Bonjour Mayie,
heureux de vous lire, le message et son formulaire ressemblait à l'anpe de vos souvenirs. J'espère que vous n'allez pas en rester à ce simple témoignage.
La raison des difficultés de communication entre travailleurs sociaux et usagers m'apparait comme évidente quand je lis votre message.
Vous dites :
De même qu'un chômeur peut être un cadre, un mèdecin ,un psychologue ...et si ...ça existe... De même un chômeur peut-être le frère ,le père ,le mari, d'une assistante sociale...
De même cette assistante sociale peut être sans boulot, ou l'avoir vêcu..
C'est parfaitement vrai. Mais cela est vrai aussi, d'abord et avant tout dans l'autre sens. C'est à dire que vos personnages sont des médecins, frères, mari ou cadres, avant que d'être chômeurs.
C'est à l'individu qu'il faut s'adresser et non à sa situation. La situation doit être évaluée avec les décideurs et c'est a eux qu'il faut faire remonter les constats.
Au lieu de cela, les services sociaux s'adressent aux usagers, évaluent les situations et .... proposent aux usagers de faire des efforts.
De même, vous dites :
Plus que jamais je pense que nous devons rester proche des personnes qui viennent nous rencontrer.
Là encore, il y a dissonance cognitive. Les usagers ne viennent pas pour vous rencontrer et rester proches de vous, il viennent pour obtenir de l'aide et retourner à leur autonomie.
Votre métier, selon moi, n'est pas de rester proche des usagers mais de leur apporter les connaissances nécessaires pour qu'ils puissent s'éloigner de vous.
Car enfin, de qui voulez vous rester proche chez un usager architecte au chômage ?
L'usager ? l'architecte ? le chômeur ? ou une combinaison des trois ?
Votre métier, selon moi, n'est pas de "distribuer" l'aide sociale, c'est de faire "remonter" les difficultés sociales et de demander des moyens aux autorités compétentes.
Vous comprenez que nous ne pouvons qu'avoir des difficultés à nous comprendre :
Vous voulez aller vers l'usager demander des comptes quand l'usager voudrait vous voir partir chercher de l'aide.