Ça veut dire quoi ce charabia ?RaoulPiconBière a écrit :C'est tout ce que je ne comprends plus dans ce que tu es devenu depuis le bon temps des vrais combats.
Le bon vieux temps est derrière nous. Tu ne l'as pas remarqué ? Et il le sera de plus en plus car la société se disloque, s'atomise, s'éparpille façon puzzle. Les communautarismes s'imposent. Ce pays vire à la dictature des minorités de la diversité.
On ne parle plus social mais sociétal. On ne parle plus de droit universel mais de lutte contre les discriminations (réelles ou fantasmées). Une chose est certaine : la majorité doit fermer sa gueule de gré ou de force.
Dans ce contexte, dans ce délabrement, cet éparpillement, les combats sont perdus d'avance. D'ailleurs, il n'y en a plus (dans notre sphère : le chômage et la précarité). Et quand d'autres pointent, comme les Gilets Jaunes, on voit comment ça tourne : Récupération par l'extrême gauche et ses alliés, les antifas, les no borders, les black blocs… tous les idiots utiles du système. Je l'ai vécu de l'intérieur depuis novembre 2018.
Là encore, tu fais référence à Égalité & Réconciliation et, sur ce coup, tu n'as pas tort. Le sort réservé aujourd'hui à certains est particulièrement dégueulasse.
J'en parle ici : https://www.actuchomage.org/forum/index ... 0#p1125556
Et là aussi : https://www.actuchomage.org/forum/index ... =viewtopic
Le curseur s'est indéniablement déplacé depuis 15 ans.
L'opposition au système - la vraie - semblait incarnée par la Gauche radicale dont je me suis inspiré, ayant été dès l'âge de 18 ans très impliqué dans la mouvance dite "Autonomie offensive", ou encore les "Autonomes" des années 70/80.
D'ailleurs, Actuchomage a été lancé dans cette veine : L'autonomie pour la responsabilisation de chacun, l'offensive collective pour la dynamique. Pas de dogmes, pas de leader… chacun pense et fait ce qu'il veut au service du collectif.
Et ça a très bien fonctionné. Ça continue d'ailleurs malgré tout. Au démarrage, le mouvement des Gilets Jaunes s'est inscrit dans cette dynamique. De gauche, de droite, du centre, mais toutes et tous dans le même sens.
Seulement les choses ont changé. La Gauche - dans sa globalité - a oublié le peuple, a renié le combat social pour se focaliser sur le sociétal qui n'est pas la priorité.
Finalement, ce sont les patriotes, les natios (comme on dit dans le jargon), qui ont repris le flambeau, avec leurs propositions à eux, qu'on apprécie ou pas : les Français d'abord, la préservation de nos intérêts et de notre identité, le maintien de nos frontières, l'ordre… L'exact contraire des valeurs gauchissantes.
Ici, sur Actuchomage, nous avons suivi ce basculement. On peut même dire que quelque part, nous l'avons anticipé. Tout simplement parce que nous sommes à l'écoute des gens sur Internet et dans la vraie vie aussi. Nous avons accueilli ici des milliers et milliers de personnes, répondu à des milliers de mails, rencontré des centaines de gens dans des manifs, dans des actions… depuis 2003.
Avec une Sophie Hancart de sensibilité de gauche, et un Yves Barraud, plutôt de sensibilité de droite (pour simplifier, mais c'est bien plus compliqué que ça).
Nous avons respecté ici un pluralisme total, inédit dans l'action militante. Mais le monde a changé depuis 2003. Profondément. Les scénarios les plus improbables deviennent plausibles.
Aujourd'hui, même si cela peut paraître fou, nous ne sommes pas à l'abri d'un sabotage dans une centrale nucléaire qui serait perpétré par un ingénieur radicalisé. Nous ne sommes pas à l'abri de voir une patrouille Vigipirate ouvrir le feu dans une gare. Tout cela est inédit !
Qui aurait pu envisager qu'un camion fou fauche la foule à Nice, qu'une attaque à l'arme automatique ferait 80 morts dans une salle de spectacle parisienne, qu'un fonctionnaire habilité secret défense égorgerait 4 de ses collègues dans les locaux de la Préfecture de Police. La réalité dépasse la fiction. Et les gens ne semblent pas saisir cette réalité. Ils ont vu trop de films, regardé trop séries, joué à trop de jeux vidéos sanglants… Ils sont anesthésiés. Et lobotomisés par une propagande délirante.
Mais le contexte est explosif. Voilà la réalité. Et les fractures de plus en plus profondes.
Ici, nous ne faisons que le constater. Ce simple regard déplaît. Ce qui prouve - malheureusement - qu'il est juste.
Et nous devons aujourd'hui admettre que les vrais opposants sont ceux qui sont les plus lourdement condamnés par la Justice, donc par le système. Ce ne sont ni les Besancenot, ni les Mélenchon, ni les Poutou, ni les Hamon… mais plutôt les Soral, Dieudonné, les identitaires… toute cette dissidence qui était inexistante quand nous avons créé Actuchomage en 2004.
C'est cela qu'il faut prendre le temps de saisir dans sa grande complexité.