superuser a écrit :
à chaque fois que vous venez ici, c'est pour parler des RMIstes ou des salariés qui abusent : c'est votre spécialité, votre credo, je dirais même
votre obsession. Et en passant, vous mettez toujours en avant votre courage et votre probité remarquables. Vous venez ici
faire de la morale et c'est tout, car à part ça, vos contributions sont plutôt limitées.

vous êtes en contradiction avec vous-même : si vous êtes capable de constater que le travail peut rendre malade et déplorez que cela concerne les plus démunis qui n'ont, eux, pas le choix, vous tapez sur ceux qui l'ont, et vous préférez vous vanter de vous rendre malade à votre travail. Quand la vertu est à ce point obsessionnelle, elle joue le jeu du patron qui ne se pose pas la question de savoir pourquoi il y a de l'absentéisme dans sa boîte, car il sait très bien que des pigeons comme vous resteront pour faire quand même le boulot.

l'absentéisme est souvent le dernier rempart de salariés maltraités, psychologiquement ou physiquement. Avant de blâmer ceux qui en usent et que vous considérez comme des privilégiés et des profiteurs, il faut connaître leurs motivations : l'absence de motivation au travail a toujours des causes. Il n'y a pas que la fainéantise.
Salariés, chômeurs, tous des fainéants ?... Avec Shakleton, OUI !
Shakleton a été RMIste et CMUste, mais elle tient le même langage, le même raisonnement que Sarkozy.
J'ai l'impression que le fait d'avoir été RMIste et CMUste mais de ne pas être tombée dans le misérabilisme et ce que j'appelle "l'écrasement de glandes lacrymales"de plus en plus présent sur ce forum vous dépasse complètement. Désolée pour vous. En français courant, on appelle ça du manichéisme, je crois.
Pour moi, tout chômeur ou RMIste n'est PAS un fainéant, mais tout chômeur ou RMIste
n'est pas un saint non plus. Ce serait quand même bien de le rappeler sans pour autant invoquer toutes les magouilles financières des "grands" comme si la disparition de ces magouilles allait tout résoudre ou que lesdites magouilles justifiaient qu'on magouille soi-même à une plus petite échelle. Les magouilleurs qui ramassent des fortunes ne sont pas des "salauds" intrinsèques - c'est leur faire trop d'honneur - mais des idiots. Oui, vous avez bien lu : des abrutis. L'argent qu'ils ramassent à la pelle, à ce titre, m'est parfaitement équilatéral. Mais je m'indigne que la représentation de pas mal de forumeurs ici relève plus de l'envie et de la jalousie que de l'apitoiement devant pareil abrutissement. A croire qu'on aimerait être mis sur le même plan.
Qu'est-ce que je me tamponne que le PDG Tartempion brasse des milliards, ses milliards, je n'en ai pas besoin, même pas envie. Moi, j'ai mes bouquins, un entourage que j'aime et qui m'aime, des passions auxquelles j'ai accès - et qui n'ont pas besoin d'être luxueuses pour être extrêmement plaisantes - et auxquelles j'ai eu accès AUSSI avec peu de fric. Je ne postule pas au titre de sainte, la perfection humaine ne m'intéresse pas ; par contre, je ne supporte pas les jérémiades ou les rodomontades de ceux qui crachent éhontément sur un système qui leur permet d'assurer leur propre survie et qui,
nota bene, ne les empêche pas de s'en sortir, sauf quand on s'enferme dedans.
Même au RMI, je ne me suis jamais vue interdire de m'exprimer, de lire, de m'informer. De connaître. Ce qui en est sorti relève de mon propre libre-arbitre. Que ça ne soit pas "politiquement correct", je m'en fiche comme d'une guigne.
Superuser, que notre société soit mal goupillée, je ne vais pas dire le contraire. Qu'il y ait des injustices flagrantes, je l'affirme avec force.
Mais me faire proprement allumer parce que j'ai une certaine notion de la responsabilité individuelle, là, ça ne passe plus. Après tout, je ne vous dis pas, moi, ce que je pense réellement des propos d'un Wapasha (dont j'aimerais bien lire un exemplaire de son contrat d'insertion, histoire de rire un peu) ou d'un Patdu49, ou encore des vôtres, hormis le fait que je n'approuve pas du tout ce qui se dit.
Ce qui ne m'empêche pas non plus de dire que l'ANPE est une institution grotesque et inutile, que la plupart des mesures qu'elle propose relève de la thérapie par l'occupation plus que de la recherche d'emploi. Ni d'affirmer avec force que l'exclusion par le logement est une monstruosité sociale qui contrevient totalement à ce que moi je tiens de l'équité. Et ça, Superuser, vous semblez vous en contrefoutre royalement - évidemment, ça ne correspond pas à votre vision tout noir/tout blanc que vous semblez avoir de la vie.
Qu'y a-t-il par contre de choquant de dénoncer les fraudeurs du RMI et des Assedic ou encore les arrêts maladie ? Moi, je n'ai pas d'échelle de grandeur de la fraude et je maintiens que RIEN ne la justifie, qu'il s'agisse des grands ou des petits. J'ai dit plus haut à quel point les magouilleurs financiers m'ennuient par leur bêtise. Après tout, ce n'est que du fric. Ces magouilleurs, vous empêchent-ils de vivre ? Croyez-vous une seconde que cet argent serait mieux réparti s'il n'existait pas ? Eh bien, pas moi. Je ne me fais aucune illusion, il n'ira jamais où il devrait aller, parce que d'autres appétits verront le jour et s'en empareront. et ce ne sera pas moi (pas spécialement intéressée) ni vous.
A partir de là, on fait quoi ? On reste à se lamenter sur "l'injustice" de ce bas monde ? Ou on se tourne vers des choses tellement plus intéressantes ?
Quant aux arrêts maladie injustifiés dont vous parlez, je connais les motivations des personnes. Sont-elles justifiées ou pas, après tout peu importe - selon moi, non. Je sais juste que le but des IJSS n'était pas à l'origine de financer les désidératas de certaines personnes bien couvertes, je sais par contre qu'elles doivent remédier à une incapacité de travail temporaire entraînant une perte de revenus et qu'elles n'ont pas vocation à l'origine à durer ad vitam aeternam. Et si certains détournent les IJSS pour des raisons autres qu'une incapacité de travail, et que je constate que, comme par hasard, ce sont des personnes qui bénéficient d'un maintien de salaire, je dis que ce n'est pas juste. Après, je vous laisse la responsabilité de me traiter de "pigeon" qui fait plaisir à son patron et qui se fait avoir. Moi, je ne le vois pas du tout comme ça. Simplement, 1. je n'ai pas de réelles raisons de m'arrêter (comme une jambe cassée ou une grippe) et 2. je vous signale qu'en-dessous de trois mois de contrat, on n'est pas couvert au niveau IJSS. Si je m'arrêtais maintenant, ce serait une perte sèche en fait de revenus. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Eh bien, heureusement pour moi, pour l'instant, non. Mais j'en connais que cela n'effleure pas une seconde.
Non que je dénie aux gens le droit de se soigner, bien au contraire. Mais je respecte par exemple le point de vue d'Emmanuelle80.
Superuser, vous gagneriez beaucoup à nuancer votre point de vue en tenant compte des réalités de la vie et pas seulement de ce que vous percevez de cette vie. J'imagine fort bien que votre existence n'est pas drôle, que vous n'avez pas demandé à être au chômage (dont je n'ai jamais prétendu être une expérience euphorisante), mais de grâce, ouvrez-vous aussi à d'autres échos.
Shakleton a écrit :Superuser, vous gagneriez beaucoup à nuancer votre point de vue en tenant compte des réalités de la vie et pas seulement de ce que vous percevez de cette vie.
Peut-être, mais je vous retourne le compliment !!!
Votre raisonnement sarkozien étant à la base lui-même extrêmiste, il provoque chez moi un extrêmisme de gauche que - j'avoue - j'ai du mal à maîtriser. Même si je partage parfois vos réflexions, ce qui les enrobe me gène beaucoup trop pour que je puisse envisager un quelconque dialogue avec vous... Comme on dit, ça ne passe pas !!! Désolée...
Sophie
PS : Et ne vous méprenez pas => il n'y a chez moi ni envie ni jalousie ni apitoiement, rien qu'un sentiment d'injustice.