@Yves: Toi, si je te lis bien (mais je n'en suis pas sûr), tu sembles favorable à l'immigration.
Bon, évidemment, dès que sort de ma bienveillance habituelle, il y a le buzzer qui sonne, normal
Je ne suis pas pour le zéro immigration et transformer la France en musée : il y a un petit pays qui a fait ça,
la Bhouthan, mais bon voila, on l'attend toujours pour lancer des fusées sur la lune...
Autant je suis contre la compétition sans limite entre travailleurs (comme actuellement), autant le zéro compétition
est néfaste pour une économie (et en général : je le vois bien avec certains médecins dans le cadre de mon
parcours santé - un numérus clausus strict, ce n'est pas un bénéfice pour les patients... mais pour le budget de l'Etat).
Donc, côté immigration, un
système de quota proche de ce qui se fait dans les pays anglo-saxons m'irait très bien :
au moins, selon le parti politique élu en France, le quota peut être modulé. Et selon la situation économique (avec autant
de chômeurs, l'immigration actuelle est bien une folie). Et cela permettrait d'évacuer une
partie des débats et des crispations sur l'immigration pour se concentrer sur d'autres problèmes.
Le quota, c'est démocratique. En plus de mettre en lumière les secteurs (comme le numérique) qui œuvrent dans
l'ombre pour des visas à gogo. Quant à être plus strict sur l'immigration illégale, je n'ai dans l'absolu rien contre,
mais voila dans la pratique rien n'est simple, même l'Australie que tu cites a souvent fait les gros titres de la presse
du monde entier pour ses camps de déportation de migrants dans certaines îles du pacifique. Jouer les gros bras,
dans l'absolu c'est possible... mais ça coûtera toujours quelque chose.
Ne rien faire semble être la meilleure tactique… pour ne pas "inciter à la haine"
Ok, un débat peut faire émerger des solutions, mais, bon, tous les pays riches ou presque sont déjà confrontés
au problème, donc rien de nouveau sous le soleil. La plupart du temps, le pays d'accueil ne veut pas récupérer
son migrant (et quand il en veut bien, il le colle souvent en prison), la réalité, c'est ça.
Donc :
fermer les vannes migratoires.
Je te demande svp : comment ? (et à quel prix ?)
Tu peux noter svp que
si la sécurité était garantie à 100% 24h sur 24h en France, l'immigration, même illégale,
ne serait pas, et de loin, un aussi gros problème qu'actuellement. Il suffit de voir ce qui se passe à Mayotte actuellement.
Bien évidemment, le migrant ne pose dans le majorité des cas aucun problème de sécurité, mais voila, l'échec manifeste de
l'Etat dans certaines banlieues et départements alimente toutes les peurs. Là encore, où sont les solutions ? Aujourd'hui aucune.
Dans vingt ans, avec les moyens technologiques, peut-être y en aura-t-il (probablement, même). Après, évidemment,
ce genre de raisonnement mène à un certain fatalisme : le temps vient à bout de tous les problèmes, paraît-il. Ce n'est pas une question
de courage, ici, sauf si tu crois (ce qui n'est pas mon cas) que débattre du sujet peut faire surgir une solution que le monde entier
n'aurait sur ce sujet pas vue.
Tu as gagné une citation : <<
Les deux guerriers les plus puissants sont la patience et le temps.
N’oublie pas que les grandes réalisations prennent du temps et
qu’il n’y a pas de succès du jour au lendemain.
Léon Tolstoï >>
Quant au regroupement familial, quitte à être à contre-courant, je suis pour (mais pour des gens en situation régulière et,
éventuellement, s'ils peuvent subvenir aux besoins de leur famille).
C'est une question d'humanité - et aussi pour favoriser une intégration.
Pour moi, soit on accueille soit on n'accueille pas... mais si on accueille, alors on le fait bien.
Je suis aussi totalement contre le travail détaché tel qu'il se pratique en France, pour des raisons évidentes : le gâteau "travail"
n'est pas si grand actuellement et il y a donc trop de chômeurs. Mais aussi car cela enrichit toute une clique de recruteurs
qui ponctionne indirectement le revenu de ces travailleurs étrangers européeens.
Et quant au support produit en français localisé en Irlande (Apple, etc.), tous ces jobs devraient être en France.
Là, c'est plus compliqué et il faut une forte volonté politique.
il est certain qu'à un moment ou un autre, le gouvernement sera contraint de raboter les protections sociales
Le gouvernement vient de prendre à son compte des dizaines de milliards de dette de la SNCF.
Donc ces histoires de Yapadsou, c'est balivernes et pur baratin : l'Italie se lance dans une aide ambitieuse aux italiens les
plus démunis alors que sa dette est bien plus élevée que la nôtre (135% vs 100%, grosso-modo).
Mystification permanente, cette histoire de dette.
Le gâteau social (allocations chômage, RSA, ASS, sécu, CMU-C, ...) s'est déjà fortement réduit l'air de rien, aujourd'hui,
comme dit précédemment, c'est son existence même qui est en jeu. Migrants ou pas, je ne crois pas les deux aussi liés que cela,
la droite est allergique au mot "social" même :
un bon pauvre, pour beaucoup d'entre eux, c'est un pauvre qui travaille, même gratuitement.
Et pour le reste qu'il se débrouille avec les charités et sa famille : pour eux, cela ne concerne pas l'Etat, pas plus que le
distribution du courrier, par exemple. Ce n'est pas vraiment du prosélytisme politique, ça,
mais plutôt sur de l'analyse de fait politique et d'idéologie politique.
Et j'essaye d'être le plus clair possible, ce qui d'ailleurs généralement amène de gros pavés d'écriture (que j'espère pas trop indigestes).