L'Emploi et le Chômage en Débats

Julie Graziani, sur le plateau de LCI, (lundi 4 novembre) s'est fendue d'une intervention qui a choqué sur les réseaux sociaux : à propos d'une mère de famille en situation de précarité, cette militante a assuré que "si on est au Smic, il ne faut pas divorcer".

La vidéo :

https://twitter.com/i/status/1191615203957493760


Julie Graziani : qui est cette militante pour qui "si on est au Smic, il ne faut pas divorcer" ?


Alors qu'elle se présente comme une "lanceuse d'alerte", la militante de la Manif pour tous Julie Graziani est chroniqueuse dans l'émission 24h Pujadas, diffusée tous les soirs de la semaine en début de soirée sur LCI. Ce lundi soir, celle qui intervient également dans 28 Minutes sur Arte était présente et a été invitée à réagir sur des images du déplacement d'Emmanuel Macron à Rouen, dans le cadre de la catastrophe de l'usine Lubrizol. Le chef de l'Etat, sur l'extrait, est interpellé de manière pacifiste par une dame se plaignant de sa situation sociale. Selon elle, "les aides sont pas terribles". "Seule avec deux enfants, au Smic, je vois pas trop comment on peut s'en sortir", juge-t-elle face à Emmanuel Macron.

En retour plateau, Julie Graziani prend la parole et assène des propos polémiques, vivement repris depuis sur Twitter notamment. "Je ne connais pas le parcours de vie de cette dame, qu'est-ce qu'elle a fait pour se retrouver au Smic ? Est-ce qu'elle a bien travaillé à l'école ? Est-ce qu'elle a suivi des études ? Et puis si on est au Smic, il ne faut peut-être pas divorcer dans ces cas-là...", martèle cette diplômée de l'Ecole des hautes études commerciales de Paris (HEC). Julie Graziani, 41 ans, est également connue pour être l'une des cofondatrices de l'Avant-garde, une association de droite conservatrice de défense des traditions chrétiennes, parfois classée à l'extrême-droite par les médias.
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A la suite de cette intervention, Julie Graziani ne s'est pas démontée et a persisté dans cette voie en publiant un message assez clair sur son compte Twitter, toujours en référence à la dame montrée dans l'extrait. "Quand j'étais jeune, nous vivions à 5 dans 35m2. Ma mère a du emprunter de l'argent plus d'une fois pour les courses alimentaires. Et bien ça ne serait pas venu à l'esprit de ma mère de venir engueuler le Président de la République", a-t-elle écrit.

https://www.linternaute.com/actualite/p ... -divorcer/

carl a écrit :Julie Graziani, 41 ans, est également connue pour être l'une des cofondatrices de l'Avant-garde, une association de droite conservatrice de défense des traditions chrétiennes, parfois classée à l'extrême-droite par les médias.

Ceci explique cela

On peut haïr les pauvres sans être d'extrême droite. La "Gauche bien pensante" est souvent tout à fait insupportable sur ce thème. J'ai pu le mesurer à l'occasion des manifestations Gilets Jaunes que j'ai couvertes à Paris. Comme je ne portais pas de Gilet et que j'étais en marge des défilés (pour les filmer de loin par exemple), j'en ai entendu des vertes et des pas mures de la part de la "jeunesse bobo" des quartiers Bastille, République, Canal de l'Ourq… Les commentaires des p'tits connards et p'tites pétasses (pardonnez mes excès de langage), attablés pour bruncher (à 30 euros par personne), étaient souvent infectes. Pourtant, là, vous aviez l'archétype de l'électeur anti-RN, pro-migrant, plutôt socialo favorable à Hidalgo… Je le garantis !

Je veux dire par-là que la haine des pauvres est bien partagée et qu'elle n'est pas l'apanage de l'extrême droite. D'ailleurs de plus en plus de pauvres votent extrême droite. Comme quoi !

Enfin, quand on est au smic avec deux enfants, on doit bien cumuler 1.500 euros nets minimum de salaire + allocations diverses (familiales, aide au logement…). Devrait s'y ajouter - logiquement - une "pension alimentaire" (je crois que dans ce domaine des progrès ont été faits pour contraindre les mauvais payeurs).

Ce n'est pas grand-chose, je ne le discute pas. Avec ça on vit très modestement mais on n'est pas à proprement parler "pauvre".

Le phénomène le plus préoccupant (à tous les niveaux : revenu, éducation, vie de famille…), ce sont les femmes qui se retrouvent seules à élever des enfants. Ça, le gouvernement n'y est pas pour grand-chose. On ne peut pas tenir les politiques responsables de tout, à commercer par la déstructuration de la famille ou le fait que des hommes n'assument pas leurs responsabilités de père (et ne versent pas de pension alimentaire).

Forcément, élever deux enfants avec deux parents qui gagnent le Smic c'est beaucoup mieux qu'élever deux enfants seule.

La défense de la famille traditionnelle - papa, maman et enfants - est fondamentalement une valeur d'extrême droite, ne l'oublions pas. La Gauche, elle, a participé ces dernières décennies à une certaine déstructuration de la cellule familiale, ou à tout le moins à une "recomposition".

Dans ce domaine, tout le monde porte une part de responsabilité.

sur le plateau de LCI

Sans entrer dans le débat, LCI / TF1, ça devrait être décompté du temps de parole de LR (ex-UMP) et LREM.
Dès la semaine prochaine, ne doutons pas que BFMTV s'illustrera de la même manière en invitant le dernier aristocrate-patron à la mode, trié sur le volet,
ou un restaurateur pro-UMP, ce qui produira le même résultat : la stigmatisation des pauvres, soupe qui est servie aux français
depuis une bonne décennie, avec d'excellent résultats politiques à la clé : les pauvres désormais haïs par les français, il suffit de les sortir
du chapeau magique au moindre sujet gênant, et personne ne trouve plus rien à redire au fait d'essayer de contraindre des bénéficiaires
du RSA à du travail forcé (et inutile pour eux), comme des criminels condamnés à des TIG, alors que les gras bénéficiaires de la "flat tax" sur les dividendes,
etc. (TVA réduite dans la restauration, cadeau électoral fait avec les impôts des français, pour un résultat proche de zéro),
devraient être tout autant, sinon plus, contraints à du "bénévolat", simple logique d'équité. Aucun journaliste n'ose cette répartie, c'est une honte nationale !

Cette Mme Graziani n'a pas outrepassé les limites de la liberté d'expression : le problème, ce sont ces médias de milliardaires
qui n'invitent que des Mme Graziani, qui sont mises en avant par les passe-plats ("journalistes") qui officient sur ces chaînes de désinformation et d'hypnose collective.

Elle est virée de la revue incorrecte , je ne connais pas cette revue et ne sais pas non plus si c'était son seul emploi ou pas .

https://www.20minutes.fr/arts-stars/tel ... -incorrect

@rsarnaque : L'Incorrect, qui se présente comme la revue de toutes les droites, est une toute jeune publication, apparemment.
Donc très empreinte d'une sacrée dose de naïveté : pour son boss, la pauvrophobie ne serait que le fait de "bourgeois mentaux", concept restant à préciser.
Voir l'édito : https://lincorrect.org/julie-graziani-smic/
Ce monsieur ne réalise pas que la droite chrétienne est aujourd'hui ultra-minoritaire, à droite. Libre à lui de vivre de ses illusions.

Malheureusement, la réalité, c'est que la large majorité de la droite conservatrice (LR/UMP... et ses transfuges chez LREM) est pauvrophobe.
Il suffit pour s'en convaincre de :
- Lire régulièrement les commentaires des lecteurs du Figaro (attention : c'est déprimant) ;
- Ecouter Macron, Wauquiez, etc. ;
- Lire, écouter et étudier : Le Point, L'Express, TF1, LCI, ... (pas la peine d'acheter les publications papier, on en trouve fréquemment dans les salles d'attente des médecins) ;
- Constater ce désastre qu'est devenu le RSA, avec des pressions et spoliations inacceptables, même exactions parfois, en tous genres vis-à-vis des allocataires, en particulier du fait de certains conseils départementaux LR (ex-UMP) (le PS s'illustre aussi dans les Pyrénées-Orientales depuis de nombreuses années).
etc.

Des Graziani, il s'en trouve partout, dans la droite conservatrice, c'est même le modèle standard aujourd'hui.
De même en Allemagne (Merkel), au Royaume-Uni (Cameron), etc. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pauvrophobie
Comme le dit un élu belge conservateur : << Être mendiant, c’est un choix de vie >> (celle-la, Macron ne l'a pas encore sortie).