Pour info
Publié : 01 sept. 2006
À lire sur le site de Rénover-Maintenant le discours fleuve (faut avoir le temps) d'Arnaud Montebourg qui a ponctué son "université d'été".
http://www.renover-maintenant.org/artic ... rticle=440
…/…
Quelques extraits :
(…)
Il y eut ensuite, le grand chantier de la 6e République. Nous étions des hurluberlus, des personnages tarabiscotés avec des idées tordues. Nous n’étions paraît-il que des obsédés de la marotte institutionnelle, des constitutionnalistes en chambre, des juristes possédés par le démon de la mécanique institutionnelle. Bref. Nous étions l’objet de beaucoup de noms d’oiseaux et regardez en quatre ans comme le paysage politique s’est emparé de cette idée : UDF, Radicaux, Verts, LCR. Je croise Olivier Besancenot qui me dit en me regardant dans les yeux « Quand est-ce qu’on la fait cette 6e République ? » C’est donc là un homme qui aspire à participer à un gouvernement qui ferait cette 6e République ! (…)
…/…
(…)
Il faut travailler sur ces questions. Le partage de la richesse, capital/travail, est une question centrale : sous rémunération du travail, sur rémunération du capital ; sous fiscalisation du capital, sur fiscalisation du travail. Ces questions là sont fondamentales dans le rapport de force dans les entreprises sur la répartition des richesses. Quelle est la réponse du parti ? Le projet dit « démocratie sociale, légitimité élective, accord majoritaire, reconstitution de la hiérarchie des normes et surtout financement public des syndicats ». C’est un point sur lequel d’ailleurs il n’est pas certain que tous les syndicats soient eux-mêmes d’accord. La candidature Royal est allée plus loin. Elle a dit, dans une forme provocante, dans une interview aux Echos « il faut réussir à construire à syndicalisme de masse avec les adhésions obligatoires ». C’est exactement ce que Madame Thatcher avait cherché à briser dans les grèves des mines de Scargill des années 80 face aux Trade Union. Vous avez là une candidature qui sort du projet et qui va plus loin. Je ne sais si nous y parviendrons, je ne sais si nous sommes capables de le faire vu la culture de la division syndicale en France, à qui il faudrait demander, comme à nous-mêmes forces de gauche, de construire des congrès de Tours à l’envers. Cette question du syndicalisme de masse, c’est la recherche d’un outil supplémentaire. C’est s’attaquer à l’outillage. C’est notre credo, c’est notre analyse. Nous avons déjà convaincu le parti depuis Dijon du grand chantier de démocratie sociale. Il existait certes déjà dans de nombreuses littératures militantes mais il n’était pas une des réponses centrales que les dirigeants politiques opposent régulièrement au questionnement de la société. Et j’observe le fait qu’il est nécessaire aujourd’hui pour transformer -je cite la candidature Royal- le rapport de forces dans le pouvoir de négociation qu’aujourd’hui les salariés ont perdu, est un horizon politique intéressant qui est un des éléments de réponse qui n’est pas suffisant mais un élément de réponse intéressant pour avancer sur la question des outils. (…)
…/…
(…)
Quant à la révolution démocratique, troisième chantier, nous avions le choix : soit nous considérons que nous ne sommes jamais contents. Nous n’avons pas eu ce que nous voulions, nous resterons seuls et laisserons aux pires adversaires de nos idées le soin de mettre en pièce le petit peu que nous avons conquis pendant ces années. Soit nous considérons que ce qui est apparu dans le champ du possible, « la République nouvelle », n’est pas qu’une clause de style. Certes, ce n’est que la République nouvelle, mais enfin si la République nouvelle voulait bien, en effet, s’attaquer à tout un tas de sujets qui ne figurent pas dans les traditionnelles préoccupations de notre parti et si nous pouvions imaginer qu’à partir de cette question qui n’est pas une question annexe, qui pour nous est centrale, déterminante de toutes les autres et considérer que prenant appui sur ce qui a été décrit comme étant une « révolution démocratique » s’opposant à la rupture libérale de Nicolas Sarkozy, nous pouvons, je crois, imaginer qu’il y a là un train à prendre et même à pousser. (…)
http://www.renover-maintenant.org/artic ... rticle=440
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Quelques extraits :
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Il y eut ensuite, le grand chantier de la 6e République. Nous étions des hurluberlus, des personnages tarabiscotés avec des idées tordues. Nous n’étions paraît-il que des obsédés de la marotte institutionnelle, des constitutionnalistes en chambre, des juristes possédés par le démon de la mécanique institutionnelle. Bref. Nous étions l’objet de beaucoup de noms d’oiseaux et regardez en quatre ans comme le paysage politique s’est emparé de cette idée : UDF, Radicaux, Verts, LCR. Je croise Olivier Besancenot qui me dit en me regardant dans les yeux « Quand est-ce qu’on la fait cette 6e République ? » C’est donc là un homme qui aspire à participer à un gouvernement qui ferait cette 6e République ! (…)
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Il faut travailler sur ces questions. Le partage de la richesse, capital/travail, est une question centrale : sous rémunération du travail, sur rémunération du capital ; sous fiscalisation du capital, sur fiscalisation du travail. Ces questions là sont fondamentales dans le rapport de force dans les entreprises sur la répartition des richesses. Quelle est la réponse du parti ? Le projet dit « démocratie sociale, légitimité élective, accord majoritaire, reconstitution de la hiérarchie des normes et surtout financement public des syndicats ». C’est un point sur lequel d’ailleurs il n’est pas certain que tous les syndicats soient eux-mêmes d’accord. La candidature Royal est allée plus loin. Elle a dit, dans une forme provocante, dans une interview aux Echos « il faut réussir à construire à syndicalisme de masse avec les adhésions obligatoires ». C’est exactement ce que Madame Thatcher avait cherché à briser dans les grèves des mines de Scargill des années 80 face aux Trade Union. Vous avez là une candidature qui sort du projet et qui va plus loin. Je ne sais si nous y parviendrons, je ne sais si nous sommes capables de le faire vu la culture de la division syndicale en France, à qui il faudrait demander, comme à nous-mêmes forces de gauche, de construire des congrès de Tours à l’envers. Cette question du syndicalisme de masse, c’est la recherche d’un outil supplémentaire. C’est s’attaquer à l’outillage. C’est notre credo, c’est notre analyse. Nous avons déjà convaincu le parti depuis Dijon du grand chantier de démocratie sociale. Il existait certes déjà dans de nombreuses littératures militantes mais il n’était pas une des réponses centrales que les dirigeants politiques opposent régulièrement au questionnement de la société. Et j’observe le fait qu’il est nécessaire aujourd’hui pour transformer -je cite la candidature Royal- le rapport de forces dans le pouvoir de négociation qu’aujourd’hui les salariés ont perdu, est un horizon politique intéressant qui est un des éléments de réponse qui n’est pas suffisant mais un élément de réponse intéressant pour avancer sur la question des outils. (…)
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Quant à la révolution démocratique, troisième chantier, nous avions le choix : soit nous considérons que nous ne sommes jamais contents. Nous n’avons pas eu ce que nous voulions, nous resterons seuls et laisserons aux pires adversaires de nos idées le soin de mettre en pièce le petit peu que nous avons conquis pendant ces années. Soit nous considérons que ce qui est apparu dans le champ du possible, « la République nouvelle », n’est pas qu’une clause de style. Certes, ce n’est que la République nouvelle, mais enfin si la République nouvelle voulait bien, en effet, s’attaquer à tout un tas de sujets qui ne figurent pas dans les traditionnelles préoccupations de notre parti et si nous pouvions imaginer qu’à partir de cette question qui n’est pas une question annexe, qui pour nous est centrale, déterminante de toutes les autres et considérer que prenant appui sur ce qui a été décrit comme étant une « révolution démocratique » s’opposant à la rupture libérale de Nicolas Sarkozy, nous pouvons, je crois, imaginer qu’il y a là un train à prendre et même à pousser. (…)