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Re: Athènes... Qu'est-ce que le Pouvoir... ?

Publié : 08 mai 2010
par Ongles_noirs
maguy a écrit :J"avais vu ce témoignage sur un autre blog, quelle horreur :cry:

Mais les flics sont des êtres humains, parait-il avec enfants et fins de mois difficiles, ou bien ????

Qu'est ce qu'on leur donne à fumer ou à picoler avant de charger ? On les shoote à quoi, ce n'est pas possible autrement.
Flics, militaires ainsi que tout autre défenseur d'un ordre inique qui ne se maintien que par la coercition, cesse d'être un "être humain" dès qu'il est dans sa fonction répressive et pour ceux qui en portent un, dès qu'ils enfilent leur uniforme...

Re: Portugal, Irlande, Grèce et Espagne : la claque sociale

Publié : 09 mai 2010
par superuser
Pourtant, les flics sont aussi - me semble-t-il - des fonctionnaires, soumis au même régime drastique que les autres ?


PS : S'il y a autant de fonctionnaires en Grèce, c'est que, par exemple, les pharmaciens et les médecins en font partie.
On extrapole sur leur "taux de fonctionnaires" très élevé mais, contrairement à nous, la fonction publique grecque inclut des tas d'autres professions qui sont ailleurs "libérales".

Re: Portugal, Irlande, Grèce et Espagne : la claque sociale

Publié : 09 mai 2010
par Ongles_noirs
C'est bien là le paradoxe de la fonction « maintien de l'ordre » dans une organisation sociale inique. Les flics et les barbouzes protègent un système qui les exploitent. Un peu comme les prolos qui défendent le patronat, on peut penser qu'il y a une « petite subtilité » qui leur a échappé... … On me souffle dans l'oreillette que cette « petite subtilité » ce nommerait « Lutte de Classe »... :mrgreen:

Re: Portugal, Irlande, Grèce et Espagne : la claque sociale

Publié : 09 mai 2010
par maguy
Comme d'hab' un article magistral de Frédéric Lordon, qui en plus ne manque pas d'humour. Quelques extraits :
Il y aurait matière à faire un sort à tous les ahuris qui depuis l’été 2007 ne loupent pas une occasion de se féliciter que « le pire est derrière nous le plus dur est passé la crise est terminée ». On rappellera qu’ils n’en sont jamais qu’à leur troisième tour de piste (automne 2007, printemps 2008, fin 2009) et que, vaillants comme on les connaît, on peut être tout à fait certains, le point chaud grec viendrait-il à relaxer, qu’ils ne nous décevraient pas pour une petite quatrième. Stupéfiante comme elle devient, la situation ne laisse cependant pas trop le loisir de s’appesantir sur ce genre de chose – et puis le compte-rendu de la cécité réjouie est devenu une entreprise sans espoir.
Pour l’euro, c’est maintenant. Ou plus tard. On dira que c’est bien là une prévision d’économiste (du genre qu’on aime à promener sur rail avec goudron et plumes). Pourtant lorsque l’on aura admis que ladite « science économique » n’est pas capable d’en dire beaucoup plus en les matières présentes, on sera peut-être un peu plus au clair quant à sa scientificité véritable et à ce qu’il est raisonnable d’attendre d’elle – souvent beaucoup moins que ce que prétendent les « économistes ». En l’espèce, elle peut dire – parler d’« elle » est d’ailleurs un abus de langage car « elle » est rien moins qu’unifiée – l’entrée dans le voisinage des points critiques, mais pas le moment précis de leur franchissement ; et il y a des raisons très profondes à cette incapacité (voir infra).

Pour l’heure, le caractère délirant de la situation a au moins le mérite de fouetter les sangs et d’alimenter quelques saines colères. Ce qui n’interdit pas d’essayer d’y adjoindre un peu d’analyse, mais avec l’idée de taper les clous un peu brutalement tout de même.
L’effrayant durcissement en quelques semaines du plan d’« ajustement » grec donne un bon début d’illustration de ce phénomène d’explosion soudaine et délirante des sacrifices à opérer pour espérer calmer la finance.
article complet et source

C'est vrai qu'on a l'impression qu'on fait un sacrifice de vierges pour essayer d'apaiser un Moloch, qui lui n'est pas assoiffé de sang mais de fric qui n'est qu'une nourriture virtuelle après tout. Et jamais rassasié :evil:

Pourquoi n'est-il jamais invité aux émissions "sérieuses" au lieu de ces "économistes" qui ne voient pas plus loin que leurs boules de cristal et ont leur rond de serviette partout ?

De plus, il parle agréablement, clairement.

On préfère les vieilles ganaches qui sont capables sans rougir de dire tout et son contraire.

Re: Portugal, Irlande, Grèce et Espagne : la claque sociale

Publié : 09 mai 2010
par conundrum
Grèce : un coup de force par voie parlementaire
Exclusif. Désormais, toutes les mesures prises dans le cadre du plan pour la Grèce de l’UE et du FMI seront signées par le ministre grec des Finances, sans vote au Parlement.
Athènes, de notre envoyé spécial en Grèce.

C’est dans l’après midi que la nouvelle est tombée. « Un coup d’Etat », ont dénoncé, en substance, les partis de gauche (KKE et coalition Syriza). Quant à Nouvelle Démocratie (ND, droite) et à Laos (extrême-droite), ils ont dit que la procédure n’est pas légale. Le gouvernement Pasok (social-démocrate) mené par Georges Papandreou vient de faire passer en Grèce une grave modification de loi qui remet fondamentalement en cause la démocratie : désormais, toutes les lois et tous les accords pris dans le cadre du « plan de soutien à l’économie grecque » défini par le gouvernement grec, l’UE et le FMI seront signés par le ministre des Finances, sans vote au Parlement qui ne sera plus qu’informé.

Grave pour la démocratie, cette décision l’est à plus d’un titre. Tout d’abord, elle refuse de prendre en compte les observations des députés qui, le 6 mai, s’étaient opposés au projet de loi sur « les mesures pour la mise en œuvre du mécanisme de soutien à l’économie grecque par les Etats-membres de la zone euro et le FMI ». En effet, seuls les députés Pasok dans leur quasi-totalité et ceux du Laos (extrême-droite) avaient approuvé, dans une alliance pour le moins douteuse, ce plan d’austérité. Quant aux trois députés Pasok qui se sont abstenus, ils ont été exclus du parti.
http://www.humanite.fr/Un-coup-d-Etat-p ... lementaire

Re: Portugal, Irlande, Grèce et Espagne : la claque sociale

Publié : 09 mai 2010
par tristesir
En effet, seuls les députés Pasok dans leur quasi-totalité et ceux du Laos (extrême-droite) avaient approuvé
Pas ok du tout :mrgreen:

L’Allemagne est la Chine de l’Europe

Publié : 10 mai 2010
par superuser
A lire => Il n'y a pas de modèle allemand
Une démystification magistrale de la "vertu" allemande et de ses excédents.

A (re)lire => Ce n’est pas la Grèce qu’il faut exclure, c’est l’Allemagne !

Un "sommet" des larbins du capitalisme

Publié : 10 mai 2010
par superuser
Comme vous le savez, les chefs d'États européens et leurs ministres des Finances se sont réunis ce week-end à Bruxelles. Ils ont signé un accord "à l'arrachée" sur la mise en place d'un "plan de secours historique" allant jusqu'à 750 milliards d'euros afin d'aider, si nécessaire, les pays de la zone euro, et endiguer ainsi une crise financière qui menace de gagner toute la planète...

http://www.lexpansion.com/economie/actu ... 31974.html

Extraits révélateurs :
La Banque centrale européenne a fait également un geste en décidant d'intervenir pour soulager le marché de la dette en zone euro, pris dans la tourmente depuis des semaines du fait des doutes des investisseurs sur la capacité de nombreux de pays à rembourser.

[...] Les ministres ont mené une course contre la montre pour trouver une solution rassurante avant l'ouverture des marchés des changes en Asie, alors que la crise grecque menace d'emporter dans son sillage d'autres pays de la zone euro comme le Portugal ou l'Espagne. Mais aussi de déstabiliser les marchés mondiaux. Madrid et Lisbonne se sont d'ailleurs engagés à prendre des mesures supplémentaires "significatives" pour réduire leurs déficits en 2010 et 2011, qui seront présentées rapidement afin de rassurer les marchés.

[...] L'Europe ne pouvait se permettre une fois encore "de décevoir les marchés" après avoir déjà beaucoup tergiversé ces derniers mois pour aider la Grèce surendettée...

[...] Le président américain Barack Obama a appelé dimanche la chancelière allemande Angela Merkel afin de réclamer "des mesures énergiques pour redonner confiance aux marchés", a indiqué la Maison Blanche.
Plus drôle encore :
... Le ministre suédois des Finances, Anders Borg, a dans le même temps appelé à "stopper la horde" des spéculateurs se comportant comme "une meute de loups". Le mécanisme mis en place représente "un coussin raisonnable" :lol: :lol: :lol: , a jugé la ministre française des Finances, Christine Lagarde.
Rien de précis sur les mesures adoptées (ce "coussin raisonnable") afin de protéger les États contre la spéculation financière qui les menace.

Du coup, les Bourses reprennent des couleurs !

Re: Portugal, Irlande, Grèce et Espagne : la claque sociale

Publié : 10 mai 2010
par math77
C'est clair.

Et le pognon , on va le chercher ou???

Meuhh,non, on l'emprunte.

mais à qui????

Ben, t'es bête toi, au marché :lol: :lol:

Mais,mais, le marché, il nous attaque M'sieur!

T'inquiète , c'est qu'un jeu, (comme au gendarme et au voleur), tu comprendra plus tard mon fils!

La dette publique, oui. Mais la dette privée ?

Publié : 11 mai 2010
par superuser
Depuis des années et particulièrement ces derniers mois, on nous répète que la dette publique est le pire mal qui puisse affecter l'économie. La dette publique est toujours «trop élevée», elle pèse sur les «générations futures». Mais, bizarrement, on ne parle jamais de la dette privée (contractée par les ménages et les entreprises). Pourquoi serait-elle plus «supportable» pour l'économie ?

Car dans tous les pays de la zone euro (dont la France), la dette privée est plus importante que la dette publique.
De plus, elle augmente beaucoup plus vite et plus régulièrement que la dette publique (sauf en Allemagne).
Se focaliser sur la dette publique dans l'analyse du risque d'excès d'endettement est illogique : l'excès d'endettement privé est tout aussi grave que l'excès d'endettement public. N'oublions tout de même pas que la crise financière actuelle a été déclenchée par un excès d'endettement privé aux Etats-Unis…

Au sein de la dette privée, la dette des ménages occupe une part importante et en constante augmentation. Elle constitue le lot commun des pays européens [source des données : Eurostat]. La palme revient au Royaume-Uni, dont l'endettement des ménages est passé de 90% à 152% du revenu disponible brut (RDB) entre 1997 et 2008. Le Portugal et l'Espagne suivent de très près. Quant aux ménages grecs, leur endettement est passé de moins de 20% du RDB en 2000 à 70% en 2008…

Principale cause : l'envolée des prix des logements. Cette bulle immobilière rendait nécessaire l'endettement des ménages, qui à son tour contribuait à gonfler cette bulle.

Autre cause, l'impact des mesures libérales sur la précarisation du marché du travail qui a été colossal. En générant des petits boulots et des «working poors» [travailleurs pauvres], on a sapé durablement la demande. Il fallait donc lâcher la bride du crédit. D'une main, on enlève du salaire aux travailleurs pour mieux rémunérer les actionnaires; de l'autre, on lui prête de l'argent pour qu'il continue à acheter ce que produisent les entreprises.

Brandir l'épouvantail de la dette publique n'est qu'un moyen détourné pour décrédibiliser la dépense publique, donc l'action publique.


Article complet + graphiques

Re: Portugal, Irlande, Grèce et Espagne : la claque sociale

Publié : 11 mai 2010
par maguy
Qui avait dit, jaloux des Espagnols qui étaient en moyenne plus propriétaires que les Français, que les Français n'étaient pas assez endettés, hein ?????

Pov'tache :evil:

Re: Portugal, Irlande, Grèce et Espagne : la claque sociale

Publié : 11 mai 2010
par Invité
de l'autre, on lui prête de l'argent pour qu'il continue à acheter ce que produisent les entreprises.
On lui prête de l'argent pour qu'il soit endetté, donc forcé de prendre n'importe quel boulot, sinon c'est la rue, et d'accepter le salaire le plus bas.
Et comme il est pauvre, il n'achète que de la production de mauvaise qualité, importée en très grande partie.

Roumanie : les mères de famille battent le pavé

Publié : 18 mai 2010
par superuser
Depuis sept jours, les syndicats roumains manifestent contre les mesures d’austérité prises par le gouvernement Basescu sur fond de crise européenne.

Ce lundi, c‘était au tour des parents de protester contre la nouvelle baisse de 25% de l’allocation maternité qui entrera en vigueur le 1er juin.
L’aide était jusqu’ici de 150 € par mois. Sachant qu’un salaire moyen est de 360 € en Roumanie, l’allocation est primordiale pour de nombreuses familles, notamment pour les parents isolés.

Outre les aides sociales, les salaires du public et les retraites doivent également être réduites de 15% à 25%. Inacceptable pour les syndicats et l’opposition sociale-démocrate qui participeront demain à un vaste mouvement de protestation à Bucarest.

(Source : Euronews)


Les syndicats pour une renégociation du plan d'austérité

Les responsables des grandes confédérations syndicales de Roumanie ont appelé lundi le gouvernement à renégocier le plan d'austérité convenu avec le Fonds monétaire international (FMI), qui prévoit de fortes baisses des salaires et des retraites dans le secteur public.

"Nous avons proposé une renégociation de l'accord avec le FMI sur la base d'une nouvelle politique fiscale", a déclaré Bogdan Hossu, président du Cartel Alfa, à l'issue d'une réunion du Conseil économique et social (CES) qui regroupe des représentants du gouvernement, du patronat et des syndicats. "Il faut empêcher que les catégories les plus défavorisées fassent les frais de cette situation de crise", a-t-il ajouté.

Convoqué pour donner son avis sur l'accord convenu il y a dix jours avec le FMI, le CES s'est achevé sans conclusion claire, chacune des trois parties continuant à défendre sa propre position.

Sans exclure explicitement une modification de cet accord, le ministre des Finances Sebastian Vladescu a souligné que "le temps presse". "Il faudrait envoyer la lettre d'intention au FMI d'ici maximum une semaine", a-t-il déclaré.

M. Hossu a néamoins indiqué qu'il "valait mieux que les mesures envisagées jouissent du soutien des syndicats", menaçant dans le cas contraire d'une "guerre d'usure" contre le gouvernement, pouvant culminer avec une grève générale.

Le plan d'austérité prévoit des réductions de 25% des salaires du secteur public et de 15% des retraites ainsi que des différentes allocations sociales, afin de ramener le déficit public à 6,8%. Selon M. Vladescu, en l'absence de ces coupes, Bucarest serait amené à emprunter environ 20 milliards d'euros sur deux ans, ce qui porterait sa dette publique à 50% de son produit intérieur brut.

Le FMI avait annoncé la semaine dernière attendre que les mesures annoncées soient mises en œuvre avant de débloquer une nouvelle tranche de l'aide globale de 20 milliards d'euros octroyée l'année dernière, conjointement avec l'Union européenne et la Banque mondiale.

(Source : Les Echos)

Italie : 112.000 candidats pour 534 postes

Publié : 18 mai 2010
par superuser

Re: Portugal, Irlande, Grèce et Espagne : la claque sociale

Publié : 18 mai 2010
par maguy
Ca devient grand-guignolesque :evil:
Les 534 vainqueurs du concours seront engagés pour un contrat à l'essai de six mois, à l'issue duquel un contrat à durée indéterminée (CDI) leur sera proposé s'ils donnent satisfaction.

On peut extrapoler et deviner sur ce que signifie "s'ils donnent satisfaction".
contre la nouvelle baisse de 25% de l’allocation maternité qui entrera en vigueur le 1er juin
Je ne sais plus si j'en avais parlé ici, dans ce cas pardon pour la redite :oops:

Dans les années 1693-94 dans notre zoli royaume de France, il y eut plusieurs années calamiteuses pour les récoltes : intempéries, années sèches ou au contraire trop arrosées, tempêtes, froid intense et même un tremblement de terre.
Bref, les pauvres gens payaient comme toujours. Notre roi-soleil, très endetté à cause de ses guerres demanda à ce que les chefs de famille qui avaient réussi à élever 12 enfants à l'âge adulte (ce qui n'était pas un mince exploit, vu la mortalité infantile du temps) et qui étaient exonérés d'un impôt ou d'une taxe, ne le soient plus.

Je crois me souvenir, je ne suis pas sûre qu'il a renoncé, parce que les enfants servaient au moins à faire ses sales guerres d'égo vieillissant. Demander encore et toujours des sacrifices à ceux qui vivent sur le fil du rasoir ce n'est pas nouveau.

Petit aparté : je reviens de la biblio et j'ai trouvé "le peuple d'en bas" de Jack London et continue la "stratégie du choc" de N. Klein. Je me prépare des endormissements pénibles :?