Je ne sais pas si je vais conquérir beaucoup de voix, mais d'ores et déjà, j'ai gagné pas mal de muscles dans la campagne pour les cantonales.
Rien n'est simple quand on travaille avec un petit parti plutôt qu'avec une grosse machine de guerre. Chez les Alternatifs, pas d'agence de communication, pas de matériel de propagande calibré. Tout, absolument tout, est à faire. Les partis d'élus (essentiellement le PS et l'UMP) sont comme de grosses multinationales du marketing politique alors que nous ne sommes que de petits artisans, avec la difficulté que chacun connaît bien : devoir faire aussi bien avec toujours moins de moyens. Affiches, prospectus, profession de foi, bulletins de vote : tout est fait maison. De l'intérêt d'avoir une candidate graphiste... Rien que le matériel de campagne, en comptant tout le bénévolat injecté dedans, ça coûte un bras. Il y aura bien remboursement du matériel obligatoire (bulletins de vote, affiches et profession de foi), mais après coup, de manière partielle et sous condition de résultats. Les gus qui n'ont pas réussi à convaincre 5 % de leurs votants y seront intégralement de leur poche.
Première leçon de politique, mais je ne vais surprendre personne : ce n'est pas fait pour les pauvres.
Quant aux frais annexes, il faut les limiter au maximum. Il existe bien une possibilité de remboursement , mais de manière très partielle, sur justificatifs et en crédit d'impôt. Autrement dit, sans fonds de roulement personnel et si tu n'es pas imposable, la politique, tu peux oublier. Maintenant, vous savez tous pourquoi les chômeurs, les retraités au minimum vieillesse, les Smicards partiels, les mères célibataires, les étudiants modestes, tous ceux qui passent l'essentiel de leur mois sous la ligne de flottaison bancaire, ne sont pas représentés : parce qu'ils n'en ont pas les moyens. Parce que la politique, c'est une affaire de fric. Essentiellement.
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