Et pardonne-moi encore de dévier, mais je rebondis sur une réflexion de Sylvie au sujet de l'épisode de "L'Instit" :
Pourtant, le Medef rêve d'un retour aux travailleurs nomades et journaliers du 19è siècle ! On demande aux salariés d'être flexibles et mobiles, et un chômeur méritant (n'est-ce pas Shakleton ?) c'est un chômeur qui accepte, comme Michel, de travailler loin de sa famille, de payer un double-loyer et des frais de transport pour un salaire inférieur à ce qu'il vaut, tout ça pour prouver qu'il n'est pas un fainéant !Une séquence remarquable tout de même : un père au chômage et son fils vivent dans une caravane, non par goût de la route mais à défaut de maison, le fils est catalogué de «gitan» et de «voleur» pour reprendre le vieil a priori «les gitans sont tous des voleurs» !
A la mode d’aujourd’hui, les chômeurs sont ouvertement taxés de voleurs (il faut bien justifier de la politique de contrôle)… on n’use plus de la case nomade, après tout cela serait contradictoire avec l’incitation à rendre les chômeurs mobiles !
Alors que les prix de l'immobilier et de l'essence flambent, à cette allure, même les "gitans" ne pourront plus se déplacer !!! Ou tu paies ton loyer et tu es obligé de rester (puisque l'emploi précaire ou la bassesse des salaires ne permettent pas de changer de logement vu les garanties demandées), ou tu vis dans une fourgonnette mais à 1,5 euro le litre de super, tu ne bouges plus !