Quand les taux d'interet de leurs prets auront doublé, ils feront une réunion en urgence et on aura des cris et des larmes....Yves a écrit :Reste que le régime Unédic est dans le rouge vif (avec 21 milliards de déficit cumulé).
Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
Une perle :willemijns a écrit :http://www.francetvinfo.fr/politique/in ... 58597.html
"Les salariés de plus de 65 ans, jusqu'ici exonérés de cotisations Unédic, contribueront eux aussi au régime."
Les salariés de plus de 65 ans - il y en a combien en France ? Deux ? Peut-être même trois ?
Heureusement qu'ils sont là, sans leur précieuse contribution, l'Unédic serait vraiment dans la merde....!


Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
il va en avoir de plus en plus, c'est pour cela que c'est inscrit dedans maintenant. pour info il y a un déficit de 21 milliards d'euros.
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
RE:
http://actu.orange.fr/france/chomage-ac ... 92986.html
Droits rechargeables et diminution des indemnités pour les cadres!ET remise en question des règles de cumul petits boulots et indemnisations...
Rien sur les minimas sociaux....(oui, je sais, on n'existe plus depuis longtemps!)
http://actu.orange.fr/france/chomage-ac ... 92986.html
Droits rechargeables et diminution des indemnités pour les cadres!ET remise en question des règles de cumul petits boulots et indemnisations...
Rien sur les minimas sociaux....(oui, je sais, on n'existe plus depuis longtemps!)
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
Les minimas sociaux ne relèvent pas de l'Unédic, donc des négociations qui viennent de s'achever.
Ce qui va changer - source Ouest-France - http://www.ouest-france.fr/assurance-ch ... rd-2029404
DROITS RECHARGEABLES
Ce dispositif, prévu par la loi sur la sécurisation de l'emploi de 2013, permet notamment de repousser le moment où un chômeur abonné aux contrats courts voit ses droits prendre fin.
Si un salarié accumule par exemple 12 mois de droits à allocations et n'en consomme que quatre avant de retrouver un travail, il conserve les huit autres, qu'il pourra utiliser lors de périodes de chômage ultérieures jusqu'à épuisement du stock.
Sa situation sera alors de nouveau évaluée et de nouveaux droits accordés en fonction des périodes travaillées entre-temps.
Il lui suffira alors d'avoir accumulé 150 heures de travail (l'équivalent d'un mois), même en plusieurs fois, au lieu de 610 (quatre mois) dans le droit commun, pour retrouver des droits à indemnisation correspondant à la durée travaillée.
ACTIVITÉ RÉDUITE
Suppression des seuils au-delà desquels cumuler revenus d'activité et indemnisation chômage n'est plus possible (75% de l'ancienne rémunération, 110 heures travaillées dans le mois, 15 mois de cumul revenu d'activité-indemnisation). L'objectif est d'éviter la chute de revenu qui se produit lorsqu'un de ces seuils est atteint - un effet qui peut s'avérer dissuasif pour la reprise d'emploi.
La formule proposée pour le calcul de l'allocation versée en complément du revenu d'activité est en outre plus favorable et assure à son bénéficiaire une ressource supérieure à l'indemnité chômage qu'il toucherait s'il ne travaillait pas du tout.
INTÉRIMAIRES
Seul changement pour les travailleurs intérimaires : l'application, pour ceux qui ont une activité réduite, de la même formule de calcul de l'allocation complémentaire.
Selon l'Unédic, sous réserve de vérifications, cela pourrait se traduire pour eux par un complément d'allocation moins élevé mais une durée d'indemnisation plus longue.
CALCUL DE L'ALLOCATION CHÔMAGE
L'allocation journalière ne peut-être inférieur à 57 % du salaire de référence, au lieu de 57,4 % aujourd'hui.
INTERMITTENTS DU SPECTACLE
Plafonnement du cumul entre indemnités et revenus d'activité des intermittents du spectacle à 175 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale, soit 5 475,75 € bruts par mois.
Introduction d'un délai de carence pour la prise en charge par l'assurance chômage.
Augmentation du taux global des cotisations des intermittents et de leurs employeurs de 10,8 % à 12,8 %. Ouverture d'une concertation avec les pouvoirs publics avant la fin 2014 sur la lutte contre la précarité dans ce secteur, notamment en favorisant le recours au contrat à durée indéterminée, et sur la liste des emplois concernés.
INDEMNISATION DIFFÉRÉE
Le plafond du délai de carence pour le versement d'allocations chômage en cas d'indemnités supra-légales est porté de 75 à 180 jours et le calcul de ce délai est modifié. Pour les personnes ayant perdu leur emploi à la suite d'un licenciement pour motif économique, les règles actuellement en vigueur continueront de s'appliquer.
SENIORS
L'âge auquel les demandeurs d'emplois seniors bénéficient du maintien de leurs allocations jusqu'à la date de leur retraite à taux plein est porté à 62 ans pour ceux qui sont nés à compter du 1er janvier 1955, au lieu de 61 ans.
L'âge à partir duquel les allocations cessent d'être servies est porté à 67 ans pour les bénéficiaires nés à compter du 1er janvier 1955, au lieu de 66 ans.
Création d'une contribution spécifique de solidarité versée au régime d'assurance chômage pour les salariés de 65 ans et plus, jusqu'ici exonérés de cotisations chômage. Le taux de cette contribution sera équivalent au droit commun, soit 6,4 % (4 % à la charge de l'employeur, 2,4 % du salarié).
DURÉE DE LA CONVENTION
La nouvelle convention est conclue pour 24 mois et entrera en vigueur au 1er juillet prochain, les règles de l'actuelle convention s'appliquant jusqu'au 30 juin.
Les parties signataires se réuniront tous les six mois pour suivre sa mise en œuvre et l'évolution financière du régime.
PRÉPARATION DE LA PROCHAINE NÉGOCIATION
Constitution d'un groupe de travail paritaire avant la fin du premier semestre de 2014, pour se pencher sur la modulation éventuelle des conditions d'indemnisation et des contributions, sur les modalités de calcul des allocations, la mise en œuvre d'une aide spécifique à la reconversion professionnelle et une simplification de la réglementation en vigueur.
Concertation avec l'État sur une affiliation obligatoire des personnels non statutaires et contractuels des employeurs publics au régime d'assurance chômage.
Ce qui va changer - source Ouest-France - http://www.ouest-france.fr/assurance-ch ... rd-2029404
DROITS RECHARGEABLES
Ce dispositif, prévu par la loi sur la sécurisation de l'emploi de 2013, permet notamment de repousser le moment où un chômeur abonné aux contrats courts voit ses droits prendre fin.
Si un salarié accumule par exemple 12 mois de droits à allocations et n'en consomme que quatre avant de retrouver un travail, il conserve les huit autres, qu'il pourra utiliser lors de périodes de chômage ultérieures jusqu'à épuisement du stock.
Sa situation sera alors de nouveau évaluée et de nouveaux droits accordés en fonction des périodes travaillées entre-temps.
Il lui suffira alors d'avoir accumulé 150 heures de travail (l'équivalent d'un mois), même en plusieurs fois, au lieu de 610 (quatre mois) dans le droit commun, pour retrouver des droits à indemnisation correspondant à la durée travaillée.
ACTIVITÉ RÉDUITE
Suppression des seuils au-delà desquels cumuler revenus d'activité et indemnisation chômage n'est plus possible (75% de l'ancienne rémunération, 110 heures travaillées dans le mois, 15 mois de cumul revenu d'activité-indemnisation). L'objectif est d'éviter la chute de revenu qui se produit lorsqu'un de ces seuils est atteint - un effet qui peut s'avérer dissuasif pour la reprise d'emploi.
La formule proposée pour le calcul de l'allocation versée en complément du revenu d'activité est en outre plus favorable et assure à son bénéficiaire une ressource supérieure à l'indemnité chômage qu'il toucherait s'il ne travaillait pas du tout.
INTÉRIMAIRES
Seul changement pour les travailleurs intérimaires : l'application, pour ceux qui ont une activité réduite, de la même formule de calcul de l'allocation complémentaire.
Selon l'Unédic, sous réserve de vérifications, cela pourrait se traduire pour eux par un complément d'allocation moins élevé mais une durée d'indemnisation plus longue.
CALCUL DE L'ALLOCATION CHÔMAGE
L'allocation journalière ne peut-être inférieur à 57 % du salaire de référence, au lieu de 57,4 % aujourd'hui.
INTERMITTENTS DU SPECTACLE
Plafonnement du cumul entre indemnités et revenus d'activité des intermittents du spectacle à 175 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale, soit 5 475,75 € bruts par mois.
Introduction d'un délai de carence pour la prise en charge par l'assurance chômage.
Augmentation du taux global des cotisations des intermittents et de leurs employeurs de 10,8 % à 12,8 %. Ouverture d'une concertation avec les pouvoirs publics avant la fin 2014 sur la lutte contre la précarité dans ce secteur, notamment en favorisant le recours au contrat à durée indéterminée, et sur la liste des emplois concernés.
INDEMNISATION DIFFÉRÉE
Le plafond du délai de carence pour le versement d'allocations chômage en cas d'indemnités supra-légales est porté de 75 à 180 jours et le calcul de ce délai est modifié. Pour les personnes ayant perdu leur emploi à la suite d'un licenciement pour motif économique, les règles actuellement en vigueur continueront de s'appliquer.
SENIORS
L'âge auquel les demandeurs d'emplois seniors bénéficient du maintien de leurs allocations jusqu'à la date de leur retraite à taux plein est porté à 62 ans pour ceux qui sont nés à compter du 1er janvier 1955, au lieu de 61 ans.
L'âge à partir duquel les allocations cessent d'être servies est porté à 67 ans pour les bénéficiaires nés à compter du 1er janvier 1955, au lieu de 66 ans.
Création d'une contribution spécifique de solidarité versée au régime d'assurance chômage pour les salariés de 65 ans et plus, jusqu'ici exonérés de cotisations chômage. Le taux de cette contribution sera équivalent au droit commun, soit 6,4 % (4 % à la charge de l'employeur, 2,4 % du salarié).
DURÉE DE LA CONVENTION
La nouvelle convention est conclue pour 24 mois et entrera en vigueur au 1er juillet prochain, les règles de l'actuelle convention s'appliquant jusqu'au 30 juin.
Les parties signataires se réuniront tous les six mois pour suivre sa mise en œuvre et l'évolution financière du régime.
PRÉPARATION DE LA PROCHAINE NÉGOCIATION
Constitution d'un groupe de travail paritaire avant la fin du premier semestre de 2014, pour se pencher sur la modulation éventuelle des conditions d'indemnisation et des contributions, sur les modalités de calcul des allocations, la mise en œuvre d'une aide spécifique à la reconversion professionnelle et une simplification de la réglementation en vigueur.
Concertation avec l'État sur une affiliation obligatoire des personnels non statutaires et contractuels des employeurs publics au régime d'assurance chômage.
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
Assurance-chômage : pourquoi le compte n'y est pas
Source : Le Figaro - http://www.lefigaro.fr/emploi/2014/03/2 ... st-pas.php
ANALYSE - Cette énième renégociation de la convention d'assurance chômage, que le Medef promettait comme historique, aura été loin de tenir ses engagements.
Le projet d'accord de nouvelle convention d'assurance chômage, trouvé dans la douleur au cours de la nuit de vendredi à samedi après deux jours de discussion, a tout d'un texte inachevé, pour ne pas dire bancal. Les futurs signataires (Medef, CGPME, UPA, CFDT, CFTC et FO) se féliciteront bien entendu du juste compromis dégagé. Et les organisations qui refuseront d'y apposer leur paraphe (CGT et CFE-CGC) stigmatiseront un nouveau recul des droits des demandeurs d'emploi, injustifiable en cette période de montée du chômage. Quoi qu'il en soit, les nouvelles règles d'indemnisation définies ne vont pas aussi loin que les camps patronaux et syndicaux le laissaient penser. Chacun a dû remiser au placard ses grandes ambitions pour dégager, comme à chaque fois, un consensus acceptable.
• LES OBJECTIFS INITIAUX DU MEDEF:
Le Medef, d'abord, avait fait de cette renégociation le symbole de sa volonté de remettre la France en ordre de marche. Les objectifs initiaux étaient simples: une résorption en trois ans du déficit du régime (actuellement de l'ordre de 4 milliards d'euros par an), la mise en place d'une forme de dégressivité des allocations pour inciter à la reprise plus rapide d'un emploi et la suppression des annexes des intermittents du spectacle dont le déficit annuel représente un quart de celui du régime. Et le moins que l'on puisse constater, c'est que sur ces 3 points fondamentaux le compte n'y est pas. Vraiment pas.
• Le constat:
- Résorption du déficit:
Les économies dégagées par les règles qui entreront en vigueur dans les semaines qui viennent - le gouvernement doit valider l'accord avant - sont estimées à 400 millions d'euros par an, soit 10% du déficit. On est loin d'une trajectoire d'assainissement triennal, surtout si le chômage continue bon an mal an sa progression au rythme actuel. Le décalage entre les ambitions financières initiales du Medef et la conclusion de l'accord était d'ailleurs palpable hier puisque Pierre Gattaz, le président de l'organisation, a longtemps refusé d'apporter son approbation à un texte qui ne réalisait pas assez d'économies. Il faut dire qu'il avait mis la barre très haute: 1 milliard par an! Il aura finalement capitulé à un peu moins de la moitié…
- Dégressivité des allocations et suppression des annexes des intermittents
Idem sur les deux autres priorités du patronat: la dégressivité a été abandonnée dès le début de la négociation à cause du refus unanime des syndicats d'en discuter. Quant aux intermittents, leur «régime» spécifique, malgré tous les discours guerriers tenus par le monde patronal jusqu'à ces derniers jours est, comme on pouvait s'y attendre, conservé et les allocations simplement plafonnées en dessous de 6000 euros par mois.
La raison? Pierre Gattaz, qui a une parole volontariste en matière de réforme, s'est retrouvé confronté -comme tous ses prédécesseurs avant lui- au «principe de réalité» qui veut qu'un président du Medef doit composer avec les organisations syndicales. Une négociation, par définition, ça se fait à deux, et non seul! Pierre Gattaz s'est donc laissé convaincre par son vice-président en charge du social et chef de file de la délégation patronale dans cette négociation, Jean-François Pilliard, de s'en tenir à ce compromis limité en termes d'ambition. A lui maintenant de s'en expliquer devant ses adhérents, à qui il avait promis de faire le grand ménage, que ce soit pendant la campagne de son élection et même après.
Mais ne pas signer aurait irrémédiablement isolé l'organisation patronale qui a d'autres chats bien plus importants à fouetter en ce moment: à commencer par le pacte de responsabilité qui prévoit 30 milliards de baisse du coût du travail des entreprises en 2017. Le président du Medef, qui a sans doute pêché par manque d'expérience dans une négociation sociale de cette importance -c'est sa deuxième depuis qu'il a pris les rênes de l'organisation patronale-, ne pouvait pas non plus prendre le risque de se retrouver sans accord à l'issue des discussions, «refilant» de facto la gestion de l'assurance chômage à l'Etat. Une quasi-nationalisation de l'Unedic qui aurait sonné comme le glas du «dialogue social à la Française» que François Hollande veut graver dans le marbre en France.
• LES OBJECTIFS INITIAUX DES SYNDICATS
Les syndicats, ensuite, ne pouvaient pas accepter un trop grand recul des droits à indemnisation des demandeurs d'emploi en cette période de montée du chômage. Leur objectif était clairement de freiner les velléités d'économies du patronat et, si possible, d'instaurer de nouveaux droits -comme les «droits rechargeables» même s'il est impossible à ce stade de dire s'ils inciteront les chômeurs, comme c'est le but recherché, à reprendre un emploi avant la fin de leur période d'indemnisation.
• Le constat:
Ils ont bien sûr accepté de faire quelques menus économies (recul à 180 jours du délai de carence pour les salariés licenciés qui toucheront des indemnités supra-légales importantes…), mais à la marge et concernant les populations les «moins» en difficulté. C'est-à-dire essentiellement les cadres, les plus à même de retrouver un emploi, ce qui explique d'ailleurs la non-signature annoncée de la CFE-CGC. Mais les syndicats ont au final limité la casse. Eux-aussi n'avaient aucun intérêt à ne pas trouver d'accord. Et ce, pour les mêmes raisons évidentes que le Medef (dialogue social à la française et maintien dans le champ paritaire du régime d'assurance chômage).
Mais à quel prix? Des heures de discussion interminables pour les négociateurs, les journalistes qui ont suivi les séances et les chômeurs suspendus à l'annonce des mesures qui allaient être prises. Des effets de manche de part et d'autres, inutiles et surjoués, qui ont fait ressembler cette négociation à une vraie commedia dell'arte italienne. Et un résultat final en demi-teinte qui non seulement ne résout en rien le problème financier de l'Unedic (une dette accumulée de 22 milliards d'euros à la fin 2014, faut-il le rappeler) mais ne garantit pas plus que les économies escomptées seront au rendez-vous. Et ce, pour la raison simple qu'elles dépendent tant de l'évolution de la conjoncture, dont on connait la volatilité, que de la modification de comportement, par nature difficilement prévisible, des chômeurs.
Rendez-vous dans trois ans !
Source : Le Figaro - http://www.lefigaro.fr/emploi/2014/03/2 ... st-pas.php
ANALYSE - Cette énième renégociation de la convention d'assurance chômage, que le Medef promettait comme historique, aura été loin de tenir ses engagements.
Le projet d'accord de nouvelle convention d'assurance chômage, trouvé dans la douleur au cours de la nuit de vendredi à samedi après deux jours de discussion, a tout d'un texte inachevé, pour ne pas dire bancal. Les futurs signataires (Medef, CGPME, UPA, CFDT, CFTC et FO) se féliciteront bien entendu du juste compromis dégagé. Et les organisations qui refuseront d'y apposer leur paraphe (CGT et CFE-CGC) stigmatiseront un nouveau recul des droits des demandeurs d'emploi, injustifiable en cette période de montée du chômage. Quoi qu'il en soit, les nouvelles règles d'indemnisation définies ne vont pas aussi loin que les camps patronaux et syndicaux le laissaient penser. Chacun a dû remiser au placard ses grandes ambitions pour dégager, comme à chaque fois, un consensus acceptable.
• LES OBJECTIFS INITIAUX DU MEDEF:
Le Medef, d'abord, avait fait de cette renégociation le symbole de sa volonté de remettre la France en ordre de marche. Les objectifs initiaux étaient simples: une résorption en trois ans du déficit du régime (actuellement de l'ordre de 4 milliards d'euros par an), la mise en place d'une forme de dégressivité des allocations pour inciter à la reprise plus rapide d'un emploi et la suppression des annexes des intermittents du spectacle dont le déficit annuel représente un quart de celui du régime. Et le moins que l'on puisse constater, c'est que sur ces 3 points fondamentaux le compte n'y est pas. Vraiment pas.
• Le constat:
- Résorption du déficit:
Les économies dégagées par les règles qui entreront en vigueur dans les semaines qui viennent - le gouvernement doit valider l'accord avant - sont estimées à 400 millions d'euros par an, soit 10% du déficit. On est loin d'une trajectoire d'assainissement triennal, surtout si le chômage continue bon an mal an sa progression au rythme actuel. Le décalage entre les ambitions financières initiales du Medef et la conclusion de l'accord était d'ailleurs palpable hier puisque Pierre Gattaz, le président de l'organisation, a longtemps refusé d'apporter son approbation à un texte qui ne réalisait pas assez d'économies. Il faut dire qu'il avait mis la barre très haute: 1 milliard par an! Il aura finalement capitulé à un peu moins de la moitié…
- Dégressivité des allocations et suppression des annexes des intermittents
Idem sur les deux autres priorités du patronat: la dégressivité a été abandonnée dès le début de la négociation à cause du refus unanime des syndicats d'en discuter. Quant aux intermittents, leur «régime» spécifique, malgré tous les discours guerriers tenus par le monde patronal jusqu'à ces derniers jours est, comme on pouvait s'y attendre, conservé et les allocations simplement plafonnées en dessous de 6000 euros par mois.
La raison? Pierre Gattaz, qui a une parole volontariste en matière de réforme, s'est retrouvé confronté -comme tous ses prédécesseurs avant lui- au «principe de réalité» qui veut qu'un président du Medef doit composer avec les organisations syndicales. Une négociation, par définition, ça se fait à deux, et non seul! Pierre Gattaz s'est donc laissé convaincre par son vice-président en charge du social et chef de file de la délégation patronale dans cette négociation, Jean-François Pilliard, de s'en tenir à ce compromis limité en termes d'ambition. A lui maintenant de s'en expliquer devant ses adhérents, à qui il avait promis de faire le grand ménage, que ce soit pendant la campagne de son élection et même après.
Mais ne pas signer aurait irrémédiablement isolé l'organisation patronale qui a d'autres chats bien plus importants à fouetter en ce moment: à commencer par le pacte de responsabilité qui prévoit 30 milliards de baisse du coût du travail des entreprises en 2017. Le président du Medef, qui a sans doute pêché par manque d'expérience dans une négociation sociale de cette importance -c'est sa deuxième depuis qu'il a pris les rênes de l'organisation patronale-, ne pouvait pas non plus prendre le risque de se retrouver sans accord à l'issue des discussions, «refilant» de facto la gestion de l'assurance chômage à l'Etat. Une quasi-nationalisation de l'Unedic qui aurait sonné comme le glas du «dialogue social à la Française» que François Hollande veut graver dans le marbre en France.
• LES OBJECTIFS INITIAUX DES SYNDICATS
Les syndicats, ensuite, ne pouvaient pas accepter un trop grand recul des droits à indemnisation des demandeurs d'emploi en cette période de montée du chômage. Leur objectif était clairement de freiner les velléités d'économies du patronat et, si possible, d'instaurer de nouveaux droits -comme les «droits rechargeables» même s'il est impossible à ce stade de dire s'ils inciteront les chômeurs, comme c'est le but recherché, à reprendre un emploi avant la fin de leur période d'indemnisation.
• Le constat:
Ils ont bien sûr accepté de faire quelques menus économies (recul à 180 jours du délai de carence pour les salariés licenciés qui toucheront des indemnités supra-légales importantes…), mais à la marge et concernant les populations les «moins» en difficulté. C'est-à-dire essentiellement les cadres, les plus à même de retrouver un emploi, ce qui explique d'ailleurs la non-signature annoncée de la CFE-CGC. Mais les syndicats ont au final limité la casse. Eux-aussi n'avaient aucun intérêt à ne pas trouver d'accord. Et ce, pour les mêmes raisons évidentes que le Medef (dialogue social à la française et maintien dans le champ paritaire du régime d'assurance chômage).
Mais à quel prix? Des heures de discussion interminables pour les négociateurs, les journalistes qui ont suivi les séances et les chômeurs suspendus à l'annonce des mesures qui allaient être prises. Des effets de manche de part et d'autres, inutiles et surjoués, qui ont fait ressembler cette négociation à une vraie commedia dell'arte italienne. Et un résultat final en demi-teinte qui non seulement ne résout en rien le problème financier de l'Unedic (une dette accumulée de 22 milliards d'euros à la fin 2014, faut-il le rappeler) mais ne garantit pas plus que les économies escomptées seront au rendez-vous. Et ce, pour la raison simple qu'elles dépendent tant de l'évolution de la conjoncture, dont on connait la volatilité, que de la modification de comportement, par nature difficilement prévisible, des chômeurs.
Rendez-vous dans trois ans !
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
Si les partenaires sociaux n'arrivent pas à se mettre d'accord, la convention actuelle sera appliquée jusqu'à fin juillet maximum
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
bjr,
et pour les personnes qui perçoivent l'ass et qui on quelques heures en CESU a coté comment ca va ce passer
merçi pour vos réponces
et pour les personnes qui perçoivent l'ass et qui on quelques heures en CESU a coté comment ca va ce passer

merçi pour vos réponces
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
> Si un salarié accumule par exemple 12 mois de droits à allocations et n'en consomme que quatre avant de retrouver un travail, il conserve les huit autres, qu'il pourra utiliser lors de périodes de chômage ultérieures jusqu'à épuisement du stock.
c'est bien quand son salaire decroit mais pas l'inverse
> Seul changement pour les travailleurs intérimaires : l'application, pour ceux qui ont une activité réduite, de la même formule de calcul de l'allocation complémentaire.
> Selon l'Unédic, sous réserve de vérifications, cela pourrait se traduire pour eux par un complément d'allocation moins élevé mais une durée d'indemnisation plus longue.
pas besoin de vérifier c'est d'une évidence.
> L'allocation journalière ne peut-être inférieur à 57 % du salaire de référence, au lieu de 57,4 % aujourd'hui.
grapillage ^^
c'est bien quand son salaire decroit mais pas l'inverse

> Seul changement pour les travailleurs intérimaires : l'application, pour ceux qui ont une activité réduite, de la même formule de calcul de l'allocation complémentaire.
> Selon l'Unédic, sous réserve de vérifications, cela pourrait se traduire pour eux par un complément d'allocation moins élevé mais une durée d'indemnisation plus longue.
pas besoin de vérifier c'est d'une évidence.
> L'allocation journalière ne peut-être inférieur à 57 % du salaire de référence, au lieu de 57,4 % aujourd'hui.
grapillage ^^
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
Cette nouvelle convention est quasiment entérinée. Seules la CGT et la CFE-CGC refuseraient de la signer, ce qui ne bloquerait en rien sa mise en œuvre.
Jusqu'à la signature du décret d'application, c'est l'ancienne convention qui régit le fonctionnement de l'assurance chômage.
Chaque chose en son temps ! Pour les "détails", il faut patienter.
Jusqu'à la signature du décret d'application, c'est l'ancienne convention qui régit le fonctionnement de l'assurance chômage.
Chaque chose en son temps ! Pour les "détails", il faut patienter.
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
Les droits rechargeables c'est une bonne nouvelle ; les cotisations sociales des intermittents qui augmentent, ça va être un peu plus dur pour les petites structures, mais globalement leur statut est conservé et tant mieux ; les intermittents que je connais (musique bretonne) sont très loin d'être à 5000€ par mois.
Je ne sais pas chez vous, mais en Bretagne la musique est très importante, énormément de gens jouent, bénévoles, ou peu payés, ou professionnels, beaucoup de jeunes apprennent et certains prendront la relève.
Je ne sais pas chez vous, mais en Bretagne la musique est très importante, énormément de gens jouent, bénévoles, ou peu payés, ou professionnels, beaucoup de jeunes apprennent et certains prendront la relève.
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
"les cotisations sociales des intermittents qui augmentent, ça va être un peu plus dur pour les petites structures"
merci de le relever Serabeth
en fait, ça va même être beaucoup plus dur pour les structures comme celle où je bosse :
les subventions dégringolent déjà d'année en année, et maintenant ça va être à nos petites assos et autres festivals de payer davantage ?
pour nous c'est un gros coup dur
les scènes nationales à programmation poussive ou ultracontemporaine ne verront pas la différence, mais les petits lieux où ça vit, bouge, respire...
alors d'accord, pour les boites de prod' d'Arthur et consorts, gros employeurs illégaux d'intermittents : tant mieux s'ils paient plus, mais va savoir pourquoi j'ai l'impression qu'eux arriveront à y échapper...
merci de le relever Serabeth
en fait, ça va même être beaucoup plus dur pour les structures comme celle où je bosse :
les subventions dégringolent déjà d'année en année, et maintenant ça va être à nos petites assos et autres festivals de payer davantage ?
pour nous c'est un gros coup dur
les scènes nationales à programmation poussive ou ultracontemporaine ne verront pas la différence, mais les petits lieux où ça vit, bouge, respire...
alors d'accord, pour les boites de prod' d'Arthur et consorts, gros employeurs illégaux d'intermittents : tant mieux s'ils paient plus, mais va savoir pourquoi j'ai l'impression qu'eux arriveront à y échapper...
Re: Prochaine convention Unedic, du souci à se faire
Le communiqué du MNCP - Mouvement National des Chômeurs et Précaires.
Convention Unédic 2014 : Une nouvelle attaque contre les droits des chômeurs !
Vendredi 21 mars, dans la nuit, une majorité de partenaires sociaux sont finalement parvenus à un accord sur l’assurance-chômage, qui signifie pour l’ensemble des chômeurs un recul de leurs droits, contrairement aux promesses de certains syndicats et du gouvernement.
Le Mouvement National des Chômeurs et Précaires demande au gouvernement de refuser son agrément à ce nouveau recul des droits des chômeurs, obtenu une nouvelle fois sans les consulter.
Obsédés par le déficit de l'Unédic, dû largement au chômage de masse et aux baisses de cotisations accordées depuis des années aux entreprises, certains partenaires sociaux ont signé l’accord, se félicitant d’une économie de 400 millions d’euros : trop peu pour résorber le déficit de l'Unédic, mais satisfaisant pour le patronat qui n’a concédé aucune nouvelle contribution.
En brandissant la menace de supprimer le régime spécifique des intermittents, toujours menacé, le MEDEF n’a que mieux détourné l’attention médiatique pour s’en prendre au régime général, et faire porter le poids du déficit de l'Unédic sur les plus fragiles, seniors, licenciés, chômeurs indemnisés et travailleurs précaires.
Les nouvelles règles d’assurance chômage sont inacceptables et les reculs ne sauraient être occultés par la mise en place des droits rechargeables et la simplification des règles de cumul chômage/activité réduite.
Tous les chômeurs verront leur plafond d’indemnisation baisser de 57,4% à 57% du brut, coup de rabot inacceptable !
L’augmentation du délai de carence pour l’obtention des droits à l’assurance-chômage, à 180 jours (actuellement 75 jours) représente une atteinte inadmissible aux salariés qui luttent pour leurs droits aux Prud’hommes.
Les intérimaires vont devoir réintégrer en partie le régime général et sont privés de leurs maigres contreparties à l’extrême flexibilité de leur travail et l’irrégularité de leurs revenus.
Les seniors les plus éloignés de l’emploi devront attendre 62 ans pour obtenir le maintient de leurs allocations jusqu’à leur départ en retraite. Ceux de plus de 65 ans, exonérés jusqu’alors de leurs cotisations, vont devoir contribuer au financement de l'Unédic.
Les intermittents conserveront leur régime, mais avec un plafonnement de leur allocation mensuelle. Jusqu’à quand les annexes 8 et 10 seront préservées des attaques du Medef ? Une nouvelle remise à plat est prévue pour fin 2014 !
Les chômeurs, précaires et intermittents continueront à se mobiliser pour empêcher l’entrée en vigueur de cette nouvelle convention, prévue en juillet. Des actions coup de poing sont prévues dès la semaine prochaine.
Convention Unédic 2014 : Une nouvelle attaque contre les droits des chômeurs !
Vendredi 21 mars, dans la nuit, une majorité de partenaires sociaux sont finalement parvenus à un accord sur l’assurance-chômage, qui signifie pour l’ensemble des chômeurs un recul de leurs droits, contrairement aux promesses de certains syndicats et du gouvernement.
Le Mouvement National des Chômeurs et Précaires demande au gouvernement de refuser son agrément à ce nouveau recul des droits des chômeurs, obtenu une nouvelle fois sans les consulter.
Obsédés par le déficit de l'Unédic, dû largement au chômage de masse et aux baisses de cotisations accordées depuis des années aux entreprises, certains partenaires sociaux ont signé l’accord, se félicitant d’une économie de 400 millions d’euros : trop peu pour résorber le déficit de l'Unédic, mais satisfaisant pour le patronat qui n’a concédé aucune nouvelle contribution.
En brandissant la menace de supprimer le régime spécifique des intermittents, toujours menacé, le MEDEF n’a que mieux détourné l’attention médiatique pour s’en prendre au régime général, et faire porter le poids du déficit de l'Unédic sur les plus fragiles, seniors, licenciés, chômeurs indemnisés et travailleurs précaires.
Les nouvelles règles d’assurance chômage sont inacceptables et les reculs ne sauraient être occultés par la mise en place des droits rechargeables et la simplification des règles de cumul chômage/activité réduite.
Tous les chômeurs verront leur plafond d’indemnisation baisser de 57,4% à 57% du brut, coup de rabot inacceptable !
L’augmentation du délai de carence pour l’obtention des droits à l’assurance-chômage, à 180 jours (actuellement 75 jours) représente une atteinte inadmissible aux salariés qui luttent pour leurs droits aux Prud’hommes.
Les intérimaires vont devoir réintégrer en partie le régime général et sont privés de leurs maigres contreparties à l’extrême flexibilité de leur travail et l’irrégularité de leurs revenus.
Les seniors les plus éloignés de l’emploi devront attendre 62 ans pour obtenir le maintient de leurs allocations jusqu’à leur départ en retraite. Ceux de plus de 65 ans, exonérés jusqu’alors de leurs cotisations, vont devoir contribuer au financement de l'Unédic.
Les intermittents conserveront leur régime, mais avec un plafonnement de leur allocation mensuelle. Jusqu’à quand les annexes 8 et 10 seront préservées des attaques du Medef ? Une nouvelle remise à plat est prévue pour fin 2014 !
Les chômeurs, précaires et intermittents continueront à se mobiliser pour empêcher l’entrée en vigueur de cette nouvelle convention, prévue en juillet. Des actions coup de poing sont prévues dès la semaine prochaine.