25 mars sur France 2 Envoyé spécial sur pole emploi
Re: 25 mars sur France 2 Envoyé spécial sur pole emploi
Je relève malheureusement du secteur public, indemnisée par le CHU
Re: 25 mars sur France 2 Envoyé spécial sur pole emploi
L'analyse d'Acrimed sur le reportage : https://www.acrimed.org/Recrutements-a- ... cial-tombe
Re: 25 mars sur France 2 Envoyé spécial sur pole emploi
Les sociologues devraient exploiter les enquêtes de satisfaction auprès des demandeurs d emploi. J ai eu l occasion d y répondre en 2020 en dénonçant le comportement agressif, terrifiant de ma conseillère. A mon dernier entretien, je n ai pas eu de mail d enquête ipsos. J aurai aussi des choses à dire. Ne comptez pas sur moi pour témoigner devant la caméra, ni au téléphone. Je ne réponds qu à des enquêtes écrites anonymes. Je ne veux prendre aucun risque d être radiée. Dénoncer la maltraitance des demandeurs d emploi est mal vu.
Re: 25 mars sur France 2 Envoyé spécial sur pole emploi
@SandrineA :
Côté presse papier, c'est facile : ils acceptent de changer le prénom. Et tant que le dossier n'est pas identifiable, c'est ni vu, ni connu.Ne comptez pas sur moi pour témoigner devant la caméra, ni au téléphone. Je ne réponds qu à des enquêtes écrites anonymes. Je ne veux prendre aucun risque d être radiée. Dénoncer la maltraitance des demandeurs d emploi est mal vu.
Re: 25 mars sur France 2 Envoyé spécial sur pole emploi
On est d abord interrogé au téléphone. Trop risqué de déformation de ma parole par mauvaise compréhension.Côté presse papier, c'est facile : ils acceptent de changer le prénom. Et tant que le dossier n'est pas identifiable, c'est ni vu, ni connu.
Non je préfère répondre tranquillement à un questionnaire en ligne comme ipsos et là j ai le temps de réfléchir à ma réponse, en pesant mes mots, en analysant ce que je dis pour ne laisser rien transparaitre de trop précis (lieu, le métier exercé, âge) afin de ne pas être reconnue.
Dernièrement j ai répondu à un questionnaire de satisfaction clients supermarché et j ai mis des commentaires négatifs sur le magasin. J ai eu une réponse. On m a dit merci d avoir pris le temps de répondre au questionnaire, comme quoi peu de clients répondent et on m a dit qu ils allaient faire une enquête de prix dans d autres supermarché et on m a même proposé un bon d achat de 15 euros à venir retirer à l accueil.
Chez pole emploi, on ne peut pas critiquer et dire ce qui ne va pas ; on va directement en prison sans toucher 20 000 francs. Ils estiment avoir raison sur tout et nous on a tort sur tout. Le simple fait d être inscrit chez eux signifie qu on est incompétent et que c est eux qui savent ce dont on a besoin, ce que l on doit faire. Ce genre de discours, je n en peux plus. Mon souhait ? Qu ils se taisent. Si leurs conseils étaient si magiques, on n aurait pas autant de millions de chômeurs en France.
Re: 25 mars sur France 2 Envoyé spécial sur pole emploi
Je ne vais pas commenter .. mais je n'ai pas vu soit le directeur de Pôle emploi soit une association ou un syndicat adresser un "lettre" aux demandeurs d'emploi qui ont été "stigmatisés" par les propos du gouvernement ... "traversez la rue !" ... "les vacances aux Bahamas" ...
https://www.lesechos.fr/idees-debats/ce ... oi-1310052
Lettre à une conseillère Pôle emploi
Le directeur général de Pôle emploi réagit à la diffusion du documentaire diffusé le 25 mars dernier sur France 2 dans l'émission « Envoyé spécial », pour défendre le travail de ses équipes, notamment pendant le confinement et la période de crise que traversent les demandeurs d'emploi actuellement.
Publié le 26 avr. 2021 à 16:00Mis à jour le 27 avr. 2021 à 09:17
Chère collègue,
Comme vous peut-être, à 21 heures le 25 mars dernier, j'avais décidé de m'installer devant ma télévision pour regarder l'émission « Envoyé spécial » diffusée sur France 2, qui promettait de nous faire découvrir la vie d'un conseiller Pôle emploi. Connaissant le ton habituel de l'émission, je ne m'attendais pas à ce qu'on nous tresse des lauriers. Mais je ne pensais pas que 45 minutes plus tard, je balancerais à ce point entre consternation, injustice et colère.
Sentiment d'injustice
Ce sentiment ne m'a pas quitté ces dernières semaines : il me pousse aujourd'hui à vous écrire, et à le faire publiquement puisque c'est à l'opinion publique que ce « reportage » livrait son regard biaisé et sans nuance. Ce faisant, je cherche à ce que les Français mesurent notre sentiment d'injustice face à la désinformation, mais surtout je voudrais que chacun comprenne, bien loin des caricatures, des raccourcis et du sensationnalisme, la réalité de votre quotidien, l'action de notre établissement face à la crise, votre engagement et celui de tous nos collègues !
Que chacun sache que, depuis un an que nous traversons cette crise et plus encore qu'avant, vous avez tout fait pour répondre aux difficultés de plus en plus lourdes et aux questions de plus en plus nombreuses des demandeurs d'emploi et des entreprises.
Que chacun connaisse les efforts exceptionnels d'organisation et de coordination que vous avez déployés au printemps 2020 pour assurer aux demandeurs d'emploi le versement sans retard de leur allocation, la continuité de leur accompagnement à distance pendant le confinement, et pour trouver des soignants, des exploitants agricoles, des logisticiens, des aides à domicile… au moment où entreprises, services publics et associations devaient parer à une situation hors norme.
Drame de Valence
Quelques jours après le déconfinement, toutes nos agences rouvraient leurs portes pour accueillir, dans des conditions préservant leur santé, nos publics qui ne sont pas tous à l'aise avec le digital et qui ont besoin d'accompagnement physique, de contact humain. Elles sont depuis ouvertes, avec ou sans rendez-vous. Chaque semaine, dans chacune de ces agences, des événements #TousMobilisés sont organisés pour permettre des recrutements dans les secteurs en tension. A la faveur du plan gouvernemental #1jeune1solution , l'accompagnement intensif des jeunes aura, fin 2021, plus que doublé en deux ans, pour éviter une génération sacrifiée. Près d'un million de demandeurs d'emploi seront entrés en formation en 2020, 100.000 de plus qu'en 2019 malgré le contexte de crise . Sans relâche, vous êtes là pour ceux qui en ont le plus besoin.
Je partage votre colère, votre exaspération, votre révolte de nous voir si durement attaqués, caricaturés, stigmatisés.
Que chacun sache, enfin, que comme tous nos collègues, vous avez été meurtrie par le drame de Valence, l'assassinat d'une de nos responsables d'équipe en janvier dernier . En vous mettant chaque jour au service des demandeurs d'emploi, vous êtes en contact direct avec des réalités sociales parfois très lourdes, et êtes parfois victimes d'incivilités et d'agressions intolérables.
Sachant tout cela, chacun peut comprendre l'injustice que représente pour vous, comme pour moi, la diffusion, qui plus est sur une chaîne du service public, d'un reportage indigne d'une profession que je respecte. Avec pour seul parti pris éditorial de déconsidérer le service public de l'emploi, cette émission a choisi d'extrapoler à partir de situations non expliquées, de séquences filmées sous le manteau et tronquées, de comportements individuels certes inacceptables mais heureusement rarissimes. Je partage votre colère, votre exaspération, votre révolte de nous voir si durement attaqués, caricaturés, stigmatisés.
Dénigrement devenu banal
Mais, et je sais que vous partagerez ce sentiment, il y a plus grave que de blesser des agents du service public un soir à la télévision et de se livrer à ce dénigrement de Pôle emploi devenu presque banal. Il y a le lendemain, et le jour d'après, chaque fois qu'un de nos compatriotes a besoin de Pôle emploi : lorsqu'ils passeront la porte de nos agences, ces femmes et ces hommes qui ont perdu leur emploi, ou ces chefs d'entreprise qui recherchent des compétences, que penseront-ils ? Se seront-ils laissé berner par une émission de télévision, ou sauront-ils que Pôle emploi peut les accompagner dans leur projet, les aider à traverser leur difficulté et à forger un avenir ? En semant le doute sur la mobilisation de nos conseillers, à rebours de toute forme de réalité, ce type d'émission prend le risque de briser la confiance avec nos usagers, or sans cette confiance point de performance : elle est fondamentale pour nous permettre de les accompagner avec efficacité.
Mais rassurez-vous, chère collègue : les insultes s'envolent, les résultats restent. Grâce à votre investissement quotidien, 4,2 millions de retours à l'emploi ont eu lieu en 2020 et près de 8 demandeurs d'emploi sur 10 sont aujourd'hui satisfaits des services proposés par Pôle emploi. Pas question de nous en contenter, nous pouvons et devons encore faire mieux. Mais cette reconnaissance de ceux que nous accompagnons doit suffire à convaincre ceux qui ne nous connaissent pas encore : oui, nous pouvons agir avec eux et pour eux.
Jean Bassères est directeur général de Pôle emploi.
https://www.lesechos.fr/idees-debats/ce ... oi-1310052
Lettre à une conseillère Pôle emploi
Le directeur général de Pôle emploi réagit à la diffusion du documentaire diffusé le 25 mars dernier sur France 2 dans l'émission « Envoyé spécial », pour défendre le travail de ses équipes, notamment pendant le confinement et la période de crise que traversent les demandeurs d'emploi actuellement.
Publié le 26 avr. 2021 à 16:00Mis à jour le 27 avr. 2021 à 09:17
Chère collègue,
Comme vous peut-être, à 21 heures le 25 mars dernier, j'avais décidé de m'installer devant ma télévision pour regarder l'émission « Envoyé spécial » diffusée sur France 2, qui promettait de nous faire découvrir la vie d'un conseiller Pôle emploi. Connaissant le ton habituel de l'émission, je ne m'attendais pas à ce qu'on nous tresse des lauriers. Mais je ne pensais pas que 45 minutes plus tard, je balancerais à ce point entre consternation, injustice et colère.
Sentiment d'injustice
Ce sentiment ne m'a pas quitté ces dernières semaines : il me pousse aujourd'hui à vous écrire, et à le faire publiquement puisque c'est à l'opinion publique que ce « reportage » livrait son regard biaisé et sans nuance. Ce faisant, je cherche à ce que les Français mesurent notre sentiment d'injustice face à la désinformation, mais surtout je voudrais que chacun comprenne, bien loin des caricatures, des raccourcis et du sensationnalisme, la réalité de votre quotidien, l'action de notre établissement face à la crise, votre engagement et celui de tous nos collègues !
Que chacun sache que, depuis un an que nous traversons cette crise et plus encore qu'avant, vous avez tout fait pour répondre aux difficultés de plus en plus lourdes et aux questions de plus en plus nombreuses des demandeurs d'emploi et des entreprises.
Que chacun connaisse les efforts exceptionnels d'organisation et de coordination que vous avez déployés au printemps 2020 pour assurer aux demandeurs d'emploi le versement sans retard de leur allocation, la continuité de leur accompagnement à distance pendant le confinement, et pour trouver des soignants, des exploitants agricoles, des logisticiens, des aides à domicile… au moment où entreprises, services publics et associations devaient parer à une situation hors norme.
Drame de Valence
Quelques jours après le déconfinement, toutes nos agences rouvraient leurs portes pour accueillir, dans des conditions préservant leur santé, nos publics qui ne sont pas tous à l'aise avec le digital et qui ont besoin d'accompagnement physique, de contact humain. Elles sont depuis ouvertes, avec ou sans rendez-vous. Chaque semaine, dans chacune de ces agences, des événements #TousMobilisés sont organisés pour permettre des recrutements dans les secteurs en tension. A la faveur du plan gouvernemental #1jeune1solution , l'accompagnement intensif des jeunes aura, fin 2021, plus que doublé en deux ans, pour éviter une génération sacrifiée. Près d'un million de demandeurs d'emploi seront entrés en formation en 2020, 100.000 de plus qu'en 2019 malgré le contexte de crise . Sans relâche, vous êtes là pour ceux qui en ont le plus besoin.
Je partage votre colère, votre exaspération, votre révolte de nous voir si durement attaqués, caricaturés, stigmatisés.
Que chacun sache, enfin, que comme tous nos collègues, vous avez été meurtrie par le drame de Valence, l'assassinat d'une de nos responsables d'équipe en janvier dernier . En vous mettant chaque jour au service des demandeurs d'emploi, vous êtes en contact direct avec des réalités sociales parfois très lourdes, et êtes parfois victimes d'incivilités et d'agressions intolérables.
Sachant tout cela, chacun peut comprendre l'injustice que représente pour vous, comme pour moi, la diffusion, qui plus est sur une chaîne du service public, d'un reportage indigne d'une profession que je respecte. Avec pour seul parti pris éditorial de déconsidérer le service public de l'emploi, cette émission a choisi d'extrapoler à partir de situations non expliquées, de séquences filmées sous le manteau et tronquées, de comportements individuels certes inacceptables mais heureusement rarissimes. Je partage votre colère, votre exaspération, votre révolte de nous voir si durement attaqués, caricaturés, stigmatisés.
Dénigrement devenu banal
Mais, et je sais que vous partagerez ce sentiment, il y a plus grave que de blesser des agents du service public un soir à la télévision et de se livrer à ce dénigrement de Pôle emploi devenu presque banal. Il y a le lendemain, et le jour d'après, chaque fois qu'un de nos compatriotes a besoin de Pôle emploi : lorsqu'ils passeront la porte de nos agences, ces femmes et ces hommes qui ont perdu leur emploi, ou ces chefs d'entreprise qui recherchent des compétences, que penseront-ils ? Se seront-ils laissé berner par une émission de télévision, ou sauront-ils que Pôle emploi peut les accompagner dans leur projet, les aider à traverser leur difficulté et à forger un avenir ? En semant le doute sur la mobilisation de nos conseillers, à rebours de toute forme de réalité, ce type d'émission prend le risque de briser la confiance avec nos usagers, or sans cette confiance point de performance : elle est fondamentale pour nous permettre de les accompagner avec efficacité.
Mais rassurez-vous, chère collègue : les insultes s'envolent, les résultats restent. Grâce à votre investissement quotidien, 4,2 millions de retours à l'emploi ont eu lieu en 2020 et près de 8 demandeurs d'emploi sur 10 sont aujourd'hui satisfaits des services proposés par Pôle emploi. Pas question de nous en contenter, nous pouvons et devons encore faire mieux. Mais cette reconnaissance de ceux que nous accompagnons doit suffire à convaincre ceux qui ne nous connaissent pas encore : oui, nous pouvons agir avec eux et pour eux.
Jean Bassères est directeur général de Pôle emploi.
Re: 25 mars sur France 2 Envoyé spécial sur pole emploi
Le directeur de PE se plaint de la désinformation de la TV mais conclut par :

Mais bien sûr... et la marmotte...Grâce à votre investissement quotidien, 4,2 millions de retours à l'emploi ont eu lieu en 2020
