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Publié : 09 févr. 2007
par superuser
Mono,

La définition de la dépression me gène. Dire que "la dépression est une maladie du système nerveux central" signifie que la personne qui la subit est née comme ça et que ça la suit toute la vie... comme la schizophrénie.

Alors moi, parce exemple, suis-je une dépressive chronique ?

Comme beaucoup d'adolescents j'ai eu ma crise dans un environnement familial particulièrement désastreux et j'ai fait une "TS" à 17 ans : alors qu'en toute logique je l'impute à mes problèmes familiaux, dois-je croire que c'était plutôt écrit dans mon cerveau ?
Ensuite, quand je me suis tirée de cet environnement néfaste, j'ai mené une vie tout à fait normale (boulot, studio, puis vie de couple et bébé), et si mon regard sur le monde était pessimiste - je dirais réaliste - j'ai toujours été de bonne humeur et pleine de courage.

Quand le chômage "définitif" m'est tombé dessus en 2001 alors que je n'y avais jamais goûté, j'ai replongé. Etait-ce, là aussi, inscrit dans mon cerveau ?
Bien sûr, il y avait d'autres choses qui se sont greffées au chômage (quand les tuiles déboulent, c'est souvent en cascade). Mais est-ce que mon "réalisme pessimiste" ou mon "pessimisme réaliste", désormais renforcé, ainsi que mes accès de mélancolie (de lassitude ou d'asthénie) sont liés à ma complexion nerveuse, ou à un environnement social et économique ?

Bref : Où commence le "médical" ?

APPEL A TEMOIN URGENT

Publié : 09 févr. 2007
par maguy
Mais est-ce que mon "réalisme pessimiste" ou mon "pessimisme réaliste", désormais renforcé, ainsi que mes accès de mélancolie (de lassitude ou d'asthénie) sont liés à ma complexion nerveuse, ou à un environnement social et économique ?
Non, Sophie, je ne crois pas que cela soit lié à ta complexion nerveuse. C'est justement l'accumulation des tuiles, l'égoïsme de l'entourage, les problèmes bêtement matérialistes, la remise profonde en question de ce qu'on croyait son "moi", l'écroulement de toutes les valeurs auxquelles on croyaità commencer par sa valeur propre.

Nous ne sommes pas égaux devant ces désordres de l'esprit, comme devant la grippe.

Il y a aussi une question de moment. Ce qui nous sera égal un jour, nous fait flipper le lendemain.

On en vient à douter de tout, de nous surtout, on perd notre indépendance, on se fait humilier et pas seulement par des employeurs imbéciles, mais par son entourage "qui veut te secouer pour ton bien" :twisted:

Il y a des phrases auxquelles je suis devenue totalement allergique, je réagirais même de façon hystérique tellement je les hais, ces petites phrases !

Ces petits clous que les bien-pensants nous martèlent dans le crâne jour après jour. J'ai essayé de prévenir autour de moi, mais comme je n'ai rien d'une colérique et que peu de personnes sont perspicaces, cela a continué.

Un jour j'ai dit "STOP", ça suffit ! Et j'ai fait un vide assez impressionnant autour de moi. Même pas besoin de hausser le ton, je refusais simplement de vois ces personnes "pas envie de vous voir" et basta !

Je n'ai pas ta vivacité d'esprit Sophie, juste un instinct de survie très bien ancré (survie mentale surtout). Je recherche l'équilibre au delà de tout et j'ai heureusement un esprit qui décortique froidement les choses et les évènements et sans indulgence particulière pour moi.

Je n'ai jamais fait de TS, mon enfance/adolescence a été plutôt équilibrée, donc j'ai eu de la chance de ce côté.
Bref : Où commence le "médical" ?
Il doit commencer quand tu sens que tu ne peux plus tenir, qu'il faut un relais.

Si tu as un abcès et prends des antibiotiques, tu les prends sans trop te poser de questions, même si en souffrant beaucoup et longtemps, ton abcès finira par se résorber.

Et franchement Sophie, Tristesir et les autres que je connais, quand je vois et entend tous ces geignards qui chialent dès qu'il pleut ou fait trop chaud, je me dis que nous sommes sacrément solides et ma foi pas si mal :wink:

Publié : 09 févr. 2007
par tristesir
Dire que "la dépression est une maladie du système nerveux central" signifie que la personne qui la subit est née comme ça et que ça la suit toute la vie... comme la schizophrénie.
C'est derangeant comme constat mais sans doute en grande partie vraie. Mais je crois que les choses sont plus complexes que cela.

Un homme svelte qui grimpe un escalier en bois pourri peut arriver en haut sans passer à travers et même sans soupçonner que les marches sont pourries.

Un autre type, obèse et pesant plus de 200kg (*), essaie d'emprunter le même escalier et passe au travers arrivé à l'avant derniere marche.
Est il tombé parce que l'escalier etait pourri ou parce qu'il etait trop lourd? 8)

Tout cela pour dire, qu'on va peut être decouvrir un jour qu'il y a des causes génétiques à la depression mais cela ne signifiera pas pour autant que quelqu'un qui a ces dispositions , souffrira nécessairement de dépression pendant sa vie.
(le declencheur est sans doute de nature psychologique et sans doute pas unique)


(*) Puisqu'il y a peu de gens qui pesent 200kg ,il y'a donc peu de chances qu'un invididu pesant 200kg lise mon message et donc encore moins de chance que je fache quelqu'un 8)

Confidence terrain...

Publié : 09 févr. 2007
par Mentor
Deux précisions en préambule qui n'engage que moi : L'envie de tirer sa révérence n'est pas forcément signe de dépression. Témoigner ou en parler directement, voire en sous entendu très explicite n'est pas forcément un "appel au secours".

Par ce contrat débile dit "d'avenir" je suis aujourd'hui et demain au Salon de l'étudiant à Poitiers au stand du Lycée que je représente...presque seul. Ce matin, jour d'inauguration, j'alpague en tête à tête le conseiller régional de Poitou Charentes [très proche de Ségolène] et lui demande si c'est lui qui lit ses mails ? A sa réponse positive, sourire politiquement correct au lèvres, je lui rétorque alors que "je ne comprends pas pourquoi il n'a pas répondu à mon mail personnel d'il y a...15 jours où je lui détaille méthodiquement la situation qui ne me laisse qu'une seule issue : le suicide !" Que croyez vous qu'il me répondit ?

- Comment vous appelez vous ?
- Vincent de R.
- Ah oui ! J'ai transmis à ma secrétaire, elle vous contactera pour un rendez-vous.
- Ce n'est pas un rendez vous que je sollicitais mais je vous informais d'une situation dramatique à cause des dysfonctionnements régionaux sur la gestion des précaires.
- Eh bien, monsieur, nous nous verrons lors d'un rendez vous prochain...
- Vous n'êtes pas un politique mais un charognard du pouvoir et rien ne prouve que votre réponse arrivera à temps... Partez donc et sachez que je porterai publiquement votre ignominie politique !


François BAYROU a reçu le même mail...A ce jour il n'a pas réagit. Moi, je dois le croiser à une de ces prochaines réunions publiques...il va se souvenir de cette rencontre !!!

Pour l'instant, c'est à Lyon que je vais me battre...

Merci [il ne s'en doute pas] à Yves, le simple fait de l'avoir appelé pour un détail logistique pour Lyon m'a redonné un peu de baume au coeur. Comme quoi...

Pourquoi vous écrire cette confidence terrain ? Parce que le suicide peut se faire de multiple façon et celle que je choisis c'est le langage vérité sans déprime ni envie qu'on commente quoi que ce soit... Petit, je rêvais d'une mort en plein acte de bravoure ; grand, il est amplifié et cette fois je suis adulte, donc maître de ma vie.

Vincent
alias Mentor

NB : ce sera mon dernier post sur ce sujet, en ce qui me concerne. J'en ai fini avec ce que je pouvais dire dessus.

Publié : 09 févr. 2007
par Florence
Bonsoir,

Pour faire court, toutes les dépressions ne relèvent pas de la "complexion nerveuse".
Les connaissances sur le cerveau humain et le SNC sont loin d'être exhaustives et les médcins gagneraient à être prudents.

Ci-dessous quelques détails.

Plusieurs types de dépressions ont été individualisés :

Dépression névrotique / dépression psychotique :
La dépression névrotique est une forme atténuée ou mineure par rapport à la dépression psychotique dans laquelle le contact avec la réalité est gravement altéré, jusqu'à l'émergence d'idées délirantes.

Dépression psychogène / dépression endogène : la première est liée à des aspects psychologiques individuels préalables alors que la seconde est supposée imputable à des facteurs biologiques (en l'absence de facteur psychologique déclenchant).

Dépression réactionnelle / dépression autonome : la première apparaît en réaction à un événement extérieur alors que la dépression autonome ne semble pas avoir de facteur déclenchant précis.

Il y aurait beaucoup à dire mais comme je suis définitvement mal élevée, je balance les defs et je me sauve. Je reviendrai plus tard...

Publié : 13 févr. 2007
par diety
Je viens de tomber sur le vaste et sensible sujet. Cela me donne juste envie d'écrire quelques lignes.

Avec les années ma vision sur la dépression a beaucoup changé. Jadis je faisais partie des "militants contre les psychotropes", une sorte de mélange de préjugés et de peur des effets secondaires, sans savoir exactement ce qu'est une dépression et sans avoir de connaissances à ce sujet. Comme beaucoup de gens je croyais que la dépression n'était qu'une question de volonté, que ce n'était pas une "vrai" maladie, jusqu'à un jour ou j'ai dû avoir recours moi-même à une aide professionnelle et aux médicaments tant détestés et craints (je dirais presque idéologiquement). Mais ma souffrance a été bien plus forte que ma volonté et mes idées que j'avais eu jusque là, et je dois dire que j'ai été vraiment soulagé d'avoir fait le pas de me faire soigner.

A cette époque je ne pouvais pas attribuer mon état à un évenement ou à une situation particulière comme le chômage, une séparation ou une autre chose précise. Ça a été comme une sorte de "forte grippe" qui échappait complètement à ma volonté et à un quelconque lien de cause à effet.

Aujourd'hui je crois que les gens ont tous des fragilités différentes. Je pense que la dépression est une maladie qui peut être influencée par de multiples facteurs, qu'ils soient génétiques, sociaux, traumatiques, physique et bien d'autres choses que j'ignore. En Allemagne le "consensus médical actuel" est qu'un traitement médicamenteux combiné avec une thérapie aurait de meilleurs résultats comparés à un traitement médicamenteux seul ou à une thérapie seule. La plupart du temps, la psychanalyse serait contre-indiquée dans le cas de la dépression. Cette conception existe en Allemagne depuis longtemps, mais même la France où la psychanalyse est plus fortement ancrée que dans d'autres pays va aujourd'hui dans ce sens.

L'ancien concept de dépression endogène/exogène est relayé aujourd'hui par une différentiation plutôt descriptive. La gravité est partagé entre légère, moyenne et sévère, puis il y a la forme bipolaire qui est une alternance entre un état maniaque et un état dépressif. La forme la plus sévère est la mélancholie. Une fois j'ai fait connaissance à un mélancholique qui a passé plusieurs semaines au lit à regarder le plafond.

Il y a des personnes qui ont un seul épisode dépressif dans leur vie, d'autres récidivent une ou plusieurs fois d'où l'importance d'un traitement préventif, pour d'autres encore cela devient une maladie chronique. Après chaque rechute la probabilité d'une récidive croît.

Je n'ai pas encore un avis si il existe un lien direct entre dépression et chômage, mais si une personne a une fragilité inhérente encore non-exprimée, j'imagine que le chômage comme tout autre évenement de gravité majeure peut être un facteur de risque, déclenchant ou aggravant. Si la dépression s'exprime déjà mais n'est pas encore diagnostiquée, on peut penser qu'un licenciement peut avoir un effet dévastateur sur la santé mentale. Mais il en sera de même avec un travail pénible (exigences trop lourdes) et/ou une ambiance exécrable au travail (harcèlement moral). On pourrait aussi se poser des questions concernant des heures supplémentaires imposées (surmenage, dégradation du vie de couple, vie de famille).

Je peux affirmer (et je ne parle que pour moi) une chôse: je vis mal une pression forte de la part de l'ANPE, d'un conseiller, une attitude aggressive envers moi qui me culpabilise et me met la pression. Ce sera un facteur de stress qui est même contreproductif au but recherché. (ou peut-être même pas car j'ai déjà pensé à certains moments de me faire radier volontairement pour ne plus subir la pression).

Il me semble que le lien entre dépression et suicide est bien établi. Maintenant concernant le sujet de départ - je peux imaginer d'examiner un éventuel lien entre dépression et chômage, et je verrais le suicide d'avantage comme une conséquence à la dépression, mais on peut aussi imaginer que dans certains cas un licenciement soit vécu comme un traumatisme pour certaines personnes.
Puis le chômage n'est pas le seul facteur éventuellement "déprimant" de société, il y en a d'autres. Déjà la dépression et le suicide touche toute catégorie sociale et tout age (avec pondération).
En prison 7 fois plus de suicides qu'en liberté, au mitard 7 fois plus de suicide qu'en prison "simple", donc le fait de se trouver au mitart, on a 49 fois plus de risque de mettre fin à ses jours.
Mais est-ce que mon "réalisme pessimiste" ou mon "pessimisme réaliste", désormais renforcé, ainsi que mes accès de mélancolie (de lassitude ou d'asthénie) sont liés à ma complexion nerveuse, ou à un environnement social et économique ?

Bref : Où commence le "médical" ?
Je trouve la question très intéressante, une question de fond. Une sorte de lucidité du réel qui mène à un pessimisme ou un sentiment d'absurdité déclenchant une lassitude, une asthénie, une mélancholie. Où commence le médicale? Je me suis souvent posé cette question. Je me suis même demandé si je veux vraiment perdre cette "lucidité" (si c'en est une, peut-être est-elle imaginaire?) au prix d'une sorte de "bien-être moyen" qui me rendra insensible aux injustices, aux absurdités et à la souffrance de l'autre, et qui me fera juste fonctionner dans la société comme elle l'attend de moi. C'est ça la santé?

Pour moi une réaction possible à cette absurdité (donc moi je suis plus touché par un sentiment d'absurdité) est l'art.
D'autres trouveront peut-être plus de sens dans la lutte contre les injustices, dans l'aide à l'autre, etc.

Ce que je trouve "tragique" c'est le fait que ce soit la société qui définit ce qu'est la maladie, et ceci en fonction de ses critères qu'elle juge importants pour elle. (apporte quelque chose à la société, travaille, paye des impôts, ne conteste pas l'ordre établi, etc....). En tant qu'individu je me donne le droit d'avoir une réflexion propre et de ne pas accepter la définition que donne la société; inversement, je me donne le droit de définir ce qu'est pour moi une société "saine" et d'identifier ses maladies que j'aurai défini moi. Seulement je suis pratiquement impuissant face à elle.

Maintenant sans trop partir dans la philosophie j'imagine qu'un médecin (un psychiatre par exemple) dirait qu'à partir du moment où l'on ne peut plus gérer sa vie - des choses simples comme faire des courses, faire la cuisine, voire des gens, ne plus trouver aucun intérêt à la vie, ne plus ressentir le moindre plaisir, broyer du noir, si les gestes du cotidien deviennent une charge presque insurmontable, ce serait de l'ordre du "médical". Le médecin ne va pas faire trop de philosophie, il observera la plainte, les "symptômes" et appréciera l'autonomie de l'individu. Après, acceptera-t-on sa vision de maladie et son éventuel proposition de traitement en cas de dépistage avéré, c'est une autre question...

Publié : 13 févr. 2007
par Monolecte
Diety a écrit :Je peux affirmer (et je ne parle que pour moi) une chôse: je vis mal une pression forte de la part de l'ANPE, d'un conseiller, une attitude aggressive envers moi qui me culpabilise et me met la pression. Ce sera un facteur de stress qui est même contreproductif au but recherché. (ou peut-être même pas car j'ai déjà pensé à certains moments de me faire radier volontairement pour ne plus subir la pression).
Ben, tu vois, ce n'est pas du tout contreproductif, puisque tu as déjà pensé à te radier de toi-même... :twisted:

Sur la dépression, je pense que c'est plus qu'une maladie, je pense que c'est l'ultime système de défense psychique!
La plupart du temps, il se trouve que les personnes qui tombent en dépression ont de très bonnes raisons d'y aller, même si ces raisons ne sont pas toujours visibles, y compris pour le malade.
La dépression semble agir comme soupape de sécurité pour des personnes soumises à des tensions et des stresses répétés, sur des périodes longues, ce qui a pour effet de ruiner leur santé. Nous vivons actuellement dans un système fondé sur l'ultra-compétition de tous contre tous dans tous les domaines. Cette compétition est inculquée aux enfants dès leur plus jeune âge. Je connais un môme qui avait 4 ans (l'âge de ma fille aujourd'hui) lorsque son instit' a commencé à le noter avec des smileys à l'école : tous ces smileys faisaient la gueule et le commentaire du prof était : "ne maîtrise rien, sauf ses sphincters"! ce gosse, à mon avis, bouffera des anti-dépresseur avant la fin de son adolescence!

J'ai un pote qui vient de tomber en dépression : cela fait 10 ans qu'il se traîne une vie qu'il n'a pas choisi et pas voulu, surtout un boulot qu'il excécre depuis le premier jour (nous étions chez lui pour son premier jour de travail : on peut pas dire que c'était la fête!) et dont les pratiques de winwin ont continué à le bouffer, jour après jour. Je m'étonne personnellement qu'il ait tenu tout ce temps.
Ailleurs, c'est un salarié en pleine forme qui se fait harceler pour motif économique (faut trouver de l'argent, donc le lourder sans lui payer des indemnités de départ) : il est parqué à la culotte chaque minute de boulot. S'il pisse à côté du trou, c'est consigné et envoyé en AR. Il est en train de craquer.
C'est normal! Qui ne craquerait pas?
Et on s'en fout qu'il craque : la Sécu va banquer 10 ou 20 fois le montant de ces foutues indemnités de merde qui sont le fruit de 8 ans de travail : 2 petits mois de salaire!!!!

La dépression n'est pas la maladie du siècle : elle est le symptôme de la dissociété!

Publié : 13 févr. 2007
par diety
Effrayant, le cas de ton pote. Je ne tiendrais même pas six mois dans ces conditions. Harcèlement pur et dur. Il y a pas moyen de se défendre? Porter plainte? (Je ne connais rien en harcèlement moral)

APPEL A TEMOIN URGENT

Publié : 13 févr. 2007
par maguy
Harcèlement pur et dur. Il y a pas moyen de se défendre? Porter plainte?
Le gros problème est qu'il faut apporter des preuves de son harcèlement et ce n'est pas donné.

En plus, les collègues sont en général d'une lâcheté incroyable et aideraient plutôt à maintenir la tête sous l'eau, histoire de se faire bien voir de la hierarchie...

A plus ou moins longue échéance cette attitude est peu payante (voir l'article de Mono "les kapos ont aussi fini dans les chambres à gaz").

En attendant le pauvre type trinque. Je ne vois pas d'autre solution d'urgence que de se faire arrêter, sinon c'est sa santé à long terme ou même sa vie qu'il risque, sans compter les dégâts dans sa famille.

Et CA, rien ne le justifie.

Publié : 14 févr. 2007
par Monolecte
Le bon harceleur dort avec le Code du Travail sous l'oreiller. N'oubliez jamais cela!
Et comme tous les bons bourreaux, il parvient très facilement à se convaincre que c'est le harcelé qui est le salaud, que c'est son attitude qui le force à agir comme cela! Mise à part chez les gens très cyniques, les harceleurs se voient toujours comme des victimes d'une situation mise en place par le harcelé.

Ici, le harcelé, cet enculé, refuse une refonte de son contrat qui l'amène, pour le même boulot, à gagner 25% de net en moins... Quel enfoiré d'égoïste, non? Alors qu'on se saigne aux 4 veines pour maintenir son boulot, il est même pas reconnaissant, fait que se plaindre, de raler et de menacer des prud'hommes! Sangsue, va!

APPEL A TEMOIN URGENT

Publié : 14 févr. 2007
par maguy
Ce que tu décris Mono est exactement ce que vivent les femmes battues.

L'homme qui commence ses violences verbales ou physiques s'en dédouane en lui répétant que c'est elle qui l'oblige à agir ainsi, il la culpabilise, c'est très classique.

Je ne sais pas si ce harceleur dort avec le Code du Travail, mais dans mes procès, j'ai toujours compté sur la bêtise ou la paresse d'esprit des autres. Et bien, j'ai rarement été déçue, mais bon je suis spécialement méchante et procédurière.

Mais c'est vraiment inquiétant pour ton copain. Il existe des tentatives de meurtre ou des pousses-au-crime qui s'ignorent.