La France doit aussi, d'urgence, augmenter le nombre d'heures travaillées pour créer davantage de richesses et reconquérir son rang. Cela concerne aussi bien le secteur public que le privé. Les jeunes doivent bénéficier d'un vrai coup de main pour bien intégrer la vie active. Le collège unique est un échec : il faut ouvrir l'apprentissage dès 14 ans et tendre ainsi à former 800 000 apprentis par an. La pandémie a eu des conséquences terribles pour tant de jeunes actifs et d'étudiants qui payaient leurs études en travaillant : la collectivité devra faire l'effort nécessaire pour faciliter leur embauche. Il faudra travailler plus longtemps : relever l'âge du départ légal à la retraite est inéluctable et ce n'est pas une mauvaise nouvelle. L'emploi des seniors devra être beaucoup plus encouragé qu'aujourd'hui : une société forte sait valoriser l'expérience. Mais cela ne saurait suffire.
Retrouver l'honneur du travail, c'est aussi le revaloriser. L'expérience du confinement l'aura démontré s'il en était besoin : tant de travailleurs dont l'activité est essentielle ne voient pas leurs efforts justement récompensés. D'une manière générale, il faudra réduire l'écart entre salaire brut et salaire net en diminuant nos cotisations sociales, les plus élevées d'Europe. Gaulliste depuis les débuts de mon engagement, je suis convaincu qu'il faudra donner une ambition nouvelle au projet social de la participation. Et nous réduirons plus encore la part des cotisations dans le financement de la protection sociale.
Après tant d'années d'inaction, il est urgent de changer de modèle. Notre système social doit afficher la couleur : il doit inciter au travail. Le RSA et tant d'aides sociales enferment trop souvent au contraire dans une sorte de marginalité sociale. Pour tous ceux que la maladie, le handicap ou l'âge n'empêchent pas de travailler, je veux les remplacer par une allocation unique qui rapporte toujours moins que le travail, qui aide et encourage à reprendre un travail. Pour en conserver le bénéfice, il faudra être disponible à temps plein pour effectuer des activités utiles à la collectivité ou en entreprise, pour se former en vue de reprendre rapidement un emploi et accepter un travail là où il y a des emplois vacants.
Notre assurance chômage doit aussi profondément se transformer. Elle doit vraiment orienter vers les secteurs qui recrutent. Les allocations doivent être systématiquement supprimées après deux refus d'offres d'emploi raisonnables. Je ne veux plus de passager clandestin dans notre système social : il est fait pour protéger les Français, pas pour permettre à certains de vivre à ses crochets. Je veux une tolérance 0 pour la fraude sociale, comme pour la fraude fiscale et nous nous en donnerons les moyens. Il n'est pas normal que nos employeurs s'épuisent à trouver des candidats quand tant de personnes aptes à travailler vivent aux marges du monde du travail. Il y a plus de fierté à vivre de son travail que d'une assistance anonyme. Ces aberrations seront corrigées.
De multiples coups de boutoir ont été portés au travail, de la surtaxation des salaires à l'instauration d'une véritable culture de l'assistanat. Les trente-cinq heures, mais aussi les chimères d'un monde sans travail » où chacun vivrait d'un revenu universel ne sont pas seulement un boulet pour l'économie : ils sont antinomiques avec la culture française.
Entravés par ces politiques et les pensées qui les ont inspirées, nous nous sommes appauvris, nous avons perdu nos repères. Que chacun se sente et se rende utile, que tous nos concitoyens retrouvent l'honneur du travail : voilà un enjeu de survie ! La France doit redevenir elle-même : un pays qui ne se résigne pas à ce que tant de ses territoires deviennent des déserts industriels et d'activité, un pays où chacun doit voir son effort reconnu et peut s'élever grâce au travail bien fait. Alors que tant de Français travaillent beaucoup et parfois pour de faibles rémunérations, nous avons plus d'inactifs qu'ailleurs en Europe. Notre taux de chômage est le double de celui de l'Allemagne. Nous partons à la retraite plus tôt que la plupart des autres. Cette situation bloque notre croissance. Elle met en danger notre protection sociale. Elle menace des politiques essentielles - la sécurité, l'éducation, la santé, la recherche-, qui exigent des investissements que nous pouvons de moins en moins assumer. Elle mine la cohésion de notre société en dressant les Français les uns contre les autres, les « assistés » contre les travailleurs, les actifs contre les inactifs, les protégés contre les exposés.
Michel Barnier
a ce niveau vous ,"les gens d'en bas",vous allez regretter les precedents ,certes detestables et imparfaits,a coté de ce fdp de Barnier ,c'est presque des gentils,vous les sentez arriver les ein-euro-jobs des reformes hartz ou pas
https://fr.wikipedia.org/wiki/Réformes_Hartz avec la complicité du NFP
vive le STO 2.O puissance 2,arbeit macht frei,Ein Euto Jobs für alle puisque les gauches sont "travaillistes" en faisant le tapin pour le patronat ultra liberal europeen
pour info le RN a l'assemblée a voté contre la reforme de l'assurance chomage et contre les 15 heures d'activité obligatoires de la reforme du RSA,et contre la loi dites du "plein emploi" de dussopts/vautrin des liberaux de l'extreme centre de l'ecole autrichienne/ecole de chicago,MLP etait deja contre les lois HARTZ et les ein-euro-jobs il y a deja quelques années,c'est marrant on entend pas les gauches qui veulent faire rentrer toute l'afrique en france et en europe s'offusquer tant que ça,par contre des FDS payé 1€/h ,çà ,ça leur plait