L'Emploi et le Chômage en Débats

bonjour,

les journaleux " une grande mafia" au service du pouvoir

Pas tous... Méfions-nous des amalgames...

bebert a écrit :Pas tous... Méfions-nous des amalgames...

Non, pas tous! Par exemple les journalistes chomeurs payés à la pige!

Pour moi, parler de chômeur heureux est une abération !



Concrètement, vous estimez a combien le nombre de ces "heureux" chômeurs ? je veux dire, parmi l'ensemble de ceux qui doivent se justifier perpétuellement sur leur statuts, vivre avec un budget mensuel parfois très bas, être catalogué publiquement de fainéant dans l’âme vous les trouvez ou ces personnes ?


Je vois la dedans une manière détournée de faire passer le message : "vous qui êtes au chômage et qui en subissez les conséquences regardez comment des personnes, chômeurs comme vous, ont l'air d'y voir une vraie opportunité dans leurs vie..."


Une provocation déguisée, rien de plus.



Cela dit, j'ai parcourue la discussion en long en large et j'ai trouvé le message d'Anouchka (p3) particulièrement évocateur de la réalité pur et dur qu'engendre la précarité.

Concrètement, vous estimez a combien le nombre de ces "heureux" chômeurs ? je veux dire, parmi l'ensemble de ceux qui doivent se justifier perpétuellement sur leur statuts, vivre avec un budget mensuel parfois très bas, être catalogué publiquement de fainéant dans l’âme vous les trouvez ou ces personnes ?

Il faut être chômeur de très longue durée et savoir passer outre les imbécillités qu'on raconte.

Vu la perversité du système de travail actuel, je suis sans doute moins malheureuse que dans un emploi pourri avec des chefaillons qui menacent de la porte à tout moment.

Evidemment, il faut en passer par toutes les périodes de doute, de questions, de découragement, etc.

La précarité, je la vis tous les jours depuis 10 ans en ASS et habitant Paris où le loyer me bouffe presque tout. Mais au moins je résiste dans ma tête. Curieusement, je suis plus enviée que l'inverse.

"vous qui êtes au chômage et qui en subissez les conséquences regardez comment des personnes, chômeurs comme vous, ont l'air d'y voir une vraie opportunité dans leurs vie..."

Où est le problème? Tu préfères que les gens qui sont au chômage (depuis longtemps) soient tout contrits et s'excusent d'être au chômage en allant faire un pèlerinage au siège du MEDEF à Paris en marchant sur les genoux et en se flagellant? Si on n'a pas d'emploi on doit être malheureux ou si on ne l'est pas autant qu'on devrait l'être il faut donner l'impression aux autres qu'on l'est?

La vie n'existe pas hors du travail et de l'exploitation? Born to be exploited?

Tu préfères que les gens qui sont au chômage (depuis longtemps) soient tout contrits

Vivivi... et marcher la tête basse et couverte de cendres, en haillons avec un grand écriteau marqué d'une cible pour faire plus victime, pourquoi pas ?

Ca aurait de la gueule ces processions de "chômeurs" qui (sans se flageller, faut pas charrier) afficheraient leur manque de valeur marchande.

Pourquoi ne pas les clouer au pilori, cela ferait un peu d'animation pour les "bons" travailleurs, quoiqu'au prix des légumes...

Nous avons de sévères problèmes financiers, mais est-ce mieux que de partir tous les matins au boulot avec la peur au ventre ?

Il ne s'agit pas d'être heureux en tant que chômeur. Simplement ne pas résumer sa vie à être exploité et trouver des bonheurs tout simples. Comme je n'ai pas de jardin à cultiver, je cultive le reste à ma bibliothèque.

FW190 a écrit :Pour moi, parler de chômeur heureux est une abération !

Il faut peut-être que vous alliez chercher le bonheur ailleurs que dans seule la reconnaissance professionnelle...
1/- le statut de chômeur n'est pas une gratification
2/- la personne ne se réduit pas à un statut professionnel
3/- "tel un arbre je ne tombe pas, je ne tombe que si l'on m'abat"

Il faut peut-être que vous alliez chercher le bonheur ailleurs que dans seule la reconnaissance professionnelle..

Très juste Leila, on est autre chose que de la chair à exploiter, une machine à rapporter du fric. D'ailleurs, nous avons notre utilité sociale, nous servons d'épouvantails et de chiffon rouge aux travailleurs. Pratique pour le chantage à la lourde
Ah, et puis nous sommes une vraie manne pour les presta en tout genre.

Combien de gens fait-on travailler, hmmmm ????

l'ensemble de ceux qui doivent se justifier perpétuellement sur leur statuts, vivre avec un budget mensuel parfois très bas, être catalogué publiquement de fainéant dans l’âme

Voilà ce que FW190 a écrit. Il parle de la mauvaise opinion des autres sur le chômeur, il parle du manque d'argent, il ne dit pas : avoir un travail est ma seule raison de vivre.

Born to be exploited?

No, man. Born to be wild... Assedic moto club, quatre millions de membres...

Le premier bonheur du chômeur, il le découvre le jour où il s'aperçoit qu'il ne sait plus comment régler son réveil...

Et il y en a plein d'autres, je vous laisse compléter la liste...(En ce qui me concerne, je ne culpabilise PAS DU TOUT d'être chômeur...)

être catalogué publiquement de fainéant dans l’âme

Ce que je m'en fiche

On est toujours le fainéant ou l'imbécile de quelqu'un...

Hola y a de l'action sur l'topic !


J'ai lu a demi mots dans vos réponses le fait que le travail répond a des besoins que l'on peut satisfaire d'une manière différente, admettons...


- Pour la reconnaissance sociale, je suis d'accord, on peut trouver une valorisation a faire du bénévolat, aider son entourage etc, le tout sans rémunération !

- Pour ne pas ressentir l'ennui ? on arrive assez bien a "meubler" une journée si l'on y réfléchit bien, sans qu'on ai besoin d'une grande imagination pour ça.

- Pour ne pas être une charge pour l'état ?, ah, on rentre dans l'vif du sujet là, s'agissant des allocations chômage rien nous empêche de les refuser, et si l'on aide la société autrement pourquoi culpabiliser ? Après, je ne me vois pas toucher les alloc pendant 107ans hein !

- Pour "gagner sa vie" ? allez je simplifie a tort (ou a raison), pour moi vivre sans revenu décent est une affaire de compromis, l'idée dans la société de consommation c'est qu'à un besoin correspond un produit / service payant, donc, pour dépenser le moins, ya pas 36 solutions ! On réduit ses besoins, ses désirs, on fabrique / répare soi même ce dont on se sert, on utilise au maximum ce que l'on possède.


Mais ce qui est problématique, c'est qu'avec l'augmentation du coût de la vie (ça va de l'essence au loyer), on se demande des fois s'il ne faut pas une paye de banquier pour vivre correctement (ne voulant pas dire partir au soleil une fois par mois) en ville. J'ai bien dis en ville, car a la campagne, quoi qu'on en dise, on sera moins tenté de dépenser car pas de centre commercial a proximité, un coût immobilier généralement moins élevé, la possibilité d'avoir pour certains un jardin...


Plutôt que d’être pauvre ou quasi pauvre dans un pays que l'on dit "riche" pourquoi ne pas penser a l'inverse : décider de partir dans un pays ou le coût de la vie est inférieur et y vivre avec une certaine aisance ?

Je lance mon pavé dans la mare : est ce que la frustration a un coût pour les personnes qui en sont "victime" ? Peut être que les économies faites ici et là, les serrages de ceinture nous coûte finalement, mais d'une autre manière, (sur le plan physique, mental)...

les chômeurs ne vivent pas aux frais de l’État, en revanche, l’État vit aux frais des travailleurs...

FW190, probablement inspiré de Focke-Wulf Fw 190 curieux comme référence.

Je lance mon pavé dans la mare : est ce que la frustration a un coût pour les personnes qui en sont "victime" ?

Est-ce que la fièvre acheteuse fait disparaître les frustrations des gens qui ont les moyens (cela inclus le crédit) de consommer tout et n'importe quoi?
Est-ce que la frustration des gens est dans le fait de ne pas consommer ou dans le fait que le sphère sociale nie leur existence parce qu'ils n'ont pas d'emploi et qu'ils ne peuvent pas exhiber les signes extérieurs qui prouve qu'ils ont un emploi?

Quand on est convaincu en profondeur qu'on a une existence et une personnalité propres je pense qu'on commence à s'interroger sur le bien fondé de la consommation d'objets censés prouvés aux autres et à soi-même que c'est le cas.