Nouvelles sanctions contre les sans-emploi !!!

[tristesir]

on donne les moyens aux gens d'y arriver

Donner ces moyens cela peut vouloir dire:
1) Créer de la concurrence
2) Remettre en question l'ordre social

Il parait qu'il ne faut pas donner de poissons aux gens mais leur apprendre à pêcher.
Mais comment vont ils payer les poissons à leur propriétaire qui ne leur a pas demandé de les pêcher?

[romain23]

parait qu'il ne faut pas donner de poissons aux gens mais leur apprendre à pêcher.

Tiens, justement, manifestation des pecheurs, en Bretagne, qui ont distribué leur poisson gratuitement aux gens pour etre soutenus dans leurs revendications!

Alors, elle est pas belle la vie

[tristesir]

Tiens, justement, manifestation des pecheurs, en Bretagne, qui ont distribué leur poisson gratuitement aux gens pour etre soutenus dans leurs revendications!

Ils n'ont pas distribué des cannes à pêche mais des poissons, ca illustre bien mon point 1

[romain23]

mais des poissons, ca illustre bien mon point 1


Peut etre, par contre, il n'est pas précisé si les poissons sont OGN, ou radio-actifs? C'est peut-etre cela la canne à pèche!

[renaud21]

Quelqu'un dans ce sujet m'a répondu ceci :

"La société n'a pas besoin d'artistes, de philosophes, d'historiens ? Et " les besoins des entreprises " sont ils ceux de la société toute entière ? Contrairement à une idée reçue, parce que largement matraquée dans la presskiment et sur les ondes, les entreprises ne créent pas des " richesses ", mais une foultitude de gadgets à la con, hautement périssables et royalement inutiles quoique hors de prix. Comme dit Maguy : décroissons, décroissons !"

Moi aussi je suis pour la décroissance, mais d'abord celle du chomage. Je ne remet pas en cause les d'artistes, philosophes, etc. Je dénonce juste l'énorme tabou de l'orientation. Des milliers de personnes ont des diplomes dans les mauvaises filières. Quelque soit le taux de chomage, la mal-orientation est un autre problème.

[maguy]

C'est quoi une mauvaise orientation

Que serait un pays sans sa langue, ses musiciens, ses artistes, ses chercheurs, ses savants ? Un ramassis de marchands et d'acheteurs ?

Je me souviens lorsque je suis entrée en 4ème, il fallait choisir une seconde langue vivante. Je ne vous dis pas le nombre d'élèves dont les parents ont choisi le russe.

Et pas pour le plaisir de lire Dostoïevky dans le texte, mais on était en pleine guerre froide !

Et combien ont choisi des filières "de demain" genre informatique il y a quelques années ?

Car une formation dure des années et ce qui est un besoin aujourd'hui ne le sera plus demain. Ou bien on aura trouvé des esclaves moins chers.

Moi j'aime l'histoire et j'apprévie que certains aient pris la peine de traduire le latin, l'égyptien ou l'ancien grec.

Même les golden boys des années 80, les traders aux dents longues ne sont plus des stars.

Je sais bien que le mot "culture" surtout un peu classique est devenu un gros mot, mais il n'y a pas que le marché, il y a aussi et surtout des dons différents, pourquoi les non-faiseurs de fric n'auraient pas leur place ?

[diety]

C'est quoi une mauvaise orientation

J'aime ta question !

Le Canard enchaîné aurait répondu: Une mauvaise orientation est une orientation que vous avez choisie. (Une bonne orientation est une que l'on a choisi pour vous)

C'est le Canard aussi qui fait la blague qui n'en est pas une: "Qu'est-ce qu'une offre acceptable d'emploi ?" - "C'est une offre que vous avez envie de refuser".

[maguy]

sacré Canard

N'empêche, pourquoi chaque personne devrait avoir une valeur vénale ?

Ou donnée par son travail ?

Et tous les fils de... ou les rentiers qui vivent sur la misère du monde, on en fait quoi, on les noie ????

[diety]

Et tous les fils de... ou les rentiers qui vivent sur la misère du monde, on en fait quoi, on les noie ????

Je refuse de répondre sans la présence de mon avocat.

[maguy]

Nous sommes d'accord Diety

[renaud21]

"C'est quoi une mauvaise orientation" : certains le font expres de nier ce problème ou quoi ?
Une mauvaise orientation c'est quand on a des diplômes qui ne servent à rien car il y a peu de boulots correspondant à ce diplome ou ce profil.
Je ne défend pas le marché, au contraire. Mais tant qu'on est pas dans un monde idéal, on sera confronté à ce problème.
Je le répète : EN FRANCE DES 10 AINES DE MILLIERS DE PERSONNES OBTIENNENT UN DIPLOME QUI NE SERT A RIEN CAR IL N'Y A PAS ASSEZ DE BOULOT CORRESPONDANT DANS LEUR BRANCHE. Par exemple, les filières littéraires ou de sciences humaines donnent trop de diplomes. ARRETEZ ! je n'ai jamais dit qu'il fallait remettre en question ces filières. Je dis juste qu'il faut remettre en question LE NOMBRE DE DIPLOMES DONNEES DANS CES FILIERES. Par exemple par un système de quotas (ou un autre système, je m'en fout, du moment que ca marche) pour la première année : au lieu d'ouvrir la formation à 14000 personnes, la limiter à 13 ou 12000. C'est pourtant pas compliqué à comprendre bon sang. Tous ces milliers de diplomés malchanceux font quoi, quand ils ne trouvent pas de boulot dans le profil correspondant à leur diplomes ? ils galèrent. Et maintenant ils se tapent les formations semi-obligés du gouvernement dans les emplois porteurs.
Certains devraient redessendre sur terre : c'est bien beau de rêver à un monde meilleur, mais si on ne fait que ca, on aide pas ceux qui souffrent en ce moment !

[Monolecte]

Le problème n'est pas le diplôme, mais le recrutement.
En France, les recruteurs font de la copie conforme. Un modèle de salarié = un modèle de candidat. On se fout du contenu de ta formation et des compétences qu'elle te donne : les recruteurs font de la réassurance en n'embauchant que des profils qui leur ressemble. Il y a donc les écoles qui produisent des mecs à recruter, car la génération d'avant a pris les manettes et des écoles qui produisent des chômeurs, parce qu'il n'y a pas de génération d'avant aux manettes.

Ici, un historien en gestion clientèle ou communication, c'est inenvisageable. Dans la plupart des autres pays, le concept même de profil atypique n'existe pas : tu as des compétences, des potentiels et tu as l'occasion de les mettre en valeur, de les développer...

[maguy]

Le problème n'est pas le diplôme, mais le recrutement.
En France, les recruteurs font de la copie conforme. Un modèle de salarié = un modèle de candidat

C'est ça

EN FRANCE DES 10 AINES DE MILLIERS DE PERSONNES OBTIENNENT UN DIPLOME QUI NE SERT A RIEN CAR IL N'Y A PAS ASSEZ DE BOULOT CORRESPONDANT DANS LEUR BRANCHE

Si tu avais lu, tu aurais compris ce que je voulais dire.

Entre le moment du choix de la direction du cursus, il se passe des années pendant lesquelles les besoins du marché changent. Ce qui paraissait une bonne idée au départ ne l'est plus 6 ou 7 ans après.

J'ai même entendu qu'il était très prisé d'avoir travaillé à l'étranger, mouarf je me marre

Certains devraient redessendre sur terre : c'est bien beau de rêver à un monde meilleur, mais si on ne fait que ca, on aide pas ceux qui souffrent en ce moment !

Si ça peut te rassurer, je vis bien les pieds sur terre et pas au pays des Bisounours et je fais aussi partie de ceux qui galèrent et ce n'est pas à bientôt 54 ans que ça va changer et ça fait plus de 10 ans que ça dure.

De toutes façons, on peut épiloguer des heures dessus, il n'en reste pas moins que beaucoup d'emplois ont été détruits et que le compte n'y est pas.

[superuser]

Bah, c'est de la faute aux universités et à l'école s'il y a du chômage, hein ? D'ailleurs, c'est aussi de la faute aux allocations chômage s'il y a du chômage, pas vrai ? C'est de la faute aux immigrés s'il y a du chômage, ils nous piquent le boulot que les Français veulent pas faire...

Que de poncifs ! Quel simplisme !

TRÊVE DE CONNERIES

Le problème numéro un, c'est le chômage. S'il y a du chômage, c'est d'abord parce que les entreprises veulent rentabiliser au maximum, y compris et surtout leur masse salariale, quitte à sous-payer des gens qu'on fait travailler en sous-effectifs, ou à délocaliser la production là où la main d'œuvre ne coûte rien.

Le Bac n'y est pour rien (ce n'est pas le Bac qui a perdu de la valeur, mais le marché du travail qui, n'ayant que l'embarras du choix, fait de la surenchère de diplômes et donc les déprécie tous). A une époque, on rentrait dans une banque avec son certificat d'études.

L'orientation non plus (j'ai connu une époque où les diplômés en sociologie étaient les bienvenus dans toutes les entreprises et où on formait les nouveaux entrants, sans exiger d'eux un profil strict qui frise le débile comme aujourd'hui).

Et si "les diplômes ne servent à rien", c'est parce que le marché du travail - donc les employeurs - en ont décidé ainsi.

(De plus, ton délire de quotas, ça pue le Sarko.)

[tristesir]

Je dis juste qu'il faut remettre en question LE NOMBRE DE DIPLOMES DONNEES DANS CES FILIERES. Par exemple par un système de quotas (ou un autre système, je m'en fout, du moment que ca marche) pour la première année : au lieu d'ouvrir la formation à 14000 personnes, la limiter à 13 ou 12000. C'est pourtant pas compliqué à comprendre bon sang.

Où as tu lu que toutes les études servaient à trouver un emploi?
Un diplôme sert seulement à attester que tu maîtrises un corpus de connaissances, ce n'est pas un contrat d'assurance contre le chômage quoiqu'en disent certains.

L'université a pour but de développer les savoirs et de les transmettre.

En ce moment, si les diplômes devaient être en adéquation avec ce que réclament à grands cris les patrons ils faudrait une licence, un master, voire un doctorat en restauration, btp, hôtellerie,plonge. Liste non exhaustive.