L'Emploi et le Chômage en Débats

Prochainement , je vais aller à un rendez vous rsa , et je n'ai vraiment plus rien à leur dire .
Même pour écrire ce message j'ai pas grand chose à dire ...

Ben tu en as de la chance ! Les rendez-vous ne semblent pas légion dans ton coin. Moi, depuis que je suis au RSA (sur Paris), c'est un rdv tous les 45 jours à raconter ma vie.

Ça s'est calmé avec le Covid. En revanche, je fais maintenant l'objet d'un suivi renforcé Pôle emploi. Un rdv téléphonique tous les mois.

Et ça fait 4 ou 5 ans que dure ce suivi. J'ai de l'imagination mais j'avoue que parfois je n'ai pas grand-chose à raconter.

Mon conseil : Tu leur dis ça. Que tu n'as rien à dire. Que le contexte économique et social te déprime. Que tu ne vois aucune perspective. D'ailleurs, c'est possiblement le cas, non ?

Ou mieux, tu dresses le même constat déprimant et tu leur dis que tu as besoin de leurs bons conseils pour tenter d'entr'apercevoir une solution, un espoir… Tu leur renvoies la patate chaude. Sous-entendu, vous me convoquez mais quelle solution me proposez-vous ?

Pour ce qui me concerne, je ne comprends pas leur "acharnement"… bienveillant (parce qu'ils ne sont pas désagréables). Je ne retrouverai jamais de boulot à mon âge. Il ferait mieux de se focaliser sur ceux qui en cherchent vraiment, les plus jeunes que moi notamment pour lesquels il est indispensable de bosser.

Ça fait 10 ans que j'y ai renoncé. Et il vaut mieux car même avec de la bonne volonté, même en faisant des efforts - contraints et forcés - pour répondre à des annonces, chercher sérieusement du taf, je n'obtiens jamais de réponse, aucun entretien…

Donc, comme disait notre amie Claire Villiers (décédée) : Qu'ils s'occupent des gens qui cherchent vraiment du travail. Ils s'occuperont de ceux qui n'en cherchent pas (ou qui sont découragés) après.

Une question de bon sens !

Quelque soit le domaine , je ne vois aucune solution .
De l'espoir j'en ai pas , du courage , pas mieux ,
je suis surement dépressif , à moins que "dépressif" ne soit pas le bon mot , mais que je devrais plutôt utiliser "réaliste" , car je ne vois pas avec ma situation actuel , comme cela pourra aller mieux dans le futur , pour moi , tout ne peux qu'empirer ...

Mais bon ça ils le savent .

Je comprends et compatis.

Ben, il faut leur répéter ça. Pour les "comme toi" ou les "comme moi", il ne peut y avoir de solution… avec un tel taux de chômage et de telles mauvaises perspectives.

Le seul espoir résiderait dans une création massive d'emplois, donc un taux de croissance qu'on a plus connu depuis les 30 Glorieuses.

Aujourd'hui nous vivons une récession historique, une décroissance, puisque le PIB français devrait - selon le gouvernement lui-même - accuser un recul de 12% sur un an.

Comme je l'ai écrit ailleurs : On a coutume de dire que 1 point de croissance du PIB, ce sont 100.000 à 200.000 emplois créés. J'en déduis donc que 12% de décroissance, ce sont 1 à 2 millions d'emplois détruits.

Bonjour,

Quand on va aux RDV pole emploi ou autres partenaires alors qu on est au chômage de longue ou très longue durée, on finit par ne plus avoir envie de voir ces tronches. On a bien compris qu ils ne peuvent rien faire pour nous aider à sortir de notre misère, qu ils se nourrissent de notre misère.

Je pense en revanche qu il ne faut pas utiliser certains mots face à gens-là qui attendent qu une chose, c est nous radier.

A mon avis, éliminer les mots suivants : déprimé, découragé, dépressif. C est évident que les chômeurs de longue ou très longue durée ne sont pas joyeux de leur situation, mais il faut faire attention à la sémantique.

Dire autrement les choses, comment voyez-vous mon avenir vu le contexte économique actuel ? Pensez-vous que je devrais suivre une formation ? Faire l idiot comme ils le font avec nous.

Je me souviens d une conseillère PE cruche et qui me disait que 2 pages pour mon CV c est trop. C est leur manie de dire cela, parce qu ils n ont rien d autre à dire. Je suis rentrée dans son jeu à la con : mais que voulez-vous que je supprime ? elle m a dit de supprimer mes diplômes et de ne garder que le dernier. Je lui ai alors dit mais comment expliquer ces trous ? Je l ai mise face à sa stupidité. En supprimant des lignes, je rajouterai des trous en plus des trous. Je ne l ai plus revue après cet entretien.

Yves a écrit :Je comprends et compatis.

Ben, il faut leur répéter ça. Pour les "comme toi" ou les "comme moi", il ne peut y avoir de solution… avec un tel taux de chômage et de telles mauvaises perspectives.

SandrineA a écrit :Bonjour,

Quand on va aux RDV pole emploi ou autres partenaires alors qu on est au chômage de longue ou très longue durée, on finit par ne plus avoir envie de voir ces tronches. On a bien compris qu ils ne peuvent rien faire pour nous aider à sortir de notre misère, qu ils se nourrissent de notre misère.

Je pense en revanche qu il ne faut pas utiliser certains mots face à gens-là qui attendent qu une chose, c est nous radier.

A mon avis, éliminer les mots suivants : déprimé, découragé, dépressif. C est évident que les chômeurs de longue ou très longue durée ne sont pas joyeux de leur situation, mais il faut faire attention à la sémantique.

Je ne cite pas la totalité de vos messages pour pas prendre trop de place , autrement ça risque de ne pas être lisible .
Je précise que je suis dans un suivi socio professionnel , non inscrit à pole emploi .

Qu'il ne puisse y avoir de solutions pour les gens comme nous , le chômage élevé , et l'avenir foireux , ils s'en foutent clairement ,
la preuve étant qu'hier , elles m'ont dit que si on ne cherche pas , on ne trouve pas , et que quand on cherche on trouve ,
ils sont clairement dans un schéma préétabli avec un but à atteindre , et avec comme moyen de pression les menaces de suspension/radiation du rsa .
Un autre truc limite choquant , voir même d'une débilité énorme , est qu'alors qu'elles parlent de dépression me concernant , ( possible , ou pas ) et que donc , il faudrait que j'aille voir un psy , l'une d'elles me sort que mettre seulement "aller voir un psy" sur leur CER ( de merde ) n'est pas suffisant , et que pour cette raison ils risquent de me suspendre le rsa , vivement le revenu universel qu'ils dégagent .

Et qu'est ce que ça peut le faire si je n'ai pas envie de travailler avec d'autres personnes , quand je faisais les objets , ça ne les dérangeaient pas que je les fasse tout seul dans mon coin , ça ne m’empêche pas de dire bonjour aux gens que je croise souvent dans la rue , mais c'est clair que je ne sors pas sans raisons valable , exemple , si j'ai besoin de course j'y vais , autrement non .


Moi j'en tire la conclusion que si je suis dépressif , c'est cette épée de Damoclès avec leurs menaces de suspension du rsa , est une cause , sinon la cause principale de cette éventuelle dépression , en effet , comment étant confronté à ces menaces une personne peut supporter cela continuellement ?
S'ils ne mettaient pas des conditions pour toucher le rsa , je ne serais clairement pas stressé à chaque fois que je dois aller les voir .
Je pense surtout être réaliste .


J'ai signé le CER en disant que j'irais voir un psy , mais je n'ai pas encore décidé si je vais y aller , je sais parfaitement que ça leur servira d'excuse pour me supprimer le rsa si je n'y vais pas .

@rsarnaque : le risque, c'est que l'assistante sociale te dénonce à sa cheffe, puis que cela remonte au conseil départemental.
Et, là, encore une convocation en "commission RSA", avec risque de radiation à la clé, si aucune preuve de recherche d'emploi.
Il faudrait donc envoyer un CV à un employeur potentiel de temps à autre. C'est ça, le plus important. Et non ce qu'il faut raconter à l'assistante sociale.

Elles étaient deux , c'était surement ça supérieur qui était là .
Je n'ai aucune preuve de recherche d'emploi , je n'en cherche plus , et je n'en vois pas l’intérêt .

Soit je ne suis pas adapté à cette société , soit cette société ne veut pas de gens comme moi ,
on peut voir les choses de la façon suivante , si je ne veux pas travailler , ils me radient du rsa ou me dirige vers un psy pour que je me fasse soigner , parce que selon eux , c'est moi qui n'est pas normal à ne pas vouloir travailler ,
pourquoi est ce que ça serait moi qui serait anormal et pas eux et/ou cette société qui déconne ?

Ne pas trouver du travail est différent de ne pas vouloir travailler. En disant je ne veux pas travailler, ça fait bondir les agents de la CAF, du département. Si on vous radie, comment allez vous vivre ?

Oui le capitalisme libéral exclut beaucoup de gens, car c est le profit d abord.
Mais pour survivre dans cette jungle, il faut se battre un minimum.

Analyser la raison qui vous emmène à ne plus vouloir travailler avec un psy, pourquoi pas ? Si cela peut vous faire voir les choses autrement, envisager un autre projet qui pourrait vous redonner le goût de vous battre.

un article intéressant sur le pourquoi on travaille. Cette lecture RSArnaque peut vous amener à réfléchir sur votre situation :

https://www.welcometothejungle.com/fr/a ... nes-causes

Nos camarades Sandrine et Zorro ont raison. IL FAUT QUE TU FASSES ACTE DE CHERCHER DU BOULOT.

C'est ce que je fais… sans y croire. J'envoie une candidature de tant à autre pour leur donner du grain à moudre.

Parfois même il m'arrive de le faire très sérieusement (adresser une candidature motivée et argumentée). Mais en dilettante ou sérieusement, le résultat est le même : JAMAIS DE RÉPONSE.

Pour avoir la paix, il faut entrer dans leur jeu. Tu ne peux pas ramer à contre-courant, c'est prendre trop de risque. Celui d'une radiation du RSA.

Merci pour vos réponses , même si celles ci me donne vraiment , encore plus l'impression de ne pas être adapté à cette société .

Je me demande souvent ce que je fais sur cette planète , mais le problème est il vraiment celui là ?
Car en imaginant qu'un revenu universel existe , et puisque celui ci ne serait pas soumis à condition , je pourrais alors vivre normalement , je ne me considérerais plus comme non adapté à cette société , dois je en déduire que c'est la situation actuelle qui provoque ce sentiment d'inadaptation ?
Plus j'y pense , plus je commence à le croire .

Pour le rendez vous du psy , je vais devoir attendre car apparemment c'est très long , et avant de voir un spy , c'est une infirmière ou infirmier qui reçoit les gens , surement pour faire un triage .

Oui le revenu universel sans condition, sans contrôle serait l idéal pour beaucoup de personnes exclues de la société.

Peut-être voyez-vous le travail comme une punition et non comme la possibilité de développer des connaissances, des pratiques.

Je ne suis pas à votre place pour comprendre comment vous êtes arrivé là.

Je cherche un emploi pour gagner de l argent en premier lieu, pour pouvoir m acheter ce dont j ai besoin, avoir des projets, devenir propriétaire, c est dire que je ne cherche pas un emploi pour m occuper. Si j avais de l argent qui me tombait sur la tête, genre gain au loto, je jetterai tous mes CV, LM au feu. Cela ne veut pas dire que je ne travaillerai pas. Apprendre, découvrir, échanger seraient toujours dans mon esprit. Je pourrai même créer une entreprise et j embaucherai les chômeurs de longue durée toujours motivés pour travailler.