L'Emploi et le Chômage en Débats

La Sécu veut dévoiler les motifs d'absence des salariés pour aider les entreprises.

Source : Le Figaro

L'anonymat des salariés préservé
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Le traitement des données, autorisé par le Code de la Sécurité sociale, peut susciter des interrogations sur la question de l'anonymat. «Les données partagées avec l'entreprise sont évidemment anonymes», assure Marine Jeantet⁽¹⁾.
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(1) Marine Jeantet est nommée directrice des risques professionnels de la Cnamts

Qu'en pensez-vous, plutôt une bonne action ? Ou un risque que l'anonymat ne soit pas respecté ou que l'employeur puisse remonter à l'identité des salariés en arrêt de travail ?

La Sécu n'est pas censée connaître les pathologies dont souffrent ses assurés, seul le médecin le sait. Et il existe le secret médical.

Par contre, si elle a un doute : direct chez le médecin conseil

Le médecin conseil de la Sécu est lui aussi tenu au secret médical.

Surement
Mais quand il rend son rapport à la sécu pour suspendre des prestations, il doit fuiter

Du genre :"Monsieur ne souffre pas de ...., c'est du pipo"

tiré du même article du Figaro :

L'absentéisme coûte chaque année 60 milliards aux entreprises françaises
Pour encourager la prise de conscience des entreprises, l'Assurance maladie va aussi convertir les absences en coût direct (valeur des salaires versés) et en coûts indirects. «On essaie de parler leur langage et on veut leur faire un petit choc. Les entreprises ne mesurent pas l'impact de l'absentéisme sur leur performance», lance Marine Jeantet.

"on veut leur faire un petit choc"
Les arrêts maladie coûtant cher à l'entreprise il est clair qu'il faut virer ces faignants de malades. C'est bien plus efficace que d'aménager je ne sais quoi ou de se demander pourquoi ils ont envie de se pendre.
Heureusement que le gouvernement est prévoyant, il a facilité les licenciements.
C'est bien orchestré, non ?

diety a écrit : Qu'en pensez-vous, plutôt une bonne action ? Ou un risque que l'anonymat ne soit pas respecté ou que l'employeur puisse remonter à l'identité des salariés en arrêt de travail ?

Que l'Enfer est pavé de bonne intention.

Une entreprise qui essaye de favoriser l'emploi de personne en situation de handicap va être une mauvaise élève du point de vue des statistiques alors que celle qui fait de la discrimination en éliminant les populations les plus à risques vont se retrouver avec des bons résultats.

Si on applique des sanctions la-dessus, bonjour les licenciements abusif des séniors et la discrimination à l'embauche : Trop gros, trop maigre, à l'air de manquer de sommeil, trop vieux, trop jeune ...


Si on estime que les médecins fraudes, il faut condamner ces médecins complaisant.
Si l'on estime que les médecins n'ont pas les compétences pour détecter un malade imaginaire, il faut les former
Si l'on estime qu'ils n'ont pas les moyens pour faire un VRAI diagnostic dés le départ, il faut investir dans ces moyens.

Beaucoup de gens se plaignent de douleurs dorsale et on les gave d'anti-douleurs pendant des années et multiplie les arrêts maladies car ils ne peuvent plus travailler. Un jour, le patient passe un IRM ou une radio et on se rend compte qu'il va falloir opérer car personne à vue le début d'hernie discale ou autre problème.

Si le médecin généraliste avait envoyé son patient passer un IRM directement (moins de 300€ d'après ce que j'ai lu c'est à dire moins de 10 jours d’arrêt de travail), on aurait éviter des couts bien plus important...

Ce que je n'ai toujours pas compris c'est à qui "on" veut "faire un petit choc" - aux salariés ou aux entreprises ?

Et deuzio je trouve problématique de parler simplement d' "absentéisme".

Même si un médecin signe un arrêt maladie, disons pour une maladie X dont le salarié ne souffre pas, il peut bien souffrir au travail. Seulement "souffrance au travail" n'est pas reconnu comme une maladie (tant qu'un harcèlement ou une pression trop importante n'est pas prouvée et reconnue).

Si on suppose vrai l'intention d'améliorer les conditions de travail, qui nous dit que les entreprises vont s'attaquer aux vrais problèmes ? Ne serait-il pas plus simple pour elles de licencier les salariés qui sont "trop souvent" malades ?

Je suis dubitatif qu'une telle mesure aille améliorer les conditions de travail.

diety a écrit :Ce que je n'ai toujours pas compris c'est à qui "on" veut "faire un petit choc" - aux salariés ou aux entreprises ?

Lorsque l'on parle d'absentéisme et du cout pour les entreprises, on sait tout de suite que l'on a affaire à des gens qui défendent les employeurs et non les salariés.

Si l'on se mettait du côté des salariés, on parlerais de "santé publique", on supprimerais les jours de carences (qui sont aussi nefaste pour les employeurs lorsqu'un travailleurs contagieux vient travailler) et les "60 Milliards de cout annuel" ( ca fait quand même 2000€ par actif et par an) serait mieux investi dans le diagnostic et les soins.

diety a écrit : Si on suppose vrai l'intention d'améliorer les conditions de travail, qui nous dit que les entreprises vont s'attaquer aux vrais problèmes ? Ne serait-il pas plus simple pour elles de licencier les salariés qui sont "trop souvent" malades ?

Je suis dubitatif qu'une telle mesure aille améliorer les conditions de travail.

Le meilleur moyen d'améliorer les conditions de travail, c'est de faire des CDI à temps variable avec une incitation qui fait que les entreprises aient envie de recruter le plus de salarié possible.
On éradiquerais le chômage de masse, on éradiquerait une bonne partie de la pression lié à la charge de travail (donc le risque de burnout) et l'on limiterait largement l'impact des troubles musculo-squelettique qui dépendent du nombre de répétition.