Je me suis installé à Lorient pour me rapprocher de mes parents très âgés qui vivent à Rennes.
Mais je n'avais pas le choix car plus les moyens de vivre sur Paris (j'y ai résidé de 1971 à 2022).
Petit rappel de ma situation (intéressante je trouve) à l'attention de celles et ceux qui n'en ont pas encore connaissance.
Je fais partie des gens qui, prioritaire DALO,
n'ont jamais obtenu de logement social sur Paris/proche banlieue, après 10 ans de démarches et un jugement rendu (en ma faveur) par le Tribunal administratif (contraignant le Préfet à me "reloger d'urgence").
Pour le principe,
je n'ai pas abandonné la procédure et j'ai confié dernièrement à un avocat une action "indemnitaire" pour obtenir des dommages et intérêts.
Car il y a - quand même - quelque chose que je ne comprends pas :
• J'ai payé des impôts pendant des décennies (pas mal car par moments j'étais bien rémunéré).
• Après une "période délicate", je me suis retrouvé comme nombre de "trop vieux" au RSA.
• J'ai alors déposé ma première demande de logement social il y a une dizaine d'années.
• J'ai été déclaré prioritaire DALO (droit au logement) il y a plusieurs années.
• Faute de propositions, et alors officiellement SDF, j'ai engagé une action pour contraindre le préfet à me loger d'urgence.
• Le tribunal administratif a rendu un jugement dans ce sens, condamnant le préfet à une astreinte de 200 euros par mois de retard de relogement.
• Faute de propositions, encore et toujours, j'engage une action indemnitaire prochainement (deux ans de délai) pour obtenir une indemnisation du préjudice subi.
Je ne comprends pas pourquoi au bout de 10 ans, aucun logement social ne m'a été proposé… alors que je suis reconnu prioritaire. Enfin, je comprends que d'autres, arrivés en France dernièrement, passent avant moi. C'est certain !
Ma démarche vise à en faire la démonstration irréfutable et fera l'objet d'un article très complet. C'est un cas d'école.
En attendant, je me suis "réfugié" en Bretagne parce que ça reste plus abordable que la région parisienne. Et sur Paris/RP, quand tu as des moyens limités, tu ne fais pas grand-chose. Là, au moins, ça fait trois semaines que je retrouve mes copains de plage. C'est un luxe de pouvoir se baigner, faire du vélo, pique-niquer, se balader, boire un coup en terrasse en bord de mer…
tout cela pour quelques euros.
Disons que c'est temporaire (j'espère !), car en province si tu n'as pas une maison sympa, un peu d'espace, un jardin de préférence, des relations… tu te fais chier facilement, c'est certain.
Enfin,
moi je suis quelqu'un qui se fait chier rapidement en toutes circonstances. C'est la raison pour laquelle je ne ferai pas de vieux os ici bas. Ou il faudrait que je sois très riche pour bouger tout le temps… et partout où je veux. Mais c'est mort, c'est trop tard !
En attendant, Lorient c'est sympa, facile à vivre, surtout quand il fait beau. Ça tombe bien car on n'a pas vu une goutte de pluie depuis trois semaines. Vent d'Est, ciel bleu sans l'ombre d'un nuage, soleil radieux jusqu'à 10 heures du soir. Il y a pire comme conditions de travail… Pardon, de retraite (misérable pour cause de fin de vie professionnelle laborieuse : chômage de longue durée et RSA).