurité sociale. Le véhicule que l'entreprise m'avait donné avait été préalablement accidenté, mais aucune réparation n'avait été effectuée. J'étais sur l'autoroute quand soudainement mon volant s'est mis à tourner dans le vide : le bras de direction avait cédé. Cet accident aurait pu avoir des conséquences dramatiques, mais finalement, dans mes multiples tonneaux, je n'ai heurté personne et je suis toujours debout. On peut donc dire que pour 1100 euros par mois j'ai risqué ma vie.
Comme je l'ai dit un peu plus haut, des problèmes de dos
occasionnés par cet accident m'ont empêché de reprendre mon travail, j'ai donc été licenciée en mai 2005. Depuis, j'ai repris ma recherche d'emploi et je me trouve dans une impasse :
1. je ne peux pas valoriser mon expérience dans l'industrie du disque puisque cette dernière n'embauche plus que des stagiaires
2. mes problèmes de dos m'empêchent d'assumer le métier de commercial, qui constitue le gros de mon expérience.
Alors, je fais quoi ????
Selon une professionnelle du marché de l'emploi avec laquelle j'ai passé un bilan de compétence : mon cas est en effet sans issue!!! J'ai 28 ans, un troisième cycle en commerce international, des compétences linguistiques, l'envie de
travailler et de m'accomplir, mais ma situation est sans issue!!!!!
Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, d'autant plus que je dois me remettre à la quête du Graal. Dernière chose avant de m'en aller : dans le reportage, vous parliez de postes à responsabilités payés au lance-pierre (1300 euros/mois), j'ai trouvé bien pire : un poste de responsable commercial (chargé de créer un réseau commercial en France et à l'étranger) dans un petit label, payé 500 euros par mois!!!! Bienvenue en Chine!!!
Merci pour votre attention et votre intervention télévisée
sabrina
BON COURAGE, les filles !
Je suis avec vous,
Sophie
Je poste à la suite de ta réaction celle de Sabrina, qui est aussi très intéressante.
Bonjour,
J'ai regardé avec beaucoup d'intérêt votre intervention dans le magazine d'information Sept à Huit. En effet, même si je ne suis pas une "senior" mais une "junior" ou plus précisément une "sans expérience", je souffre des mêmes maux que vous. Je me suis totalement reconnue dans le récit de votre quotidien.
J'ai, pour ma part, un troisième cycle en commerce international, j'ai vécu trois ans à l'étranger (Canada, Etats-unis et Japon), j'ai effectué deux stages dans l'industrie du disque, un en tant que commerciale chez Sony music, et l'autre, en tant qu'assistante export au bureau export de la musique française à Tokyo.
Mon diplôme en poche et un projet professionnel cohérent et solidement ficelé, je me suis lancée dans ma première recherche d'emploi. Je recherchais avant tout un poste au sein de l'industrie du disque (voeu pieux), en espérant par la suite évoluer vers un poste en relation avec l'international. J'ai cherché en vain pendant plusieurs mois. Et ne voyant pas d'issue dans ce domaine, j'ai donc ouvert ma recherche d'emploi à d'autres secteurs. En six mois, j'ai passé une trentaine d'entretiens, très souvent je faisais partie des finalistes et puis au dernier moment, on rejetait ma candidature pour manque d'expérience... Le monde est vraiment mal fait, vous avez trop d'expérience et moi, pas assez!
J'ai finalement décroché un poste de commerciale dans une
entreprise, qui me sort par les yeux maintenant. Le milieu de l'agroalimentaire n'a décidément rien à voir avec l'industrie du disque (même si Corinne Rousset ne serait pas d'accord avec ça).
Mon expérience fut de courte durée puisque suite à un accident de voiture et des problèmes de dos m'empêchant d'assumer mes fonctions de commerciale, je fus gentiment remerciée. Cet accident est survenu dans le cadre de mes fonctions et fut reconnu comme accident de travail par la sécurité sociale. Le véhicule que l'entreprise m'avait donné avait été préalablement accidenté, mais aucune réparation n'avait été effectuée. J'étais sur l'autoroute quand soudainement mon volant s'est mis à tourner dans le vide : le bras de direction avait cédé. Cet accident aurait pu avoir des conséquences dramatiques, mais finalement, dans mes multiples tonneaux, je n'ai heurté personne et je suis toujours debout. On peut donc dire que pour 1100 euros par mois j'ai risqué ma vie.
Comme je l'ai dit un peu plus haut, des problèmes de dos
occasionnés par cet accident m'ont empêché de reprendre mon travail, j'ai donc été licenciée en mai 2005. Depuis, j'ai repris ma recherche d'emploi et je me trouve dans une impasse :
1. je ne peux pas valoriser mon expérience dans l'industrie du disque puisque cette dernière n'embauche plus que des stagiaires
2. mes problèmes de dos m'empêchent d'assumer le métier de commercial, qui constitue le gros de mon expérience.
Alors, je fais quoi ????
Selon une professionnelle du marché de l'emploi avec laquelle j'ai passé un bilan de compétence : mon cas est en effet sans issue!!! J'ai 28 ans, un troisième cycle en commerce international, des compétences linguistiques, l'envie de
travailler et de m'accomplir, mais ma situation est sans issue!!!!!
Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, d'autant plus que je dois me remettre à la quête du Graal. Dernière chose avant de m'en aller : dans le reportage, vous parliez de postes à responsabilités payés au lance-pierre (1300 euros/mois), j'ai trouvé bien pire : un poste de responsable commercial (chargé de créer un réseau commercial en France et à l'étranger) dans un petit label, payé 500 euros par mois!!!! Bienvenue en Chine!!!
Merci pour votre attention et votre intervention télévisée
sabrina
BON COURAGE, les filles !
Je suis avec vous,
Sophie
Et maintenant, Eric :
Bonjour,
Le ton, le choix des mots, la simplicité et l'honnêteté, tout était juste dans ce que tu disais. Il m'arrivait même de finir tes phrases (notamment au sujet des jeunes plus "malléables"). Ta descente aux enfers, ceux qui l'on vécu partagent tes idées, et ce point commun nous rapproche, de même que cette différence (le chômage) nous sépare de nos anciens amis qui ne peuvent comprendre notre état d'esprit jusqu'au jour où eux-même se font rattraper.
Le but de ma lettre n'est que de mieux comprendre le phénomène chômage et tout ce qui en découle (et Dieu sait que c'est vaste), je vais donc essayer de faire cela par petites idées, et si par hasard l'une d'elles te semblait vexante ou mal à propos, je m'en excuse par avance car cela n'est pas dans mes intentions.
- Le chômage = problème politique, il suffit de lire le contenu du site actuchomage
- le chômage = problème de société ; qu'est devenu le lien réciproque salarié-employeur ou le premier s'engageait à fournir le meilleur de lui-même en échange de la protection de l'employeur (un peu paternaliste, mais bien plus humain que la dérive vers l'employé anonyme et parfaitement remplaçable que l'on trouve partout maintenant)
- Le chômage = problème de famille, éclatement de la cellule familiale (et retour au final à cette dernière : tu as demandé de l'argent à ta mère en dernier recours, et tu as eu raison)
- Le chômage = problème d'éducation et de médias, on tente de formater les jeunes, la machine doit tourner et le salarié doit consommer du produit manufacturé et du loisir de masse, donc il faut qu'il gagne de l'argent
- Le chômage = problème individuel, que d'indifférence aux ennuis des autres tant que j'ai le ventre plein et les fesses au chaud
ON PEUT CONTINUER LONGTEMPS CETTE LISTE
MAIS ES-TU RÉELLEMENT PRÊTE A REPRENDRE UN EMPLOI DANS UN TEL MONDE, et tout reprendre comme avant ?
Le chômage ne t'a-t-il pas ouverts les yeux, et maintenant dessillée tu regardes le monde avec moins de subjectivité.
Que vaut l'esclave salarié malheureux (car il l'est aussi, sans nul doute), lui qui a un total manque de conscience, et qui vit aussi dans un malaise, percevant des choses qu'il ne comprend pas, et refoulant la question essentielle (Est-ce que cela vaut le coup de continuer comme cela ?)
Comment faisaient les gens avant quand il n'y avait pas ce fameux salariat, avec SECU et ASSEDIC (il n'y a pas si longtemps en fin de compte). L'idée de base est bonne, mais elle a été viciée et maintenant cette protection s'est transformée en chaînes bien difficiles à supporter, car jamais nos dirigeants n'ont su faire évoluer la situation.
Réagir, passer à la télé, faire une association tout cela est très bien et nécessaire, pour les êtres humains que nous sommes, mais pas très utile dans le cadre d'un retour à l'emploi (faut-il réellement faire cette recherche ? Je n'aurai jamais écris 1500 lettres comme tu l'as fait, c'est presque naïf - n'y voit aucune méchanceté de ma part)
N'es-tu pas plus utile maintenant (à condition de ne pas t'arrêter) en tant que membre d'actuchomage, qu'avant en tant que salariée?
Les chômeurs restent un cible, du point de vue marketing politique (qu'en pensent les spin doctors avant une élection présidentielle), mais pour être efficace, il faudrait réussir à fédérer tout ce petit monde qui est lui aussi bourré d'individualité et d'indifférence. Ce petit monde qui est déjà géré par l'état (ANPE) et n'a d'autre repère que celui que l'on veut bien lui montrer.
Une dernière chose, ne pas confondre travailler et gagner de l'argent.
Après autant d'idées si sérieuses, je te souhaite de trouver les moyens de t'amuser dans la vie, ce qui n'a pas du être le cas en lisant mon mail, mais que veux-tu le sujet est grave, et moi-même je commence à m'y ennuyer , je frémis déjà à l'idée de devoir me relire.
A+
Eric
PS : Bon un dernier détail, je n'aime pas le nom du site, je pourrai te dire pourquoi si cela t' intéresse...
Merci ERIC pour tes réflexions pertinentes !
Je partage ton analyse, et je vais te répondre :
ES-TU RÉELLEMENT PRÊTE A REPRENDRE UN EMPLOI DANS UN TEL MONDE, et tout reprendre comme avant ?
=> Non. Plus rien ne sera jamais comme avant. J'en ai assez chié, j'ai fait et refait mes preuves, je me suis trop souvent sacrifiée... pour rien. Paradoxalement, je me fais un point d'honneur à maintenir, voire accroître mes exigences salariales et professionnelles alors qu'en principe je devrais mouler mon cake et prendre ce qu'on me file. Je fais, à ma façon, de la résistance.
LE CHÔMAGE NE T'A-T-IL PAS OUVERT LES YEUX ?
=> Absolument ! Il m'a redonné le temps de m'instruire, de penser, et l'opportunité - même désagréable - de me prouver des choses à moi-même (et pas à la société…). Et puis tu as raison : il ne faut pas confondre travail et emploi, et puis d'abord c'est quoi "le travail" : un nouvel esclavagisme ? J'ai pris de bonnes habitudes pour moi, mais de mauvaises aux yeux de la société... J'assume et je passe à la télé.
Je n'aurais jamais écrit 1500 lettres comme tu l'as fait, c'est presque naïf - n'y voit aucune méchanceté de ma part...
=> Mais tu as 100% raison ! Je savais parfaitement qu'en le faisant ma démarche était absurde et que je foutais du fric par les fenêtres. Mais je l'ai fait quand même, pour prouver à l'Assedic en cas de contrôle (et à TF1 en cas de visite) que je ne suis pas une "branleuse", une chômeuse "profiteuse et fainéante". J'ai fait exactement ce qu'on me demandait de faire, pour mieux prouver que ça ne marche pas et que je ne suis ni coupable ni responsable.
N'es-tu pas plus utile maintenant (à condition de ne pas t'arrêter) en tant que membre d'Actuchomage, qu'avant en tant que salariée ?
=> ÉVIDEMMENT. C'est la meilleure chose qui me soit arrivée, et nous voulons créer nos propres emplois associatifs. Suite au 7 à 8 j'ai eu 3 propositions d'emploi très floues et très louches, je verrai demain, question de. Car je n'ai pas témoigné pour retrouver, moi, toute seule, un précieux boulot : si on m'embauche moi, qu'on embauche tout le monde avec !
A bientôt, Eric, Sabrina et Gathou !
Grand merci à vous !
Le ton, le choix des mots, la simplicité et l'honnêteté, tout était juste dans ce que tu disais. Il m'arrivait même de finir tes phrases (notamment au sujet des jeunes plus "malléables"). Ta descente aux enfers, ceux qui l'on vécu partagent tes idées, et ce point commun nous rapproche, de même que cette différence (le chômage) nous sépare de nos anciens amis qui ne peuvent comprendre notre état d'esprit jusqu'au jour où eux-même se font rattraper.
Le but de ma lettre n'est que de mieux comprendre le phénomène chômage et tout ce qui en découle (et Dieu sait que c'est vaste), je vais donc essayer de faire cela par petites idées, et si par hasard l'une d'elles te semblait vexante ou mal à propos, je m'en excuse par avance car cela n'est pas dans mes intentions.
- Le chômage = problème politique, il suffit de lire le contenu du site actuchomage
- le chômage = problème de société ; qu'est devenu le lien réciproque salarié-employeur ou le premier s'engageait à fournir le meilleur de lui-même en échange de la protection de l'employeur (un peu paternaliste, mais bien plus humain que la dérive vers l'employé anonyme et parfaitement remplaçable que l'on trouve partout maintenant)
- Le chômage = problème de famille, éclatement de la cellule familiale (et retour au final à cette dernière : tu as demandé de l'argent à ta mère en dernier recours, et tu as eu raison)
- Le chômage = problème d'éducation et de médias, on tente de formater les jeunes, la machine doit tourner et le salarié doit consommer du produit manufacturé et du loisir de masse, donc il faut qu'il gagne de l'argent
- Le chômage = problème individuel, que d'indifférence aux ennuis des autres tant que j'ai le ventre plein et les fesses au chaud
ON PEUT CONTINUER LONGTEMPS CETTE LISTE
MAIS ES-TU RÉELLEMENT PRÊTE A REPRENDRE UN EMPLOI DANS UN TEL MONDE, et tout reprendre comme avant ?
Le chômage ne t'a-t-il pas ouverts les yeux, et maintenant dessillée tu regardes le monde avec moins de subjectivité.
Que vaut l'esclave salarié malheureux (car il l'est aussi, sans nul doute), lui qui a un total manque de conscience, et qui vit aussi dans un malaise, percevant des choses qu'il ne comprend pas, et refoulant la question essentielle (Est-ce que cela vaut le coup de continuer comme cela ?)
Comment faisaient les gens avant quand il n'y avait pas ce fameux salariat, avec SECU et ASSEDIC (il n'y a pas si longtemps en fin de compte). L'idée de base est bonne, mais elle a été viciée et maintenant cette protection s'est transformée en chaînes bien difficiles à supporter, car jamais nos dirigeants n'ont su faire évoluer la situation.
Réagir, passer à la télé, faire une association tout cela est très bien et nécessaire, pour les êtres humains que nous sommes, mais pas très utile dans le cadre d'un retour à l'emploi (faut-il réellement faire cette recherche ? Je n'aurai jamais écris 1500 lettres comme tu l'as fait, c'est presque naïf - n'y voit aucune méchanceté de ma part)
N'es-tu pas plus utile maintenant (à condition de ne pas t'arrêter) en tant que membre d'actuchomage, qu'avant en tant que salariée?
Les chômeurs restent un cible, du point de vue marketing politique (qu'en pensent les spin doctors avant une élection présidentielle), mais pour être efficace, il faudrait réussir à fédérer tout ce petit monde qui est lui aussi bourré d'individualité et d'indifférence. Ce petit monde qui est déjà géré par l'état (ANPE) et n'a d'autre repère que celui que l'on veut bien lui montrer.
Une dernière chose, ne pas confondre travailler et gagner de l'argent.
Après autant d'idées si sérieuses, je te souhaite de trouver les moyens de t'amuser dans la vie, ce qui n'a pas du être le cas en lisant mon mail, mais que veux-tu le sujet est grave, et moi-même je commence à m'y ennuyer , je frémis déjà à l'idée de devoir me relire.
A+
Eric
PS : Bon un dernier détail, je n'aime pas le nom du site, je pourrai te dire pourquoi si cela t' intéresse...
Merci ERIC pour tes réflexions pertinentes !
Je partage ton analyse, et je vais te répondre :
ES-TU RÉELLEMENT PRÊTE A REPRENDRE UN EMPLOI DANS UN TEL MONDE, et tout reprendre comme avant ?
=> Non. Plus rien ne sera jamais comme avant. J'en ai assez chié, j'ai fait et refait mes preuves, je me suis trop souvent sacrifiée... pour rien. Paradoxalement, je me fais un point d'honneur à maintenir, voire accroître mes exigences salariales et professionnelles alors qu'en principe je devrais mouler mon cake et prendre ce qu'on me file. Je fais, à ma façon, de la résistance.
LE CHÔMAGE NE T'A-T-IL PAS OUVERT LES YEUX ?
=> Absolument ! Il m'a redonné le temps de m'instruire, de penser, et l'opportunité - même désagréable - de me prouver des choses à moi-même (et pas à la société…). Et puis tu as raison : il ne faut pas confondre travail et emploi, et puis d'abord c'est quoi "le travail" : un nouvel esclavagisme ? J'ai pris de bonnes habitudes pour moi, mais de mauvaises aux yeux de la société... J'assume et je passe à la télé.
Je n'aurais jamais écrit 1500 lettres comme tu l'as fait, c'est presque naïf - n'y voit aucune méchanceté de ma part...
=> Mais tu as 100% raison ! Je savais parfaitement qu'en le faisant ma démarche était absurde et que je foutais du fric par les fenêtres. Mais je l'ai fait quand même, pour prouver à l'Assedic en cas de contrôle (et à TF1 en cas de visite) que je ne suis pas une "branleuse", une chômeuse "profiteuse et fainéante". J'ai fait exactement ce qu'on me demandait de faire, pour mieux prouver que ça ne marche pas et que je ne suis ni coupable ni responsable.
N'es-tu pas plus utile maintenant (à condition de ne pas t'arrêter) en tant que membre d'Actuchomage, qu'avant en tant que salariée ?
=> ÉVIDEMMENT. C'est la meilleure chose qui me soit arrivée, et nous voulons créer nos propres emplois associatifs. Suite au 7 à 8 j'ai eu 3 propositions d'emploi très floues et très louches, je verrai demain, question de. Car je n'ai pas témoigné pour retrouver, moi, toute seule, un précieux boulot : si on m'embauche moi, qu'on embauche tout le monde avec !
A bientôt, Eric, Sabrina et Gathou !
Grand merci à vous !
-
Statuss
TF1
Bonjour à toutes et à tous!
Je découvre, moi-aussi, et comme beaucoup d'autres l'existence de votre site, de vos coups de gueule, mais aussi de vos actions... C'est ce que je recherche depuis un moment et je n'avais trouvé que AC!
Bravo pour l'intervention télévisée de Sophie... merci pour les vérités exprimées.
Ce bravo, c'est aussi la reconnaissance d'une perspicacité durant toutes ces années, c'est aussi le résultat de ton action et de vos actions.
Je découvre petit à petit votre site (trés riche en données) et ne manquerai pas de participer (financièrement aussi, et, dés que possible).
Petit à petit la colère monte dans nos esprits, mais à force de ne pas être entendu, de ne pas être écouter... le petit Français râleur va passé à l'acte et se rebeller.
Merci, courage et réunissons-nous!
Albagor
Je découvre, moi-aussi, et comme beaucoup d'autres l'existence de votre site, de vos coups de gueule, mais aussi de vos actions... C'est ce que je recherche depuis un moment et je n'avais trouvé que AC!
Bravo pour l'intervention télévisée de Sophie... merci pour les vérités exprimées.
Ce bravo, c'est aussi la reconnaissance d'une perspicacité durant toutes ces années, c'est aussi le résultat de ton action et de vos actions.
Je découvre petit à petit votre site (trés riche en données) et ne manquerai pas de participer (financièrement aussi, et, dés que possible).
Petit à petit la colère monte dans nos esprits, mais à force de ne pas être entendu, de ne pas être écouter... le petit Français râleur va passé à l'acte et se rebeller.
Merci, courage et réunissons-nous!
Albagor
La suite…
À venir :
• Sensibilisation !
Sophie intervient dans "Ça se discute" (France2), émission diffusée le 28 septembre (sous réserve de modification des programmes de la chaîne).
• Mobilisation !
APNÉE - Actuchomage - Inter-Emploi seront présents à la manif du 4 octobre.
Sous une forme originale et, surtout, très visible (on vous en reparlera). Les Franciliens peuvent déjà réserver leur journée.
On boira un coup et on échangera dans la "joie" et la bonne humeur.
• Action !
Notre plainte pour discrimination à l'embauche sur des critères d'âge (70 entreprises, cabinets de recrutement et sites internet concernés) devrait ressortir prochainement : le Procureur de la République va engager les poursuites.
…/…
Voilà de quoi occuper nos journées (et nos nuits). N'est-ce pas Sophie ?
Yves - Un animateur du site
• Sensibilisation !
Sophie intervient dans "Ça se discute" (France2), émission diffusée le 28 septembre (sous réserve de modification des programmes de la chaîne).
• Mobilisation !
APNÉE - Actuchomage - Inter-Emploi seront présents à la manif du 4 octobre.
Sous une forme originale et, surtout, très visible (on vous en reparlera). Les Franciliens peuvent déjà réserver leur journée.
On boira un coup et on échangera dans la "joie" et la bonne humeur.
• Action !
Notre plainte pour discrimination à l'embauche sur des critères d'âge (70 entreprises, cabinets de recrutement et sites internet concernés) devrait ressortir prochainement : le Procureur de la République va engager les poursuites.
…/…
Voilà de quoi occuper nos journées (et nos nuits). N'est-ce pas Sophie ?
Yves - Un animateur du site