Re: Européennes 2009
Publié : 19 mai 2009
Concernant le front de gauche, les infos sur leur programme ne sont malheureusement pas accessibles de manière très rapide : il faut fouiner un peu. J'ai trouvé ceci :
" - L'impératif social: Au niveau de chaque nation comme sur le plan européen, tous les instruments disponibles doivent être mis prioritairement au service de l'emploi, de sa qualité et de sa sécurisation, de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et de l'éradication de la précarité; au service de la promotion des capacités humaines: formation, éducation, santé, culture, recherche, logement, salaire décent, conditions de travail humaines, retraites dignes. Cela vaut tout particulièrement pour les moyens financiers et les pouvoirs d'intervention dont doivent disposer les citoyennes et les citoyens, les salariées et les salariés dans l'entreprise, sans lesquels ces priorités resteraient des vœux pieux. Une logique de gauche doit viser à impulser un autre type de production alliant développement humain, social et écologique ce qui implique notamment une mise en œuvre des fonctions d'anticipation, de prévision et de programmation de la puissance publique indissociables de pratiques démocratiques, citoyennes et populaires. Cela implique, surtout dans la phase actuelle, la maîtrise du crédit pour orienter la gestion des entreprises dans le sens de ces nouvelles priorités, et ce depuis les régions jusqu'à la BCE. Elle doit également tendre vers une maîtrise publique du système bancaire pour parvenir à une politique européenne coordonnée en matière monétaire qui mette au centre de la construction européenne une stratégie de l'emploi et de lutte contre le chômage.
A cette fin la BCE doit être transformée dans ses missions pour être mise au service des populations et soumise à un contrôle démocratique. Ce qui nécessite aussi, au niveau des Etats un processus de réappropriation publique des systèmes bancaires et de crédit.
Face à la crise il faut mettre en œuvre un vrai bouclier social au plan européen. Celui-ci doit notamment permettre de s'opposer aux plans de licenciements comme aux délocalisations, d'augmenter les salaires les minimas sociaux et les pensions.
Il faut engager une harmonisation sociale par le haut, remettre en cause le dogme du libre échange, développer des services publics démocratisés et refuser leur libéralisation ; soutenir une politique industrielle respectueuse de l'environnement et créatrice d'emplois de qualité. On se doit aussi d'œuvrer à une large redistribution des richesses au moyen notamment des dispositifs fiscaux."
Ça ne me convainc qu'à moitié : développer les services publiques, c'est bien, mais si, du fait de la concurrence, cela détruit dans le privé un nombre d'emplois équivalent, ça va pas résorber le chômage. Il faudrait préciser les conséquences concrètes (que le publique emploi, pour un même volume de travail, + de personnes que le privé). De plus, la foutue "sécurité professionnelle et de formation" pondue il y a quelques années par le pcf et la cgt (et reprise par l'ump après) est vide de sens si l'on explique pas concrètement comment on va y arriver.
En dehors des programmes, il serait aussi bon de comparer les candidats : j'ai remarqué que les listes du front de gauche ne contenaient pratiquement pas de chômeurs, alors que dans celles du npa, il y en avait (et en plus, présentés comme "privés d'emplois"). C'est bien sûr à relativiser : ceci a un but purement électoraliste, et la proposition démagogique du npa d'interdire tous les licenciements est selon moi impossible à réaliser tant qu'on ne changera pas complètement de système (or, le npa le dit lui même, changer de système ne se fera pas du jour au lendemain. Donc l'interdiction complète des licenciements ne serait possible que pas avant plusieurs années). Et bien qu'ils aient des candidats chômeurs, c'est l'un des partis où il y a le - de militants chômeurs (ce qui est voulu et réalisé grâce à la dominante d'étudiants pseudos-intellectuels ne s'intéressant qu'à eux-même, ce qui empêchent de prendre sérieusement en compte le problème du chômage).
Enfin j'ai l'impression que europe écologie met très en avant la création d'emplois (verts), ce qui est un bon point. Il faudrait voir la cohérence des propositions avancées pour y parvenir.
" - L'impératif social: Au niveau de chaque nation comme sur le plan européen, tous les instruments disponibles doivent être mis prioritairement au service de l'emploi, de sa qualité et de sa sécurisation, de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et de l'éradication de la précarité; au service de la promotion des capacités humaines: formation, éducation, santé, culture, recherche, logement, salaire décent, conditions de travail humaines, retraites dignes. Cela vaut tout particulièrement pour les moyens financiers et les pouvoirs d'intervention dont doivent disposer les citoyennes et les citoyens, les salariées et les salariés dans l'entreprise, sans lesquels ces priorités resteraient des vœux pieux. Une logique de gauche doit viser à impulser un autre type de production alliant développement humain, social et écologique ce qui implique notamment une mise en œuvre des fonctions d'anticipation, de prévision et de programmation de la puissance publique indissociables de pratiques démocratiques, citoyennes et populaires. Cela implique, surtout dans la phase actuelle, la maîtrise du crédit pour orienter la gestion des entreprises dans le sens de ces nouvelles priorités, et ce depuis les régions jusqu'à la BCE. Elle doit également tendre vers une maîtrise publique du système bancaire pour parvenir à une politique européenne coordonnée en matière monétaire qui mette au centre de la construction européenne une stratégie de l'emploi et de lutte contre le chômage.
A cette fin la BCE doit être transformée dans ses missions pour être mise au service des populations et soumise à un contrôle démocratique. Ce qui nécessite aussi, au niveau des Etats un processus de réappropriation publique des systèmes bancaires et de crédit.
Face à la crise il faut mettre en œuvre un vrai bouclier social au plan européen. Celui-ci doit notamment permettre de s'opposer aux plans de licenciements comme aux délocalisations, d'augmenter les salaires les minimas sociaux et les pensions.
Il faut engager une harmonisation sociale par le haut, remettre en cause le dogme du libre échange, développer des services publics démocratisés et refuser leur libéralisation ; soutenir une politique industrielle respectueuse de l'environnement et créatrice d'emplois de qualité. On se doit aussi d'œuvrer à une large redistribution des richesses au moyen notamment des dispositifs fiscaux."
Ça ne me convainc qu'à moitié : développer les services publiques, c'est bien, mais si, du fait de la concurrence, cela détruit dans le privé un nombre d'emplois équivalent, ça va pas résorber le chômage. Il faudrait préciser les conséquences concrètes (que le publique emploi, pour un même volume de travail, + de personnes que le privé). De plus, la foutue "sécurité professionnelle et de formation" pondue il y a quelques années par le pcf et la cgt (et reprise par l'ump après) est vide de sens si l'on explique pas concrètement comment on va y arriver.
En dehors des programmes, il serait aussi bon de comparer les candidats : j'ai remarqué que les listes du front de gauche ne contenaient pratiquement pas de chômeurs, alors que dans celles du npa, il y en avait (et en plus, présentés comme "privés d'emplois"). C'est bien sûr à relativiser : ceci a un but purement électoraliste, et la proposition démagogique du npa d'interdire tous les licenciements est selon moi impossible à réaliser tant qu'on ne changera pas complètement de système (or, le npa le dit lui même, changer de système ne se fera pas du jour au lendemain. Donc l'interdiction complète des licenciements ne serait possible que pas avant plusieurs années). Et bien qu'ils aient des candidats chômeurs, c'est l'un des partis où il y a le - de militants chômeurs (ce qui est voulu et réalisé grâce à la dominante d'étudiants pseudos-intellectuels ne s'intéressant qu'à eux-même, ce qui empêchent de prendre sérieusement en compte le problème du chômage).
Enfin j'ai l'impression que europe écologie met très en avant la création d'emplois (verts), ce qui est un bon point. Il faudrait voir la cohérence des propositions avancées pour y parvenir.
Qu'est-ce que tu veux dire par là ?tristesir a écrit :On t'attendait pour que tu le fassesEuh, et si on parlait des propositions des différentes listes vis à vis du chômage ?