victorine83 a écrit :Bien sûr que découvrir la réalité du système est un bienfait !
Evidemment, dit comme ça
Mais il y avait autre chose dans l'histoire du mec dont il est question. J'ai cru percevoir une blessure personnelle irréductible à une globalité, irréductible au fait de dire : "Et voilà, ce mec rejoint tous les autres qui ont déjà vécu ça avant lui".
Non, personne n'a jamais vécu ce que l'on est en train de vivre. Je ressens comme de l'incompréhension d'assimiler une personne quelle qu'elle soit, à la 2e ou 3e personne, à un énième numéro.
Est-ce nous qui avons mis Ollivier "out" ?
Allons... un peu de courage pour attaquer les problèmes là où ils sont.
Un cadre qui tombe au chômage n'est pas plus à plaindre qu'un simple employé... c'est le même drame.
Il s'agit de savoir comment on accueille au mieux une personne lorsqu'elle nous dit qu'elle vient de vivre quelque chose que l'on croit déjà avoir vécu. J'évoque l'accueil d'une personne en général, comme il est question dans l'histoire, je ne parle pas d'un nouvel arrivant sur ce forum ou d'Ollivier, puisque l'histoire ne précisait pas s'il s'agissait de lui.
Je ne sais pas s'il s'agit d'un vrai problème, mais je m'inscris dans le fil de discussion qui a commencé par : "que diriez-vous à un mec qui... ?"
Je réponds que je souhaiterais avant tout qu'on s'intéresse à la personne lorsqu'elle vient de se faire virer avant de lui dire "t'en fais pas, c'est la même chose pour tout le monde".
Il ne s'agit pas de plaindre une catégorie de personnes particulière.
On parle couramment des politiques, des élus, des salariés, des patrons, des automobilistes, des parents, des élèves, des profs, des adolescents... alors pourquoi pas des chômeurs ?
Tu mets le doigt sur un point de divergence : je pense aussi peu que possible en disant "les" patrons, "les" profs ou "les" chômeurs. Pour moi, ça ne signifie rien. Ce sont les personnes individuellement qui me concernent.
Le statut a une signification seulement si les personnes le reprennent à leur compte. On peut appartenir à une catégorie sans s'en réclamer. Dès lors, au moins pour ceux-là, il serait injuste de dire "les".
@ Ollivier : Peut-être que c'est stupide de dire qu'il est justifié de virer quelqu'un lorsqu'on n'a plus confiance en lui, je suis très loin d'en être persuadé... Mais c'est une opinion que je peux ressentir, pourquoi un employeur qui vire serait-il toujours condamnable ? Et on est loin d'être, humainement et professionnellement, une "planche pourrie" pour autant...