L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonjour Zorro (en particulier )
Vu que vous connaissez tout, j'en profite
Savez vous si une invalidité 2 sécurité sociale permet sans trop de difficulté (idéalement sans aucune...) l'obtention d'une tranche 50/79 MDPH accompagné d'une RSDAE ? (restriction à l'emploi).

Je pose la question car j'étais (je...) en RQTH seule depuis quelques années (avec un joli taux "<50%" totalement délirant envoyé par une administrative de la MDPH sans même passage devant la commission... bref), mais ayant depuis peu obtenu une invalidité catégorie 2 sécu (un vrai combat), j'espère avoir plus de facilité côté MDPH pour obtenir la tranche 50/79 (dossier à venir en 2022).
L'idée étant d'anticiper en cas de perte d'invalidité, suivi de passage à l'AAH via la RSDAE... ou plus simplement être reconnu à la juste valeur du handicap (maladie peu connue, difficilement testable avec les moyens médicaux actuels, d'où bon courage pour obtenir le moindre certificat, on commence tout juste à me reconnaître, maladie pourtant très lourde au quotidien, qui s'auto-aggrave avec le temps).

Et savez vous si l'on peut ouvrir les droits à PCH même sans avoir d'aménagement à faire financer ? (sachant que cela n'existe pas dans mon cas particulier )

(je reviendrai surement vers vous un de ces jours pour l'inscription pôle emploi, car je crois comprendre que certaines agences empêchent les invalide 2 de s'inscrire comme demandeur, histoire d'économiser sur l'ARE )
Merci !

@Kiwi500 :

Vu que vous connaissez tout, j'en profite

Ici, c'est surtout que je perçois l'AAH, et qu'auparavant, comme pour moi aussi les problèmes de santé étaient fortement sous-diagnostiqués, je suis resté plus de deux ans au RSA
(il me manquait quelques semaines pour l'ASS, du fait de la crise de 2009). Passage au RSA qui s'est remarquablement mal passé, mais j'ai au moins fait condamner
mon Conseil départemental.
Sauf exceptions, je ne suis pas expert pour les questions liées à Pôle Emploi, et encore moins pour l'ASS.

Savez vous si une invalidité 2 sécurité sociale permet sans trop de difficulté (idéalement sans aucune...) l'obtention d'une tranche 50/79 MDPH accompagné
d'une RSDAE ? (restriction à l'emploi).

Facile : ce qu'il faut compendre, c'est que l'invalidité s'obtient sur critères médicaux seuls, alors que pour l'AAH, certes le médical est étudié, mais aussi les impacts du handicap
sur la situation sociale du demandeur. Donc il faut bien rédiger un "projet de vie" avec le dossier d'AAH, y coller le maximum de certificats médicaux (de préférence d'établissements
réputés). Vous pourrez y joindre votre invalidité, ça aidera énormément.
Il existe de nombreux conseils sur le net pour bien rédiger le projet de vie. Par exemple, du fait de mon handicap, je ne peux pas conduire. Et bien d'autres impacts,
dont le coût des transports SNCF, des médicaments non remboursés, des compléments alimentaires utiles ou à but expérimental, etc.
Je ne peux toujours pas envisager le moindre travail, sauf écrire quelques messages par jour. Etc. Mes handicaps m'isolent, c'est un fait.

Dans votre situation, ça devrait bien se passer. Mais ça, vous l'avez vu.
Sauf si vous êtes considéré employable : le critère principal, pour l'AAH, c'est de ne pas pouvoir travailler (RSDAE).
Que ce soit du fait des problèmes médicaux seuls, ou d'une combinaison de problèmes sociaux et médicaux.
En cas de rejet, il faudra réagir sous deux mois pour porter le tout devant la justice, vous avez tout à y gagner à essayer, et peu à perdre.
Les gens contestent peu les décisions des CDAPH, ils ont tort.

Tout ce qui est PCH et compagnie a été fortement réduit par Macron. Je n'en sais pas plus, n'en étant pas bénéficaire, car la MDPH m'a collé en catégorie AAH2 (50 à 79 %)
avec restrictions à l'emploi. Dans l'absolu, c'est contestable actuellement, mais j'ai peu d'intérêt à tenter le 80 %, sauf à être dispensé des renouvellements.

je reviendrai surement vers vous un de ces jours pour l'inscription pôle emploi, car je crois comprendre que certaines agences empêchent les invalide 2 de s'inscrire comme demandeur, histoire d'économiser sur l'ARE

Mon agence avait tenté de me radier en 2014 : une réclamation en ligne bien sentie sur la discrimination a fait que ce n'est jamais intervenu (par contre, un abandon total, oui).

Les cas complexes, pour les problèmes de santé, sont une vraie galère au quotidien, mais aussi avec l'administration. Vous n'êtes pas le premier à venir nous voir.
Les rsastes sont souvent poussés à la demande d'AAH, car les conseils départementaux ne versent pas l'AAH, contrairement au RSA.
Les pressions, lors de la rédaction des contrats d'engagements réciproques, sont aussi parfois très fortes. Et le secret médical trop souvent un lointain souvenir.

Kiwi500 a écrit :

Zorro22 a écrit :@Kiwi500 :

Vu que vous connaissez tout, j'en profite

Ici, c'est surtout que je perçois l'AAH, et qu'auparavant, comme pour moi aussi les problèmes de santé étaient fortement sous-diagnostiqués, je suis resté plus de deux ans au RSA
(il me manquait quelques semaines pour l'ASS, du fait de la crise de 2009). Passage au RSA qui s'est remarquablement mal passé, mais j'ai au moins fait condamner mon Conseil départemental.

j'aurais il y a encore quelques mois pu me retrouver dans la même situation que vous. Heureusement j'ai obtenu l'invalidité sécu (sacré combat, car les médecins n'y connaissant rien, le médecin conseil minimise...).

Kiwi500 a écrit :Savez vous si une invalidité 2 sécurité sociale permet sans trop de difficulté (idéalement sans aucune...) l'obtention d'une tranche 50/79 MDPH accompagné d'une RSDAE ? (restriction à l'emploi).

Facile : ce qu'il faut compendre, c'est que l'invalidité s'obtient sur critères médicaux seuls, alors que pour l'AAH, certes le médical est étudié, mais aussi les impacts du handicap sur la situation sociale du demandeur.
Donc il faut bien rédiger un "projet de vie" avec le dossier d'AAH, y coller le maximum de certificats médicaux (de préférence d'établissements réputés). Vous pourrez y joindre votre invalidité, ça aidera énormément.

Je n'ai que les certificats médicaux qui ont conduits justement à la mise en invalidité sécu. Et je suis certain de ne rien obtenir d'autre (maladie peu connue, les spécialistes ne veulent même pas me rencontrer, trop peur de s'engager...). Mais à mon stade d'atteinte un médecin un temps soit peu humain comprend qu'un type qui a l'air psychologiquement clair comme moi ne se contraindrait pas à vivre ainsi s'il n'était pas réellement malade.

Kiwi500 a écrit :Il existe de nombreux conseils sur le net pour bien rédiger le projet de vie. Par exemple, du fait de mon handicap, je ne peux pas conduire. Et bien d'autres impacts, dont le coût des transports SNCF, des médicaments non remboursés, des compléments alimentaires utiles ou à but expérimental, etc.
Je ne peux toujours pas envisager le moindre travail, sauf écrire quelques messages par jour. Etc. Mes handicaps m'isolent, c'est un fait.

Bonnes remarques vous faites bien de me le dire. J'avais été clair dans mon dernier "projet" mais je n'ai rien obtenu d'autre qu'une RQTH. Faute de certificat médical... j'espère que l'invalidité va désormais m'y aider (invalidité sécu 1 ou 2 = "66% de perte de gain professionnel").
J'avais lu sur un site qu'une invalidité 2 sécu entrainait de fait un "50-79%" MDPH, et qu'il fallait avoir une invalidité 3 sécu pour obtenu un ">80%" MDPH (sans certitude).

Kiwi500 a écrit :Dans votre situation, ça devrait bien se passer. Mais ça, vous l'avez vu.

Avec la MDPH je m'attends à tout... je n'ai jamais obtenu grand chose jusqu'ici.

Kiwi500 a écrit :Sauf si vous êtes considéré employable : le critère principal, pour l'AAH, c'est de ne pas pouvoir travailler (RSDAE).
Que ce soit du fait des problèmes médicaux seuls, ou d'une combinaison de problèmes sociaux et médicaux.
En cas de rejet, il faudra réagir sous deux mois pour porter le tout devant la justice, vous avez tout à y gagner à essayer, et peu à perdre. Les gens contestent peu les décisions des CDAPH, ils ont tort.

Je ne suis pas encore licencié, mais ça ne devrait pas tarder à mon avis...

Kiwi500 a écrit :Tout ce qui est PCH et compagnie a été fortement réduit par Macron. Je n'en sais pas plus, n'en étant pas bénéficaire, car la MDPH m'a collé en catégorie AAH2 (50 à 79 %) avec restrictions à l'emploi.
Dans l'absolu, c'est contestable actuellement, mais j'ai peu d'intérêt à tenter le 80 %, sauf à être dispensé des renouvellements.

Là vraiment vous m'étonnez !!!! Pffff

Zorro22 a écrit :Mon agence avait tenté de me radier en 2014 : une réclamation en ligne bien sentie sur la discrimination a fait que ce n'est jamais intervenu (par contre, un abandon total, oui).
[...]Les rsastes sont souvent poussés à la demande d'AAH, car les conseils départementaux ne versent pas l'AAH, contrairement au RSA.
Les pressions, lors de la rédaction des contrats d'engagements réciproques, sont aussi parfois très fortes. Et le secret médical trop souvent un lointain souvenir.

Ok, c'est bon à savoir, si je me fais licencier j'attendrai peut être avant de m'inscrire, histoire de laisser passer l'élection (on ne sait jamais si la gauche passe...)

Zorro22 a écrit :Les cas complexes, pour les problèmes de santé, sont une vraie galère au quotidien, mais aussi avec l'administration. Vous n'êtes pas le premier à venir nous voir.

Ah ça, je ne le sais que trop bien... je n'avais obtenu qu'un "<50%" MDPH jusqu'à présent, alors que je suis confiné 24h/24 chez moi... si je me fais licencier ce sera un argument de plus pour la RSDAE. Mais pas sûr que je sois licencié avant le renouvellement de la RQTH.

@Kiwi500 : étant donné que vous parlez d'être licencié, c'est que vous pouvez travailler (ou pouviez ?). Si vous ne pouvez occuper que 10 % des jobs existants,
ce n'est pas dit que vous obteniez l'AAH. C'est à ça qu'on voit la pingrerie et l'indiginité des prétendues aides sociales.
Mais je vous encourage à tenter une demande, puis à contester devant la justice en cas de refus (prévoir environ 1 000 euros de frais d'avocat, au forfait - si vous êtes assuré
à la MatMut ou à la Macif, il est possible que vous ayez une assurance couvrant ces frais). Bonne chance.

Là vraiment vous m'étonnez !!!! Pffff

Pourquoi ? Je n'ai pas besoin d'aménagements de l'habitation où je me trouve, ni de mon véhicule... que je ne possède pas, ne pouvant pas le conduire
C'est ce que finance (ou finançait ?) principalement la PCH. De plus, je suis plus ou moins autonome depuis 2019, bien que cela connaisse de fortes variations.

Si je demandais une montée du taux de handicap, cela génèrerait un nouvel examen du dossier, et vu les retards dus au covid, et boulettes éventuelles,
je ne l'ai pas fait la dernière fois. Un renouvellement, avec les bons certificats, ça passe tout seul, souvent. La CDAPH n'ose pas contester sans raison un renouvellement,
vu que la justice est rarement de leur côté, là : il faut des raisons valables pour sucrer l'AAH à quelqu'un qui en bénéficie.
Je ne suis pas grand joueur avec ma seule source de subsistance

Zorro22 a écrit :@Kiwi500 : étant donné que vous parlez d'être licencié, c'est que vous pouvez travailler (ou pouviez ?). Si vous ne pouvez occuper que 10 % des jobs existants, ce n'est pas dit que vous obteniez l'AAH. C'est à ça qu'on voit la pingrerie et l'indiginité des prétendues aides sociales.
Mais je vous encourage à tenter une demande, puis à contester devant la justice en cas de refus (prévoir environ 1 000 euros de frais d'avocat, au forfait - si vous êtes assuré à la MatMut ou à la Macif, il est possible que vous ayez une assurance couvrant ces frais). Bonne chance.

ok, disons que pour l'instant je travaille encore, mais il s'agit plutôt d'une mise au placard avant licenciement... ça ne va pas durer j'en suis certain. Et mes chances de retrouver un emploi salarié sont nulles.

Zorro22 a écrit : Pourquoi ? Je n'ai pas besoin d'aménagements de l'habitation où je me trouve, ni de mon véhicule... que je ne possède pas, ne pouvant pas le conduire
C'est ce que finance (ou finançait ?) principalement la PCH. De plus, je suis plus ou moins autonome depuis 2019, bien que cela connaisse de fortes variations.

Là pour le coup c'est plus en prévision. Car il me semble qu'il faut ouvrir les droits à PCH avant 60 ans. J'imagine, mais je peux me tromper, qu'il est possible d'ouvrir les droits même si l'on a rien à aménager pour le moment.
En gros, même si la médecine est pour le moment impuissante, peut être apprendra-t-elle dans 20 ans comment aménager mon handicap, ce serait dommage de ne pas bénéficier de la PCH car ne l'ayant pas ouverte avant l'âge de 60 ans...
Mais possible comme vous dites que la réponse soit à ce stade (radinerie oblige) :
"à ce jour pas d'aménagement, donc couic, on vous refuse la PCH..."
Compliqué ces histoires...

@Kiwi500 :

J'imagine, mais je peux me tromper, qu'il est possible d'ouvrir les droits même si l'on a rien à aménager pour le moment.

Oui, bien sûr.