@Ugolin :
Sauf AJ, ça ne sert à rien d'aller au fond sauf erreur
Pour un dossier où les engagements pris n'auraient pas été respectés, et dans lequel il n'y aurait rien d'autre à plaider, il y a le risque de perdre les frais d'avocat (1 000 euros environ).
Mais ici, il existe trois arguments recevables : au titre des vices de procédure (les "illégalités externes"), le manque de respect du principe du contradictoire.
Et côté fond, le secret médical peut être plaidé, peut-être, comme étant la seule vraie raison de la radiation. L'avocat n'a pas soulevé de moyen suffisamment solide,
il faudrait lire des ouvrages comme celui-ci :
https://www.boutique-dalloz.fr/droit-de ... 020-p.html
Mais surtout l'intérêt supérieur de l'enfant : la France a signé la Convention relative aux droits de l'enfant, et ici l'article 3.1 dit :
Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu'elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale.
Donc plaider une diminution du RSA, au lieu d'une radiation, est envisageable. En effet, aujourd'hui, cette personne se retrouve avec zéro euro par mois, avec un enfant de 11 ans
à charge.
Un enfant n'a pas à payer pour les erreurs de ses parents. Je n'ai pas retrouvé de jurisprudence concernant le RSA sur le sujet, mais les magistrats du Conseil d'Etat
avaient écartés en 2016 ce moyen concernant les migrants mineurs, mais seulement parce qu'il existait des dispositifs spécifiques de remplacement à l'ADA.
Jugement n°394819 du 23 décembre 2016 (qui bénéficie de plus d'un document détaillé dit de Conclusions).
Le considérant 5 du jugement dit ceci :
5. Considérant qu'il résulte de ces dispositions qu'il incombe au service de l'aide sociale à l'enfance des départements de prendre en charge l'hébergement et de pourvoir aux besoins des mineurs étrangers qui sollicitent l'asile et sont privés de la protection de leur famille ; que, par suite, l'exclusion des demandeurs d'asile mineurs du bénéfice de l'allocation pour demandeur d'asile, prévue par le décret attaqué, ne méconnaît pas les objectifs de la directive 2013/33/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 ; que cette exclusion ne peut davantage être regardée comme contraire à l'article 3-1 de la convention internationale relative aux droits de l'enfant ;
Donc cela reste un moyen à jouer, même si pas vraiment certain, je pense, en matière de RSA. Une radiation de RSA ne devrait pas avoir pour conséquence d'envoyer
le gamin directement à la DDASS, en dehors de sa famille.
Voilà comment l'administration risque de priver à terme une mère de son seul enfant, ici, car "non-conforme" aux désidératas du conseil départemental. Ca va très (trop) loin. D'autant qu'une diminution du RSA était envisageable.
Venant du Conseil départemental des Côtes d'Armor, c'est sans surprise, celui-ci étant connu négativement d'Actuchomage, déjà du fait que je les ai fait condamner personnellement,
mais pas seulement. Vivement les élections de juin, pour les virer, ce qui devrait se faire.
Pour le secret médical, il faut aller voir son médecin ou l'hôpital qui certifiera que votre état ne vous permet pas.... sans rien révéler
C'est effectivement une façon de faire. Une autre est d'obtenir une RTQH (mais là, vu que les MDPH dépendent des départements, je soupçonne que les informations
médicales ne soient pas très cloisonnées entre les services de certains départements...).