Assurance-Chômage : Baisse des allocs jusqu'à 40% ?

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Modérateurs : superuser, Yves

Chris64

Assurance-Chômage : Baisse des allocs jusqu'à 40% ?

Message par Chris64 »

Bonjour,
Désolée si cette info aurait du être mise dans un autre forum, j'ai d'ailleurs hésité entre celui-ci et vos infos. Merci de me le dire.
Mais je pense qu'il y a lieu d'avoir des débats et explications ce qui nous attend.
Cordialement,
Chris

sources : https://www.franceinter.fr/assurance-ch ... 1604643025

Assurance chômage : la réforme pourrait causer une baisse jusqu'à 40 % de l'allocation mensuelle
par Hélène Fily mis à jour le 6 novembre 2020 à 9h24 | publié le 6 novembre 2020 à 6h06

Si elle restait en l’état, la réforme de l’assurance-chômage ferait mal. Pour les 400 000 demandeurs d’emploi les plus impactés, l’allocation mensuelle nette moyenne passerait de 890 à 535 euros, soit une baisse de près de 40 %.
La réforme de l’assurance-chômage va-t-elle bouger ? Les syndicats ont obtenu un nouveau report de trois mois, et doivent discuter des paramètres de la réforme avec le ministère du Travail, jeudi 12 novembre
La réforme de l’assurance-chômage va-t-elle bouger ? Les syndicats ont obtenu un nouveau report de trois mois, et doivent discuter des paramètres de la réforme avec le ministère du Travail, jeudi 12 novembre © Maxppp / IP3 / Vincent Isore

La réforme de l’assurance-chômage va-t-elle bouger ? Les syndicats ont obtenu un nouveau report de trois mois, et doivent discuter des paramètres de la réforme avec le ministère du Travail, jeudi 12 novembre. "La réforme ne sera pas la même que la première", a promis la ministre du Travail, Elisabeth Borne. "Si on a une discussion avec les partenaires sociaux c'est que nous sommes prêts à bouger sur certains paramètres. Cela fait partie des sujets qui sont sur la table." Evidemment, la crise change la donne. Mais la ministre juge toujours que les principes de la réforme sont bons.
Bruno Le Maire, Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance
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Pourtant, 1,2 million de personnes seraient perdantes selon l’Unedic et 400 000 d’entre elles verraient même leur indemnisation baisser de 40 %. L’allocation mensuelle nette moyenne passerait de 890 à 535 euros, selon des conclusions que nous avons pu consulter. Pour 40 000 personnes, l’allocation passerait de plus de 800 euros à seulement 300 euros. Et dans le pire des cas, pour 3 000 chômeurs, la baisse pourrait même atteindre 80 %.

L’organisme paritaire qui gère l’assurance chômage vient d’affiner son chiffrage de l’impact de la réforme à la demande commune des syndicats. Son outil de simulation tient compte de trois effets de la crise : la hausse du nombre de demandeurs d’emploi, entre les fins de CDD et les licenciements économiques à venir ; la diminution de la reprise d’activité en cours d’indemnisation - un petit contrat accepté pendant sa période de chômage ; et les moindres retours vers un emploi durable.
Les perdants de la réforme sont aussi ceux qui travaillent dans les secteurs les plus touchés par la crise

Les plus grands perdants seront ceux qui alternent période de chômage et contrats courts car le nouveau calcul tiendra compte des jours travaillées et des jours non travaillés ce qui fait forcément baisser le montant de l’allocation. Le cumul allocation-salaire sera aussi de moins en moins fréquent. Le principe pour le gouvernement, c’est d’inciter à la reprise d’activité. Sauf que les premiers touchés, nous dit l’Unédic, seront ceux qui travaillent dans les secteurs frappés de plein fouet par la crise, le commerce, l’hôtellerie-restauration notamment. Là où retrouver un travail ne sera pas une mince affaire.

Au total, une réforme qui s’appliquerait avec ces règles, au 1er avril conduirait à une baisse des dépenses d’un milliard d’euros en 2021 et à une baisse d’indemnisation pour deux tiers des allocataires.
carl

Re: Assurance-Chômage : Baisse des allocs jusqu'à 40% ?

Message par carl »

Ce qui est terrible, c'est que depuis 48h, les médias nous informent que le 1er confinement à fait basculé, 1 millions de personnes dans la pauvreté. Et, là, le gouvernement veut en rajouter une couche avec la réforme de l'assurance chômage !
Mais, quel est l'objectif du Pouvoir ? Faire basculer la moitié des français dans la misère et l'asservir totalement ?
Chris64

Re: Assurance-Chômage : Baisse des allocs jusqu'à 40% ?

Message par Chris64 »

carl a écrit : Mais, quel est l'objectif du Pouvoir ? Faire basculer la moitié des français dans la misère et l'asservir totalement ?

C'est effectivement la question qu'on se pose (mais ça fait longtemps avec ce gouvernement et leur réforme qui n'ont même "l'humanité" de prendre en compte la situation des gens de ce pays, qui ne pense qu'à leur petit profit ! ou carrière !

Un autre article : https://www.liberation.fr/france/2020/1 ... MzEH_eRPao


Social
Réforme de l’assurance chômage : «Le gouvernement fait des économies sur les précaires»
Par Pauline Achard — 6 novembre 2020 à 20:20

L’Unédic vient de rendre un rapport calculant l’impact de la réforme de l’assurance chômage en l’état à partir du 1er avril 2021. Ces prévisions, encore plus inquiétantes que les précédentes, sont une carte de plus dans le jeu des syndicats, prêts à en découdre lors des prochaines concertations à Bercy.

Réforme de l’assurance chômage : «Le gouvernement fait des économies sur les précaires»

Après avoir obtenu un report de trois mois pour la réforme de l’assurance chômage, les syndicats se réuniront une fois de plus à la table des négociations du ministère du Travail, le 12 novembre. Son entrée en vigueur, initialement prévue le 1er janvier 2021, laissera aux partenaires sociaux quelques semaines supplémentaires pour réclamer son abandon, au vu de l’inquiétant scénario rendu par l’Unedic, en charge de l’assurance chômage.

Si les premières simulations étaient alarmantes, ce rapport commandé par les cinq principaux syndicats fait froid dans le dos. Le document atteste que plus d’1,2 million de personnes seraient perdantes parmi les 2,56 millions de personnes qui ouvriraient un droit entre le 1er avril 2021 et mars 2022. Parmi elles, 400 000 verraient leur indemnisation moyenne chuter de 890 à 535 euros par mois, et pour 72 000 chômeurs, elle passerait même à 389 euros. Les premiers pénalisés ? Les personnes alternant contrats courts et périodes de chômage.
Double peine pour les pauvres

Cette réforme majeure du programme d’Emmanuel Macron prévoit notamment un système de bonus-malus par secteur, permettant de dissuader cette pratique en croissance exponentielle. Le gouvernement entend ainsi sanctionner les entreprises ayant recours à des contrats courts tout en durcissant les allocations des personnes qui les signent afin de décourager les deux partis.

Cette mesure est très largement contestée par les syndicats, qui dénoncent une double peine. «Les travailleurs précaires devront payer leur précarité», s’insurge le représentant de la CGT au bureau national de l’Unedic, Denis Gravouil. «Il est très rare que des allocataires jonglent volontairement entre contrats courts et périodes de chômage, c’est une réalité qui est directement corrélée à la précarisation de l’emploi», souligne Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). L’économiste estime qu’instaurer un malus aux entreprises ne serait pas nécessairement dissuasif mais aurait au moins l’intérêt du système «pollueur-payeur». Il s’inquiète en revanche de voir la charge des chômeurs dans cette configuration s’alourdir : «Multiplier les contrats courts limite déjà l’accès au logement, au crédit bancaire… Une sanction ne les incitera pas à signer un CDI, ils n’auront simplement pas le choix d’accepter ce qu’on leur propose, et verront simplement leur pouvoir d’achat diminuer.»

La solution proposée par l’exécutif pour encourager la reprise d’emploi, est une «dégressivité» des allocations pour les cadres. Après sept mois, leur indemnisation sera réduite de 30% et ainsi de suite. Une solution déjà appliquée entre 1996 et 2001. «Toutes les études prouvent que c’est inefficace. Les plus de 50 ans peinent à trouver un emploi, donc la dégressivité les poussera à se diriger vers des secteurs moins qualifiés. Ils prendront la place de quelqu’un d’autre et des effets d’escaliers interminables s’en suivront», assure Denis Gravouil de la CGT. Eric Heyer rappelle que l’assurance maladie est en grande partie financée par les cotisations des cadres, bien que minoritaires à bénéficier des allocations. Pour lui, «ne peut leur accorder les mêmes droits qu’aux autres serait une absurdité injustifiée».

Ce n’est pas le moment

Malgré le contexte de la crise sanitaire, le gouvernement «n’entend pas renoncer à la réforme majeure de l’assurance chômage», affirmait Jean Castex à l’issue de la dernière consultation avec les partenaires sociaux. «Le gouvernement s’entête à vouloir garder l’esprit de la réforme alors que l’Unedic indiquait fin octobre, 420 000 demandeurs d’emploi de plus qu’en 2019 à la fin de l’année à cause de la destruction de 670 000 emplois salariés due au confinement», s’insurge Michel Beaugas, secrétaire confédéral chargé de l’emploi Forces ouvrières. Le représentant FO à l’Unedic ajoute que «pour l’instant le chômage partiel couvre près de 3 milliards d’emplois, mais jusqu’à quand ? Nous ne sommes pas à l’abri d’une troisième vague et ce n’est vraiment pas le moment de retirer des protections comme la garantie de l’assurance chômage».

Si les organisations patronales semblent moins frileuses, les syndicats sont unanimes face à ce projet de réforme. Ils réclament l’abandon total de ces mesures qui, comme le prouvent les prévisions de l’Unedic, pénaliseront plus d’un million de personnes fragilisées par la crise. Des mesures déjà repoussées à plusieurs reprises, mais le gouvernement se dit déterminé à bel et bien les mettre en place dès le 1er avril 2021.
Pauline Achard
patrick2016z

Re: Assurance-Chômage : Baisse des allocs jusqu'à 40% ?

Message par patrick2016z »

Le gouvernement entend ainsi sanctionner les entreprises ayant recours à des contrats courts tout en durcissant les allocations des personnes qui les signent afin de décourager les deux partis.
Et dire que je me bats continuellement avec des conseillers qui n'ont aucun cerveau pour leur faire comprendre que je ne cherche QUE un Cdi, on verra comment les conseillers vont réagir après ça, si ils auront toujours aucun cerveau ou un peu d'humanité :mrgreen:
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