L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonjour !

Etudiante en Master 1 de Psychologie Sociale, du Travail et des Organisations au sein de l’université de Reims Champagne-Ardenne.

Afin de valider mon année, je réalise un Travail d’Etude et de Recherche, encadré par un enseignant-chercheur, au sein du Laboratoire Cognition Santé et Sociale (C2S)
Cette recherche porte sur la motivation des demandeurs d’emploi à rechercher un métier et de l'impact que cette situation peut générer sur la santé.
Si vous êtes actuellement en recherche d’emploi et que vous avez quelque minutes, il s’agit de répondre à un questionnaire d’une durée de 10-15 minutes, en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://enquete.univ-reims.fr/limesurve ... H5pCLQNvWk

Je vous remercie pour votre temps et votre aide !
Ameline Delaporte

Vous n'avez aucune preuve que ceux qui répondent sont au chômage
Tout peut être faussé et repris par les médias pour dénigrer un peu +

Je prends 200 euros de l'heure pour répondre à ce questionnaire...!

Cette enquête a pour seul objectif de faire avancer la recherche sur cette thématique qui est trop peu étudiée.
Des recherches de ce type permettront d'envisager des pistes d'actions pour l'avenir afin d'avoir une meilleure prise en charge des demandeurs d'emploi.

Ici le but n'est pas de dénigrer les demandeurs d'emploi. Je suis étudiante, et je suis la seule (avec l'enseignant chercheur qui m'encadre pour la réalisation de ce mémoire) qui voit les réponses anonymisées aux questions.

Bonjour Ameline,

Vous n'êtes ni la première ni la dernière à passer sur nos forums pour y déposer ce genre d'appel à questionnaire. Chaque année, des étudiantes et étudiants en sociologie (ou discipline approchante) nous sollicitent aimablement.

Chaque année, nos Ami-E-s y répondent le plus souvent par le sarcasme. Parce que, chaque année aussi, ces étudiants nous promettent "des pistes d'actions pour l'avenir afin d'avoir une meilleure prise en charge des demandeurs d'emploi".

Ici, nous savons bien que tout cela n'est que baratin. Pardonnez-moi !

Ce qui manque aux demandeurs d'emploi, ce n'est pas la "prise en charge" bonne, quelconque ou mauvaise, mais des emplois et des rémunérations revalorisées pour les plus pénibles.

Nous n'en prenons pas le chemin depuis que nous nous penchons sur ces questions (2004). Le quinquennat Macron ne faisant qu'amplifier la désagrégation des classes populaires, "ouvrières" et même "moyennes", par une précarisation accélérée des parcours professionnels. Le "pass sanitaire", les confinements et autres restrictions en ont rajouté une couche.

Cela concerne évidemment les jeunes et les étudiants… qui ne semblent guère mobilisés et plutôt amorphes. C'est à cela qu'il faudrait s'intéresser PRIORITAIREMENT.

La plupart d'entre nous, ici, sont en fin de parcours (professionnel) et ne se sentent plus trop concernés par la "qualité de leur prise en charge". Ils attendent la retraite…

La vraie question qui se pose aux générations montantes est : Quel est mon avenir ? Passe-t-il par des études à rallonge ou par un métier opérationnel, utile au bon fonctionnement de la société ?

Ou, autrement dit, passe-t-il par la "psychologie sociale" ou la plomberie.

C'est la question que je me poserais si j'avais 20 ou 22 ans. Et c'est un Bac +5 qui vous l'écrit.

Bonne chance pour la suite… 

Cette saloperie de virus chamboule un peu le questionnaire
Il faut positiver les échecs : il y a un meilleur profil que vous pour le poste et tant mieux pour lui

Et d'accord avec la pression sociale, comme celle pour avoir des mioches

Le problème est que personne ne veut parler des vrais sujets de fond au niveau "chômage" :
- L'inefficacité de Pole Emploi dans la mise en relation entre les demandeurs d'emploi et les employeurs. => Offres mise en ligne avec du retard, absence des mentions utile tel que le salaire, offres illégale non vérifiées par Pole Emploi, propositions d'emploi incohérente basé sur des mots clé utilisé dans plusieurs disciplines différentes ...
- employeurs qui demandent des "moutons à 5 pattes" du genre "cherche personne de 25 ans avec bac + 8 et 5 ans d'expérience payé au smic" (je caricature à peine, il suffit de voir certaines annonces)
- employeurs qui disent chercher depuis des mois mais qui refusent toutes les candidatures.
- le risque financier que représente la prise d'un poste très éloigné de chez soi. On peut accepter le poste dépenser plusieurs centaines d'euros pour se loger et au final avoir perdu de l'argent car rupture en période d'essai.
- refuser des postes car l'on ne trouve pas de logement abordable à proximité. Particulièrement vrai pour tout les saisonniers dans les zones touristique.
- Le manque de qualité des offres d'emploi proposées => beaucoup de doublons, triplons, quadruplons, offre "publicitaire" pour faire croire au concurrent que l'entreprise est en croissance, offres non retirées alors que le poste est pourvu ...
- Le manque réel d'emploi => 1 million d'offres actuellement sur pole emploi contre 5.3 millions de demandeur d'emploi A/B/C sans compter le "halo du chômage".

Et sur cette dernière, vous pourrez faire tout les stages, prestations, formations, études psychologique et sociologique que voudrez, ça ne créera pas d'emploi pour ces 4.3 millions de personne qui resteront sur la touche. C'est à l'image de la chaise musicale. Tant qu'il manque une chaise, il restera une personne debout.

amelineD a écrit :Cette recherche porte sur la motivation des demandeurs d’emploi à rechercher un métier et de l'impact que cette situation peut générer sur la santé.

C'est bien "rechercher un métier", ou bien plutôt "rechercher un emploi ou une activité professionnelle" ?
Vous aurez peut-être des résultats en allant questionner les associations d'accompagnement de chômeurs et les personnes qu'elles accompagnent.
Concernant l'impact du chômage sur la santé, il y a un rapport sorti récemment par plusieurs assos :
La santé au risque du chômage
https://snc.asso.fr/espace-medias/commu ... sante-2021

La Cravate solidaire, Force Femmes, Solidarités nouvelles face au chômage et Territoires zéro chômeur de longue durée publient la synthèse d’une enquête menée de mars à juin 2021 auprès de personnes au chômage. Dans le prolongement des travaux menés par SNC, cette enquête, qui a collecté les réponses de près de 1000 personnes, met en lumière les conséquences du chômage sur leur état de santé, tant physique que psychique. Parce que recouvrer la santé est un facteur préalable au retour à l’emploi, nos quatre associations proposent des actions concrètes pour améliorer la prise en charge de la santé des chercheurs d’emploi.