La grippe, moteur de la relance ?

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Modérateurs : superuser, Yves

Invité

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par Invité »

(faut dire qu'avec 8000 euros mensuel en moyenne pour un généraliste débutant,
@lobozo
C'est peut-être une moyenne, encore que j'aimerais savoir d'où vous la tirez.
Une moyenne recouvre une réalité disparate. Il y a aussi des médecins qui ne gagnent pas beaucoup, notamment à la campagne. C'est bien pour ça que certains maires déploient tant d'efforts pour en faire venir un.
Et puis un médecin ne fait pas que 7h par jour. En tous les cas j'en connais plusieurs qui commencent à 9h et finissent bien souvent à 20h.
De plus ils sont indépendants, leurs cotisations pour la maladie et la retraite, les assurances... sont beaucoup plus élevées que celles d'un salarié. Et de cette rémunération pharaonique, il faut déduire le remboursement du cabinet et de l'équipement, et les frais de secrétariat.
Si c'était si simple de gagner plein d'argent, pourquoi n'avez-vous pas fait médecine?
lobozo

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par lobozo »

serabeth a écrit : Si c'était si simple de gagner plein d'argent, pourquoi n'avez-vous pas fait médecine?
quelle remarque débile...
vous n'arriverez pas à me faire pleurer sur le sort des médecins libéraux (je ne parle pas des médecins des hopitaux). Vous voulez pas non plus plaindre les notaires ou les avocats ? Quand à la pénurie de médecins dans les campagnes et dans les banlieues, elle est soigneusement entretenue par le gouvernement et l'ordre des médecins grâce au numerus clausus: on limite le nombre d'étudiant en médecine pour entretenir la rareté (donc assurer un bon revenu moyen du médecin par tête).
Enfin sachez qu'un bac+8 au cnrs est embauché a moins de 2000 euros brut par mois et à peine plus pour un chercheur.

PS: pour votre info j'ai passé 10 ans sur les bancs de l'université, jusqu'au doctorat,mais moi je ne prétend pas être meilleur que les autres, je suis un sale c** qui vis avec le rmi depuis des lustres...
tristesir

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par tristesir »

Si c'était si simple de gagner plein d'argent, pourquoi n'avez-vous pas fait médecine?
Le concours de la première année n'a rien de simple.
Je serais curieux de connaitre l'origine sociale de tous ceux qui réussissent à passer cette année.

Je ne suis pas sûr que parmi les parents de ses aspirants médecins il y en ait beaucoup qui votent NPA 8)
francois78

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par francois78 »

c clair que sans papa-maman pour payer on peut pas faire médecine, les étudiants en médecine, pharmacie ou véto ne peuvent pas travailler à côté pendant les premières années ils ont trop d'heures, à cause des heures de TP, alors sans la famille...

c'est vrai qu'aujourd'hui être profession libéral c'est quand même ne pas risquer le chômage, ne pas passer d'entretien d'embauche, ne pas avoir de boss, le pied quoi :wink: l'inconvénient c'est qu'il faut aimer jouer au golf ! :lol:
Invité

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par Invité »

Je ne suis pas sûr que parmi les parents de ses aspirants médecins il y en ait beaucoup qui votent NPA 8)
Je ne vois pas le rapport.
Mais comme vous avez des analyses fines, d'habitude, je suppose que c'est de l'ironie et que vous n'en êtes pas à l'équation "riche = études supérieures = vote à droite" ??
L'Ordre des médecins est réac et à droite, mais il ne reflète pas les opinions politiques de tous les médecins.
francois78

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par francois78 »

bin l'équation "riche = vote à droite" c'est pas faux non plus, nan ? y a qu'a voir les votes à Neuilly ou Passy... bon c sûr qu'il y a des exceptions, mais... :roll:
tristesir

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par tristesir »

Mais comme vous avez des analyses fines, d'habitude, je suppose que c'est de l'ironie et que vous n'en êtes pas à l'équation "riche = études supérieures = vote à droite" ??
Il me semble que j'ai été assez clair. Combien de fils/filles de pauvres dans les rangs des médecins?
Cette profession est sûrement la "preuve par neuf" de la reproduction sociale.

Si on devenait riche en travaillant cela se saurait 8)

PS:
La plupart des très riches le sont par naissance et non pas parce qu'ils ont fait des études supérieures.
PS2:
Tu as des pauvres qui votent à droite, ils votent PS.
tranquille2

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par tranquille2 »

J'en connais plusieurs qui votent à gauche, vraiment à gauche (ça dépend du type d'élection).

Et j'en connais un qui a été pauvre durant ses études (il ne doit pas être le seul !) : droit à une bourse, en lien avec ses résultats scolaires, plus petits boulots. Bien sûr qu'il y a reproduction sociale, mais il y a aussi les aptitudes individuelles qui sont un facteur de réussite.

Je pense, Triste Sir, qu'il faut arrêter de cataloguer les médecins qui peuvent avoir plusieurs motivations dominantes pour faire leur métier : les uns, le prestige et l'argent, les autres, le soin d'autrui. Et puis d'autres motivations que je ne connais pas. Il ne faut pas oublier au moins la deuxième catégorie (ce qui se traduit dans l'orientation politique). Sinon, c'est avoir la même attitude de ceux qui prétendent que tous les chômeur sont des oisifs, des fainéants ou des malades.
lobozo

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par lobozo »

Personne ne dit que TOUT les médecins libéraux sont de droites, mais que en majorité, ils le sont, et que le conflit Bachelot/syndicats de médecins est un conflit interne à l'ump pour savoir qui va le plus profiter de la formidable manne de la grippe A. (la csmf et Michel Chassang qui demande la vaccination dans les cabinets est bien un syndicat de droite, voir ci-dessous)

Pour votre réflexion:

"Politiques
Les médecins ont toujours le coeur à droite Selon un récent sondage, près d'un praticien sur deux voterait Sarkozy. Et certains craignent une percée du FN.
Par Eric FAVEREAU

QUOTIDIEN : mardi 20 mars 2007

Au moins, c'est clair, il n'y a rien à voir, ni à entendre. Dans le hall de la faculté de médecine Pierreet‐Marie‐Curie, à Paris, il n'y a pas une affiche politique, ni le moindre tract d'un comité de soutien.
Et les dizaines d'étudiants qui entrent et sortent des amphis doivent être un peu bousculés pour aborder la question présidentielle. «On n'a jamais été bien politisés», lâche un jeune de première année. «Ah bon, dans les sondages, plus de 40 % de médecins votent Sarko ?» s'interroge Patrick. Un peu plus loin, trois étudiants, en D4, c'est‐à‐dire en sixième année. Ils vont voter pour le candidat UMP. «Moi, je suis juif, et l'antisémitisme a été vraiment un élément déclenchant. Avant, il y avait une ambiance délétère et, avec Sarkozy, cela a changé.» Les deux autres approuvent. L'un ajoute :«Et puis, bon, la valeur du travail, on s'y reconnaît.» Une opinion parmi d'autres, qui n'a certes aucune valeur de pronostic.
«Soubresauts digérés». Il n'empêche, la presse médicale a multiplié ces derniers jours les sondages.
Et tous ont mis en avant un glissement à droite des médecins. Ainsi selon le Quotidien du médecin (1), près d'un médecin sur deux (46 %) voterait pour Sarkozy au premier tour de la présidentielle, devant François Bayrou (24 %) et Ségolène Royal (18 %). En cas de second tour Sarkozy‐Royal, le ministre obtiendrait plus de 70 % des suffrages des médecins. Si le second tour opposait Sarkozy à Bayrou, le premier obtiendrait 54 % des votes des praticiens. «Les soubresauts du milieu médical, avec le plan Juppé en 1995, sont digérés. Maintenant, logiquement, les médecins retombent à droite. Comme toujours», explique un ancien directeur général de la santé. Ce glissement paraît d'autant plus vraisemblable que, depuis quelque temps, le gouvernement n'a pas manqué de «soigner» la médecine de ville. Entre les hausses du prix des consultations, l'ouverture annoncée d'un secteur optionnel, et le fait que, dans ses discours sur la santé, le candidat de l'UMP insiste sur «la responsabilisation» du patient et non sur l'augmentation régulière des honoraires pour expliquer la hausse du trou de la médecine de ville. Bref, tout concourt à séduire des
médecins lassés d'être accusés de tous les maux. «Et puis, dans les propositions de la gauche, remarque Claude Bronner, médecin généraliste à Strasbourg et président du syndicat Espace généraliste, il n'y a rien sur la médecine libérale. Et, quand on entend Ségolène Royal parler de gratuité, nous, médecins, n'aimons pas trop.» Mais comment expliquer également la popularité d'un François Bayrou ? «L'UDF a fait en 2005 une enquête sur les médecins libéraux, avec beaucoup de débats et de dialogues et, franchement, nous avons eu l'impression qu'il comprenait la problématique», poursuit Claude Bronner.
«Poujadisme». «Les sondages, moi, je n'y crois pas, tempère le Dr Michel Chassang, qui dirige la CSMF, le plus important des syndicats de médecins, proche de la droite. Ce qui m'inquiète plutôt, c'est la montée du populisme dans nos rangs. Et je crains beaucoup le vote du Front national. Aux différentes élections professionnelles, ce qui m'a frappé c'est la montée de la FMF [la Fédération des médecins de France, ndlr] , un conglomérat un peu confus, parfois proche de l'extrême droite. Il y a un mouvement poujadiste, antibureaucratie, et c'est cela la nouveauté.»
Un médecin spécialiste, non syndiqué, confirme : «Le discours de Sarkozy, valorisant le travail et la formation, va dans le sens des médecins. De plus, le médecin, dans son activité quotidienne, est confronté au monde de l'assistanat, à des gens qui ont des droits et pas beaucoup de devoirs. D'où cette dérive ultradroitière. D'autant que, si nos revenus n'ont pas baissé, c'est parce que l'on travaille de plus en plus. Le symbole des 35 heures agit, en plus, comme un épouvantail.» Et Michel Chassang d'enfoncer le clou : « Quand j'entends Ségolène Royal nous parler de rouvrir les dispensaires, c'est un retour en arrière. On a mis des années à les détruire, car c'est une mauvaise médecine....»
«Intox». Alors, le vote à droite des médecins est définitivement plié ? Christian Lehmann, écrivain et médecin généraliste, est plus mesuré. Ouvertement à gauche, il reste inquiet : «Il y a beaucoup d'intox. Les médecins ne se ressemblent pas tous. C'est un vaste panel, avec des médecins sociaux, des médecins hospitaliers, des médecins spécialistes qui vivent sur des niches à fric. Ce qui est sûr, c'est que le discours de Sarkozy leur plaît, surtout quand il répète qu'ils n'y sont pour rien dans les difficultés de la Sécu. Le problème, c'est la faiblesse du discours d'en face. Cela peut changer.
Ségolène Royal a dit des choses importantes sur l'inégalité dans l'accès aux soins. Il faudrait aller plus loin.» Et puis, dans le monde la santé, il n'y a pas que les médecins. Selon d'autres sondages, les infirmières seraient, elles, sensibles à Ségolène Royal.
(1) Réalisé par l'Ifop le 2 février auprès de 501 médecins.
tranquille2

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par tranquille2 »

Selon un récent sondage, près d'un praticien sur deux voterait Sarkozy
Et donc, justement, "près d'un praticien sur deux" ne voterait pas pour Sarkozy...
lobozo

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par lobozo »

pas très honnète, il faut citer tout le résultat: 49% Sarko + 24 % Bayrou... ce qui confirme en passant que Bayrou est bien considéré comme un mec de droite puisque qu'au 2ème tour on a 70% Sarko, 30 % Ségo
:lol:
maguy

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par maguy »

Je ne veux pas entrer dans la polémique, j'ai connu toutes sortes de médecins, arrogants, intéressés ou au contraire très humains.

Un sur deux vote pour l'autre, ça me semble être la moyenne nationale, non ???

Sauf que... depuis que la mise en place des forfaits, déremboursements et franchises, ils voient aussi leur patientèle (ou clientèle) se réduire comme peau de chagrin. Beaucoup hésitent à venir et ne viennent que lorsque leur état est aggravé.

Peut-être que beaucoup commencent à se rendre compte ce que signifie un système de solidarité et qu'ils en profitaient aussi.

Je ne déborde pas d'amour ou de respect systématique pour cette profession, ils ne sont pas des surhommes/femmes, juste des prestataires de service aussi utiles que mon mécano voiture.

N'empêche que les "autorités" les bafouent. Pire que du mépris, c'est une faute :evil:
francois78

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par francois78 »

maguy a écrit : Un sur deux vote pour l'autre, ça me semble être la moyenne nationale, non ???
au premier tour le nain fait moins de 30% je crois !

reste que les médecins qui refusent la cmu sont des vrais enf**** , et ils ne sont jamais sanctionnés, c'est dégeulasse. :evil:
yannick

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par yannick »

Oui, et puis une fois que la profession aura disparu on ira se faire soigner aux urgences, ou faire la queue devant les dispensaires comme dans les années 50/60 !

En tous cas leur colère (légitime : on les écarte tout de même d'un problème sanitaire), aura par le biais d'articles révélé certaines réflexions, qui moi aussi en tant que citoyen lambda, me touchent...
maguy

Re: La grippe, moteur de la relance ?

Message par maguy »

Ils ont reçu des directives de n'accorder que 4 minutes par patient dans les vaccinodromes (le terme est du Dr Lehmann et ça m'a plu). Imaginez les gens qui présentent une pathologie sérieuse avec plein de médocs à prendre, qui ne s'expriment pas trop bien...
Je répète c'est une FAUTE :evil:
reste que les médecins qui refusent la cmu sont des vrais enf**** , et ils ne sont jamais sanctionnés, c'est dégeulasse
Oui, mais je balance, non mais ! Et bientôt, ils seront contents de les trouver les cmu :mrgreen:
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