Il existe quand même des "réseaux d'entraide", des associations et organismes où il est possible de faire connaissance de gens de bonne composition. Je ne dis pas que c'est facile mais il faut faire des pas en ce sens.
Un exemple : En septembre 2022, je m'installais à Lorient où je ne connaissais personne. Étant catholique, j'ai assisté aux offices religieux à Lorient pour voir ce qu'il s'y passait. [Alors que je n'allais plus à la messe depuis près de 40 ans à l'exception de Noël, pour y accompagner ma mère, et à quelques rares occasions].
À la fin du premier office auquel j'ai participé, le curé a annoncé que la paroisse organisait le week-end suivant une grande marche avec pique-nique. J'y ai participé. C'était très sympathique. En moins de 4 heures, j'ai lié connaissance avec 5 ou 6 personnes qui animent elles-mêmes diverses activités et associations (hors cadre religieux) : Des repas solidaires, des sorties en bateau à voile, le Secours populaire ou autre…
C'était un premier cercle. J'ai recroisé ces personnes dans les semaines qui suivirent sur des manifestations culturelles, des projections de films, des débats… Bref un premier réseau commençait à se constituer (renforcé par des échanges sur Internet, dans des pages dédiées aux activités loisirs, culture, histoire… lorientaises).
Mon problème fut que j'étais très souvent absent. À peine un quart de temps sur Lorient. Donc je n'ai pas assuré de suivi, je n'ai pas approfondi.
Mais c'était plutôt bien parti…
Je veux dire par-là qu'il faut trouver l'ouverture pour se constituer un "premier cercle" même réduit à sa plus simple expression. Je sais par exemple que je peux à présent compter sur une voisine et un voisin en cas de problème. Je leur ai déjà rendu service et nous échangeons régulièrement par mail, SMS et dans la vraie vie.
Le gros souci des "comme nous" est l'isolement. Il faut vraiment faire des efforts pour sortir de sa coquille et tisser quelques liens. Ce n'est pas facile mais c'est la base de la survie.
Quand je parlais de solidarité : Mon frère, retraité comme moi, l'est incontestablement… solidaire. Il milite au Secours populaire. Il anime des ateliers de bricolage et réparation, donne des cours de français à des personnes fraîchement arrivées, organise des ventes de meubles, bibelots, fringues… Là, il rencontre du monde, beaucoup de monde (faut dire aussi qu'il vit à Rennes, une grande ville très active). Et lui n'a pas besoin de se constituer un réseau de personnes de confiance. Il est marié, père de 4 enfants et grand-père de 4 petits-enfants, avec plein de relations et d'attentions autour de lui.
Donc voilà, il faut avoir le tempérament d'aller "vers les autres". Et si on ne l'a pas : Forcer le destin.
Bon, je sais bien que tout cela est du blabla. Il faut rencontrer des gens sans se faire d'illusions, sans faire de plans sur la comète. Les gens sont ce qu'ils sont
mais il en reste des biens, je vous le garantis.
Allez, j'arrête de blablater…